PROJET AUTOBLOG


Global Voices (fr)

Archivé

source: Global Voices (fr)

⇐ retour index

“Apps Challenge” : Développer l'Amérique Latine 2013 (Partie I)

vendredi 1 novembre 2013 à 12:34
dal2013pic

Photo de la page facebook de Desarrollando América 

Le weekend dernier a été très productif pour l’ « Apps Challenge » Développer l’Amérique Latine (#DAL2013) ; il y avait de l’activité sur place et sur les réseaux sociaux dans presque tous les pays participants. Vous trouverez dans ce post un bref résumé de ce qu’il s’y est passé. 

Au Mexique [espagnol], quelques-uns des défis identifiés ainsi que les activités organisées pour trouver des solutions :

#DAL2013 challenges sur l’éducation au Mexique, les droits des enfants et plus.

Challenge « L’enfance compte » : Visualisez la situation de l’enfance au Mexique

Vidéo: Expedition de données avec @Mexicanos1o for #DAL2013

#DAL2013 Challenge : Information sur la qualité et le service dans les cliniques. Avez-vous choisi la vôtre?

#DAL2013 Challenge : Aider les jeunes à identifier des situations à risque pouvant les rendre victimes de trafics.

Les participants au Guatemala [espagnol] ont dit leur enthousiasme au sujet d'une séries de conférences prévues :

Samedi les conférences commencent.

Réseau socio-technique sur un écran flexible

“Les idées sont faciles à copier; les idées commerciales, les idées socio-techniques sont plus difficiles” Alvaro Figueredo

Le projet doit exister par lui même et accumuler de l'inertie pour continuer à avancer-  Javier Álvarez

La présentation sur le hacking civique est disponible ici  –> http://t.co/Y3PzA489T5

Les hackers civiques du Costa Rica [espagnol] étaient en congés, mais leur hackathon s'est tenu le weekend précédent :

Les experts co-créant avec les participants. Au Costa Rica #DAL2013 vient juste de commencer !

24 heures plus tard, 10 équipes, 34 jeunes, beaucoup de talent.

Beaucoup de choses se sont passées à #DAL2013. Voulez-vous en savoir plus sur le hackathon au Costa Rica ?

Les gagnants de #DAL2013 Costa Rica récompensés par la Présidente Laura Chinchilla

@nacion nous apporte un article sur les équipes gagnantes de Développer l'Amérique Latine Costa Rica 2013

La Colombie [espagnol] a également organisé son hackathon un peu plus tôt :

@williamgomezg présente les projets #mochilapp, santé et technologie, contrôle politique. De bonnes idées!

@TheColombist présente ce projet intéressant #RutaCiudadana

@sibcolombia montre pour la première fois leur app dynamique et libre pour explorer des données géoréférencées

La Colombie développe aussi des solutions à #DAL2013

Les hackers et autres spécialistes en Equateur [espagnol] travaillent en vue de la journée de démo du 26 octobre, mais ils ont aussi partagé quelques tweets sur leurs activités :

#DAL2013 commence en Equateur à ESPAE, Espol Campus Las Peñas

L'Equateur cherche à trouver des solutions aux problèmes liés au transport, à l'environnement, la démocratie, la santé et l'éducation. 

Intégration complète entre les participants de DAL Equateur

Les prix sont présentés à DAL Equateur, grâce à @McDonalds_Ecu

Nous remercions l'Université Santa María pour avoir accueilli l'événement de data scraping hier soir.

Et au Pérou [es] il y a eu beaucoup d'activité au cours des deux derniers weekends, avec les hashtags #datamaskay (recherche de données) et #dataminka (travail avec les données) devenus très populaires sur Twitter:

#DAL2013 durant le mois d’Octobre! [mois des hackathons, tremblements de terre et des miracles!] > @IPAE_Innova et @escuelab vous invite!

Des solution sont trouvées dans l'open data. Au Pérou les idées deviennent des solutions !

Nous avons des données! Dernier sondage sur la corruption 2013

Idées discutées à #dataminka!

Une fois que les participants ont décidé quelles apps devaient idéalement être développées, ils débattent des ressources à utiliser.

