PROJET AUTOBLOG


Global Voices (fr)

Archivé

source: Global Voices (fr)

⇐ retour index

Berceuses du monde : quelle est votre préférée ?

lundi 14 avril 2014 à 17:18

Baby sleeps

Un nouveau-né dort dans un hôpital dans le sud le l'île de Luzon, aux Philippines (2009).Photo Oliver Belarga – CC BY-NC-ND 2.0 

Sauf indication du contraire, les liens dirigent vers des pages en anglais.

Cet article de April Peavy pour The World est paru sur PRI.org le 7 avril 2014, il est publié sur Global Voices à l'occasion d'accords de partage de contenus.

Partout dans le monde les nouveaux parents partagent un même problème : faire dormir leurs bébés. À ce problème commun, une solution commune : chanter une berceuse.

L'auteur Kathy Henderson a rassemblé des berceuses du monde entier pour son livre Hush, Baby, Hush (chut, bébé, chut). Selon elle, les berceuses ne permettent pas seulement de calmer les bébés, elles aideraient aussi les adultes. Elle affirme que les berceuses aident les parents à « faire face à une situation où un enfant pourrait leur faire perdre leur calme, ou s'ils n'arrivent pas à le faire dormir, ou s'ils se sentent eux-mêmes vraiment, vraiment fatigués. »

Le livre de Kathy Henderson tire son titre de la berceuse jamaïcaine du même nom, telle qu'elle peut être écoutée dans cet enregistrement des Kitchen Sisters.

Selon l'auteur, les berceuses ont des points communs. Elles ont presque toutes des paroles avec une mélodie. La musique doit être composée d'un « rythme apaisant » et d'une gamme mélodique assez limitée. Mais elle ajoute que les paroles peuvent être à propos de n'importe quoi et couvrir un large éventail d'émotions et d'humeurs.

Il y a des berceuses amusantes et d'autres qui chantent la colère ou la frustration. Kathy Henderson précise qu'il y a des berceuses sur « la nourriture, la famille, les monstres, les enfants pas sages » et beaucoup d'autres sujets.

Dans la berceuse turque « Dandini Dan », un des couplets décrit des veaux qui veulent entrer dans un jardin et la fermière épuisée qui doit les chasser.

Les berceuses sont chantées dans toutes les situations et pas uniquement lorsqu'un bébé est couché. Par exemple, les mères chantent parfois pendant qu'elles travaillent pour que leur enfant se calme et puisse les laisser travailler.

Henderson pense que la plus vieille berceuse date de bien avant notre ère, et que des chercheurs en ont trouvé dans les plus vieilles formes de littérature. 

Chez PRI, nous avons rassemblé et partagé nos berceuses préférées sur notre nouvelle application, The world's Lullabies (Les berceuses du monde). Posez-y une oreille et dites-nous ce que vous en pensez. Vous voulez partager votre préférée ? Vous pouvez mettre en ligne un enregistrement ou une vidéo ou simplement cliquer sur un bouton et chanter dans le micro de votre téléphone portable ou de votre ordinateur.

April Peavey est directrice de studio et productrice pour The world de PRI.

Découvrez et proposez des berceuses sur PRI.org

 

Corée du Sud : Samsung poursuit un journal en justice pour un article négatif

lundi 14 avril 2014 à 17:09

Samsung, le géant sud-coréen de la technologie, a intenté une action en justice contre un journal local spécialisé dans les TIC (technologies de l'information et de la communication) pour avoir publié un article défavorable. Le blog Marmot´s Hole a relaté l'affaire et commenté les répercussions de la réaction de Samsung aux articles critiques. Voici certains des éléments les plus marquants :

“Moi, j'avertirais Samsung qu'en matière de relations publiques, les actions en justice de ce genre causent souvent plus de tort que de bien [...] Comme si ce n'était pas assez, sur AppleInsider, un article compare le géant électronique coréen de manière plutôt défavorable à la marque à la pomme qui, en supposant que les faits rapportés soient exacts, ne poursuit presque jamais les journaux/blogs malgré les innombrables rumeurs infondées qui accompagnent la mise sur le marché de la plupart des modèles d'iPhone.

