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‘Agroam’ donne un coup de main aux agriculteurs africains

jeudi 2 mai 2013 à 16:40

Agroam est un site Internet destiné à aider les agriculteurs africains à commercialiser leurs produits aussi efficacement que possible, au juste prix. Il s'agit de donner davantage d'opportunités aux vendeurs et aux acheteurs de se mettre en relation. [page en anglais]

La tension monte dans la zone de sécurité entre Moldavie et Transnistrie

mercredi 1 mai 2013 à 23:43

La presse moldave a rapporté une recrudescence des tensions dans la nuit du 26 au 27 avril à l'intérieur de la zone de sécurité [en anglais] de la République de Moldavie. La zone de sécurité a été instaurée à la fin de la guerre de Transnistrie (mars-juillet 1992) qui voulait mettre fin aux mouvements séparatistes de l'Est moldave et récupérer la république sécessionniste de Transnistrie.

La semaine dernière, les autorités de Transnistrie ont unilatéralement installé deux postes de contrôle entre le village de Varniţa [en anglais] (une commune encore sous administration de la Moldavie) et la ville de Bender (sous administration des autorités séparatistes de Transnistrie). Ce qui a conduit à des échauffourées entre des civils moldaves, qui tentaient de démonter les postes de contrôle, et la milice transnistrienne, intervenue pour les en empêcher. L'affrontement a été stoppé au bout de quelques heures, par la Commission de Contrôle Unifié, un mécanisme commun instauré entre autres pour surveiller la zone de sécurité. Tandis que la Transnistrie a affirmé que les nouveaux postes de contrôles visaient à combattre la contrebande, les réactions des internautes moldaves éclairent quelques motifs de cet accès de fièvre.

Breakaway Transnistria, Wikimedia Commons

Carte de la Moldavie et de la région sécessionniste de Transnistrie, Wikimedia Commons

Dragoș Galbur y voit une tentative d'occupation, et écrit [en roumain] :

Je n'ai pas pu dormir avant 4 heures du matin, à suivre en direct ce qui s'est passé à Varnița, où un certain nombre de militaires russes et de miliciens transnistriens ont attaqué le territoire de la République de Moldavie. Et quand je dis ‘attaqué', je sais ce que je dis. Vous ne pouvez pas venir en uniforme militaire dans un pays qui ne vous appartient pas, (selon le traité de paix de Moscou) et commencer à frapper les gens de Varnița, installer vos wagons sous prétexte d'y établir un poste de contrôle. Ça s'appelle une occupation !

Galbur est déçu par l'absence de réactions des responsables moldaves :

Hormis Facebook, à [Chișinău, capitale de la Moldavie] tout était calme. Pas la moindre réaction, rien. Personne n'a décroché le téléphone. S'il y avait eu un tir par inadvertance, le scénario de 1992 se serait certainement répété. Mais qui s'en soucie ? A Chișinău, si on se bat, c'est pour l'argent et le pouvoir.

Le blogueur fait allusion à la profonde crise politique qui affecte la Moldavie. Après avoir perdu [en anglais] son gouvernement au début de l'année, la semaine dernière les Moldaves ont assisté au renvoi du président du parlement [en anglais].

Un récent sondage d'opinion en Moldavie (avril 2013) révèle que 81% des personnes interrogées pensent que le pays n'est pas gouverné par la volonté du peuple, et 84% affirment qu'il va dans la mauvaise direction ; enfin, 82% sont mécontents de la façon dont le gouvernement actuel gère le règlement du conflit de Transnistrie.

Un mécontentement que professe aussi le journaliste et blogueur Andrei Cibotaru, d'avis que l’Alliance pour l'Intégration Européenne (AIE) mérite d'être appelée Alliance pour l'Interruption Eternelle, à la cause de la lutte de pouvoir permanente, qui a laissé la Moldavie sans président depuis près de deux ans, puis sans premier ministre, et à présent aussi sans président du parlement.

Cibotaru écrit [roumain] :

Pendant ce temps ils [l'AIE] nous intimident avec les élections anticipées. Ils vont répétant que si les élections arrivent, ce n'est pas nous qui les gagnerons, mais les communistes. Mais pourquoi devrions-nous (et pas eux !) avoir peur de cela ?

Le retour politique du parti communiste pourrait bien être un scénario réaliste.

A la question de savoir pour qui ils voteraient en cas d'élections parlementaires le dimanche qui suit, 32,5% de ceux qui ont répondu au sondage d'avril ont choisi le parti communiste, par opposition aux partis actuellement au pouvoir, qui obtiennent respectivement : 12,6% (le parti libéral démocrate), 10,5% (le parti libéral) et 6,8% (le parti démocrate).

