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Une militante dit sa vision d'une démocratie féministe pour la Catalogne

mercredi 18 octobre 2017 à 13:19

Des jeunes gens tiennent les lettres du mot “démocratie” lors d'une manifestation contre la répression policière pendant le référendum sur l'indépendance.  Barcelone, 3 octobre 2017. Photo Silva Valle, utilisation autorisée.

Avec sa poussée actuelle pour se rendre indépendante de l'Espagne, la Catalogne vit un des moments les plus intenses et décisifs de son histoire récente. Dans toute l'Espagne, les débats et analyses autour de la question sont partout, des médias traditionnels aux médias sociaux, dans les rues et dans les intérieurs. Mais au-delà des crispations, différentes fractions de la population appellent au dialogue et au calme.

Le point de rupture fut dimanche dernier, 1er octobre, avec la célébration d'un référendum — considéré illégal par le gouvernement central — dont la question était : Voulez-vous que la Catalogne soit un État indépendant sous la forme d'une république ? Selon le décompte officiel des votes, 2.286.217 personnes ont participé (43 % des électeurs inscrits). Le “oui” a obtenu 2.944.038 votes (90.2 % des suffrages exprimés), le “non” 177.574 votes (7.8 %) et 44.913 votes étaient blancs (2 %).

Le référendum fut violemment réprimé par les forces de police de l’État. Conséquence, une grève fut organisée le 3 octobre, de même que diverses manifestations dans la région.

Pour savoir de première main comment ces événements sont vécus sur le terrain, nous avons interviewé une Barcelonaise qui a participé activement au référendum et à la grève. Silvia Valle est une militante et pédagogue, qui apporte une perspective féministe aux luttes de terrain dans lesquelles elle s'implique.

Silvia Valle. Photo utilisée avec son autorisation.

Global Voices (GV): Le 1er octobre, vous avez voté au référendum. Comment avez-vous vécu cette journée ? Comment était l'ambiance ? 

Silvia: Creo que como a mucha gente el sábado noche me costó dormir… nos levantamos el domingo temprano con una mezcla de sensaciones. Los medios están manipulando mucho la información y no sé cómo cree la gente que se han vivido estos días aquí, pero la realidad es que siempre se ha entendido como una fiesta. Hace tiempo que dejó de ser por el sí o por el no y pasó a ser por la democracia.

El censo era electrónico y se podía votar en cualquier centro. A las 9 se presentaron la Policía Nacional y la Guardia Civil en el mío y no llegó ni a abrir. Así que decidí quedarme en el que estaba, en un barrio humilde muy cercano a la montaña, el barrio donde estudié de adolescente. La cola daba la vuelta a la calle, no sé cuánta gente habría… 200 o 300… La gente había dormido ahí, había ido a las 5 de la mañana.

Silvia: Je crois que, comme beaucoup de gens, j'ai eu du mal à dormir la nuit de samedi… nous nous sommes réveillés dimanche de bonne heure avec des sentiments mêlés. Les médias manipulent beaucoup l'information, et je ne sais pas ce pensent les gens qui ont vécu ces journées ici, mais la réalité est qu'on l'a toujours compris comme une fête. Ça fait du temps qu'il ne s'agissait plus de oui ou de non, mais désormais de démocratie.

Le vote était électronique et on pouvait voter dans n'importe quel centre. A 9 heures, la Police Nationale et la Garde Civile sont arrivées dans le mien qui n'a pas pu ouvrir. J'ai décidé de rester dans celui où j'étais, dans un quartier modeste très proche de la montagne, le quartier où j'ai étudié adolescente. La queue faisait le tour du pâté de maisons. Je ne sais pas combien il y avait de personnes… 200 ou 300… Les gens avaient dormi là, étaient venus à 5 heures du matin.

A mesure que la journée avançait, ce qui avait commencé comme un jour normal de vote ne tarda pas à changer.

Silvia: Empiezas a recibir mensajes. Están pegando a gente en otros colegios. Llegan fotos de abuelas sangrando. Han cargado en los dos colegios electorales que te rodean. Sabes que si siguen la ruta, el próximo va a ser el tuyo. La organización coge el micro y va por toda la fila hablándole a la gente: “no necesitamos héroes, habíamos comentado que haríamos resistencia pasiva pero no lo recomendamos”. Están cargando muy fuerte e indiscriminadamente. “Por favor, gente mayor y niños que se vayan a casa. Quién quiera quedarse éstas son las recomendaciones: si vienen no responderemos a preguntas. No seremos violentos. Nos iremos. Tenemos cámaras en el tejado, no hace falta que nos peguen, lo que queremos es que se vea que hemos venido a votar.” Las abuelas dicen que no se van. Los padres mandan a sus criaturas a casa. Más WhatsApps de compañeras: “¿estáis todas bien?” Los bomberos han defendido algunos colegios electorales. Después de las cargas de Sabadell ¡vuelven a votar!. Han usado balas de goma, un chico puede perder un ojo. Y en ese momento, te das cuenta de que llevas 4 horas bajo la lluvia por votar. De que están agrediendo a las abuelas de tu gente, a tus compañeras, a tus profesores, han reventado a mazazos la puerta de tu instituto. Solo quieres que pase rápido, quieres votar. Que nos dejen votar.