Dans le post suivant nous continuerons à reporter les activités dans les autres pays participants à Développer l’Amérique Latine 2013.

Madagascar attend les résultats de l'élection présidentielle

jeudi 31 octobre 2013 à 22:28

Six jours ont passé depuis le scrutin présidentiel longtemps attendu de Madagascar, le premier depuis que le dernier président démocratiquement élu, Marc Ravalomanana, a été renversé en 2009 par un coup d'Etat appuyé par l'armée.

Les résultats arrivent au compte-goutte depuis vendredi 25 octobre 2013, et l'attente rend fébriles les médias sociaux.

La communauté internationale a qualifié l'élection de “libre et juste” :

Les observateurs ont déclaré l'élection présidentielle de Madagascar pacifique et transparente. Mais ce que fera l'armée reste une inconnue.

D'aucuns regrettent cependant la hâte de la communauté internationale à valider le scrutin, alors que de nombreux citoyens ont été dans l'incapacité de voter parce que leurs cartes d'électeurs ne leur ont pas été remises ou que leurs noms manquaient mystérieusement sur les listes électorales. Ndimby, un blogueur malgache de premier plan depuis le début de la crise politique d'après les coups de force, a décrit les opérations de la CENI-T, responsable de l'organisation des opérations électorales :

S’il est vrai que la journée du 25 octobre s’est relativement bien déroulée, le processus électoral va bien au-delà de cette date, jusqu’à la proclamation des résultats et au positionnement des vaincus. Contrairement aux éjaculateurs précoces de l’observation internationale, attendons qu’une masse critique de résultats sorte, qu’une tendance véritablement nationale se dégage, que l’étendue des problèmes et incidents recensés soit définie, et que les vaincus reconnaissent leur défaite, avant de dire que le premier tour s’est bien passé.

[...]

Au stade de dépouillement et de compilation où nous sommes, il est encore trop tôt pour crier à la fraude, et encore moins pour crier victoire. L’arrivée des 90 % de résultats restants peut faire changer les choses, augmenter certains scores et en baisser d’autres. Une fois encore, il faut tenter de garder la tête froide et ne pas se laisser embarquer par les appels à la protestation contre les tentatives de fraude, ou aux appels à célébration de victoire. Ceci étant dit, la lenteur de la CENI-T dans la publication des résultats (à commencer par ceux dont son siège est pourtant proche géographiquement) n’est pas fait pour éloigner la suspicion. Et il faudrait que la CENI-T rectifie le tir, avant que les gens ne commencent à se demander si les erreurs de listes et de cartes électorales étaient vraiment des erreurs, ou bien le résultat d’une stratégie en vue de préparer, si nécessaire, des prétextes pour annulations massives de vote dans un réservoir de voix qui serait a priori anti-Rajoelina. Quoiqu’il en soit, seul le temps permettra de déterminer si ces défaillances conjointes de la CENI-T, des fokontany et du personnel des bureaux de vote, ont été des cas isolés, et si leur fréquence et leur étendue pourraient avoir un impact significatif. On pourra en effet se poser des questions sur ce qui se passe en régions et en zones rurales, quand on sait que même dans la Capitale, avec les moyens de transports et de communication qui y existent, il y a tellement eu de ratés.

La CENI-T s'est trouvée la cible de nombreuses critiques pour ses difficultés à sortir rapidement des résultats précis. Son site web a été piraté peu après le scrutin, comme le signale cette information sur Twitter :

Un message Photoshop répond ironiquement que la CENI-T est occupée à truquer le vote et reviendra en ligne plus tard, sur ce tweet :

