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Allemagne: Manifestations contre la surveillance façon “Big Brother”

mardi 30 juillet 2013 à 18:28

Tous les liens pointent vers des articles en allemand.

De nombreux citoyens allemands sont descendus dans la rue samedi 27 juillet pour manifester contre la société de surveillance. Ils considèrent que non seulement leur vie privée est mise en péril mais que leurs droits fondamentaux et la démocratie sont également menacés. Suite aux révélations d'Edward Snowden, la pression monte pour que le gouvernement allemand explique au public ce qu'il sait de la surveillance exercée par les services secrets américains et britanniques. Le Ministre de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich a déclaré à ce propos que la sécurité passait avant les autres droits fondamentaux et s'est attiré le courroux général.

L'écrivain Juli Zeh, qui a publié avec d'autres personnalités une lettre ouverte dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung puis en ligne sur Change.org, a décrit le service secret américain de la NSA comme une bande de cambrioleurs dans un commentaire sur la chaîne de télévision publique ZDF. Le texte de cette intervention est disponible sur Netzpolitik.de:

Quand je pense à l'affaire de la NSA, je vois une maison qui vient d'être vidée par une bande de cambrioleurs. Les habitants sont à côté et ils regardent. La gestionnaire de l'immeuble est aussi à côté, à regarder. Elle appelle peut-être les cambrioleurs par la suite: “Nous exigeons des explications sans ménagements. Nous voulons savoir ce qui s'est passé là.” Et les cambrioleurs rappellent pour dire “Tout va bien.” avant de monter dans la voiture et de s'en aller.

nichts sehen nichts hören nichts sagen

On n'entend rien, on ne voit rien, on ne dit rien. Photos de la Chancelière Merkel, du Ministre de l'Intérieur Friedrich et du directeur de la chancellerie Pofalla lors d'une manifestation. (Source: utilisateur Flickr mw238 sous licence CC BY-SA 2.0)

Jakob Jochmann décrit ainsi l'effondrement de l'état de droit dans son article “La politique de la société parallèle“:

Le Ministre de l'Intérieur ayant officiellement postulé l'existence de “super droits fondamentaux” qui seraient au-dessus de la constitution, l'abolition du contrat social est désormais officielle. Quand le gouvernement capitule devant la réalité au lieu de la traiter politiquement, alors le Léviathan refuse d'accomplir les devoirs qui lui incombent.

Par ailleurs, ce problème n'est pas le fait du gouvernement. On peut parler à juste titre d'échec du système, car il n'y a pas de remède à cette classe politique qui s'est construite sur l'avènement de la post-démocratie. Cela ne donne au prétendu souverain, le peuple, aucune marge de maneuvre pour empêcher l'effondrement de l'état de droit. Ce ne sont pas seulement les alternatives politiques mais aussi le sens de l'urgence et la communication qui font défaut.

Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue samedi dans de nombreuses villes d'Allemagne. Elles ont exprimé leur désaccord avec le gouvernement mené par la Chancelière Merkel et avec les services secrets. Voici quelques témoignages issus des manifestations.

Quelques utilisateurs Twitter ont partagé, sous le mot-clic #StopWatchingUs (“arrêtez de nous surveiller”) des images des bannières qui expliquent leurs motivations pour participer à la manifestation :

“Qui n'a rien à craindre, ne devrait pas craindre le lanceur d'alerte !” (whistleblower)!

Avant, on n'avait que la semaine de 35h comme revendication. Aujourd'hui, il s'agit de la liberté tout court !

On ne peut pas se permettre d'attendre que le combat pour la liberté soit qualifié de haute trahison. (Erich Kästner)

Le meilleur slogan!
[Sur la bannière: "Quelle amertume !!! En venir à descendre dans la rue avec le FDP (parti libéral allemand) !]

Les manifestants s'adressent aux passants: “On protège vos droits fondamentaux !”

La canicule estivale était aussi un thème de discussion sur Twitter:

Manif sous 36 degrés contre surveillance à 360 degrés

A la manif ! La liberté, pas la piscine.

