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Culte de la personnalité et politique à Trinité-et-Tobago

samedi 14 juin 2014 à 00:10
Le drapeau de Trinité-et-Tobago peint en grunge sur du papier vintage, publié sous une licence Creative Commons - Attribution 3.0 Inconnu

Le drapeau de Trinité-et-Tobago peint en grunge sur du papier vintage, publié sous une licence Creative Commons – Attribution 3.0 Unported

Une blogueuse politique est lasse de la boue remuée par le débat politique à Trinité-et-Tobago. Elle exprime son mécontentement dans un billet [en anglais] où elle analyse la façon dont les campagnes politiques ont été historiquement conduites dans le pays et suggère qu'un changement soit impulsé par les électeurs :

S'ingénier à inventer des saloperies et essayer de les faire passer pour des arguments intéressants sur la place publique n'est pas quelque chose de tout à fait nouveau en politique ; et certainement pas chez nous.

Dès 1961, le processus électoral a été soumis à des tensions ethniques qui ont conduit à un comportement douteux.

Au cours des campagnes électorales, la violence a éclaté et des états d'urgence limités ont dû être déclarés …

C'est juste un exemple. La blogueuse a également évoqué l'incident de “l'infâme pistolet canular” de 1981, dans lequel des candidats d'un parti participant aux élections, l’Organisation for National Reconstruction (Organisation pour la reconstruction nationale), après avoir inventé une fusillade, avait fait une fausse déclaration à la police, accusant publiquement d'autres groupes politiques sans jamais être inquiétés pour leurs actes.

Le blog The Eternal Pantomime a rappelé de récents cas de comportement similaires, mais en concentrant son attention sur la révélation, la semaine dernière,  d'une campagne de diffamation reprochée à l'actuel chef de l'opposition du pays, après laquelle elle a abordé ce qu'elle considérait comme la question clé de la prochaine élection – la performance politique :

D'après la Constitution, des élections sont prévues en septembre 2015. Le Gouvernement UNC / PP [du United National Congress et du People's Partnership, son partenaire dans la coalition, qui compose le gouvernement actuel] n'a aucune chance de les gagner, malgré la popularité toujours grande de Kamla [Persad-Bissessa, le Premier ministre]. Il y a tout simplement trop de scandales et de dérapages à esquiver lors de la campagne électorale de l'an prochain.

Habituellement, un parti fait sa campagne sur le bilan de son action, [mais] ce gouvernement a enregistré un bilan lamentable au cours de son mandat. De la Section 34 à la Soldier Bill [un projet de loi donnant aux militaires des pouvoirs de police], de la DNA Bill [projet de loi ASN] à celle sur les chiens dangereux, personne n'est satisfait de la façon inefficace de ce cabinet plein d'avocats incapables de rédiger des lois.

Elle analysé les tactiques utilisées pour tenter de s'accrocher au pouvoir politique :

1. Faire un barrage de soutien autour du chef et faire se déchaîner la base du parti dans une frénésie brutale et incohérente contre tous ceux qui osent critiquer.

2. Sortir le mauvais argument de la race

3. Cibler et salir l'adversaire.

Au lieu de cela, elle croit que toute campagne – tant du parti au pouvoir que de ses challengers – doit être faite sur la performance et les réalisations :

Nous, le peuple, nous devons nous placer au-dessus de la mêlée pour examiner le bilan de la coalition UNC / PP depuis 2010 à chaque fois qu'est fixée une date pour des élections ; nous devons aussi examiner le programme du PNM [Mouvement national populaire, le parti de l'opposition], en particulier  et les compétences et réalisations de M. Rowley [son dirigeant politique]. Comparer les réalisations des deux dirigeants devant nous : Keith et Kamla.

Faisons en sorte que notre choix lors des élections de 2015 soit basé sur la performance, et non sur la diffamation contre des personnalités.

L’ image dans ce billet est de  Nicholas Raymond, utilisée sous Attribution 2.0 Generic Creative Commons. Visitez la galerie photos flickr de Nicholas Raymond.

L’Allemagne va vers le gaz de schiste; quid de la transition énergétique ?

vendredi 13 juin 2014 à 22:21

Le gouvernement allemand va autoriser la fracturation hydraulique sur 86 % du territoire. Deux objectifs : réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie et améliorer sa compétitivité face aux Etats-Unis.