Cambodge : 337 malaises d'ouvrières en une semaine dans les usines de confection

lundi 14 avril 2014 à 17:06
Workers were sent to a clinic after fainting in a garment factory. Photo from Facebook page of Community Legal Education Center

Des ouvrières envoyées dans une clinique après s'être évanouies dans une usine de confection. Photo publiée sur la page Facebook du Community Legal Education Center

Une série d'évanouissements collectifs sur une période de trois jours a été signalée dans des usines de confection au Cambodge durant la première semaine d'avril. 337 ouvriers, pour la plupart des femmes, ont été hospitalisés dans quatre cliniques différentes à Phnom Penh, la capitale du pays.

Au cours de la semaine, ces évanouissements se sont produits dans 11 bâtiments de trois usines à l'intérieur de Vantanak Park - Shenzhou, Daqian Textile et New Wide. Hors du Cambodge, ces noms ne sont pas connus, mais c'est là que se fabriquent des vêtements pour les grandes marques internationales de sport : Adidas, Puma et Nike.

Au Cambodge, le secteur de l'habillement représente 5 milliards de dollars à l'exportation et emploie plus de 600.000 travailleurs. Depuis de nombreuses années, les ouvriers se plaignent de ne recevoir qu'un maigre salaire.

Initialement, les syndicats ont suspecté que les pertes de connaissance parmi les ouvrières étaient dues à ” l'insalubrité de l'eau, à la malnutrition et aux fortes odeurs des tissus”. Les cas d’évanouissements collectifs ont régulièrement été rapportés et ont été imputés aux conditions déplorables de travail dans les usines.

En décembre dernier, les travailleurs de l'industrie de l'habillement ont demandé au gouvernement d'augmenter le salaire mensuel minimal de 80 dollars à 160 dollars. Mais le gouvernement a répliqué que l'économie ne pouvait supporter qu'une augmentation progressive de 15 à 20 dollars. En réaction, les syndicats de la confection ont mené une grève nationale, laquelle a été violemment dispersée par les forces de police en janvier.

Le site où a eu lieu cette répression sanglante se trouve à seulement quelques mètres de l'une des usines où les ouvrières se sont évanouies en masse cette semaine.

Ce 3 avril, plus de 200 ouvrières de la confection ont perdu connaissance à Canadia Park, où s'est déroulée une grève sanglante en janvier 2014, a rapporté CMO.

Le Community Legal Education Center (Centre cambodgien d’Éducation Juridique) a imputé ces évanouissements à la malnutrition et aux faibles salaires des travailleurs de la confection. Le centre a exhorté les grandes marques internationales à améliorer les conditions de travail de leurs ouvriers de la chaîne d’approvisionnement :

Les marques internationales comme Adidas, Puma et Nike sont complices de cette situation. Alors que leurs différents standards et normes stipulent que les salaires sont vitaux pour répondre aux besoins élémentaires des employés, pour leurs dépenses et pour leur permettre une épargne raisonnable, les ouvriers de la chaîne d'approvisionnement ne constatent aucun de ces avantages tangibles.

Nous appelons aussi les marques internationales comme Adidas, Puma et Nike à prendre des mesures concrètes pour régler la question des salaires, qui actuellement ne répondent pas aux besoins élémentaires, ni ne permettent de mener une vie conforme à la dignité humaine.

Le centre  a également conseillé au gouvernement de relever les salaires des ouvriers :

Nous appelons le gouvernement à reprendre immédiatement les négociations salariales et à mettre fin à la corruption endémique que les entreprises associent aujourd'hui au Cambodge.