Manif contre ACTA: -14°C
Manif contre PRISM: 39°C

Et comme à chaque manifestation, la créativité des participants s'est exprimée :

Je te surveille. (Parodie de Big Brother is watching you)

Un e-book de “Perles” des femmes du monde entier

mardi 30 juillet 2013 à 17:32

Sauf indication contraire, les liens dirigent vers des sites en français.

“Des perles autour du cou” est une anthologie qui rassemble des contes, poèmes,  essais, entretiens et témoignages proposés par des femmes de races, langues, classes sociales, éducation, religion et âges différents.  Elles ont contribué à cette anthologie avec leurs propres mots et à leur tour, comme l'explique Catherine Beeckman, l'auteur de l'e-book, ces mots “reflètent par petites touches délicates les nombreuses facettes du monde des femmes”

Lectrice assidue de Global Voices, Catherine raconte que notre travail l'a inspirée de différentes manières. Dans l'entretien qui suit Catherine explique comment “nos écrits la nourrissent” et d'où provient Des perles autour du cou. Elle invite le lecteur à découvrir l'objectif de cette anthologie: “créer une écologie du coeur et entretenir le lien entre les mots et la compassion”.

Sex in Tokyo... Sex

Photo de Tim Gallo illustrant l'essai “Sexe à Tokyo… Sexe?” de Catherine Beeckman, Japon/U.S.A. Avec l'autorisation de l'auteur.

Global Voices (GV): Catherine, peux-tu nous parler un peu de toi ?

Catherine Beeckman (CB): Je suis née en Belgique et dès l'âge de 2 ans je me suis retrouvée sur les routes avec mes parents en Afrique et en Amérique du Sud. Je suis diplômée en linguistique et sémiologie de l'Université de Louvain dans mon pays natal.

J'ai cinq enfants. Avec ma famille nous avons eu une vie de globe-trotters, et nous sommes allés en Afrique, en Europe, en Asie, en Amérique du Sud et aux Etats Unis.

J'ai toujours été intéressée par les langues (la philologie), les livres (toutes les littératures, même les mangas), les voyages et les gens. Ma première passion ce sont mes enfants : de 5 à 23 ans je m'étonne toujours des trois générations qu'ils couvrent. Ils me poussent tous les jours dans tous les domaines: la musique, les médias, le cinéma, le vocabulaire et les nouvelles découvertes. Les cinq vivent dans des régions du monde différentes et font des études très variées. Ils sont pour moi une vrai source de connaissances. Je respecte les jeunes générations et fais confiance à leur appréhension de l'avenir.

Mon but est de transmettre ce que j'ai appris lors de mes pérégrinations et de faire participer le plus de monde possible: redonner ce que l'on a reçu est essentiel.

GV: En 51 ans tu as vécu dans 17 pays différents – ce qui fait une moyenne de 3 ans par pays. Comment cette éducation globale et multiculturelle a fait de toi ce que tu es aujourd'hui, pour aboutir à “Des perles autour du cou” ?

CB: C'est plutôt inhabituel, mais il y a tout de même beaucoup de monde à faire partie de la “diaspora des voyageurs sur la planète bleue”!

Parfois nous ne restions que quatre mois dans un pays (Rwanda, Burundi) ; dans certains pays nous habitions des mégapoles (Tokyo) et dans d'autres dans la jungle (Etat de Bendel au Nigéria). Nous avons fait nos études dans des langues différentes (Espagnol au Chili et en Argentine), nous avons côtoyé différentes religions, de l'appel à la prière par le muezzin au Sénégal aux temples bouddhistes de Singapour ; nous avons supporté le climat de la République Centre Africaine et révisé nos bonnes manières au Japon, nous nous sommes mis au rythme suisse et tout réappris dans le sud des Etats Unis ! Nous vivons comme des “invités”.

Et ce ne sont pas les seuls pays visités: Myanmar, Philippines, Indonésie, Haïti, Bélize… C'est impossible de rester indifférent: on est submergé, envahi par les autres, par leur rythme de vie, leurs couleurs, leurs accents, leurs traditions, leurs conflits et leur histoire mais surtout par leurs histoires… leurs mots.