Silvia: Tu commences à recevoir des messages. On frappe des gens dans d'autres bureaux de vote. Des photos de grand-mères en sang. Ils chargent dans les deux bureaux de vote qui t'entourent. Tu sais que s'ils continuent sur leur route, ce sera ton tour. Les organisateurs prennent le micro et remontent la file d'attente pour dire aux gens “nous n'avons pas besoin de héros, nous avons dit que nous ferons de la résistance passive, mais nous ne le recommandons pas”. Ils chargent avec force et indistinctement. “Nous demandons aux personnes âgées et aux enfants de rentrer chez eux. Pour ceux qui veulent rester, voici les recommandations : s'ils viennent, nous ne répondrons pas à leurs questions. Nous ne serons pas violents. Nous nous en irons. Nous avons des caméras sur le toit, nous n'avons pas besoin qu'ils nous frappent, nous voulons juste qu'on voie que nous sommes venus voter”. Les grand-mères disent qu'elles ne partiront pas. Les parents renvoient leurs enfants à la maison. De nouveaux messages WhatsApp de camarades :  “Ça va tout le monde ?” Les pompiers ont défendu quelques bureaux de vote.  Après la charge contre l'assistance à Sabadell, le vote reprend ! Ils ont utilisé des balles en caoutchouc, un jeune homme risque de perdre un œil. A ce moment, tu te rends compte que tu attends depuis 4 heures sous la pluie pour voter. Pourquoi est-ce qu'ils agressent les grand-mères des tiens, tes camarades, tes professeurs, ils ont enfoncé la porte de ton bureau de vote. Tu veux seulement que ça finisse vite, tu veux voter. Qu'ils nous laissent voter.

GV: Le 3 octobre, deux jours après le référendum, il y a eu des manifestations en Catalogne. Quel en était l'objectif, et comment était l'ambiance ? 

Silvia: Hay que entender una cosa, la huelga vino como respuesta a las cargas policiales del domingo 1 de octubre [el día del referendum]. Lo que se pretendía era, una vez más, salir a la calle a expresarse en un ambiente pacifico. No tenía nada que ver con el sí o el no. Esta huelga tenía que ver con reclamar que las calles son nuestras, que creemos en la democracia y que rechazamos la violencia.

Una de las cosas que más se repitió a coro en la manifestación fue: “Als nostres Avis no se'ls pega” (a nuestros abuelos no se les pega). Y la gente lo gritaba emocionada, porque eso es algo que jamás creímos que podríamos ver. Todos conocemos los relatos de nuestros abuelos o abuelas durante el franquismo. Sabemos qué se vivió porque nos lo han contado. Sabemos que les persiguieron, les torturaron, sabemos la represión constante a la que se enfrentaban. Y se nos cae la cara de vergüenza al ver que estamos dejando que eso pase otra vez. Nuestros abuelos y abuelas no se merecen pasar por esto. Se merecen poder mirar atrás y ver que dejan el mundo un poco mejor.

Se vivió con la alegría del que sabe que el mañana será mejor, mezclado con el amargo sentimiento de saber que en realidad, tienes la necesidad de creerlo.

Supongo que en los medios han salido constantemente las imágenes de gente echando a los cuerpos policiales de sus hoteles. Yo ahí solo puedo ver gente valiente, gente que una mañana se levantó y se negó a servirle el desayuno a unos señores que habían ido a dormir a su casa tras hacer sangrar a sus amigos, a sus hermanos o a sus abuelos. 

Silvia: Il faut comprendre une chose, la manifestation était la réaction directe aux charges policières du dimanche 1er octobre. L'intention était, une fois de plus, de sortir dans la rue et s'exprimer de façon pacifique. Ça n'avait rien à voir avec le oui ou le non. Il s'agissait avec cette grève d'affirmer que les rues sont à nous, que nous croyons en la démocratie et rejetons la violence.

Un des slogans les plus repris au cœur de la manifestation fut : “Als nostres Avis no se'ls pega” (Ne frappez pas nos grand-parents). Et les gens l'ont crié avec émotion, parce que c'est quelque chose que nous n'aurions jamais cru voir un jour. Nous connaissons tous ce que racontent nos grand-parents sur le franquisme. Nous savons ce qu'ils ont vécu parce qu'ils nous l'ont raconté. Nous savons qu'on les a persécutés, torturés, nous savons la répression constante à laquelle ils étaient confrontés. Et nous rougissons de honte de laisser cela se passer à nouveau. Nos grand-parents ne méritent pas de passer par ça. Ils méritent de pouvoir regarder en arrière et voir qu'ils laissent un monde un peu meilleur.  

Ils ont vécu dans la joie de qui sait que demain sera meilleur, mêlée de l'amertume de savoir qu'en réalité il faut y croire.