Le journaliste et blogueur Vitalie Cojocari écrit [roumain] que la “Transnistrie est perdue à jamais pour la Moldavie”:

[...] Seul un idiot ne le voit pas. La Transnistrie existe en Etat indépendant et n'a pas besoin de la reconnaissance du monde entier, tant que son monde est la Mère Russie. La Transnistrie ne représente pas la Moldavie et seuls les naïfs des ONG installées à Chișinău considèrent encore le territoire de l'autre côté du [Dniestr, en roumain Nistru] comme appartenant aux Moldaves. Il ne peut en être autrement. Vingt ans après la guerre, une nouvelle génération est née en Transnistrie. Cette génération est devenue adulte et pour elle il est évident qu'il existe la Moldavie, il existe la Transnistrie et que ces deux entités sont des Etats entièrement différents.

Cojocari voit deux solutions pour la Transnistrie : l'une simple et rapide, et l'autre difficile et à terme lointain :

La solution difficile implique d'amener les Transnistriens à vouloir s'unir aux Moldaves. Mais pour cela, il faut que l'économie moldave soit prospère, que les gens ne manquent de rien et que la vie soit un petit paradis. Messieurs les théoriciens de comptoir, vous n'allez pas convaincre ceux de la rive gauche du Dniestr de s'unir avec la rive droite sans leur offrir d'alternative. Qu'est-ce que vous pouvez leur donner ? La pauvreté ? Les mauvaises routes ? La solution facile est de renoncer à la Transnistrie. Elle n'est qu'un obstacle pour nous. Nous avons un but, faire partie de l'Union Européenne. Avec eux [la Transnistrie], nous n'y arriverons pas, sans eux, si. Je ne regrette qu'une chose. Ces pauvres gens de Varniţa et autres villages, oubliés par les autorités de Chişinău.

En même temps, le soutien populaire à l'intégration dans l'Europe de la Moldavie a diminué depuis quelques années. Le sondage de cette année montre que les opinons et souhaits des citoyens se partagent à parts égales entre l'intégration dans l'Union Européenne (51%) et dans une Union Russe (52%).

Dans un billet de blog intitulé ‘Armée russe go home,’ le blogueur Nicu Gușan est convaincu que le seul espoir se trouve non dans la classe politique au pouvoir, mais dans les citoyens de Moldavie :

L'armée russe ne prendra pas la moindre parcelle de cette république déjà estropiée ! Cette fois, malgré l'impuissance de nos gouvernants, nous ne laisserons une autre partie de notre territoire être mise sous occupation russe. Les citoyens d'aujourd'hui resteront sur le qui-vive tout comme ils l'ont été en 1992 et grâce à cela cette république n'a pas été entièrement occupée.

Noorjahan Akbar : “Les femmes peuvent changer l'Afghanistan”

mercredi 1 mai 2013 à 15:35

Noorjahan Akbar, 22 ans, est une activiste pour les droits des femmes ainsi qu'une blogueuse prolifique. Bien qu'elle étudie en ce moment aux Etats-Unis, Noorjahan relate dans des magazines en ligne et sur des blogs, les problèmes auxquels sont confrontées les femmes afghanes. Omid Bidar de Global Voices Online est allé à sa rencontre.

Global Voices : Racontez-nous votre parcours.

Noorjahan Akbar: Je suis née à Kaboul en Afghanistan et c'est là que j'ai grandi. Quand le pays était aux mains des Talibans, je suis partie vivre avec ma famille au Pakistan. Ensuite, je suis venue aux Etats-Unis où j'ai passé mon bac. Maintenant, je suis étudiante en sociologie au Dickinson College [à Carlisle, en Pennsylvanie]. Quand j'aurai mon diplôme, je pense retourner dans mon pays natal, où je me rends chaque été, pour travailler sur des sujets qui touchent les femmes.

Je me suis intéressée aux efforts pour l'émancipation des femmes en 2008 lors d'un travail de recherche sur la musique des femmes dans le nord de l'Afghanistan. Cette expérience a façonné ma façon de penser la condition des femmes. Cela m'a permis de parler à des femmes, d'écouter leurs chansons et leurs histoires. J'ai aussi travaillé avec un groupe de jeunes qui se consacre aux réformes sociales ; je les ai aidés à organiser des manifestations et d'autres événements. En 2011, j'ai co-fondé l'organisation Young Women for Change (YWC), où j'ai travaillé jusqu'en septembre 2012.

Noorjahan Akbar. Photo de Alex Motiuk, reproduite avec son autorisation.

GV: Pourquoi avez-vous choisi de mener une campagne pour les droits de femmes ?

NA: En tant que femme, j'ai fréquemment fait l'expérience de l'injustice et de la discrimination et je suis consciente des multiples façons dont les femmes sont traitées comme des citoyens de seconde zone au lieu d'être reconnues comme des êtres humains à part entière. Je crois cependant que les femmes ont le pouvoir de changer l'Afghanistan et d'aider ce pays à cheminer vers une société moderne et développée. Et je veux travailler à faire prendre conscience aux femmes qu'elles ont ce pouvoir et les aider à en faire usage. J'espère que mes efforts vont contribuer à changer la façon dont les gens – les hommes comme les femmes – considèrent les femmes de sorte que nous soyons reconnues comme des êtres humains et que nos droits soient respectés en tant que tels.

