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Une bibliothèque virtuelle sur la médecine traditionnelle philippine

vendredi 19 septembre 2014 à 09:21

philippine_health_researchLancée par plusieurs ministères philippins, la Bibliothèque virtuelle des connaissances traditionnelles philippines (TKDL-Health) a pour projet de formaliser et numériser les pratiques de la médecine traditionnelle du pays.  

Les communautés qui vivent principalement dans les montagnes ou à leurs abords, dépendent en grande partie des plantes et autres produits naturels de la forêt pour prévenir ou guérir les maladies. Mais la dégradation de l'environnement et l'influence des cultures des plaines menacent aujourd'hui les traditions des guérisseurs.

Partir ou rester ? L'Écosse vote sur l'indépendance

jeudi 18 septembre 2014 à 23:18
A houshold in Gateside, Fife (Photo: Anna Chworow)

Une façade à Gateside, Fife. Photo Anna Chworow.

Nous sommes jeudi 18 septembre, et l'Écosse connaît le plus important vote démocratique de son histoire : le référendum sur l'indépendance. Si la majorité des électeurs répond ‘oui’ à la question ‘L'Écosse doit-elle être un pays indépendant ?’, le pays, actuellement partie du Royaume-Uni, deviendra un Etat souverain.

Le débat s'est ouvert en 2011 avec le lancement des campagnes indépendantiste Yes Scotland et unioniste Better Together [Ensemble c'est mieux]. Les sondages, qui il y a un an donnaient à peine 32 % en faveur de l'indépendance, 49 % pour l'union et 19 % d'indécis, ont placé pour la première fois le ‘oui’ en tête le 12 septembre 2014, avec 49 % pour l'indépendance, 42 % contre, et seulement 9 % d'indécis.

La campagne a été passionnée, souvent décrite comme un camp du ‘oui’ de la base contre une position unioniste privilégiée par les principaux partis politiques du Royaume-Uni. Néanmoins, avec ses promesses de plus grande justice et égalité sociales, d'une constitution écrite (le Royaume-Uni n'en a pas), de désarmement nucléaire et une posture favorable à l'immigration, la campagne du ‘oui’ a reçu le ferme soutien du Parti Vert écossais, du Parti socialiste, et a été conduite par le Parti national écossais, qui détient actuellement la majorité au Parlement d'Écosse.

The independence debate covered a spectacularly wide range of issues. A passionate appeal in Edinburgh (Photo: Anna Chworow)

‘C'est simple… Votez OUI, pour les droits humains, ou votez NON, pour continuer à soutenir Israël, et l'un des complexes militaro-industriels les plus impitoyables que le monde ait jamais connus. Reliez les points !’ Le débat sur l'indépendance a englobé une variété extraordinaire de questions. Un appel passionné à Edimbourg. Photo Anna Chworow.

Yes campaigners coined a phrase: 'Houses are voting yes, fields are voting no', pointing to the promisses of land tax and reform in independednt Scotland. 'No thanks' sign in a field in Auchtermuchty, Fife (Photo: Anna Chworow)

Une expression inventée par les partisans du oui : ‘Les maisons votent oui, les champs votent non', allusion aux promesses de réforme et taxe foncières dans une Ecosse indépendante, qui toucherait essentiellement les gros propriétaires fonciers. Affiche ‘Non merci’ dans un champ à Auchtermuchty, Fife. Photo Anna Chworow.

Young people became fully engaged in the debate A window posted in Edinbrugh. (Photo: Anna Chworow)

Les jeunes se sont donnés à fond dans le débat. ‘Avançons ensemble” dit la feuille sur la fenêtre, à Edimbourg. Photo Anna Chworow.

Pendant ce temps, les militants indépendantistes ont réussi à conquérir les coeurs et les imaginations de nombreux électeurs comme n'a pas su le faire le camp unioniste. Tirant leur inspiration ddes pays nordiques considérés comme plus équitables et plus prospères avec de hauts niveaux de participation démocratique, beaucoup se sont investis en Écosse au niveau de la base.

