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99 arbres de la célèbre Allée des Baobabs à Madagascar brûlés

mardi 27 novembre 2012 à 17:11
 Avenue of the Baobabs, Morondava, Madagascar

L'Allée des Baobabs près de Morondava, Madagascar, par Gavinevans sur Wikipedia licence CC-BY-2.0. 99 baobabs auraient été détruits par le feu (voir photo suivante)

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Des photos de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi

mardi 27 novembre 2012 à 16:58

Le photographe indépendant Takashi Ozaki a publié des photos de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant

Photo de OZAKI TAKASHI , (CC BY-NC-ND 2.1) prise le 12 octobre 2012

L'usine a été le théâtre d'une catastrophe nucléaire à la suite du tremblement de terre et du tsunami du Tōhoku le 11 mars 2011. On trouvera plus de photos sur fotgazet.com [en japonais], le webzine de l'Association des Journalistes Visuels du Japon.

Des Mauritaniens manifestent contre “l'ingérence de la France”

mardi 27 novembre 2012 à 14:19

Photo de la manifestation postée sur Facebook par l'un des organisateurs

La coordination de l'Opposition Mauritanienne a organisé une manifestation mercredi [21 novembre] pour demander à la France de cesser d'intervenir dans les affaires politiques du pays. Les manifestants ont également renouvelé leurs demandes pour qu'il soit mis fin au régime militaire en Mauritanie.
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Les Bangladais manifestent contre la mine à ciel ouvert de Phulbari

mardi 27 novembre 2012 à 12:29

A Phulbari, ville située à 350 kilomètres au nord-ouest de Dhaka, capitale du bangladesh, les communautés locales se sont rassemblées pour faire entendre leur voix contre la proposition du projet d'exploitation des mines de charbon à ciel ouvert. Le 23 novembre dernier, les autorités ont mis en application la loi 144 [anglais], qui interdit les rassemblements publics de plus de quatre personnes, pour une durée indéterminée et avec pour but de mettre un terme aux manifestations. Des milliers de personnes sont descendues dans la rue, défiant ouvertement cette interdiction, et c'est aujourd'hui la seconde journée [bangladais] de grève générale à Phulbari.

Le Bangladesh possède d'importantes réserves de charbon et de gaz, et en 1997, la découverte des réserves de charbon de Phulbari [bangladais] (572 millions de tonnes) a attiré l'attention de nombreuses personnes. Le projet de licence d'exploitation des mines par Asia Energy PLC, société basée en Grande Bretagne, a choisi la méthode à ciel ouvert [anglais], technique très polluante d'exploitation minière en surface qui assurerait un rendement de 80 %. Si ce projet est mis en place tel quel, il concernera plus de 100 villages dans les 59 kilomètres carrés à la ronde et provoquera la délocalisation de centaines de milliers d'habitants.

Manifestations à Phulbari, sous surveillance policière. Image par Shahriar Sunny.

Les mouvements de contestation contre le projet ont commencé [anglais] en 2006. Les  forces de sécurité ont ouvert le feu sur les habitants de Phulbari, soi disant dans un état « d'agitation incontrôlable » [bangalais], provoquant ainsi la mort de trois personnes et en blessant plusieurs autres. Le gouvernement servit de médiateur et de communiquant sur la situation, promettant que les victimes seraient indemnisées et que la licence révoquée. Le projet était encore en suspens quand le pays connut un changement de gouvernement et, qu'au début de 2007, une loi d'état d'urgence fut décrétée au Bangladesh.

En 2011, il apparut [bangalais] que la Global Coal Management (GCM) Resources [anglais], anciennement Asia Energy, engagea des pourparlers avec le gouvernement bangladais sur la question du projet d'exploitation de mines à ciel ouvert. Les voilà donc de retour [anglais] dans la zone d'exploitation minière de Phulbari avec une enquête à mener sur deux ans.

En Grande-Bretagne, des manifestants brandissent panneaux et banderoles devant le siège de la Global Coal Resources AGM à Londres pour protester contre le projet de mines à ciel ouvert prévu à Phulbari. Photo James Melik. Copyright Demotix (6 Dec 2010).