GV : S'engager pour les droits des femmes en Afghanistan peut être plutôt dangereux…

NA :Oui, mais je crois que le jeu en vaut la chandelle. On n'a qu'une vie et je suis convaincue qu'il faut la consacrer à quelque chose qui créera un changement durable. Je sais aussi que les menaces ne sont qu'une partie de la réalité ; il y a beaucoup de gens qui sont à mes côtés et qui me soutiennent même s'ils ne sont pas en mesure de le dire haut et fort actuellement.

GV : Que pensez-vous de l'évolution des droits des femmes en Afghanistan ces dix dernières années ? Y a-t-il eu des changements positifs ?

NA: Sans aucun doute. Il y a eu beaucoup de changement, surtout dans la façon dont les femmes se considèrent. Une majeure partie de la force de changement passe par les médias.

GV : Comment voyez-vous l'avenir des femmes afghanes ?

NA: Je crois que beaucoup de défis attendent les femmes afghanes. Nos droits sont évoqués surtout pour des raisons politiques. L'accès à la justice pour les femmes est très restreint. Le nombre de femmes occupant des postes dans les médias et les administrations a baissé depuis 2010. Nombre d'entre nous ne finissent toujours pas le lycée, et la majorité sont forcées de se marier, souvent à un jeune âge.

Pourtant, il y a aussi des signes d'espoir. Les femmes à travers le pays apprennent leurs droits, se mobilisent et s'expriment. Il y a des femmes qui travaillent, qui sont diplômées d'université et qui créent leur entreprise. Ces femmes sont celles qui vont forger l'avenir du pays. Elles ne seront plus captives.

GV : Quel rôle jouent les femmes dans les médias afghans ?

NA: Il y a beaucoup de femmes qui travaillent dans les médias en Afghanistan. Il y a aussi beaucoup de journaux, de magazines et de sites Internet dédiés à la question des femmes. Récemment, le magazine féminin Rastan (L'éveil) a été créé pour combler l'écart entre différents groupes de femmes. Ceci dit, le nombre de femmes travaillant dans les médias a diminué ces deux dernières années. C'est à cause du manque de protection des femmes qui osent montrer leur visage à la télévision ou faire entendre leur voix à la radio. D'une manière générale, il y a très peu de protection pour les journalistes en Afghanistan. C'est une chose sur laquelle il faut mettre l'accent si nous voulons avancer vers une véritable liberté d'expression et vers la démocratie. Il faut un mouvement plus fort pour pousser le gouvernement à assumer sa responsabilité de protection de ceux qui utilisent les médias pour attirer l'attention sur ce que disent des gens et sur leurs inquiétudes.

GV : Vous êtes aussi une blogueuse. Sur quels blogs écrivez-vous ?

NA: J'ai mon propre blog en farsi, mais j'écris aussi [en anglais] pour UN Dispatch, Safe World for Women International, Negah-e-Zan [Vision de Femme, en farsi], Rahe Madaniyat, Afghanistan Express et Afghanistan Outlook.

GV : A votre avis, quelle est l'efficacité des blogs pour permettre aux femmes afghanes d'exprimer leurs difficultés ?

NA: [Ils sont] très efficaces. Il y a de plus en plus de femmes qui bloguent, qui lisent ce que d'autres écrivent et qui partagent tout ça sur les médias sociaux. Cela a mené à la création d'un dialogue autour du pouvoir littéraire des femmes et leur capacité d'action à travers l'écriture. Ce dialogue se manifeste dans les efforts de l’Afghan Women's Writing Project [AWWP], par exemple.

GV : Quel est votre message pour les femmes et les hommes en Afghanistan ?

NA: Il est temps de se rendre compte que l'Afghanistan ne pourra pas réaliser son potentiel sans la participation de toutes et tous au processus de reconstruction. Nous devons nous réapproprier notre pays et le faire progresser vers une nation indépendante et stable. Les femmes ont une contribution énorme à apporter à ce processus. Empêcher les femmes de s'éduquer, de travailler et de jouir d'autres droits fondamentaux est non seulement une violation de leurs droits humains mais aussi une trahison de la terre que nous partageons tous.

Plats végétaliens d'Asie Centrale

mercredi 1 mai 2013 à 15:30

Qurutob, un plat traditionnel tadjik végétarien. Image de Caravanistan, utilisée avec son autorisation.

L'Asie Centrale a été décrite comme ‘le cauchemar d'un végétarien‘. Cependant, chaque pays de la région a quelques plats végétaliens ‘à s'en lécher les doigts', à offrir aux personnes évitant la viande, suggère Caravanistan.

Une justice impartiale pour la Côte d'Ivoire

mercredi 1 mai 2013 à 10:43

Human Rights Watch écrit dans son dernier rapport sur la Côte d'Ivoire que du chemin reste à faire pour que la justice reste impartiale dans son traitement de la crise post-électorale de 2010-2011:

L'approche unilatérale de la CPI a légitimé la même approche par les autorités judiciaires ivoiriennes et compromis l'image d'impartialité de la Cour pénale internationale.