More than 200 workers fainted in a garment factory. Photo from Facebook page of Community Legal Education Center

Plus de 300 ouvrières se sont évanouies dans les usines de confection. Photo publiée sur la page Facebook du Community Legal Education Center

Le guide des élections générales indiennes de 2014

lundi 14 avril 2014 à 16:58
L'Inde se prépare pour les XVI élections générales.Photo  Reporter#24728 Propriété de Demotix (04/06/2014)

L'Inde se prépare pour les 16èmes élections générales. Photo Reporter#24728 Propriété de Demotix (04/06/2014)

L'Inde est souvent appelée la plus grande démocratie du monde. Le pays dispose d'un gouvernement fédéral asymétrique [fr], avec des représentants élus aux niveaux fédéral, étatique et local. Le chef du gouvernement, le Premier ministre, est élu par les membres du Lok Sabha [fr], la chambre basse du parlement. Les membres du Lok Sabha sont élus tous les cinq ans, et les élections au Lok Sabha de cette année, ou élections générales indiennes 2014, ont démarré le 7 avril 2014.

Les plus grandes opérations électorales au monde sont prévues pour durer jusqu'au 12 mai 2014, en neuf phases, au cours desquelles le vote aura lieu dans environ 930 000 bureaux de vote dans toutes les 543 circonscriptions législatives indiennes. Les résultats seront proclamés le 16 mai 2014.

Il y a environ 814 500 000 électeurs, les plus nombreux au monde, et près de 100 millions de nouveaux électeurs ont été ajoutés depuis les dernières élections. Les partis politiques participants devraient dépenser environ 5 milliards de dollars pour leurs campagnes, les deuxièmes dépenses électorales les plus élevées au monde après celles des Etats-Unis. Plus de 10 millions d'agents électoraux, y compris les policiers seront déployés et 1,4 million de machines de vote électronique seront utilisées. Mais il y a encore des difficultés à surmonter pour permettre aux personnes handicapées de participer aux élections en raison du manque d'infrastructures pour l'accessibilité.

Les acteurs

La compétition se joue entre l’Alliance démocratique nationale (NDA) [fr], l’Alliance progressiste unie (UPA) [fr] et le Troisième front [fr]. Cependant, la rivalité principale dans cette élection sera entre Narendra Modi [fr], candidat au poste de Premier ministre de l'Alliance démocratique nationale dirigée par le Bharatiya Janata Party, et Rahul Gandhi [fr], le vice-président du parti du Congrès national indien et le président du Congrès de la jeunesse indienne et l'Union nationale des étudiants de l'Inde.

Le Bharatiya Janata Party (BJP), dirigé par le nationaliste hindou Modi, et ses alliés devraient gagner dans la majorité des circonscriptions, laissant derrière lui le parti au pouvoir le Congrès et ses alliés.

Les élections ne vont pas sans controverse. M. Modi est accusé de ne pas avoir empêché, voire d'avoir encouragé, les émeutes anti-musulmanes en 2002 dans l'état du Gujarat, où il était ministre en chef. Au moins 1.000 personnes sont mortes dans ces violences, la plupart d'entre elles musulmanes. Modi nie ces accusations.

Sur presque un cinquième des candidats aux prochaines élections générales pèsent des accusations criminelles, y compris des viols, des assassinats et des extorsions. On s'attend à des violences religieuses lors des élections.

Voici les opinions des net-citoyens sur les élections:

il y a 1 616 partis politiques enregistrés auprès de la Commission électorale indienne

Les sondages d'opinion suggèrent que le BJP proche du monde des affaires est en bonne voie pour remporter la majorité des sièges à l'élection nationale.

800 millions de personnes voteront en 5 semaines. Célébration de la démocratie ! Espère cette élection apporte un changement pour une meilleure INDE

(“Les mauvais politiciens ne le sont pas de naissance, ils sont créés : par les braves gens qui vont pique-niquer le jour des élections”) #votre choix 2014 est une chance d'en finir avec les corrompus et criminels du Parlement. Votez pour 4AAP

Choses importantes : le NOTA (le vote pour aucun des candidats) sera utilisé pour la première fois lors des élections pour le Lok Sabha cette année !

