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Bolivie : L’éducation et la réalité

lundi 18 mars 2013 à 13:04

Sur son blog, Eduardo Bowles parle des changements dans le système éducatif bolivien. Selon le nouveau programme : « à l’école primaire, il n’y aura pas d’élèves en situation d’échec scolaire. Pour s’aligner sur les nouvelles tendances en matière d’éducation, les enfants ne devraient pas être éduqués dans un environnement compétitif. » Dans son analyse, il affirme :

L’idée est de mettre en place un environnement collaboratif, où il y ait de la compassion, de la collaboration et d’autres valeurs importantes, cela ne fait aucun doute. Pourtant, [ces valeurs] ne correspondent pas à notre réalité quotidienne.

Equateur : Le documentaire “Enfants du Jaguar” remporte le prix National Geographic

lundi 18 mars 2013 à 00:44

[Le billet d'origine a été publié le 8 janvier 2013. Tous les liens sont en espagnol sauf mention contraire.]

Eriberto Benedicto Gualinga Montalvo est le directeur de Selvas Productions et le réalisateur du documentaire “Enfants du Jaguar“, gagnant de deux prix : celui du National Geographic pour le meilleur documentaire et celui de la meilleure description d'un combat d'un peuple indigène lors du Festival des peuples autochtones de Colombie.

Le documentaire suit la vie des habitants de Sarayaku dans les régions méridionales amazoniennes en Equateur et leur combat contre les multinationales [en anglais] cherchant à exploiter les réserves de pétrole de la forêt amazonienne. Eriberto a tourné le documentaire pendant 6 mois, de juin à décembre 2011, à Sarayaku dans la province de Pastaza. Son travail a été projeté dans de nombreux endroits comme le festival All Roads Film du National Geographic, le festival de films et vidéos des Indiens de Colombie, le festival EDOC d'Equateur (Encounters of the Other Cinema – Rencontre de l'autre cinéma) et le Festival International du Film de Bruxelles.

Eriberto Benedicto Gualinga, realizador del documental "Los descendientes del jaguar"

Eriberto Benedicto Gualinga, réalisateur du documentaire “Enfants du Jaguar”. Photo: Redes indígenas.

Global Voices: Pourquoi le film s'appelle-t-il “Enfants du Jaguar” ?

Eriberto: Mi familia viene de una descendencia de un shamán, que podía convertirse en tigre; el jaguar lucha hasta la muerte por defender su espacio de vida, es por eso que Sarayaku dice que son los descendientes del jaguar.

Eriberto: Ma famille descend d'un chamane qui pouvait se transformer en jaguar ; le jaguar se bat jusqu'à la mort pour défendre son territoire, c'est pour cela que le peuple de Sarayaku se considère comme les descendants du jaguar.

GV: Qu'est-ce qui ressort le plus dans le film ?

E. G: El viaje de la delegación de Sarayaku, hacia la sede de Costa Rica para hacer respetar sus derechos [humanos y los derechos de otras muchas comunidades] frente al estado de Ecuador.

E.G.: Le voyage de la délégation de Sarayaku jusqu'à la cour du Costa Rica pour faire respecter leurs droits [droits de l'homme et droits de nombreuses autres communautés] par le Gouvernement d'Equateur.

GV: Qu'est-ce qui a le plus attiré votre attention lors du tournage ?

E. G: La preparación, los testimonios, el viaje que hizo Sarayaku, ya que algunos ni siquiera conocían la capital del Ecuador, menos un avión, y muchos menos se imaginaban lo que era un juicio en la sede de la corte en Costa Rica.

E.G.: La préparation, les témoignages, le voyage du peuple Sarayaku, certains n'étaient jamais allé jusqu'à la capitale équatorienne, encore moins dans un avion et il y en avait encore moins qui pouvaient imaginer à quoi ressemblait un procès à la cour [des droits de l'homme] au Costa Rica.

GV: Qui étaient les acteurs principaux et secondaires ?

E. G: Los miembros que viajaron hacia Costa Rica. Los narradores fuimos Eriberto Gualinga (realizador), Patricia Gualinga (dirigente de la mujer y familia) Ena Santi (testigo).