Je suppose que la presse n'a pas cessé de publier les images de gens expulsant les brigades de policiers de leurs hôtels. Je ne peux voir là que des gens courageux, qui un matin se sont levés et et ont refusé de servir le petit-déjeuner à des messieurs venus dormir dans leurs maisons après avoir fait saigner leurs amis, leurs frères et leurs grand-parents.

GV: Comment intégrez-vous les autres causes où vous êtes engagée dans le processus d'indépendance catalane ? 

Silvia: En concreto una de las cosas que más me afectan a nivel de lucha son las diferencias entre la ley de violencia de género (VdG) y la ley contra las violencias machistas. La primera estatal, la segunda catalana. Su diferenciación principal es que, hasta ahora, la Ley VdG entiende que solo hay una agresión condenable como violencia de género cuando el agresor es pareja o ex-pareja. La ley contra las violencias machistas es más amplia y contempla (tal como hace la ONU) como agresor a cualquier hombre que agreda a una mujer por el hecho de ser mujer. Sin embargo, tal y como está ahora la ley, Cataluña tiene poderes sobre lo social pero no sobre lo jurídico. Eso implica que podemos reconocer a la víctima como tal y ofrecerle un mayor soporte, pero no podemos condenar al agresor con el agravante de violencia de género. Eso hace que las penas sean menores para los agresores, que no tengamos un estudio real de víctimas a nivel nacional y que la gravedad del feminicidio no se comprenda como lo grave que es.

Pero eso es algo que todo el mundo tiene claro que tiene una fecha límite. Hay otros partidos, muy votados, con una concepción fuerte de la importancia de implementar medidas sociales, controlar la subida de los alquileres o aplicar políticas feministas. Se tiene muy claro que se quiere una república feminista.

Silvia: Concrètement, une des choses qui m'affectent au niveau de la lutte, c'est l'écart entre la loi sur la violence de genre (VdG) et la loi contre les violences machistes. La première est nationale, la seconde, catalane. Leur différence principale est que, jusqu'à maintenant, la loi VdG ne reconnaît une agression punissable comme violence de genre que si l'agresseur est un conjoint ou un ex-conjoint. La loi contre les violences machistes est plus large, et voit comme agresseur (comme le fait l'ONU) tout homme qui agresse une femme parce qu'elle est une femme. Toutefois, en l'état actuel de la loi, la Catalogne a des pouvoirs sur le social mais pas sur le judiciaire. Ce qui veut dire que nous pouvons reconnaître la victime comme telle et lui offrir un soutien, mais pas condamner l'agresseur avec la circonstance aggravante de violence de genre. Les peines sont donc plus courtes pour les agresseurs, nous n'avons pas d'étude réelle sur les victimes au niveau national, et la gravité du féminicide n'est pas comprise comme telle.

Mais c'est quelque chose dont tout le monde sait que ça ne durera pas toujours. Il y a d'autres partis, beaucoup de votes, avec une notion forte de l'importance de mettre en œuvre des mesures sociales, de contrôler la hausse des loyers ou d’appliquer des politiques féministes. Il est évident qu'il faut une république féministe.

GV: Et maintenant ? 

Silvia: Pues bueno, supongo que aplicarán el artículo 155 de la Constitución española [dota al Estado de un mecanismo para controlar a las comunidades autónomas que incumplan las obligaciones impuestas por la Constitución (u otras leyes) o que atenten gravemente contra el interés general de España] y puede que lo perdamos todo. Me daría vergüenza decirle a mis hijos que no lo intentamos. Ellos venían con armas y nosotros escondíamos urnas. Me gustaría seguir pensando que intenté hacer la revolución lo mejor que supe, como diría María Mercè Marçal: “A l’atzar agraeixo tres dons: haver nascut dona, de classe baixa i nació oprimida. I el tèrbol atzur de ser tres voltes rebel” (al azar le agradezco tres dones: haber nacido mujer, de clase baja y nación oprimida. Y el turbio azul de ser tres veces rebelde). 

Silvia: Eh bien, je suppose qu'ils vont appliquer l’article 155 de la Constitution espagnole [qui dote l’État d'un mécanisme pour prendre le contrôle des communautés autonomes qui n'accomplissent pas les obligations imposées par la constitution (ou d'autres lois) ou qui attentent gravement aux intérêts généraux de l'Espagne, et il se peut que nous perdions tout. J'aurais honte de dire à mes enfants que nous n'avons pas essayé. Ils sont venus avec des armes et nous avons caché des urnes. J'aimerais continuer à penser que j'ai essayé de faire la révolution du mieux que j'ai pu, comme le disait María Mercè Marçal : “A l’atzar agraeixo tres dons: haver nascut dona, de classe baixa i nació oprimida. I el tèrbol atzur de ser tres voltes rebel” (Je remercie la chance pour trois dons : être née femme, de basse classe et dans une nation opprimée. Et le bleu sombre qui m'a faite trois fois rebelle).