La campagne Better Together, renommée par ses critiques ‘Bitter Together’ [bitter = amer, better = mieux], a mis l'accent sur les incertitudes économiques, le renchérissement du carburant et de l'alimentaire, la question monétaire et l'adhésion éventuelle de l'Écosse à l'UE en tant qu'Etat indépendant. Beaucoup de banques et sociétés de premier plan ont menacé, en cas d'indépendance de l'Écosse, d'envisager la relocalisation de leurs sièges en Angleterre, avec des mises en garde sur les retombées économiques de telles décisions.

Green Yes supporter in Edinburgh (Photo: Anna Chworow)

Militant du Oui Vert à Edimbourg. Photo Anna Chworow.

Yes Campaign banner on approcach to Strathmiglo, Fife (Photo: Anna Chworow)

Banderole ‘Oui’ à l'entrée de Strathmiglo, Fife. Photo Anna Chworow

Les arguments de part et d'autre ne peuvent être balayés d'un simple geste. Mais deux résultats majeurs des campagnes valent d'être soulignés. D'abord, le débat sur la rupture potentielle de 300 ans d'union, un vote à signification historique, s'est déroulé sans le moindre acte de violence. Les incidents les plus graves à être rapportés ont été le jet d'oeufs sur un homme politique unioniste, Jim Murphy, par des manifestants du 'oui’ et le bombage à la peinture du quartier général de la campagne du ‘oui’ à Edimbourg avec des ‘Non merci’ et des symboles nazis. De nombreux foyers, familles et lieux de travail se sont trouvés polarisés par leurs opinions sur l'indépendance, mais unis par leur engagement dans le débat et un désir évident de la meilleure issue pour l'Écosse.

Ce qu'il faut aussi remarquer, c'est le niveau sans précédent d'engagement public résultant du débat. Twitter et Facebook ont croulé sous les discussions animées, avec le mot-dièse #indyref mentionné plus de 2,6 millions de fois ces seuls 30 derniers jours. Il y a aussi eu un nombre record d'inscriptions sur les listes électorales : les estimations sont de 97 % d'inscrits parmi ceux qui ont le droit de voter. Innombrables ont été les marches, blogs, démarchages, événements culturels, discours, cercles de discussion et on en passe. Ces images collectées sur Twitter donnent un aperçu de l'époque enthousiasmante qu'a connue l'Écosse ces derniers deux ans et demi.

Réverbère à North Queensferry.

campagne pour le vote oui sur Leith Walk à Edimbourg

J'adore cet habitant de Portobello qui a pris le temps d'expliquer à ses voisins pourquoi il est pour le “non merci”

Magnifique soleil à Glasgow Excellente journée pour le Non travailliste. Le Royaume-Uni a besoin de l'Ecosse.Restons ensemble.

Ça a commencé par un seul type qui a tweeté : Manifestons mardi. Des gens ordinaires après le travail. Enorme !

Les Ecossais vont-ils choisir de rester ou de partir ? Les résultats du référendum doivent être annoncés demain matin à 7 heures.

France : la dette publique proche des 100 % du PIB

jeudi 18 septembre 2014 à 16:43
Dette publique et affichage des couleurs politiques des gouvernements (source : INSEE) par Tchone CC BY-SA 3.0

Dette publique et affichage des couleurs politiques des gouvernements (source : INSEE) par Tchone CC BY-SA 3.0

Alors que la dette publique plafonnait à 80 % du PIB il y a 5 ans, nous sommes désormais proches d’un taux d’endettement de 100 %. Une telle conjecture risque de plonger l’Hexagone dans une position délicate auprès des marchés.

30 300 euros, voilà la somme qui pèse sur chaque citoyen. En août dernier, la dette française dépassait la barre symbolique des 2 000 milliards d’euros. Un chiffre en hausse de près de 90 milliards par rapport à janvier, soit une augmentation de 4,7 %. Une annonce qui intervient une semaine après le rapport de l’Insee, signalant une croissance nulle en France, pour le deuxième trimestre consécutif.

Est-on à un seuil critique ?

Une « croissance anémique » et un risque de déflation en zone euro, avertissait lundi l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Voilà que maintenant la dette publique française pourrait atteindre 98 % du PIB l’année prochaine. Le déficit en hausse avec une inflation et une croissance en manque de souffle, expliquent cette progression. La rentrée économique s’annonce orageuse.

