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Netizen Report : Face aux violentes manifestations, la RDC bloque les réseaux de communication

mardi 3 février 2015 à 22:22
Lubumbashi, the DRC's second-largest city. Photo by Oasisk via Wikimedia Commons (CC BY 2.5)

Lubumbashi, la deuxième ville du pays. Photo de Oasisk via Wikimedia Commons (CC BY 2.5)

Cet article a été rédigé par Ellery Roberts Biddle, Lisa Ferguson, Hae-in Lim et Sarah Myers West.

Chaque semaine, sur Global Voices Advocacy, l'équipe du Netizen Report propose un aperçu des défis et des victoires à travers le monde, sans omettre les nouvelles tendances en matière des droits d'Internet. Pour la dernière semaine de janvier, l'article commence avec la République démocratique du Congo où face aux  violentes manifestations antigouvernementales, les autorités ont ordonné  l'interruption totale des services de la téléphonie mobile et d'Internet. Les opérateurs internationaux des télécommunications installés dans le pays ont déclaré aux médias qu'ils avaient reçu l'ordre officiel de suspendre leurs services.

Après une coupure de trois jours, l'accès à Internet a été partiellement rétabli ; mais à la date du 28 janvier, les services mobiles (appel, SMS et Internet mobile) étaient, quant à eux, toujours bloqués.

Si on sait que près de 23 pourcents des citoyens de la RDC utilisent les téléphones portables, il est en revanche difficile d'évaluer le taux de pénétration d'Internet dans le pays. Les sources habituées à l'environnement des médias locaux s'accordent à dire que la radio reste la forme de communication la plus utilisée, suivie des terminaux fixes, puis des services SMS.

Les VPN aux prises avec la Chine

Cette semaine, les autorités chinoises ont perturbé l'accès aux réseaux privés virtuels (VPN), une technologie permettant aux internautes de masquer leur localisation pour contourner le Grand Firewall de Chine. Les VPN comme VyprVPN sont largement utilisés par les milieux des affaires et les milieux universitaires pour accéder aux sites bloqués (Facebook, Twitter et Gmail), et ne sont généralement pas exposés à la censure.

Après l'attentat à Charlie Hebdo, Microsoft fournit les données des courriels privés

Dans une illustration saisissante de la rapidité avec laquelle les requêtes concernant les données des utilisateurs seront dorénavant traitées, Microsoft a annoncé avoir  livré au FBI – et à sa demande suite à l'attentat à Charlie Hebdo – le contenu de courriels en seulement 45 minutes. Après la publication de la déclaration commune des ministres européens des Affaires intérieures appelant les grands opérateurs de l'Internet à retirer préventivement ” tout contenu incitant à la haine et à la terreur “, le directeur juridique de Microsoft, Brad Smith, a déclaré que ” si les membres du gouvernement veulent déplacer la ligne entre la sécurité et la vie privée, qu'ils modifient la loi plutôt que de demander au secteur privé d'établir lui-même cet équilibre.”

Hong Kong joue avec le droit à l'oubli

Allan Chiang Yam Wang, commissaire à la protection de la vie privée à Hong Kong, a exprimé son soutien à la décision de l'Union européenne en matière de droit à l'oubli, qui impose aux moteurs de recherche d'effacer toute information illicite ou périmée. A Hong Kong comme ailleurs, les militants d'Internet ont critiqué cette prise de position estimant qu'un glissement vers un “droit de supprimer” n'était pas à exclure, ce qui risquerait à terme de limiter la liberté d'information. Pour l'instant, le Commissariat à la protection de la vie privée ne s'est pas prononcé sur la question.

Un lanceur d'alertes sur Twitter voit son compte bloqué en Turquie

Pendant des mois, @fuatavnifuat, un utilisateur de Twitter dont l'identité reste inconnue, a défié les autorités turques en rendant public des informations classifiées comme “secret défense” par le gouvernement. Cette semaine, Twitter a  bloqué les tweets de l'utilisateur en Turquie suite à la décision de justice de fermer les comptes des réseaux sociaux de @fuatavnifuat. Il en a été de même pour une page de Facebook tombée sous la coupe du tribunal. Le juge en charge de l'affaire a mis en garde les deux sociétés qu'un refus de se conformer à sa décision se traduirait par un blocage total de leurs sites. Twitter, qui transmet chaque ordonnance reçue au projet de surveillance de la censure, Chilling Effects, a exigé que sa mise en conformité suite à la décision tribunal soit accélérée après avoir vu son site fermé en mars 2014 dans le pays.