Prabir Kumar Sarker [bangalais], journaliste et blogueur, explique pourquoi ce projet peut nuire à la population :

ফেব্রুয়ারির ২৮ তারিখে জাতিসঙ্ঘের মানবাধিকার বিশেষজ্ঞরা ফুলবাড়িতে উন্মুক্ত কয়লা খনির পরিকল্পনায় আশংকা প্রকাশ করেন। এই প্রকল্প শুরু না করতে তারা সরকারকে অনুরোধ জানায়।

Le 28 février 2012, des experts indépendants des Nations Unies, spécialisés dans les droits de l'homme, ont mis en garde contre les dangers d'une éventuelle construction de mine à ciel ouvert à Phulbhari. Ils ont demandé au gouvernement bangladais de ne pas démarrer les opérations.

Selon le rapport d'expertise [anglais] :

La mine telle qu'elle est prévue provoquerait immédiatement le déplacement de 50 000 à 130 000 personnes, avec plus de 220 000 personnes susceptibles d'être directement touchées par les systèmes d’irrigation et l'assèchement des puits.

En plus de cela, le projet prévoit l'extraction de 572 millions de tonnes de charbon pour les 36 années à venir sur un site de 6000 hectares, ce qui provoquerait la destruction de 12 000 hectares de terres agricoles fertiles.

Des femmes aux foyer manifestent dans la rue pour défendre leur lieu de vie. photo Shahriar Sunny.

Le 22 février 2012, le London Mining Network et le International Accountability Project ont mentionné dans un rapport [anglais] que:

Les tentatives pour mettre en place et approuver une nouvelle politique nationale du charbon au Bangladesh ont régulièrement été entravées par la controverse liée à l'interdiction de l'exploitation minière à ciel ouvert. Les partisans de l'interdiction insistent sur le fait que les réserves nationales de charbon se trouvent situées dans une zone particulièrement peuplée, ce qui signifie que l'exploitation minière à ciel ouvert aura des conséquences humaines importantes.

Ce rapport explique également que les pays en voie de développement ne gagnent rien à réduire les impôts et redevances pour attirer les investissements étrangers qui bénéficient de vacances fiscales et d'exonérations.

Le International Accountability project [anglais] fait le compte-rendu des derniers évènements qui ont eu lieu à Phulbari:

Le 7 mai 2012: les manifestants, qui appellent le gouvernement à cesser les activités minières de Phulbari et à développer les énergies renouvelables, sont attaqués et frappés par la police, avec pour résultat 15 blessés…Lire la suite>>>

Le 26 aout 2012: des milliers de gens se rallient à la cause de Phulbari Lire la suite>>>

Le 9 novembre 2012: le comité national de Protection du Pétrole, du Gaz, des Ressources Minérales, de l'Electricité et des Ports (C.N.P.P.G.R.M.E.P) a demandé au gouvernement d'interdire l'exploitation à ciel ouvert et de mettre en oeuvre un accord qui prévoit l'expulsion de GCM du Bangladesh. Lire la suite>>>

13 novembre 2012: des milliers de personnes marchent dans Phulbari, demandant l'annulation d'un ordre donné par le ministère de l'intérieur aux administrations locales et aux autorités policières d'aider Asia Energy, la filiale de GCM, à mener ses enquêtes sur les gisements de charbon à Phulbari…Lire la suite>>>

Des milliers d'habitants de Phulbari se sont réunis pour manifester. Photo  Shahriar Sunny.

23 novembre 2012: des milliers de personnes bravent les barricades des services de l'ordre pour manifester à Phulbari, défiant l'interdiction gouvernementale sur les rassemblements publiques de personnes, et le C.N.P.P.G.R.M.E.P a annoncé qu'une journée entière de grève était prévue à Phulbari le samedi 24 novembre Lire la suite>>>

Le 24 novembre 2012: plusieurs milliers de personnes passent les barrières de surveillance installées par la police et envahissent les rues de Phulbari pour protester contre l'interdiction faite par le gouvernement de se rassembler.Lire la suite>>>

Le 24 novembre 2012: des manifestants se rallient au mouvement à Phulbari ; des trains sont arrêtés, des routes sont bloquées, des écoles et des commerces sont fermés. La grève générale continuera demain Lire la suite>>>

Les activistes déplorent le peu de couverture médiatique accordée par les médias traditionnels. Dans un interview sur le site Unmochon.com, le professeur Anu Muhammad [bangladais] regrette que, malgré la conférence de presse tenue par le C.N.P.P.G.R.M.E.P, les journalistes ne commentent pas plus la situation.