« On ne peut anticiper aucune stabilisation de la dette, cette année, et même en 2015 », elle devrait continuer de progresser dans les mêmes proportions. »

 affirme Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne. 

C’est donc pour l’an prochain. Paris posera un pied dans le club des pays dont la dette est à trois chiffres. La France sera, devant l’Italie, le plus gros emprunteur sur les marchés internationaux, au sein de la zone euro : de quoi nous plonger dans une situation de grande fragilité. Une croissance à l’arrêt – recettes fiscales qui s’évaporent, déficits qui se creusent plus que prévu – et dans le même temps, une inflation quasi nulle, auront eu raison de notre économie ; un fardeau lourd à porter pour Bercy. Un fardeau qui n’est d’autant pas évident de réduire.

Quand bien même il reste une priorité absolue, la France consacre plus de 45 milliards d’euros au seul remboursement des intérêts de nos emprunts, c’est-à-dire que toutes les recettes de l’impôt sur le revenu, par exemple, ne servent qu’à payer ces intérêts. Pour renverser la vapeur, il faudrait le retour d’une croissance robuste ; des économies conséquentes dans les dépenses publiques ; et un environnement européen plus dynamique. Or, sur ces trois points, il y a peu d’évolutions à court terme. Rappelons que l’OCDE vient de réviser à la baisse les perspectives d’activité de la zone euro et plus particulièrement celle de la France. Concrètement, la dette de la France va donc encore grossir, probablement de plus de 70 milliards d’euros l’an prochain, elle sera au final proche de 100 % du PIB.

Des prêteurs conciliants

Paradoxalement, l’État français emprunte actuellement à des taux historiquement bas,et elle n’a jamais bénéficié de taux d’emprunts aussi faibles. La France continue ainsi à nous endetter même à des taux négatifs, sur des échéances à court terme. La France vient de lever il y a trois jours, huit milliards d’euros à des taux négatifs, preuve de la confiance que portent les marchés à notre égard.

Les créanciers – banques, fonds de pension, compagnies d’assurance, fonds souverains – de la dette publique française sont à 70 % des non-résidents. Parmi ces créanciers étrangers, beaucoup résident néanmoins dans la zone euro. Ainsi, 52 % des dettes de l’Allemagne et de la France sont détenues au sein de la zone euro et libellées en euro. Le fait que notre dette soit détenue par des acteurs étrangers est autant un atout qu’une faiblesse.

Preuve de notre attractivité, les notes élevées délivrées par les grandes agences de notation sont synonymes de confiance pour la France ; inconvénient, car un taux de dette élevé détenu par des non-résidents implique que le pays est sensible à la conjoncture internationale – exemple de la Grèce lors de la crise des dettes souveraines – pouvant provoquer une explosion des taux d’intérêt et une plus grande difficulté d’emprunt sur les marchés.

La France, certes, profite d’un environnement financier extraordinaire, et emprunte à des planchers très bas. Est-ce que cela peut durer ? Ce serait contraire à toute logique et même assez miraculeux.

Le panneau publicitaire à la gloire du président togolais qui fait rigoler les blogueurs

jeudi 18 septembre 2014 à 10:50

Un citoyen a voulu marquer haut et fort sa reconnaissance au président togolais Faure Gnassingbé pour sa générosité. Cette semaine, un panneau publicitaire géant a été érigé dans Lomé, la capitale du Togo, pour louer l'action présidentielle pour la cantine scolaire. L'exubérance du message a laissé les Togolais interloqués. Ils se sont retrouvés sur Twitter pour moquer ce panneau sous le mot-clic #merciPapaFaure

Cette photo a été largement partagée sur Twitter. Le blogueur Adzima décrit quant à lui la situation réelle des écoliers togolais.