A cause des sanctions américaines en Crimée, certains produits de Google ne sont plus accessibles

Pour se conformer aux sanctions américaines en Crimée, Google bloque l'accès à certains de ses produits, notamment AdSense, AdWords et Google Play. La population peut, cependant, toujours bénéficier des produits gratuits (Gmail, Google Search et Maps). 

Le militantisme sur Internet

Depuis l'année dernière, Netizen Report consacre régulièrement une chronique sur la détention de (trop) nombreux blogueurs, professionnels des médias et cybermilitants. La communauté de Global Voices a demandé leur libération immédiate dans un communiqué publié durant le Sommet Global Voices 2015 sur les médias citoyens à Cebu aux Philippines :

Like these individuals—many of whom are our friends and colleagues—we believe in the right and power of open expression to drive change, inspire cooperation, and resolve conflict… We cannot remain silent—and you should not either. We ask you to join us in demanding that all governments fulfill their duty under the Universal Declaration of Human Rights: protect and respect the rights of these individuals.

Comme toutes ces personnes – dont beaucoup sont nos amis et collègues -, nous croyons fermement que le droit et la liberté d'expression peuvent conduire au changement, inciter à la coopération et résoudre les conflits…Nous ne pouvons pas rester silencieux – et vous non plus. Rejoignez-nous pour exiger des gouvernements qu'ils exercent leur devoir en vertu de la Déclaration universelle des droits de l'homme : respecter et protéger les droits de ces personnes.

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À Madrid, des dizaines de milliers de personnes appellent au changement

mardi 3 février 2015 à 14:33

« La grande marche pour le changement » à Madrid. Photo d’Olmo Calvo, Periódico Diagonal, publiée sous licence CC.

Plus de 100 000 personnes se sont rassemblées à la Puerta del Sol, place du cœur de Madrid et lieu emblématique des révoltes des dernières années, pour réclamer un changement de modèle de société. Samedi 31 janvier 2015, des manifestants de divers bords politiques, d'âges variés et de nombreuses villes espagnoles se sont réunis dans la capitale pour « La grande marche pour le changement ».

Le rassemblement, convoqué par le parti Podemos, créé il y a à peine un an, dispose déjà de cinq sièges au Parlement européen et a réussi à se positionner comme un candidat sérieux pour la victoire des élections générales espagnoles qui se tiendront en 2016. Répondant à l’appel de cette formation à vocation citoyenne, qui a pris de l’ampleur en s’appuyant sur les idées formulées pendant les années d’indignation liée à la crise, les citoyens ont appuyé Podemos avec un soutien dans la rue que l’on peut qualifier d’historique.

La Marcha convocada por Podemos sigue su curso. Foto de Wassim Zabad. Usada con permiso

 Photo de Wassim Zabad, utilisée avec son autorisation.

La marche du 31 janvier a été présentée comme un meeting politique à ciel ouvert durant lequel l’audience a assisté aux interventions des membres du parti Podemos. Entre les discours prononcés depuis l’estrade, le public a repris à l’unisson les slogans les plus célèbres du mouvement des Indignés. Cependant, contrairement aux manifestations précédentes, l’indignation n’a pas été le seul moteur du rassemblement, la volonté d’unir les forces pour changer le système était bien présente. Sí, se puede [« Oui, c’est possible »] était le cri le plus formulé avant-hier, une formule utilisée au cours des dernières années pour exprimer le fait que les citoyens se sentent capables de mettre fin à la corruption au sein des institutions et à une caste privilégiée qui ne tient pas compte des intérêts du peuple.

