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Un artiste japonais illustre la “Peur et folie” de l'arme nucléaire

jeudi 12 décembre 2013 à 22:28

L'artiste japonais : Isao Hashimoto (橋本公) [lien en anglais] a réalisé une carte montrant les sites des 2.053 explosions nucléaires déclenchées dans le monde  entre 1945 et 1998

Selon le site de la CTBTO (le Traité d'Interdiction Complète des Essais Nucléaires) qui héberge cette vidéo, l'artiste a créé cette œuvre dans le but de montrer “la peur et la folie de l'arme nucléaire”.

Hashimoto a aussi réalisé une vidéo dans laquelle il énumère (sur la musique du fameux canon de Johann Pachelbel) les noms donnés à ces bombes atomiques que l'on a fait exploser pendant le XXe siècle.

 

Facebook en Guarani : Que cherche Facebook au Paraguay ?

jeudi 12 décembre 2013 à 14:41
Imagen de Shutterstock. Copyright: 1000 Words.

Image de Shutterstock. Copyright: 1000 Words.

Le 3 décembre, dans le train d'Asunción (NdT : un train à vapeur, le Carlos Antonio López, unique moyen de transport ferroviaire de la république du Paraguay, il fonctionne régulièrement depuis 1861 en ayant conservé ses vieilles gares et les ateliers d'entretien à Sapucai), le réseau social d'un milliard 200 millions d'utilisateurs lançait une interface en langue guaranie. La traduction a été réalisée en collaboration avec le secrétariat des politiques linguistiques du Paraguay. Le guarani, une langue native parlée jusqu'à aujourd'hui dans le pays, est ici la seconde langue officielle avec l'espagnol.

Dans la même temps, avec l'objectif de toucher tout le pays, une campagne d'accès gratuit aux réseaux sociaux depuis n'importe quel mobile a été lancée pour un temps limité.

C'est la première action officielle de cette gigantesque start-up dans ce pays, et ceci doit attirer notre attention: que cherche Facebook dans un marché qui compte seulement 6,9 millions d'habitants ?

Profitant de la présence de Laura Gonzalez Estéfani, Directrice du développement pour l'Amérique latine, nous avons pris quelques minutes pour bavarder avec elle et lui demander :

GV: C'est votre premier voyage au Paraguay ?

Laura Gonzalez Estéfani (LGE) : Oh non, c'est la cinquième fois que je viens pour préparer ce projet. Je le trouve très excitant !

GV: Où en est la croissance de Facebook en Amérique latine ces dernières années ?

(LGE) : Cette croissance a été vertigineuse, mais c'est normal car les Latino-américains sont par nature sociables. Je crois qu'ils ont trouvé en Facebook un outil pour s'exprimer au-delà des frontières. Si l'on ajoute à cela le fait qu'un Latino-américain est mobile par nature, avec une pénétration tellement élevé d'Internet au travers des téléphones portables, vous comprendrez que ce taux de croissance est parfaitement logique !

GV: Pourquoi le Paraguay ?

(LGE) : Nous croyons à la connectivité et à l'accès à Internet comme droit fondamental pour se procurer des informations mais également pour maintenir des relations humaines. Nous serions enchantés de connecter tout le monde et c'est pour cela que ce projet nous tient tellement à cœur. Le Paraguay est le premier pays dans lequel nous testons cette méthode.

GV: Y a-t-il actuellement des campagnes ou des projet similaires dans d'autres pays?

(LGE) : Je ne peux pas l'affirmer, mais aussi grand que celui-ci il n'en existe qu'au Paraguay pour le moment.

GV: D'où est venue cette idée de lancer une interface en guarani ?

(LGE) : Quand nous avons commencé à discuter sur ce projet est apparue immédiatement la prémisse : ” si nous devons connecter tous les Paraguayens, nous devons le faire dans leur langue”: ainsi est venu cette idée.

GV: Combien d'utilisateurs de plus pensez-vous obtenir avec cette campagne ?

(LGE) : Tous! Nous voulons que tous les Paraguayens de plus de 13 ans aient accès à Internet et deviennent utilisateurs de Facebook !

GV: Comment ferez-vous pour que ceux qui n'ont pas de téléphone puissent accéder à Facebook?

L'idée c'est que n'importe quel téléphone basique (plus ou moins Smartphone) puisse profiter de cette campagne pour avoir Facebook gratuit dans tout le pays. De toute façon des campagnes spéciales sont actuellement organisées dans le pays pour que ces téléphones soit plus accessibles financièrement.