“ce site est occupé à truquer le vote” Hahaha

Barijaona, un des tout premiers blogueurs de Madagascar et qui se dit geek, maîtrise l'analyse de grosses banques de données dans la finance. Avec les résultats des divers bureaux de vote qui filtrent lentement, il a écrit un script qui permet à ceux qui s'intéressent à l'analyse électorale malgache de transférer les résultats officiels publiés en document PDF vers une feuille de calcul, et de vérifier par là si les chiffres officiels sont justes. Il a aussi écrit un modèle statistique pour faire une projection des résultats finaux de l'élection. Les résultats officiels de toutes les régions mettent des jours à arriver. Ainsi, avec seulement une fraction des régions officiellement reçue, Barijaona a traité les données de vote disponibles le 27 octobre, puis à nouveau le 29 octobre, avec des résultats très similaires. Il en a conclu que les deux candidats de tête seront probablement face à face pour le deuxième tour de l'élection :

Les résultats me paraissent remarquablement stables entre ces deux traitements, et si les résultats finaux s'écartent beaucoup de ces chiffres, il y aura vraiment de quoi s'étonner… 

Deux initiatives ont crowdsourcé les irrégularités lors du scrutin :

SUPER initiative : carte collaborative de données sur l'élection

En attendant, certains gardent leur sang-froid et arrivent à patienter :

Elections ou pas, la vie nocturne continue à Antananarivo, restez positifs !

Attentat de Volgograd : interrogations et analyses

jeudi 31 octobre 2013 à 16:52

 

Suspicious passport photos of the bomber leaked to the media, 21 October 2013, YouTube screenshot.

Les photos suspectes du passeport de l'auteure de l'attentat divulguées dans les médias. 21 octobre 2013, Capture d'écran YouTube.

[Sauf mention contraire, les liens de cet article renvoient vers des pages en anglais.]

Les fausses informations diffusées sur internet à propos de l'attentat commis à bord d'un bus à Volgograd, qui a fait au moins 6 morts et 33 blessés le 21 octobre 2013, ont éveillé les soupçons des blogueurs russes, qu'ils soient russophones ou anglophones. Global Voices a déjà rapporté les réactions à ce sujet sur RuNet ici, et cet article s'intéresse aux observations et aux explications d'ordre historique fournies par les blogueurs anglophones de Russie. 

Sean Guillory, du blog Sean’s Russia Blog attire l'attention sur la façon dont les médias russes ont initialement dépeint la femme kamikaze, identifiée comme étant Naida Asiyalova, 30 ans, originaire du Nord-Caucase. Il souligne en particulier le choix des journalistes de faire circuler une photo de son passeport, que nombre de ceux l'ayant vue ont trouvée extrêmement étrange :

Pourquoi Naida Asiyalova avait-elle son passeport sur elle si elle s'apprêtait à commettre une attaque terroriste ? Et plus important encore, si le passeport a été trouvé sur les lieux de l'explosion, alors pourquoi est-il intact ? Et comment expliquer cette photo d'elle portant un hijab ?! [...]

Sean Guillory a posté des photos de deux passeports différents, l'un où Naida Asiyalova porte le hijab, et l'autre où elle n'en porte pas. Ce dernier est abîmé et part en lambeaux, comme s'il avait subi une explosion. Sean Guillory poursuit :

Alors pourquoi ce faux passeport, initialement? Il est vrai que les médias russes subissent les mêmes pressions que ceux des autres pays. Ils doivent diffuser des informations rapidement, et plus c'est rapide et croustillant, mieux c'est. Cependant, Life News est un phénomène à part entière. Ce média est connu pour ses semi-vérités, ses liens avec la police et ses subterfuges d'une façon générale. Il est de notoriété publique que les siloviki [les hommes issus de l'armée, de la police et des forces de sécurité] utilisent Life News pour donner mauvaise presse aux opposants et entacher leur image. Life News et/ou la police voulai(en)t clairement obtenir une “preuve” de l'idendité de Naida Asiyalova. Mais pourquoi ? Je suis convaincu qu'il y a une affaire beaucoup moins reluisante derrière tout cela. Mais concrètement, en divulguant ce passeport contrefait, Life News, les flics ou qui sais-je a de nouveau amoindri ce dont la police russe manque déjà : la confiance de la population. Etait-ce là leur intérêt ?