« Nous rêvons, mais nous prenons nos rêves très au sérieux. » fut la phrase la plus répétée par Pablo Iglesias, leader du parti Podemos qui a convoqué la marche au moyen d’une campagne virale. Il a commencé son discours en citant la Grèce, qui vient d’élire le parti Syriza pour former un gouvernement s’opposant à l’élite européenne.

Pour Podemos, la Grèce est le premier pays à avoir refusé les mesures d’austérité et le parti souhaite être au gouvernement afin que l’Espagne soit le deuxième à suivre cette voie. Il a souligné les problèmes que le pays rencontre, notamment en matière d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion, en dénonçant les actions entreprises par les différents gouvernements lors des décennies passées et a présenté des propositions visant à prendre un virage à gauche : « 2015 est l’année du changement, pour l’Espagne et pour l’Europe ».

Varias generaciones escuchan al líder de Podemos. Foto de David Fernández. Periódico Diagonal

Plusieurs générations écoutent le leader de Podemos. Photo de David Fernández, Periódico Diagonal, publiée sous licence CC.

Le leader a rendu hommage aux groupes d’activistes qui ont lutté et continuent à se battre pour défendre les droits des citoyens : les professeurs et les étudiants qui ont formé une « marée verte » [nom donnée aux manifestations en défense de l’éducation où les participants portaient des t-shirts verts], les blouses blanches qui se sont enfermés dans les hôpitaux pour sauvegarder le système de santé publique, les femmes qui ont défendu le droit à l’avortement, les « personnes âgées infatigables » qui ont réclamé une justice sociale pour les nouvelles générations, les victimes de la spéculation qui se sont opposées aux banques, les travailleurs étrangers et les citoyens qui sont sortis dans la rue pour stopper les expulsions. « Merci d’être le mouvement populaire qui permettra un changement. Jamais plus un pays sans ses citoyens. », telle fut sa conclusion.

Les utilisateurs de Twitter ont utilisé le réseau social pour partager des photos et des vidéos de l’événement, les raisons de leur participation à la marche ou les espoirs qu’ils placent dans cette journée :

Le peuple en a assez des escrocs, des corrompus et des faux patriotes… le changement est entre nos mains

Ce samedi, l’espoir d’un changement va inonder Madrid.

Madrid, 31 janvier. On sent le rêve d’un peuple qui construit son futur avec joie et espoir.

Tic, tac. Tic, tac. Le son du changement.

Cartel por el cambio. Foto de Wassim Zabad. Usada con permiso.

Pancarte appelant au changement. Photo de Wassim Zabad, publication avec autorisation.

Aujourd’hui est un moment constitutif. C’est l’heure du peuple. Nous n’oublierons pas le 31 janvier.@ierrejon est à fond.

L'équipée antarctique douteuse de deux députés russes

lundi 2 février 2015 à 16:22
Images edited by Kevin Rothrock.

Montage d'images par Kevin Rothrock.

[Billet d'origine publié le 16 janvier 2015] Alexandre Sidyakine, député pour le Tatarstan du parti au pouvoir Russie Unie à la Douma, s'est vanté en décembre dernier qu'il irait planter le drapeau russe sur le plus haut sommet de l'Antarctique, s'il obtenait 11.000 retweets d'ici le Nouvel An.

Haussant encore d'un ton sa ferveur patriotique, M. Sidyakine concluait sa proposition sur Twitter par le mot-dièse #антарктиданаша (l'Antarctique est nôtre), un clone du slogan désormais fameux “Крым наш! [la Crimée est nôtre !]“.

A ce jour, le message de Sidyakine reste toujours en-dessous de 2.000 retweets, ce qui ne l'a pas empêché de se lancer dans son aventure de vacances en Antarctique, où l'a même rejoint son collègue député de Russie Unie Oleg Savtchenko.

Puis, le 14 janvier, le duo a soudain fait les titres de l'actualité nationale, quand l'attaché de presse de Sidyakine a tweeté que lui et Savtchenko n'étaient plus joignables et qu'il leur était peut-être arrivé quelque chose dans le grand désert blanc de l'Antarctique. Avant que dans la même journée, la correspondante de la BBC Olga Ivchina réussisse à reprendre contact avec les deux députés par la voie de leur agence de voyage et que le porte-parole de Sidyakine revienne sur Twitter confirmer que Savtchenko et lui était vivants et se portaient bien. 