À la fin de l'entretien, Laura Gonzalez a tenu à exprimer l'intérêt  et la volonté de Facebook de continuer à soutenir l'accès à Internet et par là à la culture au travers de ces nouveaux outils dans notre pays.

Cet article a été publié à l'origine sur le blog Hallucina.

#52ThingsAboutTanzania pour célébrer 52 ans d'indépendance

jeudi 12 décembre 2013 à 13:42

La Tanzanie a fêté ses 52 ans d'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne le 9 décembre 2013. Anciennement connu sous le nom de Tanganyika, le pays s'est uni à l'île de Zanzibar le 26 avril 1964 pour former la Tanzanie.

Pour célébrer 52 ans d'indépendance, des utilisateurs de Twitter ont lancé le mot-dièse #52ThingsAboutTanzania pour parler des faits et personnages intéressants de ce pays :

Julius Nyerere, le “Père de la Tanzanie”, a traduit “Le Marchand de Venise & Jules César” de Shakespeare en swahili.

Mount Kilimanjaro,  the highest mountain in Africa, and the highest free-standing mountain in the world, in Moshi, Tanzania. Photo released by Muhammad Mahdi Karim (www.micro2macro.net) under GNU Free Documentation License.

Le Kilimanjaro, la montagne la plus élevée d'Afrique, et la plus haute montagne isolée au monde, à Moshi, Tanzanie. Photo publiée par Muhammad Mahdi Karim (www.micro2macro.net) sous GNU Licence de Documentation Libre.

La plus haute montagne isolée au monde est le Mont Kilimanjaro 

Le succès mondial de Disney “Le Roi Lion” a été inspiré par le parc national tanzanien du Serengeti.

La tanzanite [une pierre précieuse rare trouvée en Tanzanie] tient son nom de l'État de l'Afrique de l'Est, la Tanzanie, dont elle est originaire. Le nom fut créé par Tiffany's.

Coconut crab,  the largest land-living terrestrial crab in the world, Photo released under Creative Commons by Flickr user Drew Avery.

Crabe de cocotier, le plus grand crabe terrestre au monde,
Photo publiée sous Creative Commons par le membre Flickr Drew Avery.

Zanzibar, Tanzanie abrite le crabe de cocotier. Le plus grand crabe au monde (& apparemment 1 des plus délicieux)

Le KiSwahili est originaire de la Tanzanie & est désormais parlé dans 10 pays différents dont les Îles Comores.

Ngorongoro Crater,  a UNESCO World Heritage Site and one of the seven natural wonders of Africa, located in Arusha, Tanzania. Photo released by Thomas Huston under  GNU Free Documentation License,.

Le cratère Ngorongoro, un site du Patrimoine Mondial de l'UNESCO et l'un des sept merveilles naturelles d'Afrique, situé à Arusha, Tanzanie. Photo publiée par Thomas Huston sous GNU Licence de Documentation Libre.

Le cratère éteint du Ngorongoro, en Tanzanie, est le plus grand cratère entier au monde.

La Tanzanie possède la deuxième plus grande montagne au monde (Kilimanjaro)

La monnaie de la Tanzaniae est le shilling tanzanien 

Le Parc National du Lac Manyara, en Tanzanie, héberge les seuls lions grimpeurs d'arbres au monde.

Tree climbing lion in Tanzania. Photo released under Creative Commons by Flickr user Tracey Spencer.

Lion grimpeur d'arbre en Tanzanie. Photo publiée sous Creative Commons par le membre Flickr Tracey Spencer.

@AbelavsAK : Le plus vieux crâne humain JAMAIS trouvé sur terre fut découvert dans la Gorge Olduvai en Tanzanie. 

La Réserve naturelle Amani (Est de la TZ) est le seul endroit sur toute la planète où des Violettes Africaines poussent à l'état sauvage.

L'un des personnages africains les plus respectés, Julius Nyerere (1922 — 1999), était un homme politique de principe et d'intelligence.

Les arbres Mpingo alias Grenadilles d'Afrique, communs en Tanzanie, donnent le bois dur le plus cher au monde.

Tour de vis loyaliste pour l'agence de presse publique russe

jeudi 12 décembre 2013 à 10:05
Vladimir Putin upgrades his media support with a reshuffling that favors Kremlin loyalists. Image mixed by Kevin Rothrock.

Vladimir Poutine actualise son bras médiatique par un remaniement en faveur des loyalistes du Kremlin. Photo-montage de Kevin Rothrock.