Ma petite enfance (de 2 à douze ans) en Afrique a eu une énorme influence sur ma perception de l'expression “la palabre” = “le mot”. Les histoires paraissent plus organiques sur le continent africain. Et les femmes sont des conteuses exceptionnelles. Elles racontent des histoires différentes; les femmes sont les chroniqueuses d'anecdotes ignorées ou passées sous silence. “Des perles autour du cou” regroupe les témoignages de femmes du monde entier. Cette anthologie est une véritable déclaration, une preuve de la vie globale.

GV: peux-tu nous en dire plus sur “Des perles autour du cou”? Quel a été le point de départ et comment cela s'est-il organisé?

CB: Le projet est né début 2011. J'ai parcouru le net: des blogs, des articles et des sites d'information. Global Voices fait partie de mes sources : un site qui franchit les frontières et les limites. Je ne voulais pas plagier ce qui existait déjà et créer un autre blog ne me paraissait pas pertinent. Il y a beaucoup de moyens d'expression de nos jours. J'ai commencé à rassembler des textes et des histoires. Les réseaux sociaux étaient la clé : j'ai réactivé la totalité de mon agenda d'adresses électroniques et demandé à tous de me mettre en contact avec de nouvelles connections. Les histoires ont commencé à affluer: certaines étaient intéressantes, irrésistibles, provocantes, d'autres ennuyeuses. Voilà comment tout a commencé… je ne savais pas ce qui m'attendait !

Tim Gallo's photo to illustrate Twelve Moons, a poem by Marie JJMG. Switzerland.

Photo de Tim Gallo pour illustrer “Douze lunes”, un poème de Marie JJMG. Suisse.

GV: le livre a l'air d'être le résultat d'une vraie collaboration. Pour ne citer que les écrivains, on compte 56 femmes de 29 pays, sans parler des traducteurs, des photographes, et des rédacteurs. Qui sont ces co-créateurs et comment en sont-ils venus à travailler ensemble?

CB: Pourquoi ne pas laisser le lecteur découvrir par lui-même l'ampleur “Des perles”? Le nombre de personnes impliquées dans cette aventure est impressionnant bien que l'on ait jamais travaillé ensemble dans un même bureau: le monde virtuel est puissant et nous a permis de créer tous les morceaux de cette anthologie.

Une difficulté cependant : les traductions. J'ai reçu certains textes dans des langues que je ne parle pas; quelques uns étaient dans un anglais approximatif. Il était primordial de faire un livre accessible au plus grand nombre. J'ai créé une équipe de traducteurs entre Paris, Séville, New York et chez moi. Je devais rester fidèle aux textes qui m'étaient confiés…

J'ai décidé aussi de garder tous les formats possibles: sms, courriels, poésie, essai, entretien, slam (ce que je préfère), lettre traditionnelle, journal intime…

La présentation de “Des perles autour du cou” a aussi été décisive : je voulais que ce soit une oeuvre d'art. J'avais rencontré Tim Gallo à Tokyo, quand nous étudions le japonais ensemble ! Il est jeune, talentueux, audacieux et authentique. Tim a offert ses photos et adapté chaque photo au texte. Carrie Leigh Dickey avait fait auparavant un de mes livres (l'édition trilingue d'un livre pour enfants) : elle m'a proposé d'assurer le graphisme et la mise en page.

L'Université de Wake Forest a été  séduite par le projet et a publié “Des perles” sur son site d'édition numérique. Les co-créateurs sont donc : Brigitte de le Court, Carrie Leigh Dickey, Tim et moi.

GV: Plus tous ceux qui l'ont inspiré ! Peux-tu nous dire comment Global Voices a inspiré “Des perles autour du cou” ?

CB: Global Voices m'a aidée à garder une ligne directrice, à choisir mes sujets, et m'a donné le sens des priorités et de l'urgence pour les thèmes que j'ai choisi de traiter.