Ils sont également révoltés par les recommandations faites par un comité gouvernemental d'experts qui estime que “les mines à ciel ouvert” ne peuvent être évitées [anglais]. Sur le site bangladais de la BBC [bangladais], on rapporte que le gouvernement se dit prêt à discuter avec les contestataires qui entament leur deuxième journée de grève aujourd'hui.

pour plus d'informations, merci de lire ce document (pdf).

Mauritanie : une campagne sur les blogs contre les compagnies minières étrangères

mardi 27 novembre 2012 à 09:42

Un groupe de blogueurs mauritaniens a lancé une campagne de blogging  ”contre les compagnies minières étrangères” début octobre.

Pour les blogueurs, l'objectif de cette campagne était de partager leurs opinions sur les compagnies étrangères accusées de piller les richesses minérales de la Mauritanie. Cette campagne a été lancée par la publication simultanée d'une série de posts et s'est poursuivie durant une semaine.

Les blogueurs mauritaniens ont adhéré à cette campagne, beaucoup ont dénoncé les abus commis par ces compagnies. Ils ont aussi participé sur Twitter, sous le mot-clé arabe, “Contre le pillage de nos minéraux”. Les actualités, articles et logos de la campagne ont largement circulé sur Facebook et de Twitter.

Les articles de cette campagne sont consacrés aux atteintes aux lois sur la protection de l'environnement et à la destruction des sites par les exploitations. De plus, ils ont révélé la faible part de profits reversés par ces compagnies à la Mauritanie, qui s'élèverait tout au plus à 4 pour cent du prix de l'or et du cuivre extraits. Ils ont par ailleurs dénoncé les politiques de discrimination menées par les compagnies étrangères envers leurs employés mauritaniens.

Des écrivains et journalistes se sont associés à l'initiative des blogueurs, et ont écrit des articles pour soutenir la campagne.

Le blogueur mauritanien Sidi Weld Mohamed Lamine a publié un article qu'il a intitulé “Je veux mon ami en vie”. Il parle de la mort d'un ami, victime des substances toxiques utilisées par les compagnies minières. Il a écrit :

Alors que tout gouvernement qui se respecte sanctifie la vie de ses citoyens, il a cessé de jouer son rôle naturel de protection du pays, de ses fils, ses animaux, ses arbres et sa richesse. Et si ça doit être au détriment de notre richesse, laissons faire. Mais il doit protéger les vies humaines qui travaillent dans un volcan éteint qui peut exploser à tout moment et exploite des vies sans pitié - juste comme ce qui est arrivé à mon ami décédé.

Interdire le cyanure afin que le seul enfant de mon ami décédé grandisse - il est né après son décès -  alors qu'il est menacé quand il jouera et que toucher ou inhaler cette damnée substance peut le faire mourir immédiatement - ne me console pas.

Révéler la vérité qui est derrière la mort de mon ami, causée par l'entreprise, ne me console pas.

Et apprendre que la Mauritanie obtient de meilleurs revenus du cuivre et de l'or ne me console pas.

L'auteur mauritanien Abed Arhman Widadi a aussi participé à la campagne lancée par les blogueurs, parlant sur son blog “Raja Elsada” (Echo) de la part versée par les compagnies étrangères à la Mauritanie :

Les mines de Taziazat et d'Akjojet sont un témoignage criant de la gravité de la catastrophe ; seulement 4 % des revenus du cuivre et 3 % de ceux de l'or sont versés par les compagnies étrangères [à la Mauritanie]. Ces deux sociétés dénient toujours les droits des employés et utilisent des substances toxiques de façon éhontée.

C'est honteux que tout cela intervienne quatre décennies après la nationalisation de la compagnie Miverma, qui fournissait le meilleur ratio. La décision de nationaliser cette compagnie fut prise par Mokhtar Weld Dadah, Dieu lui accorde sa miséricorde, malgré les circonstances difficiles que traversait la Mauritanie pendant les années 70 : l'absence de compétences nationales,  l'impact de la domination française, qui en avait été irritée au point de brandir la menace d'une intervention militaire.