En proposant d'encadrer les procédures de fracturation hydraulique, le gouvernement allemand se prépare à autoriser l'exploitation du gaz de schiste. Jusqu'à présent, aucune règle claire n'existe en Allemagne sur ce procédé, le seul employé jusqu'à présent pour extraire ces gaz piégés dans la roche mère, contesté notamment par les écologistes et les brasseurs qui dénoncent ses conséquences sur l'environnement.

Installation en surface pour les opérations de fracturation. CC BY-SA 3.0

Installation en surface pour les opérations de fracturation. CC BY-SA 3.0

L’Allemagne, dépendante de la Russie

Le gouvernement allemand s’apprête à autoriser l’exploitation du gaz de schiste sur son territoire. Le pays posséderait un potentiel de 2 300 milliards de mètres cubes de gaz (contre 3 800 milliards en France), concentrés essentiellement dans les Länders du Nord. Cette ressource va permettre au pays de diminuer sa dépendance vis-à-vis de ses deux premiers fournisseurs de gaz : la Norvège et surtout la Russie. L’Allemagne s’est montrée extrêmement inquiète au sujet des menaces russes de couper les vannes depuis les champs sibériens de Gazprom. La Russie fournit environ 43 % de la consommation allemande.

Le regard de la chancelière Merkel se tourne aussi vers l’ouest. Elle constate que son industrie perd en compétitivité face à une industrie américaine dopée aux hydrocarbures non conventionnels. Idem pour les industriels allemands qui jalousent les Etats-Unis pour leur gaz à bas prix

Ulrich Grillo, le président de la Fédération de l’industrie allemande (BDI).avait ainsi indiqué début 2013 :

Ce sujet sera à l’avenir un élément clef de la compétitivité de l’industrie,  Nous ne devons pas fermer les yeux mais l’étudier de façon intensive.

Ainsi, le gaz sur le marché européen coûte deux à trois fois plus cher que celui du marché américain. De plus, en 2013, un allemand a payé son mégawattheure (MWh) aux alentours de 35 euros, tandis son homologue américain le paie entre 23 et 33 euros (en France, ce coût se situe à 47 euros par MWh). Quand on sait que le coût de l’énergie représente de 20 à 70 % des coûts de production dans l’industrie, le calcul est vite fait.

Exit les énergies renouvelables ?

Source de gaz de schiste en Europe (US EIA, 2011) - domaine public

Source de gaz de schiste en Europe (US EIA, 2011) – domaine public

La mise en place d’une industrie du gaz de schiste outre-Rhin ne plait pas à tout le monde. De nombreux mouvements environnementaux s’en inquiètent mais c’est surtout la puissante fédération allemande des brasseurs qui fait pression Brauer-Bund, un porte-parole de la fédération, a indiqué : 

Plus de la moitié des brasseurs utilisent des puits situés en dehors des zones qui seraient protégées par la loi

Elle craint que des pollutions de nappes phréatiques n’altèrent la qualité de sa production. L’Allemagne va sanctuariser environ 14 % de son territoire où toute fracturation hydraulique, pourtant utilisée depuis 50 ans pour le pétrole conventionnel, sera interdite.

La transition énergétique est un des sujets les plus importants actuellement en Allemagne. Le fort développement des énergies renouvelables – éolien et solaire – marque déjà le pas en raison de leur coût très élevé. Huit réacteurs nucléaires ont été arrêtés en 2011 après la catastrophe de Fukushima, et le dernier fermera en 2022.

Récemment, le vice-chancelier et président des sociaux-démocrates allemands (SPD) M. Sigmar Gabriel s'est exprimé franchement en déclarant que la transition énergétique était bien « sur le point d’échouer », et que le gouvernement allemand aurait :

sous-estimé la complexité de cette transition énergétique et que la volonté d’un approvisionnement énergétique décentralisé et autonome  n’était qu’une pure folie.

Berlin essaie de résoudre une équation complexe : s’assurer l’approvisionnement du pays tout en contrôlant les prix et en respectant les engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre.Voilà qui est compliqué quand ce sont les fondements même de la transition énergétique qui sont interrogés.