Craig Pirrong, du blog Streetwise Professor, analyse l'histoire des tensions dans les régions du Daguestan et de la Tchétchénie, en passant au crible les récentes remarques de Poutine, selon lequel l'origine du terrorisme en Russie est étroitement liée aux étrangers :

Le point le plus important : la Russie jette autant d'huile sur le feu qu'elle le peut et il en est ainsi depuis des centaines d'années, et tout particulièrement depuis le début du 19ème siècle […]. Ce discours de Poutine fournit une parfaite illustration de la façon dont il se trouve prisonnier du passé de la Russie. Et le passé, le présent, et malheureusement l'avenir de la Russie dans le Caucase donnent une illustration parfaite de la définition de la folie par Einstein : reproduire la même chose encore et encore, en s'attendant à un résultat différent.

Mark Chapman, du blog The Kremlin Stooge, propose une explication plus complète des rapports de Poutine avec la Tchétchénie et le Caucase, en développant des idées alternatives qui pourraient expliquer les violences ethniques croissantes en Russie : 

Le taux d'emploi est faible dans le Caucase, et les postes à Moscou sont payés environ 40 % plus cher que dans les provinces, selon certaines sources. Les infrastructures à Moscou ploient déjà sous le poids des problématiques engendrées par le déplacement global des populations vers les villes, duquel résulte un niveau de demande en termes de services à Moscou qui n'avait jamais été envisagé par les urbanistes. Certains Russes voient leur style et leur niveau de vie diminué par la présence de ces foules d'immigrants, dont beaucoup sont en situation irrégulière.[…] Cela ne sera probablement pas du goût des Russes, mais le fait est que la Russie a besoin de continuer à entretenir financièrement la Tchétchénie, pour maintenir cette république de son côté, et loin de l'Arabie Saoudite, du Qatar et des autres empires orientaux riches et influents – du moins à court et moyen terme. Un peu de corruption financière serait peu cher payé pour garantir la stabilité de la Tchétchénie et la loyauté de Kadyrov [le président de la République Tchétchène] : c'est au Kremlin qu'il appartient de décider du niveau de corruption que la Russie est prête à tolérer. 

Un commentaire d'un visiteur, Alexander Mercouris, établit un lien entre l'analyse par Mark Chapman des tensions en Tchétchénie et celles au Daguestan, lieu de naissance de la l'auteure de l'attentat de Volgograd :

Aussi critiques que puissent être la situation économique et le niveau de sécurité en Tchétchénie, il apparaît que la situation reste toutefois meilleure que dans d'autres républiques du Nord-Caucase, comme l'Ingouchie et le Daguestan. […] De nombreux actes de terrorisme, parmi les plus récents, comme le dernier en date à Volgograd, impliquent effectivement des personnes issues de républiques autres que la Tchétchénie (en particulier le Daguestan). La très majeure partie de l'activité terroriste semble avoir lieu au sein de ces républiques elles-mêmes plutôt que dans le centre de la Russie et ses zones urbaines.

Un visiteur, yalensis, a été jusqu'à affirmer que l'attentat de Volgograd pourrait être annonciateur d'autres attentats à venir, en écrivant que “Volgograd pourrait avoir été un coup d'essai en vue d'une attaque terroriste planifiée à Sotchi.” 

Des Fidji à l'Italie, les communautés d'éco-tourisme s'épanouissent

jeudi 31 octobre 2013 à 15:02
TribeWanted: Monestevole

Bienvenue à Monestevole. Capture d'écran d'une vidéo de TribeWanted.

[liens en anglais] Un nouveau modèle d'éco-tourisme autonome rencontre un grand succès grâce au soutien des internautes du monde entier. Des Fidji et de la Sierra Leone jusqu'au cœur de l'Italie, des communautés gérées localement accueillent des touristes motivés à prendre part au divertissement et au travail dans des sites de toute beauté.

Tribewanted @ Monestevole, Italy

Bienvenue @ Monestevole

Tout a débuté en 2006 grâce à une communauté en ligne ou une “tribu” nommée TribeWanted, qui fut créée par des entrepreneurs sociaux, Ben Keene et Filippo Bozotti. Leur mission consistait à élaborer une communauté touristique durable sur l'île Fidji Vorovoro, en partenariat avec les villageois.