Les deux patriotiques explorateurs polaires n'ont pas cependant pas quitté les feux de la rampe russe sans y laisser quelques plumes. Au contraire, ils se sont retrouvés au milieu d'un scandale politique en éclosion.

Sidyakin and Savchenko

Infographie de l'article sur le site web de Navalny. Traduction de la légende : 

La vie modeste des députés : Ces députés sont partis en en Antarctique pour l'ascension d'une montagne. Leur voyage a été organisé par l'agence “Sept Sommets”. D'après les calculs de “Moskovsky Komsomolets”, le trajet de chacun des “Russie Unie” a coûté 3,5 millions de roubles [45.600 €]. L'expédition antarctique, entreprise pendant le temps de travail, a coûté presqu'autant que la totalité du salaire annuel officiel de Sadyakine, et le tiers de celui de Savtchenko. “Russie Unie” est le parti des escrocs et des voleurs. Votez et militez toujours contre “Russie Unie”.

Divers organes de médias russes, tout comme des militants anti-corruption telle l'équipe travaillant autour d'Alexeï Navalny, n'ont pas tardé à se saisir des deux problèmes posés par l'expédition de Sidyakine et Savtchenko.

Des questions que Navalny a résumées sur son blog :

Правда, сразу же выяснились ещё два интересных факта:
1. Депутаты нарушили их собственный закон о порядке посещения Антарктиды гражданами РФ.
2. Поездка осуществляется в рабочие дни, и непонятно какого чёрта вся страна работает, а депутаты с зарплатой в 450 тысяч рублей в месяц шастают по Антарктиде.

En réalité, deux faits intéressants apparaissent immédiatement :
1. Les députés ont enfreint leur propre règle sur la visite de l'Antarctique pour les citoyens russes.
2. Leur voyage a lieu pendant le temps de travail, et on ne voit pas comment diable le pays peut fonctionner quand des députés payés 450.000 roubles [5.800 €] se baladent en Antarctique.

Comme le relate Slon.ru, les deux députés ont soutenu une loi de 2012 exigeant des Russes l'obtention d'un permis du Service fédéral de l'Hydrométéorologie et de la Surveillance de l'Environment pour tout déplacement en Antarctique. D'après un fonctionnaire fédéral, Sidyakine et Savchenko ont négligé de suivre la procédure prescrite pour leur périple.

En ligne et dans les média, le débat s'est aussi porté sur la manière dont les deux députés ont pu s'offrir un tel voyage.

D'après les calculs de Moskovsky Komsomolets, le prix total de l'expédition atteignait au moins 3,5 millions de roubles [45.600 €] par tête. Le site web de Navalny souligne que cette somme équivaut presque à la totalité du salaire annuel officiel de Sadyakine, et au tiers de celui de Savtchenko.

De la dernière information Twitter du porte-parole de Sidyakine, il ressort que Sidyakine et Savtchenko ont effectivement réussi à planter le drapeau russe au sommet de la plus haute montagne de l'Antarctique.

Reste à savoir si ce qui les attend à leur retour sera un accueil en héros ou plutôt une volée de questions de leurs électeurs.

La Premier Ministre thaïlandaise destituée est mise en accusation par l'Assemblée Législative nommée par les militaires

lundi 2 février 2015 à 13:59
Image from the Facebook page of Yingluck Shinawatra.

Photo de la page Facebook de Yingluck Shinawatra.

La politique en Thaïlande est de plus en plus chaotique, et un pas de plus est franchi avec la mise en accusation de l'ancienne Premier Ministre par une institution judiciaire nommée par un gouvernement soutenu par les militaires.

L'Assemblée Nationale Législative a voté à bulletin secret la mise en accusation de l'ancienne Premier Ministre Yingluck Shinawatra pour corruption dans un programme de soutien du prix du riz sous sa responsabilité, en faveur des petits fermiers.