#Istanbul10 : Cent jours derrière les barreaux pour les défenseurs des droits de l'homme

mardi 17 octobre 2017 à 14:54

Huit des membres du groupe #Istanbul10, toujours emprisonnés en Turquie.

Le 12 octobre dernier a marqué les cent jours de l'arrestation de dix défenseurs des droits de l'homme en Turquie au cours d'un atelier de formation. À ce jour, ces militants risquent jusqu'à dix ans d'emprisonnement pour leur travail en faveur de la défense des droits de l'homme.

Le groupe s'était rassemblé à Büyükada, une des îles d'Istanbul, le 5 juillet dernier, pour participer à un atelier de formation sur la gestion de l'information et le bien-être quand la police a fait irruption. Les autorités ont arrêté les participants et ont saisi le matériel électronique, ordinateurs et téléphones portables inclus. Parmi les personnes arrêtées se trouvait Idil Eser, la directrice d'Amnesty International Turquie.

Le président de l'organisation en Turquie, Taner Kilic, avait, quant à lui, été arrêté un mois avant cette descente, et a été accusé de participer à une soi-disant « conspiration » avec les dix autres militants. Selon les dires de l'agence de presse turque Anadolu, les activistes sont poursuivis pour « appartenance à une organisation terroriste armée ». Ils ont été inculpés cette semaine par le Ministère public turc qui réclame des peines d'emprisonnement de plusieurs années pour chacun d'entre eux.

Tous les inculpés sont turcs excepté les formateurs Ali Gharavi et Peter Steudtner, respectivement suédois et allemand.

Les autorités n'ont pas avancé d'élément concluant pour justifier ces accusations. Les preuves invoquées comprennent une diapositive illustrée d'une carte des groupes de langues turc, irakien et iranien, ainsi qu'un croquis représentant des silhouettes et des icônes, dessiné pendant l'atelier par Ozlem Dalkiran, un autre membre du groupe. Tous les détenus ont démontré, par leurs nombreuses années de travail, leur engagement envers une protection universelle constructive et pacifique des droits de l'homme en Turquie, telle que le prévoient les lois locales et les normes internationales en la matière.

À la suite d'une comparution devant le tribunal le 17 juillet dernier, ils ont connu une période d'incertitudes pendant laquelle certains d'entre eux ont été relâchés puis arrêtés de nouveau. Nejat Tastan et Seyhmuz Ozbekli sont actuellement libres, mais sont soumis à une interdiction de sortie du territoire et doivent se présenter aux agents chargés de leur surveillance deux fois par semaine.

Amnesty International, dont le président et la directrice d'Amnesty International Turquie sont également poursuivis, décrit la situation comme « scandaleuse ».

Les accusations sont « risibles », selon l'organisation Human Right Watch qui dénonce une tentative d'entrave aux actions en faveur des droits de l'homme :

The truth is that these human rights defenders are being prosecuted not for an elaborate conspiracy, but to silence them and make their work impossible.

La vérité, c'est que ces militants des droits de l'homme sont poursuivis non pas pour conspiration, mais de manière à les réduire au silence et rendre leur travail impossible.

Le 19 septembre 2017, à l'occasion du 36e Conseil des droits de l'homme des Nations unies, un groupe formé de plus de soixante organisations (dont l'Association pour le progrès des communications, l'IFEX et Article 19), a invité les chefs d'État à accorder une attention particulière aux travaux du consultant en informatique Ali Gharavi et de Peter Steudtner, formateur en stratégie numérique et bien-être :

Gharavi and Steudtner were arrested doing their jobs, imparting knowledge and skills that are essential to the exercise of human rights in the digital age, as they have done for many years with civil society groups around the world.

Ali Gharavi et Peter Steudtner ont été arrêtés alors qu'ils faisaient leur travail, comme ils l'ont fait pendant des années auprès de groupes de la société civile partout dans le monde. Leurs connaissances et compétences sont essentielles à l’exercice de défense des droits de l'homme à l'ère du numérique.

Depuis le 1er août, Peter Steudtner est retenu à Silivri, une prison sous haute sécurité à l'extérieur d'Istanbul. Dans une lettre écrite depuis sa cellule, le militant allemand témoigne :

Everyday life in prison takes place between the opening of the courtyard at 8am and the locking of the cells at 8pm: inspection of attendance, searching the cells, doing our laundry, cleaning the cell, playing chess and backgammon (both self-made boards).

La vie quotidienne en prison se passe de l’ouverture de la cour à 8 heures à la fermeture des cellules à 20 heures : appel, fouille des cellules, lessive, nettoyage de la cellule, jeux d’échec et de backgammon (sur des plateaux que nous avons nous-mêmes fabriqués).

Par solidarité et depuis la cour de sa prison, Peter Steudtner a participé au marathon de Berlin qui se tenait le 22 septembre. Ses collègues du Kurve Wustrow (Centre pour la formation et le réseautage d'actions non violentes) rapportent qu'il a effectué 1,500 tours de sa petite cour, parcourant ainsi approximativement 22,5 kilomètres.