Je dois reconnaître que @GulPanag donne à la campagne électorale indienne un air cool et méchant

Les élections sur les médias sociaux

Cette année, de plus en plus d'outils des médias sociaux sont utilisés pour faire campagne en Inde. Le Washington Post a signalé que les partis indiens utilisaient des tactiques de campagne de type Obama pour se faire entendre et séduire les électeurs. Les candidats utilisent tous les gadgets et les plates-formes pour se connecter avec des millions d'électeurs urbains férus de technologie : Google+ Hangouts, entretiens télévisés organisés sur Facebook et  messagerie sur tablettes de téléphonie mobile et des applications WhatsApp.

En Inde, Facebook compte 93 millions d'utilisateurs et Twitter environ 33 millions de comptes à l'échelle nationale. Les utilisateurs de Facebook et de Twitter “exercent une influence considérable” sur les résultats électoraux définitifs, a indiqué la Iris Knowledge Foundation (Fondation Iris pour la Connaissance) basée à Mumbai.

Indian cricketer Gautam Gambhir campaigns for BJP in Amritsar. Image by Sanjeev Syal. Copyright Demotix (5/4/2014)

Gautam Gambhir, joueur de cricket indien, milite pour le Bharatiya Janata Party à Amritsar. Photo de Sanjeev Syal. Copyright Demotix 5/4/2014   
   

Narendra Modi a 3,68 millions de followers sur Twitter et a attiré plus d'un million de bénévoles pour sa campagne. Rahul Gandhi n'utilise pas Twitter personnellement (même s'il y a un compte ouvert par ses militants). La page Facebook de M. Gandhi a plus de 190 000 followers, tandis que Modi en a plus de 12 millions. Militant anti-corruption et ancien ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, a plus de 1,5 millions d'adeptes sur Twitter.

Google Inde a mis en place un hub Google Élections dans le but d'encourager les électeurs qui votent pour la première fois et le nombre croissant d'utilisateurs d'Internet dans le pays.

Google et Storyful se sont associés pour construire une communauté Google+ élections ouvertes, à l'intention des journalistes citoyens et des gens surveillent le déroulement des élections pour découvrir, vérifier, discuter et amplifier le contenu sortant du web social lors des élections générales.

Les femmes, en Inde, représentent 49 % de l'électorat, mais elles se déplacent beaucoup moins pour aller voter que les hommes. Jaago Re a lancé une campagne sociale appelée Power of 49 (le Pouvoir de 49) pour encourager davantage de femmes à participer à l'élection.

Social Samosa a lancé MTS Election Tracker, un tableau de bord en temps réel qui expose sous forme de diagramme le flux des conversations sur le web et les médias sociaux au sujet des partis politiques. Le tracker fournit une analyse de données en temps réel sur ​​le web, de Facebook, Twitter et YouTube et suit les mentions des principaux partis politiques et politiciens.
 
A lire aussi sur Global Voices (en anglais)

20 Feb - Is Indian Anti-Corruption Leader Arvind Kejriwal's Resignation Clever or Crazy?
20 Jan - Despite Controversial Past, Indian PM Candidate Narendra Modi's Star on the Rise
3 Jan - India's Aam Aadmi Party Wins Hearts and Forms Government in Delhi
15 Dec - Aam Admi Party Emerges As A Cleaner Option In Indian Politics

Ressources (en anglais) :

Mots-clics :

#YourVote2014

#IndiaElections

Netizen Report : Lutte contre les courriels « ennuyants » et « insultants » en Inde et au Mozambique

dimanche 13 avril 2014 à 18:10
A market in Maputo, Mozambique, with mobile phone billboard. Photo by AmigoDia via Wikimedia Commons (CC BY-SA 2.5)

Un marché à Maputo, au Mozambique, avec un panneau publicitaire pour une compagnie de téléphone portable. Photo d’AmigoDia tirée de Wikimedia Commons (CC BY-SA 2.5)

Lisa Ferguson, Hae-in Lim, Sarah Myers, Bojan Perkov, Sonia Roubini et Ellery Roberts Biddle ont participé à l’élaboration de ce rapport.

