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Ressources: Un formation marathon à la vidéo ouverte

dimanche 3 février 2013 à 15:25

(Liens en anglais et français) L'université “pair à pair” P2PU (Peer to Peer University) vient de publier, à l'attention des personnes amenées à développer, éditer et utiliser des vidéos, une formation rapide sur la création de vidéos ouvertes. Cette formation a été créée dans le cadre du Open Video Forum, qui s'est tenu en décembre 2012 au xm.lab.

Cette formation gratuite et en ligne de près de 15 heures traite des sujets variés tels que les formats vidéos, le codage, le sous-titrage, le passage des vidéos au Web, la vidéo et le HTML, l'encodage et les métadonnées.

Cette formation s'adresse principalement aux étudiants en informatique ayant besoin d'en savoir plus sur la vidéo ainsi qu'aux développeurs de logiciels souhaitant se perfectionner dans le travail vidéo.

Ce projet pourrait donner lieu à la réalisation d'un manuel sur la vidéo ouverte, inspiré par les besoins du Mokolo Lab Project. Nommé d'après le plus grand marché en plein air de Yaoundé, il vise à intégrer les informations disponibles en ligne sur l'industrie du film africain, afin d'améliorer la visibilité des réalisateurs et de leurs créations en Afrique et dans les différentes diasporas. Il met en place, actuellement, une plate-forme en ligne visant à distribuer des informations et à les mettre en réseau à partir d'un portail simple à utiliser.

Les développeurs du projet P2PU Open Video ont utilisé un processus intitulé formation marathon (“course sprint”) consistant à élaborer la formation en ligne au cours d'un seul week-end. Cette méthodologie s'inspire du concept des “book sprint”, développé à l'origine par Floss Manuals, un projet consistant à réunir un groupe d'innovateurs dans une pièce, pour une durée limitée de travail intensif, l'objectif étant d'aboutir à un produit fini sous forme de livre ou de manuel. Dans le cas présent, ce processus vise à créer un cours en ligne.

Au cours de cette formation marathon, Mick Fuzz, l'architecte du projet, a rédigé un billet dans lequel il décrit le processus de formation marathon. Sa conviction est que “cette méthodologie peut être bénéfique pour des groupes émergents de formateurs en ligne souhaitant créer des ressources éducatives ouvertes (open education resources, ou OER).” Il poursuit sur le blog de l'univertité P2PU :

Dans la première moitié de la session, nous avons examiné des fichiers vidéo afin d'y préciser la question des codecs et des conteneurs. Nous avons ensuite travaillé sur la création de fichiers vidéo ouverts et nous avons essayé de comprendre comment créer des sous-titres de manière ouverte et accessible. La deuxième moitié de la session nous a permis d'approfondir l'utilisation des vidéos ouvertes sur le Web. Cela a été également l'occasion de se familiariser avec les métadonnées par la manipulation de vidéos en ligne de commande et le Datamoshing d'images-clés, qui est une manière surréaliste mais amusante de comprendre le fonctionnement de la vidéo numérique…

Vous trouverez sur le blog P2PU des informations supplémentaires sur le processus de création et sur les activités spécifiques abordées au cours de la formation marathon.

Le P2PU encourage par ailleurs les compte-rendus et les retours sur la formation à la vidéo ouverte. Une version PDF est également disponible.

L'université P2PU comporte par ailleurs de nombreuses autres formations organisées dans le cadre du projet School of Open. Exemples : Comment écrire des contenus Wikipedia de référence, Trouver la photo parfaite parmi des ressources en ligne libres, Utilisation de logiciels ouverts pour ajouter du son à la vidéo, et La gestion de la propriété intellectuelle avec des données ouvertes.

Des Chinois s'excusent auprès des Tibétains

dimanche 3 février 2013 à 15:07

Un groupe d'activistes chinois de l'étranger a mis en place une page Facebook intitulée des Chinois s'excusent auprès des Tibétains pour obtenir des informations sur la situation des droits humains au Tibet.

 

Vivre entre Kirghizistan et Tadjikistan

dimanche 3 février 2013 à 15:05

Cette femme est née au Kirghizistan. Elle a un passeport tadjik. Mais elle ne sait toujours pas à quel pays elle appartient exactement. Photo de  Gulzhan Turdubayeva, avec son autorisation.

Kirghizistan

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La technologie aide les Kényans à dévoiler une fraude à l'enregistrement des électeurs

dimanche 3 février 2013 à 15:03
IEBClogo

Logotype de la Commission kényane indépendante des circonscriptions électorales. Photo courtoisie dehttp://www.iebc.or.ke/

 

(Billet d'origine publié le 7 janvier 2013)

Alors que les Kényans se préparent pour les élections présidentielles qui auront lieu dans moins de 90 jours, la technologie est en train de devenir amie et ennemie pour beaucoup de politiciens qui perdent en intrigues politiques et changent d'alliances plus vite que les Kényans ordinaires ne peuvent comprendre.