Ce programme engageait le gouvernement à acheter le riz aux fermiers à un prix élevé et à le revendre sur le marché global. Les critiques ont considéré que ce programme de subvention du riz était une manoeuvre politicienne populiste qui bénéficiait aux militants qui soutenaient le parti de Yingluck dans le nord du pays.

Yingluck est la première femme Premier Ministre du royaume et elle a gagné les élection en 2011 grâce à une coalition avec le parti  Pheu Thai. Cependant, ce sont les militaires qui dirigent maintenant la Thaïlande depuis mai 2014. Les militaires ont rédigé une nouvelle constitution, organisé des instances à la tête du pays et mis en place des réformes électorales et politiques dans le cadre d'un processus de normalisation. L'Assemblée Nationale Législative est l'une des institutions créées par les militaires pour superviser la transition dans le pays.

Cette mise en accusation trahit le désir des militaires d'empêcher le retour de Yingluck en politique:

Décompte du vote à bulletin secret pour la mise en accusation de @PouYingluck : 190 pour et 18 contre #ThaiJunta#Thailand

Les forces de sécurité étaient en état d'alerte autour du parlement quand l'assemblée a siégé:

8 heures du matin devant le parlement déploiement de la police militaire pour arrêter les partisans de YL. Manifestation interdite.

Yingluck a dénoncé la décision de l'Assemblée Législative, qui lui interdit aussi d'occuper toute fonction officielle pendant 5 ans. Elle doit répondre de diverses accusions criminelles (liées à l'affaire de corruption), ce qui pourrait lui valoir un emprisonnement de 10 ans.

Yingluck a fait une déclaration sur Facebook, après avoir annulé une conférence de presse interdite par les autorités à Bangkok.

RESUME: après avoir été interdite de parler devant la presse par #ThaiJunta, Yingluck fait une déclaration sur Facebook

Le Conseil National pour la Paix et le maintien de l'Ordre et la police sont devant le Park Hotel. Ils disent qu'ils ont demandé gentiment à YL de ne pas tenir de conférence de presse.

On trouve une traduction en anglais de sa déclaration sur le site du parti Pheu Thai:

J'aimerais réaffirmer que je suis innocente. J'aimerais remercier la minorité qui a voté contre ma mise en accusation. J'admire votre détermination à soutenir le principe de justice. Malgré le fait que le processus de ma mise en accusation ait été précipité et que ce processus m'ait dépouillée des droits fondamentaux auxquels tout citoyen thaïlandais peut prétendre, je crois que j'ai fait de mon mieux pour présenter ma défense.

Je soutiens que le programme de soutien du prix du riz sert les agriculteurs et le pays et que ce programme n'a pas provoqué les pertes prétendues. Tous les chiffres avancés sur les pertes du programme ont été manipulés à mon désavantage et avec l'intention cachée d'éliminer un opposant politique. Et le pire c'est que la vie des cultivateurs de riz est devenue un outil politique.

Au sujet des charges retenues par le Procureur Général, l'ancienne Premier Ministre dit aussi:

Il est regrettable que les nombreuses prétendues coïncidences dont j'ai parlé hier se reproduisent aujourd'hui. Juste une heure avant que l'Assemblée Législative Nationale ne vote ma mise en accusation, le Bureau du Procureur Général décide de poursuites pénales à mon encontre pour négligence. Ceci est contradictoire avec les conclusions de l'accusation qui stipulent qu'il n'y avait pas de raison suffisante. Le Bureau du Procureur Général est une institution qui joue depuis longtemps un rôle primordial pour la justice. Ses interventions sur ce problème restent discutables.

Dans sa déclaration, elle dénonce l'absence de démocratie et d'état de droit, en particulier à l'égard des agriculteurs.

Bien que sa mise en accusation ne soit pas surprenante, certains font leur analyse de la situation.

Plus l'illégitimité et les conflits d'intérêts seront évidents, plus le peuple réagira.

La mise en accusation de Yingluck ressemble à un cinéma pour légitimer et justifier la procédure

Comment vous sentiriez-vous si vous vous réveilliez un matin et réalisiez que vous vivez dans une république bananière gouvernée par une junte militaire, privée d'état de droit et de libertés individuelles.