E.G.: Les membres [de la communauté] qui ont voyagé au Costa Rica. Les narrateurs sont Patricia Gualinga  (chef de file des femmes et de la famille), Ena Santi (témoin) et moi-même Eriberto Gualinga (réalisateur)

GV: Avez-vous rencontré des difficultés ?

E. G: [Sí], los gastos de financiamiento, son un obstáculo para cualquier producción que quiera realizar un pueblo originario.

E.G.: [Oui], les coûts de financement sont un obstacle pour toute production que souhaite réaliser un peuple autochtone.

GV: D'un point de vue cinématographique, comment s'est passée cette expérience de réalisation du documentaire ?

E. G: A más de filmar en el pueblo, tuve que filmar en otros escenarios, [como] fuera del país [con] otras realidades, enriqueciendo así el conocimiento artístico y personal.

E.G.: En plus de filmer dans le village, je devais filmer dans d'autres contextes, en-dehors du pays [avec] d'autres réalités, ce qui de ce fait était plus enrichissant d'un point de vue personnel et artistique.

GV: Comment vous sentez-vous par rapport à la reconnaissance reçue au Festival All Roads du National Geographic dans la catégorie meilleur documentaire ?

E. G: Cada reconocimiento es un incentivo para seguir haciendo más obras a favor de los pueblos originarios. [Uno se] siente con más energía y en paz consigo mismo al saber que su trabajo es tomado en cuenta y reconocido.

E.G.:  Chaque prix est une incitation pour continuer à travailler en faveur des peuples autochtones. [On] se sent plus énergique et en paix avec soi-même quand on sait que son travail est pris en compte et reconnu.

GV: Quels sont vos projets maintenant ?

E.G.: Trabajar en el siguiente video KAWSAK SACHAselvas vivientes, y hacer entender a la sociedad a través del video en la selva [que] existen otros seres similares a nosotros (seres espirituales), que son los dueños de la Selva y están en constante comunicación con nosotros a través de los shamanes.

E.G.:

Travailler sur la prochaine vidéo KAWSAK SACHA vivre dans la jungle, et expliquer à la société au moyen de vidéos [qu'] il existe dans la jungle des êtres similaires à nous-mêmes (êtres spirituels) qui sont les gardiens de la jungle, et qu'ils sont continuellement en communication avec nous grâce aux chamanes.

Sarayaku, est situé à l'est de la province de Pastaza dans la région amazonienne de l'équateur. “Enfants du Jaguar”, un documentaire qui présente le combat quotidien des habitants de ce village, est le testament d'une communauté libre qui reste ferme dans son combat pour la défense de la forêt amazonienne. Jusqu'à présent, la décision rendue par la communauté internationale n'a pas encore été appliquée.

Le 18 décembre 2012, Eriberto Gualinga a reçu le prix de la reconnaissance internationale, des mains du ministre de la culture équatorienne pour le film “Enfants du Jaguar”.

L'Espagne a de l'argent pour les taureaux, mais pas pour ses citoyens

lundi 18 mars 2013 à 00:01

En février dernier, le gouvernement du Parti Populaire (PP) a accepté de débattre d'une initiative citoyenne présentée devant le Congrès, visant à reconnaître la tauromachie “bien d'intérêt culturel” dans toute l'Espagne, la majorité absolue du PP au parlement étant le facteur déterminant. On estime qu'en Espagne plus de 500 millions d'euros sont investis chaque année dans les combats de taureaux alors que les prestations sociales subissent une austérité drastique.

En Espagne, une Initiative législative populaire est un des mécanismes permettant la participation citoyenne à la politique. Aux termes de la Loi Organique 3/1984, toute initiative sera examinée si elle est soutenue par un minimum de 500.000 signatures. De fait, seules huit initiatives ont atteint le Congrès, dont seule une a été adoptée en 30 ans, ce qui, de l'avis de beaucoup, reflète la véritable place des citoyens dans le système politique.