Tout cela a commencé avec l'établissement d'une présence en ligne pour les candidats à la présidentielle. En fait, beaucoup ont été pétrifiés quand la statistique disponible sur le site  Social Bakers a montré qu'il y avait plus de 2 millions d'usagers enregistrés sur Facebook seulement. Nombreux sont les Kényans qui utilisent actuellement l'Internet pour se divertir ainsi que pour trouver des nouvelles et de l'information alternatives.

Ainsi la course a démarré et plusieurs candidats à la présidentielle ont commencé à ouvrir des comptes Facebook et Twitter, sans avoir ni stratégie, ni compréhension de l'utilisation efficace des nouveaux médias.

La Commission indépendante des circonscriptions électorales (IEBC) a publié sur son site, en collaboration avec le Registre des Partis politiques, des listes des membres enregistrés dans chaque parti, avec une possibilité ouverte aux Kenyans de requêtes dans la base de données.

Ce qui est apparu, c'est que de nombreux partis politiques avaient volé les données personnelles de l'Identification Nationale de Kényans sans méfiance et s'étaient mis à les enregistrer en tant que leurs propres membres. Ceci pour atteindre le nombre obligatoire des membres enregistrés par district avant la date limite.

La nouvelle de cette fraude a fait irruption sur Twitter jeudi le 3 Janvier 2013, quand Larry Madowo, un journaliste qui travaille dans une société de médias de premier plan au Kenya, Nation Media Group, a tweeté qu'il avait été illégalement enregistré en tant que membre d'un parti. Larry Madowo, une victime de cette fraude commise par le Parti de l'Alliance Nationale (TNA) dont le candidat à la présidentielle est le fils du premier président kényan Mzee Jomo Kenyatta, s'est attaqué à Uhuru Kenyatta sur Twitter, en quête d'une explication.

Le vice-premier ministre du Kenya  Uhuru Kenyatta dont le parti est accusé d'avoir enregistré de faux membres. Photo utilisée avec permission d'Anonymous sous Licence de la Documentation Libre GNU.

 @LarryMadowo: Je n'ai jamais rejoint aucun parti @ Le Parti TNA a VOLE mes données personnelles et m'a enregistré ILLEGALEMENT. Sales tricheurs !

pic.twitter /AK1ybcdp

 @LarryMadowo: Cher @UKenyatta, comment se fait-il que je sois un membre enregistré de votre parti, si je ne l'ai jamais été ? C'est ça l'intégrité que nous devrions attendre de votre présidence?

@LarryMadowo: Entrez votre numéro d'identification ici http: //iebc.or.ke/ rpp/ pour vérifier si un parti (je me réfère à vous @TNAParty) vous a enregistré d'une manière frauduleuse

 

Un mot-clic de Twitter #FakePartyMembersKe a été rapidement crée quand il s'est avéré que Larry n'était pas la seule victime. Des Kényans en plus grand nombre ont suivi le lien de l'IEBC pour vérifier s'ils avaient été enregistrés dans un parti sans leur consentement. Ceux qui avaient été victimes, ont dévoilé des détails sur les partis qui les avaient enregistrés frauduleusement.

@WandiriK: #FakePartyMembersKE mes numéros de passeport et de carte d'identité n'ont été enregistrés dans aucun parti. Je vous engage à vérifier les deux.

Invité à répondre aux allégations de fraude commise par le parti TNA en enregistrant ses membres, le président du parti, Sakaja Johnson, a publié sur Twitter les commentaires suivants :

‏@SakajaJohnson: @KumekuchaPhil C'est une ruse inutile des partis qui n'ont pas été capables de capter l'imagination des Kényans. #fakepartymemberske

Le Président a ensuite accusé la commission électorale qui, selon lui, serait derrière la fraude. Il s'est avéré que d'autres partis politiques ont été aussi impliqués, mais aucun d'entre eux n'a émis de commentaire.

@SakajaJohnson: @LarryMadowo Pourquoi ne demandez-vous pas à la @iebcpage de combien de façons on peut s'enregistrer dans un parti ? C'est un système ouvert à beaucoup.

Les médias kényans se sont emparés de l'affaire et actuellement elle se résume à un échange d'accusations entre le parti TNA et l'IEBC sur la stabilité et la sécurité du logiciel utilisé pour l'enregistrement des membres. Au mépris de la révélation faite par la commission électorale que chaque parti avait un code unique pour se connecter au système et seuls les fonctionnaires de parti pouvaient entrer les données. L'IEBC a dévoilé qu'elle a obtenu des détails des adresses IP dans les cas où de faux membres avaient été enregistrés. La question reste en suspens car l'IEBC n'a pas confirmé comment elle traiterait avec les partis.