[Les liens de cet article renvoient vers des pages en anglais, sauf mention contraire.]

Le Netizen Report de Global Voices Advocacy présente un résumé des défis à relever, des victoires et des tendances émergentes en matière de libertés numériques dans le monde. L’édition de cette semaine s’intéresse en premier lieu à la législation qui cible les messages en ligne « ennuyants » et « insultants » en Inde et au Mozambique.

Peu de gens aiment les courriers électroniques agaçants, mais est-ce une raison suffisante pour que ceux-ci soient interdits par la loi ? Ce n’est pas notre avis. La semaine prochaine, la Cour suprême indienne tiendra une audience relative à plusieurs demandes remettant en cause la constitutionnalité des amendements à la loi sur les technologies de l’information de 2008, y compris concernant l’article 66a, selon lequel les courriers électroniques et les messages considérés « extrêmement injurieux » ou causant des « ennuis ou désagréments » sont illégaux.

Au même moment, au Mozambique, les législateurs ont proposé une loi criminalisant les SMS, les courriers électroniques et toute autre communication en ligne considérée « insultante » ou « menaçant la sécurité de l’État ». Le Conseil des ministres a accepté la proposition, qui va être examinée par le Parlement. Le ministre des Siences et de la technologie, Louis Pelembe, indique que les SMS ont créé « beaucoup d’agitation » au Mozambique au cours des dernières années. Les observateurs ont utilisé cela comme référence lors des émeutes de la faim de 2010, des manifestations contre l’augmentation du prix du pain, de l’eau et d’autres services publics organisées en grande parties par SMS.

Surveillance : Slaying FinFisher in Pakistan?

Dans le cadre d’une affaire en cours depuis plus d’une année, Shahzad Ahmad, directeur du groupe pakistanais de défense des libertés numériques Bytes for All a saisi la Cour suprême de Lahore pour remettre en cause la supposée utilisation du logiciel de surveillance FinFisher par les autorités de télécommunication pakistanaises. Son conseiller, Yasser Latif Hamdani, a appelé la Cour à demander l’arrêt immédiat de l’utilisation du programme. L’affaire se fonde sur une étude détaillée menée par le Citizen Lab de l’Université de Toronto, qui a illustré méthodiquement comment FinFisher, aussi connu sous le nom FinSpy et installé de manière malveillante, au moyen de pièces jointes ou de liens dans des courriers électroniques par exemple, a été déployé dans plus de 30 pays. Le logiciel espion permet à son utilisateur d’accéder à toutes les informations conservées sur l’appareil infecté et de surveiller les communications, même chiffrées. Le programme permet d’enregistrer ce qui est saisi sur l’appareil, les conversations Skype réalisées et peut également activer à distance les caméras et les micros.

Il se pourrait que la République du Kosovo lance bientôt un programme de surveillance de masse. En effet, le ministre de l’Intégration européenne devait présenter jeudi au Parlement le premier projet de loi [SG] relatif à la surveillance. Celui-ci fait référence à plusieurs mesures pour conserver des métadonnées des communications, mais n’explique pas dans quelles conditions, le cas échéant, les autorités compétentes peuvent décider de collecter et de stocker les données relatives à un utilisateur spécifique. Les activistes numériques et les utilisateurs de Twitter débattent et critiquent ce projet de loi au moyen du mot-clic #StopSurveillanceinKS.

L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a lancé la NSA Documents Database, qui rassemble des documents de l’Agence nationale de la sécurité (NSA) diffusés par Edward Snowden. L’ACLU espère que cette base de données, consultable au moyen de recherches textuelles et de filtres, servira d’outil aux militants pour demander des comptes au gouvernement des États-Unis au sujet de la surveillance de masse visant d’innocents citoyens dans le monde entier.