La campagne s'enflamma et en quelques semaines, 1000 personnes issues de 21 pays ont soutenu ce projet en investissant près de 250 dollars US (180€) chacun. Au cours des quatre années suivantes, un roulement de 15 personnes, issues de la tribu, a construit la communauté interculturelle de l'île, en association avec les propriétaires fonciers et 25 employés fidjiens.

Ce succès a rapidement conduit à la création, en 2010, de nouveaux éco-villages à John Obey Beach, au Sierra Leone (jetez un coup d’œil à ces vidéos ici) et Monestevole, en Italie cette année.

Ces communautés sont financées par les membres du monde entier, avec au départ un investissement de 10£ (environ 12€) chaque mois par membre de la tribu. Les membres peuvent ensuite voter en ligne pour désigner de nouveaux emplacements et la distribution d'argent supplémentaire, entrer en contact avec des experts en durabilité, et réserver un séjour dans n'importe quelle communauté TribeWanted à un tarif réduit.

Dinner at TribeWanted in Monestevole, Italy (photo by Ariel Parrella, CC BY)

Un dîner au sein de TribeWanted à Monestevole, Italie (photo d'Ariel Parrella, CC BY)

Dans le “Cœur Vert” de l'Italie

Début octobre, j'ai rejoint avec ma fille et un groupe de 15 autres personnes (principalement des Allemands) une nouvelle “éco-tribu” en Italie afin de vivre cette expérience de vie communautaire.

Nous avons effectué des activités agricoles et préparé des repas copieux, joué de la musique ensemble et passé du temps à nous promener et nous émerveiller des magnifiques paysages.

Il s'agit d'une expérience collaborative et sociale basée sur une vérité simple : un autre monde est possible, ici et maintenant. Lorsque vous construisez un modèle d'entreprise durable autour de la convivialité et du partage, les gens peuvent réellement mettre en pratique un nouveau mode de vie autour de cette croyance.

Voici une vidéo présentant la communauté TribeWanted de Monestevole, près de Umbertide. Pour plus d'informations, visitez leur page Facebook.

 

“Comme à la maison”

Le co-fondateur Ben Keene, a expliqué récemment sur son blog personnel comment la structure globale de la communauté influence ce que vivent les visiteurs :

Chaque projet a ses réussites et ses défis à surmonter. Mais ils nous ont permis, avec nos partenaires locaux et nos membres, de créer des endroits où nous nous sentons tous comme chez nous. Comme si une partie de nous avait toujours appartenu à ces sites – bien que la langue, la nourriture et la culture soient parfois très différentes de l'endroit où nous vivons la plupart du temps. Et parce que nous avons le sentiment d'être “comme à la maison”, nous sommes ouverts à différentes idées, à découvrir de nouveaux aliments, à tester de nouvelles expériences, rencontrer de nouvelles personnes et à nous amuser, ce qui nous rajeunit. Grâce au leadership de nos équipes locales et des communautés, nous avons pu renforcer l'importance de la protection du patrimoine culturel ainsi que de l'environnement naturel et ses ressources.

Pour souligner leur engagement à améliorer la qualité de vie locale où sont basées les “tribus”, 30 % des frais d'adhésion sont injectés dans des projets communautaires en faveur de la santé, l'éducation, la protection de la nature, l'entreprise et l'énergie propre. Les membres et touristes sont également invités à prendre part à ces thèmes durant leur séjour et lors de leur retour à domicile. 

La prochaine étape consistera à étendre TribeWanted dans dix nouveaux sites, grâce au partenariat d'autres projets d'éco-tourisme et en développant ce modèle d'adhésion innovant.

Une campagne de financement participatif pour l'équité à TribeWanted Ltd est actuellement en cours sur une nouvelle plateforme appelée Crowdcube, et prépare déjà l'implantation de nouvelles communautés au Mozambique, au Laos, au Nicaragua, au Royaume-Uni et à Bali.