Nous poursuivons les mêmes objectifs et j'ai été inspirée par vos articles et vos textes. A la lecture presque quotidienne de Global Voices je me suis aperçue que les gens que j'avais rencontrés pendant toutes ces années dans les 17 pays où j'ai habité pouvaient m'aider à écrire une anthologie en racontant leurs histoires, sous des formes différentes, dans différentes langues (y compris en afrikaans et en wolof !).

Global Voices a été pour moi une source d'inspiration très diverse : la mise à disposition multilingue des textes et les origines multiculturelles des différents auteurs ; la grande variété des articles et l'approche courageuse des sujets brûlants abordés sous un angle marginal ; l'authenticité des personnages présentés aux lecteurs, des gens qui ont des histoires à raconter, des vraies femmes et des vrais hommes, pas des héros qui font la une des magazines.

Des histoires bien précises rapportées par Global Voices m'ont incitée et motivée pour rechercher des auteurs du monde entier qui participent à cette anthologie: Des pétales de rose qui tombent du Myanmar ; Je vous salue Marie pleine de grâce du Congo, après l'article de Global Voices sur le Docteur Denis Mukwege ; Chère Amalia a été inspiré par l'article de GV Mapa 76 ; Perspectives -où une jeune Indienne de 16 ans parle de sa vision du pouvoir du genre humain- s'est nourri de l'histoire de Malala la jeunes activiste pakistanaise.

Les écrits qui composent la Perle du Conflit Politique et la Perle de l'Evolution Sociale tirent leur inspiration d'articles publiés par Global Voices. La Perle de l'Engagement est directement liée à plusieurs articles. Prenez le post sur le Japon le 10 Juin 2013… il nous renvoie à ce qui avait été écrit pour les perles l'année dernière… un échange sincère et vrai de courriels qui fait émerger des questions importantes. Le journalisme est partout !

Nous nageons dans un océan d'informations, nous sommes parfois agressés par la quantité d'informations qui nous submergent et inondent nos écrans d'ordinateurs : des miettes de données périssables à consommer. Pourquoi ne pas tout simplement partager des faits réels, les histoires qui nous touchent profondément?

Fallen Rose Petals by Ohmar Win, Rangoon, Burma

Photo qui illustre “Des pétales de rose qui tombent : une histoire d'amour ou une histoire sur le manque d'éducation sexuelle”. Essai et photo d'Ohmar Win, Rangoon, Myanmar/Birmanie. Avec son autorisation.

GV: C'est bien de savoir que ce livre est, par définition, “inachevé et ouvert pour que l'on puisse enfiler d'autres perles sur le collier”. Quelles sont les perspectives du livre ? Les lecteurs peuvent-ils apporter leur perle au collier ?

CB: “Des perles autour du cou” est actuellement présenté et diffusé de différentes façons. De fait, l'objectif est d'offrir Des Perles aussi largement que possible et de créer une empathie globale : cette anthologie a été écrite et composée avec l'intention d'éveiller une sorte de compassion différente à l'égard de “l'information” traditionnelle.

Je souhaite que les lecteurs et lectrices de Global Voices puissent accéder à un nouvel outil d'expression, qu'ils puissent s'inspirer Des Perles pour élargir leur participation comme nous l'avons fait en étant créatifs. Les histoires publiées par Global Voices incitent à écrire d'autres Perles… d'un style sensible, personnel et intime. La matière diffusée par GV m'a poussée à aller plus loin… J'ai besoin d'habiter d'autres histoires, d'enfiler d'autres Perles…

Photo by Tim Gallo

Photo de Tim Gallo pour illustrer “Le combat amoureux”,  poème de Marisa Estelrich, Etats Unis. Avec son autorisation.

Téléchargement gratuit

Pearls Around the Neck cover

Couverture des Perles

“Des Perles autour du Cou” est édité par Books 2 Live 4 et peut être téléchargé gratuitement en Anglais, Français, et Espagnol. On peut aussi acheter une version Kindle du livre sur Amazon.

L'anthologie est illustrée des photos provocatrices de Tim Gallo (anglais), cinéaste et photographe russe installé à Tokyo, au “travail varié, parfois dérangeant, mais aussi cruel, intelligent, jeune et contemporain”.