Le 12 septembre, Idil Eser, directrice d'Amnesty International Turquie a écrit depuis la prison de Silivri :

I always believed in the working methods and principles of the organisation and the importance of human rights; and I will keep believing in them. I am proud to be the Director of Amnesty International Turkey.

J’ai toujours cru dans les méthodes de travail et les principes de notre organisation, et dans l’importance des droits de l'homme. Je continue à y croire. Je suis fière d’être la directrice d’Amnesty International Turquie.

Son anniversaire tombe le 14 octobre. Par solidarité, de nombreuses personnes partout dans le monde ont tenu à le célébrer :

Joyeux Anniversaire Idil !

Au-delà de ses compétences en informatique, Ali Gharavi est également écrivain et poète. Mi-septembre, le magazine politique et culturel The New Statesman a publié l'une des histoires du consultant en informatique suédois. Depuis quelques années, il travaille sur un projet de fiction autobiographie traitant de la famille et de la migration. L'histoire publiée s'inspire de ce projet.

Le 9 octobre, les autorités suédoises ont, pour la troisième fois, sommé l'ambassadeur turc d'examiner l'affaire et notamment celle concernant Ali Gharavi. Ses amis, sa famille et ses supporters twittent en utilisant le hashtag #ForFutureAli et #HaikusForAli.

Le groupe des droits numériques Access Now considère Ali et Peter comme des « héros » en raison de leur engagement aux côtés des défenseurs des droits humains.

Nsou nous joignons à leurs supporteurs pour appeler à une libération immédiate des accusés. Partagez vos messages de soutien sur Twitter avec les mots-clics #Istanbul10 et #100DaysTooMany. Plus d'information sur les membres du groupe #Istanbul10 ici.

Pour le Congrès du Parti communiste chinois, la sécurité fait fermer les fenêtres et interdire les ventes de couteaux

mardi 17 octobre 2017 à 13:51

“La pensée Xi Jinping”, dessin de Badiucao. Via Hong Kong Free Press

A l'approche du 19e congrès national du Parti Communiste chinois le 18 octobre, Pékin a adopté plusieurs mesures de sécurité dans la ville, comme la limitation des locations à courte durée d'appartements et l'interdiction faite aux restaurants de cuisiner au gaz, qui compliquent la vie aux habitants de la ville.

Les délégués au Congrès, qui se tient une fois tous les cinq ans, élisent la direction suprême du parti communiste chinois. Lors du dernier congrès en 2012, le Président chinois Xi Jinping s'est imposé comme le personnage le plus puissant de la Chine. On s'attend généralement à ce que le congrès de cette année voie M. Xi consolider encore davantage son pouvoir.

Pour garantir que le Congrès se déroule sans anicroche, tous les Pékinois doivent à présent se conformer à des mesures de contrôle sécurité extrêmement rigoureuses. Selon le service de diffusion de radio-télévision du gouvernement américain Voice of America, les services de location de courte durée d'appartements sont suspendus du 11 au 31 octobre. Les commerces ont ordre de ne plus vendre de couteaux, cutters et ciseaux, et de très nombreux restaurants ont été invités à cesser de cuisiner au gaz pour éviter tous incendies accidentels pendant la durée du Congrès.

L'utilisateur de Twitter @redfireage a mis en ligne l'avis d'un restaurant pékinois à propos de la prohibition du gaz :

Tweet : [L'acte] le pire et le plus pervers.

Panneau sur l'image : Pour garantir le bon déroulement du 19ème Congrès, ce restaurant a reçu interdiction d'utiliser le gaz du 13 au 25 octobre. Nous ne pouvons fournir que des plats et menus froids pendant cette période. Veuillez nous excuser pour les désagréments causés.

Image : Weibo

De plus, à partir de la semaine du 16 octobre, Pékin comme d'autres grandes villes dont Guangzhou et Shanghai ont instauré des postes de contrôle de sécurité dans les stations de métro. Un utilisateur de la plate-forme de médias sociaux Weibo a posté des photos des files d'attente dans différentes stations de métro à Pékin, avec ce commentaire :

今日的北京…地面车多人多,地下?地下根本下不去….因为打今起北京地铁全路网实施“人物同检”!就是你在机场过安检怎么检,地铁里就怎么检。这可苦了早上上班的好青年们啊…明天可得早点出门,千万别带有的没的,要严格要求自己同志们,为中国富强而努力!

Pékin aujourd'hui… dans la rue, tellement de voitures et de gens. Sous terre ? Impossible d'entrer [dans la station] parce qu'aujourd'hui toutes les lignes de métro ont mis en place des contrôles de sécurité des passagers et des bagages. Ça veut dire que le contrôle de sécurité dans le métro est comme dans un aéroport. Les jeunes qui ont un trajet pour travailler auront beaucoup de mal, ils doivent partir très en avance et pensez à ne rien emporter d'inutile. Soyez auto-disciplinés pour que la Chine soit riche et forte.