Ria Novosti, une des agences d'information internationale les plus importantes et célèbres de Russie, ne passera pas l'hiver. Lundi 9 décembre, le personnel de cette institution publique a eu la surprise de découvrir un oukase présidentiel tout frais de “dissolution”. Encore plus surprenant, la nouvelle n'a pas seulement cueilli à froid les journalistes et l'encadrement, mais aussi la directrice de l'agence, Svetlana Mironiouk. On a vu des images [en russe] en ligne de Mme Mironiouk délivrant la nouvelle inattendue à ses collaborateurs. Visiblement secouée, elle semble ravaler ses larmes en remerciant ses effectifs de leur travail pendant ces longues années. 

Le pouvoir entend réorganiser RIA Novosti en “Rossiya Segodnya.” Si cette dénomination se traduit par “Russie Aujourd'hui (Russia Today, RT selon l'acronyme en anglais),” l'institution n'aura rien à voir avec RT, la télévision en langue anglaise de la Russie, titulaire originelle du nom. Le chef de l'administration de Poutine, Sergueï Ivanov, a expliqué [anglais] que “la Russie poursuit une politique indépendante et défend fermement ses intérêts nationaux. Il n'est pas facile d'expliquer cela au monde, mais nous pouvons et devons le faire.” 

La nouvelle de la “réorganisation” d'une entreprise étatique de médias a suffi pour que les libéraux crient à un rapt du Kremlin. L'annonce que Rossiya Segodnya serait dirigée par Dmitri Kisseliov, un présentateur thuriféraire du Kremlin et adepte des théories anti-occidentales du complot, n'a pu que confirmer leurs pires craintes. Kisseliov vient tout juste de faire les grands titres [anglais] à l'ouest en affirmant que le libéralisme suédois a conduit à une banalisation des rapports sexuels parmi les enfants de neuf ans de ce pays nordique. Kisseliov s'est aussi attiré le courroux du mouvement actuel de contestation “Euromaidan” en Ukraine pour son parti-pris ressenti en faveur du gouvernement ukrainien. Un journaliste de sa chaîne de télévision “Rossiya 1″ a été récemment couronné d'un “Oscar” en direct à la télévision russe [russe]. Motif : “Pour votre chaîne et pour Dmitri Kisseliov. Pour ses mensonges et ses inepties.”

Partisans comme opposants de la liquidation de RIA Novosti semblent voir dans la fin de l'agence une manière de juguler ses critiques croissantes à l'égard du pouvoir. Comme le nationaliste russe Mikhail Golovanov [russe] l’expliquait [russe] prosaïquement à son ami, le lobbyiste de premier plan [anglais] Evgueny Minchenko, sur Facebook :

…такие вот непростительные вещи: “Скандал идеологическими «закладками», размещаемыми редакторами РИА в англоязычных текстах, ориентированных на западную аудиторию. Так фраза «The case is widely viewed as a political vendetta by Russia's powerful Prime Minister Vladimir Putin» («…широко рассматривается как политическая вендетта Владимира Путина»), была интегрирована во все статьи с упоминанием дела Ходорковского. В русскоязычных версиях текстов фраза отсутствовала”.

…L'impardonnable : le scandale des “signets” idéologiques, placés par les rédacteurs de RIA dans les textes en anglais destinés au lectorat occidental. La phrase “The case is widely viewed as a political vendetta by Russia's powerful Prime Minister Vladimir Putin [Le procès est largement interprété comme une vendetta politique du puissant Premier Ministre Vladimir Poutine"… a été intégrée dans tous les articles mentionnant l'affaire Khodorkovski. Dans les versions russes, la phrase était absente.

D'autres se sont davantage alarmés de ce développement. Dans un billet de blog [russe] pour le site libéral Ekho Moskvy, Mikhaïl Solomatine voit dans la liquidation de RIA Novosti le signe d'une nouvelle relation entre les média et l'Etat.

Закрытие РИА “Новости” и передача нового агентства в руки телеведущего Дмитрия Киселева – показательное событие для нового государственного курса, согласно которому государственные СМИ должны обслуживать исключительно интересы правящей элиты без какой-либо оглядки на объективизм. Если прежде для государственных СМИ, во всяком случае для информагентств, достаточно было сохранять лояльность государству, то теперь у них вовсе отнимают функцию информирования, а велят заниматься пропагандой и только ей.

La fermeture de RIA Novosti et la remise de la nouvelle agence entre les mains du présentateur de télévision Dmitri Kisseliov est un événement exemplaire du nouveau cours de l'Etat, conformément auquel les média publics doivent servir exclusivement les intérêts de l'élite dirigeante sans le moindre égard pour l'objectivité. Si auparavant il suffisait aux médias publics, en tous cas ceux d'information, de garder leur loyauté à l'Etat, maintenant on leur a complètement ôté la fonction d'information et on leur a ordonné de s'occuper de propagande et rien d'autre.