Graphic representation of the ILP (Popular Legislative Initiative)

Représentation graphique de l'ILP (Initiative Législative Populaire)

Le choix du PP au moment de valider (ou non) ces pétitions semblait clair le 12 février, quand deux initiatives se sont présentées : l'ILP (Initiative Législative Populaire) en faveur de la tauromachie et une autre, qui malgré le soutien de citoyens en plus grand nombre, n'a pas eu un accueil égal. Il s'agissait d'une ILP contre les expulsions, présentée par la Plate-forme des personnes affectées par les hypothèques (PAH) [en espagnol], visant à empêcher les situations de familles continuant à payer un appartement dont elles ont été expulsées. Malgré son presque million et demi de signatures, cette ILP n'a été approuvée que sous une forte pression publique. Pour sa part, l'initiative pour nommer la tauromachie “bien d'intérêt culturel” a rassemblé 590.000 signatures et, bien que n'ayant compté au Congrès que le soutien du PP, de l'UPyD [Union du Progrès et de la Démocratie] et de l'UPN (Union de la Ville de Navarro), elle a été adoptée par 180 voix pour, 40 contre et 107 abstentions.

An anti-bullfighting concentration in Las Ventas, 2012. Image from Diana Moreno for Demotix.

Rassemblement anti-tauromachie à Las Ventas, 2012. Photo Diana Moreno pour Demotix.

Le PP, un parti pro-tauromachie

Le Parti Populaire a toujours été notoirement en faveur de la tauromachie, et pas seulement avec l'adoption sans délai de l'ILP, qui entraînera le retour des courses de taureaux en Catalogne (où elles avaient été interdites fin juillet 2010), et, selon la Communauté de Madrid, empêchera qu'il y ait des “endroits avec des manifestations culturelles interdites.” La liste est longue.

Dans son programme électoral, le PP a promis de défendre la pratique tauromachique, probablement la seule promesse à être tenue. Ses élus ne cachent généralement pas une passion qui se traduit souvent dans les lois-mêmes qu'ils adoptent. Ainsi, Esperanza Aguirre, ancienne présidente de la Communauté de Madrid (qui a investi 2.197.407 euros pour les questions taurines dans le budget général de 2012, selon PACMA [en espagnol]), s'est vu reprocher 350.000 euros [en espagnol] de dépenses en 2012 pour la promotion des taureaux au lieu d'utiliser ces fonds à une politique active de l'emploi. Ignacio González, son successeur, a considéré les combats de taureaux comme “la fête nationale la plus importante d'Espagne.”

Afin de faire des taureaux un “élément intangible du patrimoine,” le ministre de la Culture José Ignacio Wert a créé une commission pour sauvegarder [en espagnol] la fête. Ce n'est pas tout : le gouvernement ayant pris les rênes de la télévision publique, les courses de taureaux, dont la diffusion avait été interdite en 2006 pour protéger l'enfance, sont revenues dans les programmes. Selon une étude attribuée à la fondation Altarribia [en espagnol], 564 millions d'euros d'argent public sont investis chaque année pour financer les courses de taureaux… malgré les critiques citoyennes de ces largesses en temps de coupes dans la santé et l'enseignement : à Madrid, par exemple, 67% des gens désapprouvent ces subventions [en espagnol].

Cartoon by Ferrán Martín. Used with permission. (From top to bottom: "EXPEL THEM! EXPEL THEM! / Who? Those who say that neither the bulls nor any other animals have the right to liberty and life or those that are shouting demands for a change to the mortgage law? / What do you think, sir? / Ah, no...! I asked you first..."

Dessin de Ferrán Martín, reproduit avec permission. (De haut en bas : “QU'ON LES EXPULSE ! QU'ON LES EXPULSE ! / Qui ? Ceux qui disent que ni les taureaux ni tout autre animal n'ont le droit à la liberté et à la vie, ou ceux qui réclament en criant une modification de la loi  hypothécaire ? / A votre avis ? / Ah, non…! J'ai demandé en premier…”

Réactions

Bien que l'ILP contre les expulsions ait créé une mobilisation qui a mis la question tauromachique au second plan, le rejet de l'appellation des taureaux “bien d'intérêt national” a aussi suscité de nombreuses protestations. L'initiative, qui, si mise en application, autorisera encore davantage de subventions à la fête, a déjà généré des mouvements pour s'y opposer, comme la pétition sur Change.org [en espagnol] (qui a déjà atteint près de 17.000 signatures), une manifestation le 28 février [en espagnol] et de nombreux commentaires sur Twitter :

 @_issacrosa: Más cornás da el banco: PP se da prisa para que haya toros en Cataluña este verano. Los desahuciados pueden esperar.