Mobilisation pour le climat : les “Guerriers climatiques du Pacifique” des Fidji sont prêts

jeudi 18 septembre 2014 à 08:56
Pacific Climate Warriors in Fiji know which side of history they belong on. Mass mobilization is one of the best ways to shock the entire system into action. There have been anti-war marches, anti-nuclear marches, marches for civil rights, and more. On September 21st we stand in solidarity with those marching for climate justice. Photo credit: Fenton Lutunatabua

Les “Guerriers climatiques du Pacifique” des Îles Fidji savent à quel côté de l'histoire ils appartiennent. Une mobilisation massive est l'un des meilleurs moyens pour obliger tout le système à passer à l'action. Il y a eu les mobilisations contre la guerre, contre le nucléaire, des marches pour les droits civils, etc. Le 21 septembre 2014, grâce à cette mobilisation, nous nous tiendrons tous côte à côte, solidairement, pour une justice climatique.
Crédit photo : Fenton Lutunatabua

Cet article a été écrit par Fenton Lutunatabua , membre de 350.org – une ONG dont l'un des objectifs principaux est de donner vie à un mouvement mondial pour le climat -, dans le cadre des préparatifs de la mobilisation internationale et de la Mobilisation Populaire pour le Climat. En accord avec un partage de contenu, l'article a été réadapté pour une republication sur Global Voices.

Le 21 septembre prochain, plus de 100 000 personnes sont attendues dans les rues de New York pour participer à la Mobilisation Populaire pour le Climat, soit tout juste deux jours avant que ne se tienne le Sommet 2014 des Nations Unies sur le climat. Partout dans le monde, dans 150 pays, plus de 2000 événements sont prévus durant toute cette semaine de mobilisation. C'est un moment clé : pour les scientifiques, le réchauffement de la planète est en passe d'être hors de contrôle. C'est maintenant que nous devons prendre des mesures concrètes. Il n'y a plus le temps de tergiverser. Alors, arrêtons de parler et passons à l'action.

La crise climatique concerne particulièrement les peuples du Pacifique, où l'élévation du niveau de la mer menace leur existence même. Dans cette région du monde, de Tonga à Tuvalu en passant par Tokelau, les peuples se mobilisent pour un appel à l'action, et non pas de mots, pour protéger leurs îles. Au moment où ils se rassemblent, ils se préparent également à envoyer en octobre prochain 30 “Guerriers climatiques du Pacifique” avec leurs canoës pour bloquer le plus important port de charbon au monde en Australie.

Ci-dessous une série de photos des “Guerriers climatiques du Pacifique” des Îles Fidji lors de leurs préparatifs dans le cadre de la Mobilisation Populaire pour le Climat.

The Peoples Climate March is part of a larger movement for climate justice. People are doing work in their communities every day to confront climate change, and it is time for us to come together and march. We’re calling for more than climate action, we’re calling for climate justice. We want action that protects the poorest and most vulnerable in our society, and solutions that prioritize those who have born the brunt of the problems.    Photo credit: Fenton Lutunatabua

La Mobilisation Populaire pour le Climat fait partie d'un plus large mouvement dédié à la justice climatique. Chaque jour dans leurs communautés, des gens accomplissent un travail incroyable pour faire face au changement climatique, et il est grand temps pour nous de les aider en nous unissant et en nous mobilisant. Nous demandons plus qu'une action pour le climat. Nous demandons une justice climatique. Nous voulons des mesures concrètes pour protéger les plus pauvres et les plus vulnérables dans notre société et des solutions qui donnent la priorité à ceux qui, par leur lieu de naissance, feront les frais de ces problèmes.
Crédit photo : Fenton Lutunatabua

The People’s Climate March  will be about lifting up the voices of people who are already feeling the impacts of climate change and pollution. We know that people need to be at the heart of climate solutions. The old energy economy put power in the hands of corporations. The new energy economy should put power back in the hands of the people. Photo credit: Fenton Lutunatabua

La Mobilisation Populaire pour le Climat portera la voix de ces peuples qui subissent déjà les effets du changement climatique et de la pollution. Nous sommes convaincus que les gens doivent être au cœur des solutions pour le climat. L'ancienne économie de l'énergie a placé le pouvoir entre les mains des grandes entreprises. La nouvelle économie de l'énergie doit le redonner aux peuples.
Crédit photo : Fenton Lutunatabua

It is time show the world that we are coming together. We are demanding something, which we know, is in our reach- a safe future and an economy that works for people and the planet.  Photo credit: Fenton Lutunatabua

Il est temps de montrer au monde que nous nous unissons. Nous demandons quelque chose, que nous savons, être à notre portée : un avenir sans danger et une économie qui travaille pour la planète et ses habitants.
Crédit photo : Fenton Lutunatabua