En cas de succès, ces efforts aideront à mettre en place une approche plus large de l'éco-tourisme et une culture plus participative à travers le monde, comme le déclare Filippo Borzotti dans une mise à jour de la campagne de financement participatif :

Nous pensons que cela va au-delà du tourisme, nous investissons dans un mode de vie. Nous nous plaisons à croire que nous sommes à la pointe : vivre de manière durable et promouvoir l'énergie et l'architecture vertes, la nourriture locale, un service public d'eau potable, la réduction des déchets et de notre empreinte carbone ; nous voulons être un exemple qui, nous l'espérons, sera un mode de vie appliqué dans les 50 prochaines années.

Pétrole au Bénin: entre précipitation et annonce politique

jeudi 31 octobre 2013 à 11:07

Le 24 Octobre dernier, le gouvernement béninois annonce qu'un gisement de pétrole a été découvert dans la région de Sèmè-Podji. a annoncé le ministre de l'Energie, des Recherches pétrolières, Barthélemy Kassa a annoncé que :

Quelques 87 millions de barils du pétrole sont disponibles sur le bloc 1 du champ pétrolifère de Sèmè-Podji et feront l'objet d'une exploitation sur quatorze ans, à raison de 7500 barils par jour  à compter de la date d'exploitation

Le Ministre Barthelemy Kassa via nouvelles mutations (avec leur permission)

Le Ministre Barthelemy Kassa via nouvelles mutations (avec leur permission)

Les discussions seraient en cours, dit-on, avec la compagnie nigériane South Atlantic Petroleum (Sapetro) pour un contrat de partage de production.
Cependant, plusieurs béninois restent sceptiques et se posent beaucoup de questions sur cette annonce.
Le journaliste Marcel Zouménou relève ainsi certaines incohérences et interrogations sur le site de la Nouvelle Tribune :

Selon des sources proches du dossier, la quantité trouvée n’est pas pour autant importante, et n’est qu’un résidu de ce que le Bénin a exploité dans les années 70 et 80, par Saga Petroleum. 

Les 12.000 milliards de recettes annoncées, reviennent-ils au Bénin uniquement ? Combien gagne Sapetro dans cette opération.

Ce dernier n'est pas le seul car certains parlementaires béninois sont loin de faire confiance au président actuel quant à la gestion de ce nouveau gisement de pétrole.
Candide Azannaï est de ceux-là. Selon un article postée sur son profil Facebook, il affirme avoir appris que le Président Boni Yayi s’apprêterait à utiliser une partie des revenus de l'exploitation des gisements de pétrole pour s’acheter un avion et ainsi pouvoir parcourir rapidement toutes les contrées du Bénin dans l'optique de convaincre les populations pour son éventuelle candidature lors des prochaines élections présidentielles.

Pour ce dernier alors, une gestion éclairée doit être faite afin que les béninois puissent jouir enfin de ce pétrole qui a toujours existé sous nos sols.

Quant à Lazare Sehoueto, il affirme que les informations diffusées relèvent de la propagande. Il explique aussi sur son profil Facebook:

Pour que chacun se fasse une idée juste, notons que le Nigeria produit 2,5 millions de pétrole par Jour soit 25 millions de barils en dix jours. L’exploitation de nos 20 millions de baril de pétrole résiduel pourra être effectif vers Septembre 2014. Pour combien de jours ? Qu’est ce qui nous restera quand l’inconnue société qui bavarde actuellement aura retiré ses “billes”, il restera quoi à mon pays ?
Mais tout espoir n’est pas perdu. Sur le Bloc 4, un consortium travaille actuellement. Il s’agit d’un consortium composé de sociétés sérieuses (Shell, Petrobras du Brésil et d’une société “béninoise” créée par un Portugais). Il y a de bons espoirs que ce consortium pourra forer jusqu’à 2000 à 3000 m en profondeur dans la mer afin de nous confirmer si nous cernons effectivement la nappe de pétrole. Nous avons du pétrole comme nous avons de l’eau. Mais il faut que les forages “tombent” sur la nappe.

En conclusion, il n'y a pour le moment encore rien de nouveau au pays du roi Behanzin. Il est sans doute encore trop tôt pour se réjouir du potentiel de ces nouvelles ressources énergétiques.