‘Aussi malfaisante qu'ait été la Bande des Quatre, elle ne m'a jamais demandé de fermer mes fenêtres’

L’ “autodiscipline” signifie ne pas se plaindre des mesures de sécurité. De fait, la plupart des messages sur les mesures de sécurité dans les médias sociaux chinois, où les contenus non conformes à la ligne officielle gouvernementale sont systématiquement censurés, ont une tonalité positive.

Le texte viral ci-dessous est une des rares exceptions. Le texte a d'abord été diffusé sur l'appli de messagerie WeChat, avant que sa capture d'écran soit republiée ailleurs sous le titre : “Aussi malfaisante qu'ait été la Bande des Quatre, elle ne m'a jamais demandé de fermer mes fenêtres”. La Bande des Quatre, c'est ce groupe de dirigeants du Parti communiste chinois condamnés pour haute-trahison pour leur rôle dans la Révolution Culturelle, un mouvement, de 1966 à 1976, de violentes purges contre ceux étiquetés comme idéologiquement impurs.

Voici le texte :

Hier après-midi, quelqu'un a frappé à ma porte et j'ai entendu un grand nombre de gens parler dans le corridor. J'ai pensé que c'étaient des livreurs et j'ai ouvert la porte sans défaire la chaîne de sécurité. J'ai vu plusieurs types maI élevés et leur ai demandé ce qui se passait. L'un d'eux a dit, Vérifiez si votre fenêtre à l'arrière est bien fermée. J'ai répondu, Il n'y a pas d'orage ou de pluie, pourquoi je devrais fermer ma fenêtre ? De plus, que je ferme ou pas ma fenêtre ne vous regarde pas. Il a dit, Il y a une réunion à l'hôtel Xijing, les résidents doivent fermer les fenêtres qui sont en face de l'hôtel. J'ai répondu, Il y a tout le temps des réunions à l'hôtel Xijing, qu'est-ce que leur réunion a à voir avec mes fenêtres ? Le policier qui se tenait sur le côté a dit : Fermez juste vos fenêtres pendant une heure. J'ai répondu : Alors au bout d'une heure vous allez nous alerter et annoncer qu'on peut rouvrir les fenêtres ? Cet immeuble appartient à [l'agence de presse officielle] Xinhua et les résidents sont des cadres retraités de Xinhua qui habitent ici depuis 50 ou 60 ans. Depuis quand faut-il que nous fermions nos fenêtre quand vous avez une réunion ? La Bande des Quatre était contre- révolutionnaire, extrêmement malfaisante. La Bande des Quatre tenait toujours ses réunions à l'hôtel, mais ne nous a jamais demandé de fermer nos fenêtres. Qu'est-ce que vous faites ici ? Le responsable qui se tenait à l'arrière a dit de laisser et a demandé à son équipe de s'en aller.

Gao Yu, un journaliste vétéran de Pékin, a lui aussi partagé sur Twitter la capture d'écran de WeChat ci-dessus, en y ajoutant des détails supplémentaires sur les contrôles de sécurité à Pékin :

Il y a eu à Pékin une série d'incidents pendant la semaine de congés [de la fête nationale]. des incendies ont éclaté avec des pertes humaines. Avant le 19ème Congrès, la police doit assumer la responsabilité de la prévention des incendies. Le service de la sécurité publique urbaine a aussi ordonné de vérifier toutes les boutiques de photocopies qui proposent des services tels que l'impression, la production et la photocopie d'affiches et banderoles plus grandes que le format A3. Elles doivent s'assurer que leurs machines ont été dûment enregistrées [faute de quoi elles ne peuvent opérer]. Le texte viral ci-joint a sans doute fait grincer quelques dents au commissariat de police.

Le dilemme des réfugiés burundais : les camps surpeuplés ou le retour dans l'incertitude

mardi 17 octobre 2017 à 13:47

Le camp [en] de réfugiés Mahama situé dans le district de Kirke, à l'est du Rwanda, abrite plus de 53,000 réfugiés burundais. 29/08/2017. Photographie : Alan Whelan/Trócaire.

Sauf mention contraire, tous les liens de ce billet renvoient vers des pages web en français.

Le 7 septembre dernier, un convoi de 301 réfugiés en provenance du camp de Nduta en Tanzanie a été rapatrié au Burundi, suivi par d'autres groupes de Burundais les jours suivants. Au total, 12,000 personnes sont inscrites sur les listes de retour volontaire dans leur pays cette année. S'ils ne sont pas les premiers, leur nombre s'élève de plus en plus et leur retour est encadré par les gouvernements du Burundi, de Tanzanie, ainsi que par le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR).

Pourtant, la crise, déclenchée par les agitations qui ont suivi les élections de 2015, et qui a poussé tant de Burundais à fuir, est loin d'être terminée. Bien que certains réfugiés, impatients de retourner dans leur pays, ont tenu des sit-in en Tanzanie afin de demander une accélération du processus de rapatriement, nombreux sont ceux qui redoutent leur retour.