#Thailand est #Bangkok et Bangkok est la Thaïlande – La mise en accusation à quel prix

Des temps difficiles se préparent, et tant que le pays sera sous la loi martiale, sans que la société civile puisse participer à sa gouvernance et à sa gestion, la purge des opposants politiques perdurera.

Quand les Guayacans peignent l'Equateur en jaune

dimanche 1 février 2015 à 19:10

Los turistas se preparan para pasar la primera noche en Mangahurco. La naturaleza nos ofrece un atardecer increíble en medio de los primeros árboles frorecidos de Guayacán. Foto de la cuenta en Flick Amalavida.tv. bajo licencia Creative Commons.

Fin janvier, les Guayacans commencent à fleurir dans certaines parties de l’Équateur. Cela signifie que le printemps est arrivé et des milliers de personnes se rassemblent pour regarder ce spectaculaire événement coloré se dérouler.

La province de Loja abrite plus de 40 000 hectares de forêt sèche sur les paroisses frontalières de Cazederos, Bolaspamba et Mangahurco dans le district de Zapotillo, situé dans le sud de l'Équateur. Ici, dans cette vaste région, vous pouvez observer toute la magie des Guayacans, peignant le paysage de jaune avec leurs fines et délicates fleurs.

Le Ministère du tourisme partage en ligne des vidéos des arbres, en utilisant les hashtags #GuayacanesEcE et #Mangahurco :

Le compte Twitter du gouvernement, @TurismoEc, a également tweeté des statistiques impressionnantes sur le nombre de personnes qui se sont connectées sur les flux de vidéos en ligne en 2014 pour observer les Guayacans :

 Près de 23 000 personnes dans le monde suivent la floraison des #GuayacanesEC #GuayacanesEc 

http://t.co/MfJZZMWPMQ #RCConsejoProduccion

De nombreuses personnes ont partagé des photos et des commentaires sous le hashtag #GuayacanesEc.  WToledo a apprécié le documentaire sur les Guayacans et a tweeté le même hashtag.

Très beau reportage @TurismoEc #GuayacanesEC @EcuadorTravel Loja-Zapotillo-Mangaurco#GuayacanesEc 

http://t.co/MfJZZMWPMQ #RCConsejoProduccion

Entre-temps Susana Pazmiño a partagé une photo de famille de Mangahurco :

 Jorge Enrique et José Salvador à Mangahurco regardant la floraison des #GuayacanesEc pic.twitter.com/fgppLAm7Yy

Sur Twitter, Pipe a déclaré que son séjour était inoubliable :

Je n’oublierai jamais l'expérience de la floraison des #GuayacanesEc #retodeldia pic.twitter.com/dsY5eeFczQ

La floraison des Guayacans n'a ni début ni fin précise, mais il est prévu qu’elle dure jusqu'au 1er février cette année.

Les messages des personnes qui sont allées sur place cette année inondent déjà les médias sociaux. Carlos Jumbo a inondé son propre fil Twitter de ces hashtags :

 #Loja #Zapotillo #Guayacanes #Turismo #Próximos;) http://t.co/zgN5XM7Wwj

Le journal en ligne Machala Movil a invité les lecteurs à faire leurs valises et à venir visiter le sud de l'Équateur pour observer les arbres en “pleine action”. 

#Loja | Avec la fin de l'hiver, vous pouvez observer la floraison des #Guayacanes. Faites vos valises! #Turismo.

Ricardo Medina a réussi à capturer la beauté des Guayacans dans une photographie qu’il a publiée en ligne :

Des tons éblouissants de couleur et une beauté naturelle annoncent le printemps #Ecuador #Turismo

Dans le cadre d'un programme organisé par les résidents et les autorités locales, des activités supplémentaires sont disponibles pour les visiteurs qui souhaitent admirer les paysages locaux :  randonnées guidées, promenades à vélo sur pistes cyclables, équitation, peintures murales, foires artisanales, expositions de photos, et la possibilité de pouvoir planter et parrainer votre propre Guayacan.