Le blog “Alrai El Hor” [Arabe pour la liberté d'opinion] débat du danger que représentent ces compagnies minières étrangères pour l'environnement mauritanien, et les politiques de discrimination envers les employés mauritaniens travaillant pour elles :

Des voix s'élèvent chaque jour pour demander la réduction de la pollution environnementale causée par ces compagnies, que ce soit par des travailleurs présents sur place - dont l’un m’a parlé de la ségrégation pratiquée là-bas. Il a dit que des employés occidentaux s’isolent dans des zones hautement protégées tandis qu’ils répartissent les travailleurs locaux dans des cantonnements privés du niveau minimum de protection - ou par des experts dans ce domaine tel l’ancien ingénieur et directeur de la surveillance environnementale, Monsieur Khalil Weld Ahmed Khlaifa, qui s’est fait limoger pour avoir révélé les risques immenses qui menacent l’environnement mauritanien.

Sidi Al Tayeb Weld Almujtaba ajoute :

Nos esprits peuvent-ils croire que 500 citoyens mauritaniens sont morts dans la région du nord au cours des cinq dernières années à cause des activités radiologiques menées pas ces compagnies minières…? Néanmoins, ces compagnies continuent de tuer et de nuire sans surveillance ni sanction.

Aucune personne même arrogante aujourd’hui ne peut ignorer l’étendue de ces maladies malignes et de ces cancers fatals dans les villes du nord, résultant de l’épandage de substances toxiques qui se dispersent via les éléments naturels (vent, air, sédiments) et atteignent les nappes phréatiques.

L’État mauritanien connaît cette tragédie, dont témoignent les noms de toutes les victimes, vivantes et mortes, ainsi que les circonstances de leur maladie, et même les lits sur lesquels elles sont mortes. Malgré tout cela, il ferme les yeux et se mure dans le silence.

Ci-dessous, quelques réactions relevées sur Twitter.

Le blogueur Abdallah Weld Jeilany a accusé des politiciens d’avoir reçu des pots-de-vin de la part de ces compagnies étrangères :

@AbdallahJeilany : Certains politiciens ont réagi au crime du pillage de la richesse de la Mauritanie et l’ont défendu. Ils l’ont légitimé malgré les lois, ils ont passé outre pour une poignée de pots-de-vin.

Et Saifuddin Alchankity a critiqué la complicité des médias avec ces compagnies :

@Saifuddin : Nos médias sollicitent le pillage de notre richesse par nos partenaires dans le développement, qui sont en fait des démons cachés sous le développement).

Taha Alhafedh alerte sur l’épuisement de la richesse minérale du pays :

@TahaAlhafedh : Le problème en Mauritanie est que quand les gens se réveilleront, notre richesse sera épuisée à cause du pillage systématique, et d’ici à ce que les gens se réveillent, j’espère qu’il nous restera un pays.

Et Alhoussain Weld Amor a aussi parlé du manque de bénéfices tirés par le peuple mauritanien de leurs richesses minérales :

@houmar83 : Depuis le tout début nous avons compris ce qui est dit à la radio, et nous avons entendu parler de l'agrément de projets d’extraction de minéraux et des permis, mais notre seul bénéfice dans tout ça est la mort.

L’activiste Sheikh Sharif a accusé le président mauritanien de toucher des commissions de ces entreprises :

@cheikhchrif : Bien sûr ces compagnies ne peuvent pas de piller notre richesse minérale sans permission du general, et ce qui est certain, c'est que ce contrat n’est pas gratuit

Le blogueur Badereddine Eldari a écrit :

@baderdine1 : La Mauritanie : un pays qui possède la deuxième plus grande mine d’or au monde. Pourtant, son peuple vit dans une grande pauvreté où les droits sont seulement le privilèges des corrompus.

L’activiste Nasser El Hashem a réagi à la campagne en disant :

@n_nasser56 : Ce qui a lieu est du vol. Vous pouvez acheter le silence de certains bureaucrates, mais les traces du crime vous condamnent. Les collines là-bas ont témoigné de vos crimes.

Un article complet sur ce que les blogueurs mauritaniens ont écrit au sujet des compagnies minières étrangères est consultable sur le blog Paparazzi.