Smart Home : un marché à portée de main grâce aux objets connectés

vendredi 13 juin 2014 à 21:40

L’internet des objets donne lieu à des applications facilitant l’exploitation des bâtiments. Un marché en pleine expansion, avec, cerise sur le gâteau : de jeunes entreprises françaises à la pointe dans ce domaine. 

Peu à peu, les objets connectés font leur entrée dans les foyers français. À l’heure où l’Internet mobile se démocratise, les Français apparaissent en effet friands d’applications dédiées à la gestion de l’habitat, notamment pour tenter de faire des économies sur la facture de chauffage.

Jean-Luc Beylat, président d'Alcatel Lucent  estimait dans un entretien donné à Silicon :

Je pense que nous sommes en train de vivre la première révolution technologique du 21éme siècle. Quelque chose d’aussi important que l’arrivée du train, de la vapeur ou de l’électricité. Ce n’est pas un hasard si des philosophes comme Bernard Stiegler s’y intéressent. Mais il faut bien attention faire à ne pas créer de blocages

Un bâtiment intelligent pour des économies d’énergies

La domotique, concept né dans les années 1980, consiste à mettre en réseau et à automatiser le fonctionnement des équipements électriques d’une maison ou d’un bâtiment, afin de permettre des économies d’énergie ou d’améliorer le confort dans un bâtiment.

Un tableau de bord numérique pour une maison CC BY-SA 3.0

Un tableau de bord numérique pour une maison CC BY-SA 3.0

On parle aujourd’hui de « bâtiment intelligent ». Ce terme recouvre à la fois la notion de maison communicante individuelle – Smart home – et de bâtiment à énergie positive – Smart building – Le marché des « homes services » d’efficacité énergétique n’a, pour l’instant, pas encore véritablement trouvé son marché. Pourtant, les besoins d’information et d’aide au client existent déjà et devraient se renforcer fortement dans les années à venir.

Aussi, le contexte créé par les directives européennes, par le Grenelle de l’environnement et les décisions qui en découlent, l’apparition de nouveaux usages, la performance et l’intelligence des équipements vont conduire le fournisseur d’énergie à resserrer la relation avec son client.

Davantage d’économies, plus de confort et de protection de l’environnement, et incité de plus en plus fortement à gérer sa demande via des offres tarifaires plus dynamiques, le client va souhaiter être mieux informé et mieux aidé par les technologies pour une utilisation plus pertinente et vertueuse de ses appareils.

Une étude publiée en 2013 par le cabinet Accenture a révélé que seules 22% des personnes interrogées font confiance à leur fournisseur d’énergie sur ce point. Inversement, l’étude met en lumière leur appétence pour des services mobiles de gestion de l’énergie. Et depuis la déferlante des produits Apple, l’accent est mis sur le ludique, le design et la simplicité d’utilisation. Une tendance bien comprise par les entreprises du monde des NTIC – nouvelles technologies de l’information et de la communication – qui développent de plus en plus de solutions connectées susceptibles de les satisfaire.

Home technologies : thermostat high-tech

C’est notamment le cas de Qivivo, une start-up nantaise, qui commercialise un thermostat « intelligent » associé à des services web pour les chaudières et les convecteurs électriques.

Un feeder de chat domestique contrôlé par internet fait maison CC BY 3.0

Un feeder de chat domestique contrôlé par internet fait maison CC BY 3.0

Pour que le système fonctionne, il suffit que la maison soit équipée d’une box ADSL. Une fois installé, le thermostat se connecte à la box grâce à un module « passerelle » avec lequel il communique. Pas de réglages à effectuer, la solution logicielle déportée sur le Cloud, pilote le thermostat à distance grâce à la connexion internet. L’utilisateur n’a donc plus de manipulation à effectuer : pas de fil à tirer, la solution est « plug and play ». En cas de besoin, il peut néanmoins reprendre la main via une application pour ordinateur, tablette ou Smartphone.

En outre, grâce aux algorithmes de l’intelligence artificielle, le thermostat optimise le fonctionnement du système de chauffage par apprentissage. Le fondateur de Qivivo, Adrien Suire, explique la démarche :

Durant la première semaine d’utilisation, le thermostat va se programmer pendant la nuit des cycles marche/arrêt pour déterminer le temps de montée en température. Par itération, le thermostat intègre dans son fonctionnement le comportement d système de chauffage, ainsi que la signature énergétique de la maison. De plus, en collectant les données météo, le système va être en mesure d’anticiper la demande de chauffage.