@_issacrosa: La banque nous encorne encore : le PP se dépêche pour qu'il y ait des taureaux en Catalogne cet été. Les expulsés n'ont qu'à attendre.

@bassileo: Receta PP para salir de la crisis: Más Toros, más Vaticano, menos Educación y Investigación Científica… Resultado: Un país en decadencia.

@bassileo: La recette du PP pour sortir de la crise : Plus de taureaux, plus de Vatican, moins d'Education et de Recherche Scientifique… Résultat : Un pays en déclin.

@jordi_fdez00: La gente del PP se pone como una moto por la subvención al cine español pero ven perfecta la enorme subvención a los toros…

@jordi_fdez00Les gens du PP s'excitent pour la subvention au cinéma espagnol mais voient parfaitement l'énorme subvention aux taureaux…

Bien entendu, des utilisateurs de Twitter se prononcent aussi en faveur de la tauromachie :

@JóvenesTaurinos: Hoy es un día Histórico. Puerta Grande para la Tauromaquia. La unión hace la fuerza. Enhorabuena a todos!!

@JóvenesTaurinosAujourd'hui est un jour historique. Un triomphe pour la tauromachie. L'union fait la force. Félicitations à tous !!

@6TOROS6: Cientos de aficionados y profesionales en el Congreso #ILPTAURINASÍ toreros, novilleros, banderilleros, ganaderos, apoderados, prensa

@6TOROS6: Des centaines d'aficionados et de professionnels au Congrès #ILPTAURINASÍ toreros, novilleros, banderilleros, ganaderos [éleveurs], avoués, presse

@pabmontes: Prohibir es de leninistas como los son muchos en la izquierda radical “antitaurina”. Viva la libertad y vivan los toros #ILPesDemocracia

@pabmontesInterdire est le fait de léninistes comme le sont beaucoup dans la gauche radicale “anti-taurine”. Vive la liberté et vive les taureaux #ILPesDemocracia (#ILPégaleDémocratie)

Une Mercedes pour le recteur d'une université en ruines

dimanche 17 mars 2013 à 21:57

Thomas Homola blogue au sujet de la nouvelle Mercedes Benz récemment acquise pour la somme de 63 096 euros pour le Professeur Karol Mičieta, recteur de l’Université Comenius à Bratislava. Thomas Homola décrit les liens politiques de Karol Micieta et rappelle aussi que le ministère de l’Education il y a peu a été obligé d’annuler la location d’une Audi A6 pour environ 3 000 euros par mois auprès d'une société dont le propriétaire est l’ancien ministre de l’Economie, impliqué dans le Gorilla scandal (“scandale du Gorille”). Le plus triste est l’état d’extrême vétusté dans lequel se trouve actuellement les bâtiments de l’université (voir les photo dans le billet de Thomas Homola). Lire d’autres articles plus approfondis à ce sujet sur Global Voices, iciici, et ici. [liens en anglais, français, slovaque].

 

Derrière l’objectif des étudiants de l’Université indigène du Venezuela

dimanche 17 mars 2013 à 21:55

[Sauf mention contraire, les liens de ce billet renvoient vers des pages web en anglais.]

Parfois, il faut plusieurs jours aux étudiants pour arriver au campus de l’Université indigène du Venezuela (UIV). Ils viennent de l’une des nombreuses communautés indigènes du pays, par bateau, par bus ou à pied au début du semestre, attirés par un type d’apprentissage novateur, qui prend en compte la spécificité du contexte dans lequel ces communautés vivent. L’UIV décrit sa mission [es] ainsi :

Une université qui sensibilise et offre aux étudiants une formation pour servir leur communauté. Nous œuvrons à la préservation et à l’autonomisation des populations indigènes et mettons en avant un enseignement interculturel et expérimental.