On peut contacter Catherine sur Twitter @cathdBeeckman et sur la Pearl's fan page de Facebook.

 

Faible majorité du parti au pouvoir lors des élections cambodgiennes

mardi 30 juillet 2013 à 17:00

Le parti d'opposition cambodgien devrait avoir gagné des sièges lors des élections pour l'Assemblée Nationale de cette année, mais le parti dirigeant, au pouvoir depuis près de 30 ans, reste majoritaire sur l'ensemble des résultats.

La fièvre électorale est terminée, les résultats sont publiés et finalement rien ne va changer, malgré la progression très importante de l'opposition.

L'opposition s'interroge sur la crédibilité de l'organisation du scrutin et sur le décompte des résultats.

Brésil : “Les vrais hommes ne battent pas les femmes”

mardi 30 juillet 2013 à 16:10

Ce sont des statistiques confondantes : un cinquième des femmes brésiliennes vont être victimes de violences domestiques. Celles-ci comprennent des abus physiques, psychologiques et émotionnels, ainsi que le viol conjugal. L'agresseur est habituellement le petit ami, le mari, l'ex, ou un homme de la famille.

Face à ce problème, une campagne en ligne a été lancée en début d'année, et met au défi les “vrais hommes’ de témoigner leur solidarité, contre les violences domestiques.

La Banque Mondiale, avec la participation de l’Institut [pt] Maria da Penha Fernandes parmi d'autres mouvements et associations brésiliens pour les droits des femmes, ont lancé cette campagne [pt] en mars 2013 : “Les vrais hommes ne battent pas les femmes” (Homem De Verdade Não Bate Em Mulher).

Des sportifs brésiliens, des acteurs et des personnalités de la société civile se sont joints à l'initiative sur la page Facebook  de la Banque Mondiale Brésil, pour encourager les Brésiliens à condamner publiquement la violence domestique. Sur  FacebookTwitter et Instagram , ils ont publié des photos d'eux-mêmes tenant une pancarte avec le slogan de la campagne (qui est aussi un mot-clic #souhomemdeverdade), signifiant ‘Je suis un homme, un vrai” en portugais.

Real men don't beat women. Source: Banco Mundial Brasil on Facbook

“Les vrais hommes ne battent pas les femmes”. Source: Banco Mundial Brasil sur Facebook

“Toutes les quatre minutes, une femme meurt de la violence domestique au Brésil”, selon les statistiques présentées durant un sommet d'Etat du bureau du procureur général de l'Etat du Rio Grande do Sul en mars 2013:

Os números assustam. (…) Esta é a principal causa da morte de mulheres entre 16 a 44 anos. Desses crimes, 99% são causados por ciúme e possessividade; 77% dos conflitos ocorrem depois da separação.

Ces chiffres sont terrifiants. (…) C'est la principale cause de décès pour les femmes entre 16 et 44 ans. Parmi ces crimes, 99% sont motivés par la jalousie et la possessivité. 77 pour cent des conflits ont lieu après une rupture.
"No woman looks good in purple". Domestic violence by pablobasile on Deviantart (CC BY-NC-ND 3.0)

“Le violet ne va à aucune femme”. La violence domestique, photo depablobasile sur Deviantart (CC BY-NC-ND 3.0)

La Carte de la violence 2012 (Mapa da Violência de 2012) [pt, PDF] recense 91 930 femmes assassinées au Brésil entre 1980 et 2010. En moyenne, 4,5 femmes sur 100 000 sont assassinées.  Les Etats brésiliens de Espírito Santo, Alagoas et Paraná présentent les taux les plus élevés.

Une édition spéciale d'un rapport consacré au féminicide au Brésil [pt, PDF], conclut que  ”68,8 pour cent des meurtres de femmes ont lieu dans la sphère domestique”, dans le groupe d'âge des  20-49 ans, “65% des agressions sont commises par le partenaire, ou l'ex”. on peut aussi lire dans ce rapport :

entre os 84 países do mundo que conseguimos dados a partir do sistema de estatísticas da OMS o Brasil, com sua taxa de 4,4 homicídios para cada 100 mil mulheres ocupa a 7ª colocação, como um dos países de elevados níveis de feminicídio

Sur les 84 pays pour lesquels nous avons obtenu des données du service des statistiques de ll'OMS, le Brésil, avec son taux de  4,4 meurtres pour 100 000 femmes, se place au septième rang des pays les plus touchés par le féminicide.