Le taux de CO2 sur tablette

Une autre jeune pousse française, Netatmo, dispose également de son thermostat connecté, avec une version « apprenante » en cours de développement.

Sa station météo attenante, mesure la qualité de l’air extérieur (hygrométrie, température, pression atmosphérique) ; l’autre, la qualité de l’air intérieur (concentration de CO2 et humidité). Là aussi, la mise en service se veut immédiate. Les modules communiquent entre eux et avec la box Internet du foyer en wifi : il suffit de télécharger l’application Netatmo sur le terminal de son choix – ordinateur, téléphone, tablette – et de la configurer avec les module.

Dans le cadre de son application habitat connecté « B Domo », Netatmo fait l’objet d’un partenariat avec Bouygues Telecom. Au vu de l’importance que revêt désormais la qualité de l’air intérieur, d’autres partenariats pourraient être envisagés, notamment avec les fournisseurs de systèmes de renouvellement d’air.

Fertile en jeunes entreprises spécialisées dans les objets connectés, la France apparaît comme une Silicon Valley qui s’ignore. Le numérique entre de plain-pied dans le bâtiment et le marché des Smart Homes va connaître des innovations et un boom sans précédent. Une marche que la France du numérique, ne doit pas manquer.

Un ministre indien qualifie le viol de parfois “légitime”, les jeunes Pakistanais le décrient sur Twitter

vendredi 13 juin 2014 à 21:19
Photo Credit: Philipp Engelhorn

Photo Credit: Philipp Engelhorn

(Tous les liens sont en anglais)

Est-il plus facile de condamner le viol lorsqu'il sévit ailleurs ? Que faire lorsque cela se passe dans le pays voisin ? Le mot-clé #MenAgainstRape refait surface, cette fois au Pakistan, suite à la déclaration d'un ministre indien, Babulal Gaur, qualifiant le viol de “parfois légitime, parfois injuste.”

Au Pakistan, des centaines de jeunes hommes ont commencé à utiliser le mot-clé de cette campagne. Un internaute pakistanais, sous le pseudonyme “baysharam”, ce qui signifie “éhonté”, affirme :

Vous vous souvenez de cette fillette de cinq ans qui a été violée l'année dernière à Lahore ? Ses violeurs sont toujours en liberté. Parmi nous.

En 2012, quand l’affaire du viol collectif de Delhi a été rendue publique, nombreux furent les tweets en provenance du Pakistan condamnant cet acte barbare. Les uns évoquaient les problèmes de viols en Inde, tandis que les autres constataient que les cas de viols ne cessent d'augmenter dans le Sud de l'Asie. L'histoire était si horrible qu'elle a attiré l'attention des média internationaux pendant plusieurs semaines et depuis lors, la couverture médiatique des viols en Inde est en hausse.

La blogeuse Indienne Krshna Prashant attaque bille en tête les clichés sur le viol et les transforme en un récit satirique et acerbe :

He wobbled in at 11pm. She did the dishes quietly, her heart racing as she heard his footsteps get closer. Tears stung her eyes as he put his hands on her waist. She could smell the whiskey on his breath. He tugged at her pallu, letting it fall to the ground. Not today, she begged. Her back ached and her head felt like it was going to explode.

He grabbed her hair and pulled her to their bedroom. She scrambled to find her pallu as they walked past the hall. Their son stared in horror. He shut the door behind him and slapped her. He told her to stay quiet and take her clothes off. She did as she was told.

What do you mean my son raped his wife. There is no such thing.

Il rentra en titubant à 23h. Elle faisait la vaisselle tranquillement, son coeur se mit à battre au moment où elle entendit ses pas qui se rapprochaient. Des larmes lui piquèrent les yeux tandis qu'il mettait ses mains autour de sa taille. Elle pouvait sentir l'odeur du whisky dans son haleine. Il tira sur son pallu, le laissant tomber au sol. Pas aujourd'hui, commença-t-elle. Elle sentit une vive douleur dans le dos et sa tête lui donnait l'impression qu'elle allait exploser.