Le campus, qui s’étend sur 2000 hectares de forêt et de savane, est situé à Tauca, dans l’État de Bolívar. Les visionnaires à l’origine de cette université, membres d’une organisation de défense des droits des indigènes, qui rassemble des dirigeants de ces communautés et des prètres jésuites, souhaitaient conserver autant que possible le mode de vie traditionnel. Les étudiants logent dans des petites résidences ou « villages » avec d’autres personnes de leur communauté ou de communautés différentes. Ils cuisinent dehors sur le feu et peuvent profiter de la nature qui les entoure pour pêcher ou chasser.

River running through UIV campus. Photo by Wadaana.

La rivière qui traverse le campus de l’UIV. Photo de Wadaana.

Les étudiants prennent part à différents types de cours : droits des peuples indigènes, histoire, langues, mais aussi vision cosmique et spiritualité. Ils apprennent aussi l’apiculture, l’élevage de canards et de poissons, et d’autres travaux agricoles. Ce mélange d’enseignements académiques et plus pratiques rendent l’université unique et particulièrement adaptée au contexte dans lequel vivent les étudiants qui proviennent des communautés Pemón, Warao, Ye'kwana, Yukpa, pour n’en citer que quelques-unes (le pays en compte entre 35 et 45 selon les estimations). Les étudiants sont choisis par les membres de leur communauté et vont à l’université avec un objectif clair : rentrer après leurs études et faire bénéficier leur communauté des nouvelles connaissances acquises.

Open-air discussions. Photo by Luis Carlos Díaz and used under a Creative Commons license.

Discussions en plein air. Photo de Luis Carlos Díaz, licence Creative Commons.

De nombreuses activités s’y déroulent et les étudiants ont des histoires fascinantes à partager, pourtant les seules informations et images qui nous parviennent du campus sont celles publiées à leur retour par les professeurs invités ou les visiteurs. Vous pouvez découvrir les photos de Luis Carlos Díaz, collaborateur de Global Voices, sur son album Flickr. Toutefois, les étudiants sont de plus en plus présents sur le web, grâce à l’InfoCentro situé sur le campus. Ce programme gouvernemental, qui offre les infrastructures nécessaires et un accès Internet aux communautés rurales, permet aux étudiants de jouer un rôle plus important afin de faire connaître leur université au reste du pays, de la région et du monde.

Collaboration avec Rising Voices

Dans le cadre d’un projet de l’UIV soutenu par la Fondation Avina, Rising Voices a été invité à visiter l’université au cours de la dernière semaine du mois de février et à travailler avec un groupe d’étudiants. L’objectif principal de la visite était d’aider les étudiants à renforcer leurs connaissances concernant les médias citoyens afin de pouvoir à leur tour partager celles-ci avec d’autres étudiants qui utilisent régulièrement Internet. L’échange s’est principalement centré sur l’utilisation de la photographie numérique. Afin de tirer au mieux profit de la connectivité du lieu, trois étudiants ont pris part à un atelier d’un week-end où ils ont appris les bases de la composition mais aussi comment télécharger leurs photos sur le compte Flickr de l’université. Les trois étudiants, Wadaana Lisander, Kuranicha et Akaneto, font partie du département d’éducation et de communication de l’université.

UIV students that took part in the workshop.

Les étudiants de l’UIV ayant pris part à l’atelier.

Malgré les défis techniques que les étudiants doivent surmonter, tels que les coupures de courant, les hautes températures dans la salle informatique, une connexion satellite à Internet parfois très lente, ceux-ci font preuve d’une grande motivation pour apprendre comment jouer un rôle actif pour raconter leur propre histoire. Durant la semaine, ils ont emprunté un appareil photo numérique de l’université pour prendre des clichés de leur village, des travaux communautaires, des repas et de la nature qui entoure le campus. Ces photos sont maintenant utilisées et partagées par le département de communication de l’université qui utilise les réseaux sociaux, notamment Twitter [es] et Facebook [es] pour atteindre une audience plus importante. Le but est de continuer ce travail et que les trois étudiants puissent aider activement leurs pairs à utiliser Internet pour faire connaître cette expérience unique en termes d’éducation au Venezuela.