Le HCR ne compte pas moins de 400,000 réfugiés enregistrés, dont 240,000 en Tanzanie, et les camps continuent d'accueillir régulièrement de nouveaux arrivants. Le collectif de journalistes locaux SOS Médias Burundi a signalé l'arrivée de 180 nouveaux réfugiés à Nduta le 15 septembre dernier ; trois d'entre eux venaient tout juste de rentrer au Burundi, mais avaient décidé de revenir dans le camp.

Le gouvernement a appelé les réfugiés à rentrer chez eux et déclare que la situation du pays est à présent sans danger. Le président de Tanzanie a également encourage le rapatriement. Les autorités du Burundi affirment que les chiffres de l'ONU sont inexacts, voire trafiqués, et que plus de 150,000 personnes sont rentrées. Ils sont même allés jusqu'à [en] accuser le HCR d'entraver le retour des Burundais dans leur pays.

#Burundi “Le chiffre de 400,000 réfugiés burundais donné par l'Agence des Nations-Unies pour les réfugiés est fantaisiste”, Philippe Nzobonariba

Ici ou là-bas, les conditions de vie des Burundais restent difficiles

Les réfugiés ont quitté le Burundi pour différentes raisons. Et ce sont autant de raisons différentes qui les pousseront à envisager de retourner chez eux,dont la réconciliation politique, la prise de responsabilité [des autorités], et l'accessibilité des biens de première nécessité. Amnesty International a néanmoins signalé [en] que beaucoup font l'objet de pressions [en] visant à les inciter à rentrer dans leur pays.

La vie sur les camps de réfugiés est difficile : les ressources matérielles et l'espace sont restreints, et l'insécurité pose problème. Dans le camp de Nduta, les rations ont été considérablement réduites, quatre fois en six mois. Les réfugiés ont protesté contre la malnutrition, suscitant quelques actes de violence, certains allant jusqu'à suspecter que cette situation est faite pour les pousser [en] à rentrer chez eux. Le HCR a appelé [en] à une augmentation des financements en urgence, déclarant que seulement 6 % des besoins [en] étaient couverts en septembre.

Marc Ntukamazina, qui avait fui le Burundi pour des raisons d'insécurité et dont la maison avait été brûlée, est depuis rentré. Il a confié à SOS Médias Burundi :

La vie en Tanzanie n'est pas aussi facile. J'espère qu'aujourd'hui je pourrai avoir la tranquillité plus qu'avant.

À Sud-Kivu, en République Démocratique du  Congo, 39 Burundais et un soldat sont morts le 15 septembre lors de confrontations avec les forces de sécurité – des civils manifestant contre le rapatriement au Burundi selon des témoins et l’ONU [en], une attaque selon les autorités.

Au Burundi, les difficultés économiques que beaucoup ont fui perdurent, et sont causées en grande partie par l'insécurité politique. Selon certaines sources, le pays est confronté à de problèmes d’insécurité alimentaire, à la chute des investissements, à un taux de chômage élevé, à des pénuries d’électricité et de carburant à répétition et à des charges et “contributionscontroversées. Le journaliste Esdras Ndikumana, qui a quitté le pays après avoir été violemment battu alors qu'il était en détention en 2015, a twitté :

L'insécurité politique perdure. Plusieurs rapports accusent le gouvernement d'autoritarisme et de violation systématique [en] des droits, accusations rejetées par le gouvernement. En août 2017, l'Initiative internationale pour les droits des réfugiés a dénoncé la violence perpétrée contre les opposants, en s'appuyant sur des témoignages de réfugiés en Ouganda. En juillet, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme a fait état de près de 1,200 décès depuis 2015, et a mis en garde contre le durcissement d'une dictature qui met en péril la liberté d'expression.

Les organisations non-gouvernementales (ONG) et les médias à l'origine de ces dénonciations font encore face à des fermetures, des procès et du harcèlement. L'opposant politique Léopold Habarugira a été kidnappé en pleine journée le 12 septembre tandis que beaucoup d'autres vivent toujours en exil. Plusieurs partis ont été suspendus en raison de prétendues irrégularités financières. Le ministre de l'Intérieur Pascal Barandagiye a notamment demandé à la cour de dissoudre le principal parti d'opposition MSD.

La Commission [en] d'enquête de l'ONU a demandé l'ouverture d'une enquête approfondie de la Cour pénale internationale (CPI), une demande également exprimée par l’opposition et les ONG du Burundi, mais pas par l'Union africaine. Le Burundi avait néanmoins annoncé en 2016 sa décision de quitter la CPI, un retrait qui prendra effet le 27 octobre et qui complique l'ouverture de nouvelles enquêtes.

Un “climat de peur” qui poursuit les réfugiés

Le président de la Commission d'enquête de l'ONU, Fatsah Ouguergouz, a déclaré qu'un “climat de peur” poursuit les réfugiés en exil et que les conditions actuelles ne sont pas favorables au rapatriement. La violence politique est devenue plus clandestine mais demeure systématique, avec des cas rapportés de disparition, de torture, et d'arrestations arbitraires.