Il l'attrapa ses cheveux et la poussa dans leur chambre. Elle essaya tant bien que mal de reprendre son pallu tandis qu'ils dépassaient l'entrée. Leur fils les observait horrifié. Il ferma la porte derrière lui et la frappa. Il lui dit de rester tranquille et d'enlever ses vêtements. Elle fit ce qu'il lui demandait.

Comment oses-tu dire que mon fils a violé sa femme. De telles choses n'existent pas.

Une façon originale et poignant d'écrire contre la violence, néanmoins si l'on regarde de plus près les tweets, ces derniers révèlent de nombreux clichés évoqués par Prashant.

Partisan du viol (nom) : une personne qui défend les violeurs OU qui trouve les blagues sur le viol drôles.

Voici quelques exemples de commentaires partisans du viol en Asie du Sud :

Elles portent des vêtements séduisants et provoquants et elles finissent par être violées. Ce n'est pas du viol, c'est du sexe sensuel.

#MenAgainstRape mais SVP envoyez d'abord des photos de vous nues sur Whatsapp ~ @CharsiBhangi

@SameerSiddiki, chaque violeur devrait être violé en public… Et les laisser en vie et voir comment ils feraient face au monde… #MenAgainstRape

Certains suggèrent de punir le viol avec de la violence sexuelle :

C'est la seule fois que je soutiens le viol ! #MenAgainstRape, voilà comment on devrait punir le viol pic.twitter.com/JG0mrUswTC

Et pourquoi on ne leur couperait pas la b**** & on ne leur fracasserait pas les c**** ?! #MenAgainstRape

D'autres ont des points de vues plus nuancés :

Ce n'est pas parce qu'elle ne dit pas NON… qu'elle dit OUI #MenAgainstRape

Le viol reste du viol et il ne se justifie pas. C'est un acte immonde et il devrait être éradiqué de notre société. #MenAgainstRape

Chaque homme devrait prendre part à cette campagne. #MenAgainstRape

Depuis quand les vêtements portés par les femmes sont devenus le centre des préoccupations de tous les hommes de la planète ? #MenAgainstRape

Le viol est la chose la plus méprisable, la plus dégoûtante et la plus vile qu'une personne puisse faire. Être un partisan du viol arrive en deuxième place. #MenAgainstRape

Accuser les victimes de viol d'avoir provoqué le viol revient à accuser une personne assassinée de son propre assassinat. #MenAgainstRape

Beaucoup pensent que ce mot-tendance est un pas de plus contre la violence, tandis que d'autres s'interrogent sur l'efficacité de Twitter dans la vraie vie. Est-ce que cela va changer le regard que porte la société sur les victimes ? Est-ce que cela va empêcher les viols ? Est-ce que cela poussera les organes d'application de la loi à entrer en action ? Voilà quelques questions qui ont surgi. Que vous soyez du côté des cyniques concernant les tendances sur les média sociaux ou du côté des optimistes, les discussions telles que #menagainstrape offre une petite fenêtre sur les jeunes mentalités et leurs perceptions de la violence sexuelle.

Un manuel pour les manifestants pendant la coupe du monde au Brésil

vendredi 13 juin 2014 à 19:58

Alors que la Coupe du Monde 2014 commence au Brésil, des manifestations contre les interventions de la FIFA et les dépenses du gouvernement ont lieu dans tout le pays, particulièrement dans huit des douze villes hôtes.

Préoccupée par la réaction excessive de la police lors des manifestations, l'organisation de conseil des citoyens Urucum, qui travaille sur les droits de l'homme, les problématiques de communications et de justice et qui est basé dans la ville de Fortaleza [français] a publié un Manuel pour Manifestants en portugais (“Manual de Pessoas Manifestantes”).

Le livre numérique donne des conseils sur les objets que les manifestants doivent emporter dans leurs sac à dos et offre une liste de recommandations sur l'attitude et le comportement à adopter lors des manifestations. Il partage également une liste de droits civiques et traite de la conduite à tenir lorsqu'un manifestant est interpellé par la police pour une fouille ou arrêté.

Le livret est un produit de la plateforme en ligne Na Rua (Dans la rue), qui surveille les violations des droits de l'homme commises par les forces de maintien de l'ordre à Fortaleza au cours des manifestations liées à la coupe du monde.

Tous les liens de ce post renvoient vers des pages en portugais, sauf indication contraire.