Selon Wikigender:

Murders of women rates (each 100 thousands women) Brazil 1980-2010.

Nombre de morts violentes pour 100.000 femmes au Brésil (1980-2010.) Source: Map of Violence 2012

la violence domestique n'est entrée dans le Code pénal brésilien qu'en  2006, quand la loi 11 340 du 7 août 2006, connue aussi sous le nom de Loi Maria da Penha [d'après Maria da Penha Fernandes [pt], l'une des personnalités les plus connues du mouvement pour les droits des femmes au Brésil,  elle même victime de violences domestiques], a été adoptée. En dépit des efforts croissants accomplis récemment, non seulement sur le plan législatif, mais également aux niveaux social et institutionnel, les cas de violences sont toujours élevés et ils sont toujours peu déclarés auprès des autorités, en raison de la peur de représailles, peur de nouvelles violences et du stigmate social.

Malheureusement, ces statistiques ne sont pas à la baisse. Les appels au secours au Centre d'assistance des femmes brésiliennes ne diminuent pas, ils sont 16 fois plus nombreux ces dernières années.

“Les hommes qui battent les femmes ne sont pas bien dans la tête”

La Banque Mondiale, avec le Congrès National brésilien et Camara TV, ont aussi organisé un concours de documentaires courts sur la Loi on Maria da Penha, qui a choisi cinq ‘histoires courtes’ illustrant les vies de :

Premier prix : un groupe de femmes qui se mobilisent contre la violence entre sexes à Sao Paulo [vidéo: Maria Maria]

Deuxième prix : Dans un groupe de femmes artisans, Carmen a trouvé la force de quitter un homme qui abusait d'elle . [video: Divas - Female Voices]

3ème prix : Lucilia, une femme autochtone, a à maintes reprises essayé de dénoncer à la police son ex-partenaire, mais la police n'a jamais rien fait. [vidéo: One Law for All]

4ème prix : Siliva, une militante des droits des femmes a été assassinée par son gendre, qui battait sa fille [video: Sílvia]

5ème place :  Veronica, Carmen, et Sara, qui ont réussi à échapper à des maris violents   [vidéo Life Stories Marked by Domestic Violence]

La militante  Natasha Bake a écrit sur son blog, après avoir découvert la vie et le travail de Maria da Penha que “L'un des grands bénéfices du réseautage est de découvrir d'autres organisations, entreprises et mouvement qui apportent de l'espoir dans ce monde”. Pour ceux qui veulent dénoncer des violences domestiques, ou toute violence entre les deux sexes, au Brésil, le numéro à composer est le 180 :

Les hommes qui battent les femmes ne sont pas bien dans leur tête”. Signalez-les en appelant le 180

Pourquoi traduisez-vous pour Global Voices en arabe ?

mardi 30 juillet 2013 à 13:31

Ahlam Safi, d'Arabie Saoudite, explique [arabe] ce qui l'a poussée à devenir traductrice bénévole pour Global Voices en arabe et ce qu'elle a retiré de cette expérience.

Sur son blog, elle écrit :

وفرّ لي موقع الاصوات العالمية فرصة نادرة لاكتساب خبرة في الترجمة ما كنت لأجدها في أي مكان آخر، وتعرفت عن طريقه على مجموعة من الشباب المدّون في مختلف الدول، واستطعت انهاء ساعات التطوع المطلوبة مني في الجامعة لخدمة المجتمع بسهولة ويسر

Global Voices m'a offert une opportunité unique d'acquérir de l'expérience en traduction, que je n'aurais pu trouver nulle part ailleurs. J'ai fait la connaissance de blogueurs de différents pays et j'ai effectué avec facilité le nombre d'heures de travail bénévole pour un projet communautaire qui est demandé par mon université pour compléter mon cursus.