Les ministres rejettent fermement ces déclarations et l'Assemblée nationale s'est engagée à enquêter, tandis que Willy Nyamitwe, le conseiller en communication du président burundais, dénonce un complot occidental. Des manifestations anti-ONU ont été organisées, bien que SOS Médias Burundi a signalé que certains ont fait l'objet de pressions les poussant à y participer.

L'espoir d'un dialogue, entre l'opposition “radicale” fragmentée et le gouvernement qui a renforcé son contrôle, et qui permettrait de résoudre les problèmes de divisions, s'amenuise. Le dialogue régional est rompu, et le médiateur Benjamin Mkapa a dénoncé le manque d'engagement des participants. Dans le même temps, l'envoyé spécial de l'ONU Michel Kafando fait face aux difficultés liées aux relations tendues de Bujumbura avec l'ONU et l‘UE, et les divergences internationales à ce sujet.

Le gouvernement, lui, poursuit la mise en place de réformes constitutionnelles controversées qui octroieraient au président Nkurunziza un mandat supplémentaire. Il a également appelé à des participations publiques pour le financement des élections de 2020 et pour éviter des relations de dépendance aux donateurs, qui s'étaient retirés juste avant les élections de 2015 en raison des violences politiques. Des marques de soutien de la part des Imbonerakure – la ligue de jeunesse du parti au pouvoir, accusée de violences [en] et d'appartenir à une milice contrôlée par le président – semblent renforcer la position de celui-ci.

La majorité de ceux qui ont fui s'opposait précisément à l'extension de la limite fixée à deux mandats pour le président, et considère qu'elle constitue un éloignement vis-à-vis des arrangements d'après-guerre de partage de pouvoir, nécessaires au maintien de la paix, et qu'elle représente un pas de plus vers un pays à parti unique.

Ces problèmes de fond en matière d'insécurité politique et économique restent sans solution, et laissent les réfugiés face au choix difficile de savoir s'il vaut mieux retourner au Burundi ou bien rester dans les camps.

La réponse originale des Îles Féroé à Google Translate

lundi 16 octobre 2017 à 21:23
faroe islands translate

Arrêts sur image du site internet Faroe Islands Translate. Image mixée par Nevin Thompson.

Que faire si votre langue n’apparaît pas dans Google Translate ? Si vous habitez les Îles Féroé, vous externalisez votre service de traduction à votre population.

Faroe Islands Translate est un site internet amusant et fascinant créé par Visit Faroe Islands, l'autorité touristique de l'archipel, et Atlantic Airways, la compagnie aérienne nationale. Les habitants y montrent comment les mots et les phrases courants (et pas si courants que ça) d'une variété de langues sources (dont l'anglais, l'espagnol et le français) sont prononcés en féroïen, la langue nationale :

On our website, Faroese volunteers will live-translate words or sentences for free. It’s simple. You write, and a random Faroese volunteer will translate by sending a live translation which they have filmed with their smartphone.

Sur notre site, les bénévoles féroïens traduiront des mots ou des phrases en direct et gratuitement. C'est simple. Vous écrivez, et un bénévole tiré au hasard enverra une traduction en temps réel au moyen d'une vidéo filmée avec son téléphone portable.

Les résultats sont souvent merveilleux :

life is wonderful in faroese

Arrêt sur image de Faroe Islands Translate pour “La vie est magnifique”. Cliquez pour regarder la traduction.

Puisque les demandes de traductions peuvent provenir de n'importe où sur Internet, les phrases traduites sont extrêmement variées, depuis la façon de demander son chemin à celle de proposer un rendez-vous romantique. Grâce à ce site, peu importe l'heure qu'il est, quelqu'un sera toujours disponible pour traduire pour vous en temps réel.

faroe island translate

Arrêt sur image de Faroe Islands Translate pour “J'aime Global Voices”. Cliquez pour regarder la traduction.

Les Îles Féroé sont un archipel situé dans l'océan Atlantique, au nord de l’Écosse. Nation autonome au sein du royaume du Danemark, les Îles Féroé abritent environ 50,000 habitants, faisant du féroïen une langue minoritaire et un défi pour Google Translate pour la rendre avec exactitude.

Entre les habitants de l’archipel et ceux qui vivent dans d'autres parties du monde, on compte environ 75,000 locuteurs de féroïen. Cette langue descend du vieux norrois, parlé par les colons scandinaves à leur arrivée dans l'archipel, vers le IXe siècle.

Ce n'est pas la première fois que les Féroïens se sont (littéralement) mis sur la carte du monde. En 2016, alors que leur pays n'apparaissait toujours pas dans Google Street View, la commission touristique a décidé de lancer Sheepview360. Cinq moutons avaient été équipés de caméras à 360 degrés pour prendre des images panoramiques du pays entier. Peu après, Google Maps est arrivé pour cartographier l'archipel.

C'est maintenant au tour de Google Translate de rattraper les solutions artisanales mais ingénieuses créées par les Îles Féroé.