Les Kényans prennent vivement à partie des candidats, notamment par le biais de Twitter, cherchant à connaître leur position sur les questions affectant les circonscriptions que les politiciens se disputent.

 @RasDunkie13: @RailaOdinga Joyeux Nouvel An, M. le Premier Ministre. Quel est votre plan spécifique pour le transport en commun… allez-vous supprimer les matatus (minibus) ?

Sans aucun doute, les médias en ligne joueront un rôle immense dans l'information des Kényans et pour leur permettre de mettre au défi les politiciens d'une manière complètement inédite. Désormais c'est la commission électorale qui a la charge de répondre à l'électeur kényan, plus informé que jamais et qui réclame des réponses.

Medvedev, Navalny et les libéraux pris dans la glaciation russe

dimanche 3 février 2013 à 13:13

Ce mardi 29 janvier, des enquêteurs fédéraux ont perquisitionné [en russe] les bureaux du gouverneur de Kirov Nikita Belykh, en rapport avec un audit sur la privatisation en 2010 d'une distillerie locale. Les blogueurs se sont alarmés quand des photos de policiers masqués pénétrant le bureau de Belykh ont circulé sur Twitter. Commentant l'image, le militant d'opposition Ilya Iachine a déclaré [en russe] que le temps des “conversations en costume-cravate était révolu.” Une ancienne gouverneur-adjointe de Kirov, Maria Gaidar, a tweeté [en russe] que la perquisition signale la “fin évidente du dégel medvedévien.” La politologue Tatiana Stanovaya a elle aussi souligné [en russe] la relation de Belykh avec Dmitri Medvedev, et l'appelle la seule nomination de gouverneur libéral de la présidence Medvedev. Elle argumente que l'immunité politique de Belykh s'est évaporée depuis le retour au Kremlin de Vladimir Poutine, et que l'enquête en cours est une conséquence de sa perte d'influence.

Stanovaya examine aussi les liens de Belykh avec Alexeï Navalny, le blogueur anti-corruption le plus célèbre de Russie. (En 2009, Navalny était un conseiller de Belykh.) Ces derniers mois, les autorités fédérales ont initié plusieurs enquêtes pénales visant Navalny, pour faire pression semble-t-il sur l'opposant le plus diviseur de Russie. Il s'agit d'escroquerie contre une société de transport, de vol à l'encontre d'un parti politique aujourd'hui défunt, et de détournement de bois au détriment d'une compagnie forestière de Kirov. (Il a été formellement mis en examen [en russe] dans cette dernière affaire.)

Dmitry Medvedev with Governor of Kirov Region Nikita Belykh, 14 May 2009, photo by Presidential Press and Information Office, CC 3.0.

Dmitri Medvedev avec le gouverneur de la région de Kirov Nikita Belykh, 14 mai 2009, photo du Bureau de presse et d'information de la Présidence, CC 3.0.

La privatisation supposée entachée de corruption de la distillerie de Kirov est donc une quatrième affaire impliquant Navalny. L'été dernier, le fameux Hacker Hell avait révélé [en russe] des enregistrements de courriels privés entre Navalny et Belykh, où ils discutaient de voler [en russe] une distillerie, pour que Belykh puisse rembourser ses dettes à Navalny. Les journaux de messagerie, que Navalny et Belykh ont reconnus comme partiellement authentiques, sont représentatifs du fréquent rôle d'incubateur de RuNet dans la guerre contre Navalny. Que les autorités d'Etat sèment elles-mêmes des allégations, ou qu'elles se contentent de récolter la moisson toute prête des anti-Navalny de base est laissé à la libre appréciation de chacun.

Dans le style qui le caractérise, Navalny a répliqué à la perquisition des bureaux de Belykh par une plaisanterie sur Twitter. Allusion à la fouille de la maison de vacances du gouverneur, il a tweeté [en russe] :

Кстати, на “Чёрном озере”, где тоже идёт обыск, остались мои валенки. Прошу следствие их изъять и вернуть хозяину

A propos, mes bottes de feutre sont restées au “Lac Noir”, où il y a aussi une perquisition. Je prie Ies enquêteurs de les confisquer et de les rendre à leur propriétaire.

Nikita Belykh, pendant ce temps, est allé sur LiveJournal minimiser l'incident, écrivant [en russe] qu'il n'a rien à cacher et aidera volontiers les enquêteurs. Il a aussi précisé qu'il n'était pas un suspect, et que les enquêteurs étaient seulement à la recherche de “documents utiles.” Le lendemain, il a été interrogé comme témoin dans l'affaire, pendant presque trois heures.