Liberté d’expression : le gouvernement zambien cherche à maîtriser les ragots en ligne

Les autorités zambiennes ont annoncé qu’elles prévoyaient d’élaborer un projet de loi relatif aux « abus d’Internet » et aux cybercrimes, ainsi qu’au présumé problème de « ragots » parmi les médiaux locaux. Le ministre de l’Information, Joseph Katema, considère que les Zambiens de certaines régions sont « privés » d’informations crédibles car certains médias en ligne et publications passent leur temps à « diffuser des mensonges » aux dépens des faits et des renseignements exacts. Les défenseurs des médias indépendants craignent que cette loi codifie les nombreuses techniques d’intimidation et de censure que le parti au pouvoir, le Front patriotique, a utilisées pour poursuivre des sites web indépendants d’investigation, tels que Zambia Reports et Zambian Watchdog.

Après la réélection du premier ministre turc, Tayyip Erdoğan, la semaine passée, l’agence nationale de régulation des télécommunications a restauré l’accès à Twitter. La Cour constitutionnelle de Turquie a décrété que le blocage du service représentait une violation illégale de la liberté d’expression. Au même moment, le tribunal pénal de Gölbaşı, qui a imposé le blocage de YouTube à la fin du mois de mars, a décidé que le blocage ne devait viser que 15 vidéos spécifiques de la plateforme, mais pour l’instant cette décision a fait l’objet d’une contestation de la part du procureur public local et, par conséquent, l’ensemble du site reste bloqué.

Respect de la vie privée : mise au jour du fantasme de Printemps cubain de l’USAID

Jeudi, l’Associated Press rapportait que l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) avait créé une version de Twitter pour téléphones mobiles traditionnels, utilisable via SMS, à Cuba, dans le but délibéré d’essayer de promouvoir le « changement démocratique » et pousser les Cubains à être les instigateurs d’un soulèvement social dans le pays. Bien que le projet n’était « secret » selon les termes des États-Unis, il n’était en aucun cas transparent. Les opérateurs du programme ont obtenu et rassemblé près de 500 000 numéros de téléphones mobiles sans l’autorisation de leurs détenteurs et à leur insu, puis surveillé et analysé le contenu des communications, ce qui représente une violation flagrante de la doctrine internationale des droits de l’homme.

Les responsables de l’USAID ont défendu le programme face aux vives critiques provenant des défenseurs des libertés numériques, des médias et de nombreux sénateurs des États-Unis qui ont prétendu que l’USAID ne leur avait pas transmis suffisamment d’informations concernant la nature clandestine du programme.

Gouvernance d’Internet : une victoire pour la neutralité du Net dans l’Union européenne

Le Parlement européen a adopté le Règlement sur le marché unique des télécommunications, une étape historique pour la protection de la neutralité du Net dans l’Union européenne. Felix Treguer, cofondateur du groupe français de défense des libertés numériques La Quadrature du Net et partisan d’amendements clés pour la protection des droits, a salué cette décision mais averti que les militants doivent « rester vigilants… car le texte va désormais devant le Conseil de l'Union européenne, où de nombreux gouvernements nationaux vont chercher à démanteler les dispositions relatives à la neutralité du Net afin de satisfaire leurs oligopoles télécoms. »

Fadi Chehadé, PDG de la Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN), a déclaré que les plans du gouvernement étasunien d’abandonner la supervision de l’ICANN ne permettraient pas à des pays tels que la Chine et la Russie de « détourner l’Internet ». La supervision de l’ICANN serait de préférence transférée à un mécanisme d’acteurs mondiaux, qui devra être développé par la communauté de l’ICANN. Les membres de la Chambre des représentants des États-Unis, qui semblent peu connaître l’ICANN et l’infrastructure d’Internet dans son ensemble, cherchent à contester la décision en proposant de nouveaux textes législatifs.

L’Union internationale des télécommunications a lancé le Global Cybersecurity Index, un classement des diverses réglementations relatives à la cybersécurité des pays, dont la méthodologie est expliquée dans un document exposant son cadre théorique.

Publications et études

 

Abonnez-vous au Netizen Report par courrier électronique.