Dire adieu à RIA Novosti n'attriste pas tout le monde. Evguenia Albats, une journaliste libérale éminente et présentatrice radio à Ekho Moskvy, a eu une appréciation plus drôle [russe] sur sa page Facebook.

РИА – все-таки это поразительная история. Директор Агенства, в котором работают тысячи человек и на которое гос-во за 10 лет потратило 1 млрд рублей , из СМИ узнает, что компания ликвидирована. Это зачем так?

RIA est pourtant une histoire singulière. Le directeur d'une agence où travaillent des milliers de personnes et dans laquelle l'Etat a dépensé en 10 ans un milliard de roubles, découvre dans les médias que sa société est liquidée. Et pour quelle raison ?

Un commentaire a souligné une légère erreur de Mme Albats. Ce n'est pas en roubles, mais en dollars que se compte le milliard qu'a coûté RIA Novosti à l'Etat. La critique d'Albats envers Mironiouk pâlit à côté de celle de l'ex-députée à la Douma et militante de gauche Daria Mitina, consternée que Kisseliov ait été nommé à la tête de Rossiya Segodnya mais qui concède [russe] certaines failles dans le travail de RIA :

РИА в последние годы было огромным, неповоротливым, растерявшим последние остатки профессионализма, крайне неэффективным баблососущим механизмом со странным руководством во главе.

RIA était dans les dernières années une machine énorme, lourde, dépourvue des derniers restes de professionnalisme, inefficace au dernier degré et suceuse de fric, avec une administration bizarre à sa tête.

On ignore quelle forme exacte prendra la nouvelle “Rossiya Segodnya”. Les perspectives économiques de la Russie ne sont plus aussi brillantes qu'il y a quelques années, lorsque le jugement général était que le pays était plus ou moins sorti indemne de la crise financière mondiale. Le lendemain même de l'annonce par le Kremlin de la liquidation, le FMI baissait les prévisions de croissance de la Russie [anglais] pour 2014. Le Kremlin ne se réjouissait probablement pas de financer une agence d'information d'Etat critique à l'époque où il nageait dans les recettes des hydrocarbures. L'argent devenu plus rare et les désaccords toujours plus suspects, même un aussi fidèle que Kisseliov pourrait se retrouver diriger un organisme beaucoup plus réduit que celui de Mironiouk.

Biennale des arts et de la culture de São Tomé et Príncipe

jeudi 12 décembre 2013 à 10:05

Donnant leur voix à la la septième Biennale des arts et de la culture de São Tomé et Principe, qui a ouvert ses portes le 28 novembre 2013, des artistes des journalistes et des visiteurs ont commenté l'événement qui devrait se prolonger jusqu'au 28 février 2014.

Des idées nouvelles dans le cadre de cette biennale, de la musique, des images, voilà ce que présente cette vidéo produite par les organisateurs.

On y voit en particulier un artiste, Olavo Amado, qui parle de ses créations ” Re-vêtir des monuments”, qui s'appuient sur un passé de colonisation dans le pays pour “habiller” de vieilles et historiques sculptures de nouveaux vêtements dans le style local.

Kwame Sousa, également artiste plastique avec près de 65 œuvres exposées, nous fait découvrir ses 12 “veuves coloniales” comme un lien entre la société d'aujourd'hui et la colonisation d'autrefois, et le métissage de la culture du pays.

Pour Hernane Ferreira, un visiteur venu du Cap-Vert, la biennale contribue beaucoup à montrer un échantillon de São Tomé au monde, mais transmet également de nouvelles formes d'exister et de penser “au Pays”.

La vidéo commence par une citation d'une journaliste également écrivain, São de Deus Lima, qui donne le ton par sa prose poétique :

Sao de Deus Lima for the Biennalle of São Tomé and Príncipe

Sao de Deus Lima pour la Biennale de  São Tomé et Príncipe

Osons nous débarrasser de la peur, des idées préconçues
Qui menacent de nous couper les ailes.
Osons insuffler dans nos vies, nos rythmes créateurs,
Une juste et suffisante dose d'impatience.
Nous voulons réapprendre à célébrer nos splendeurs et conjurer nos horreurs.
Repenser notre façon de voir, de nous voir, sans jamais nous renier, 
Dans ce que nous sommes !

La page Facebook de la Biennale  de São Tomé et Príncipe et de la CACAU ( “maison des arts et des environnements créatifs”  lieu de la majorité des activités et des expositions), donne accès à des photos, des informations, et au programme des activités.