PROJET AUTOBLOG


Global Voices (fr)

Archivé

source: Global Voices (fr)

⇐ retour index

Des avocats adressent une pétition à l'ONU pour la libération du militant égyptien Alaa Abdel Fattah

jeudi 28 août 2014 à 17:49
Alaa Abd El Fattah avec son épouse et partenaire intellectuel, Manal Hassan. Photo de Lilian Wagdy par Wikimedia Commons (CC BY 2.0)

Alaa Abd El Fattah en compagnie de son épouse et partenaire intellectuelle, Manal Hassan. Photo de Lilian Wagdy via Wikimedia Commons (CC BY 2.0)

Un article de Nani Jansen et Adrian Plevin.

Suite à la grève de la faim entamée par le blogueur et activiste égyptien Alaa Abd El Fattah, actuellement détenu, la Media Legal Defence Initiative (MLDI)  et l'Electronic Frontier Foundation (EFF) ont envoyé une pétition au Groupe de Travail de l'ONU sur la Détention Arbitraire (UNWGAD) exigeant des mesures pour la libération immédiate d'Abd El Fattah.

Le blogueur égyptien de 32 ans récompensé par plusieurs prix  a été l'un des premiers citoyens du Net à lancer un appel au changement politique en Egypte. Avec la collaboration de son épouse Manal Hasaan, Abd El Fattah a utilisé internet pour défendre la liberté d'expression avec Manalaa et Omraneya, premiers ‘agrégateurs de blogs’ du monde arabe à ne pas pratiquer la censure sur la base du contenu. Ses publications en ligne ont fait de lui un leader de premier plan dans la promotion et la défense des droits humains et des libertés fondamentales dans la société égyptienne .

 Le 11 Juin 2014, Abd El Fattah devait comparaitre à son procès, pour avoir délibéremment organisé une marche de protestation contre de nouvelles lois controversées anti-manifestations;. Sans procés, il a été condamné arbitrairement à 15 ans d'emprisonnement.

Durant toute sa vie, Abd El Fattah a fait l'objet d'enquête ou de périodes de détention de la part de tous les chefs d'Etat égyptiens en fonction. En 2006, il a été arrété pour avoir participé à une manifestation pacifique. En 2011, il a passé deux mois en prison, ratant ainsi la naissance de son premier enfant. En 2013, il a été arrêté et détenu durant 115 jours sans procés.

L'Egypte a subi des pressions internationales de plus en plus fortes en raison de la détérioration de la situation des droits humains qui a suivi le bouleversement politique depuis le départ du Président Hosni Mubarak en 2011.  Certaines sources affirment que la situation  est pire que celle de l'époque de ce dernier : un nombre croissant de journalistes et de blogueurs ayant été condamnés à des peines d'emprisonnement.L ‘attention est tournée vers le procés fortement critiqué de trois journalistes étrangers, qui met en lumière l'évolution inquiétante du système judiciaire égyptien. Alors que le gouvernement des militaires tient un discours d'élimination des Fréres musulmans, les progressistes et les militants laïques osent critiquer le régime. Le systeme judiciaire a réprimé la dissidence politique et des peines de mort sont prononcées à outrance : au mois de Mars de cette année, plus de  500 manifestants ont été condamnés à mort. 683 partisans des Fréres Musulmans ont été condamnés à subir le même sort en Juin.

Le cas d'Alaa Abd El Fattah mérite cependant une attention particulière. Il s'est proclamé voix critique et a encouragé ses concitoyens égyptiens à lutter pour la reconnaissance de leurs droits fondamentaux. Il en a personnellement payé un prix élevé, ayant fait l'objet d'enquête ou d'emprisonnement de la part de chaque chef d'Etat ayant servi durant son époque.

MLDI et EFF ont adressé une pétition à l'UNWGAD pour stipuler que sa détention est arbitraire et en violation des obligations de l'Egypte en vertu de la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques. Ils ont éxigé que  l'UNGWAD prenne des mesures immédiates au vu de la grève de la faim d'Abdel Fattah, de reconnaitre la privation de sa liberté suite à l'exercice de son droit à la liberté d'expression et d'opinion, de sa liberté d'association et de réunion pacifique, et de déclarer qu'Abd El Fattah a été privé de son droit à un procès public et équitable devant un tribunal indépendant. La pétition a été rédigée avec l'assistance de Rosa Curling du Cabinet d'avocats Leigh Day, en Angleterre. Curling a suivi le dossier d'Abd El Fattah au nom de l'Euro-Méditerranéen Human Right Network. Vous pouvez lire le texte complet ici.

 Nani Jansen est la Directrice Juridique de Media Legal Defence Initiative (MLDI). MLDI intervient partout dans le monde pour aider les journalistes, les blogueurs, et les organes de presse indépendants à défendre leurs droits en leur apportant un soutien moral et financier durant leurs litiges.

Adrian Plevin est juriste-adjoint à la Chambre d'Appel du Tribunal Pénal International des Nations Unies pour l'ex-Yougoslavie.

Les opinions exprimées ici sont celles des seuls auteurs et ne reflétent pas implicitement les vues du Tribunal International et des Nations Unies en général.

20140821 UNWGAD Petition Alaa Abd El Fattah_MLDI and EFF

Mutilations génitales féminines, une pratique toujours en cours, mais en régression

jeudi 28 août 2014 à 11:33

Le site Au Féminin analyse le dernier rapport de l'UNICEF sur les mutilations génitales féminines:

Un rapport récent de l’Unicef sur les mutilations génitales concernant les femmes dans le monde entier nous éclaire sur les évolutions de ce phénomène qui sévit notamment sur le continent Africain. Les enquêtes ont été menées dans les 29 pays du Moyen-Orient et d’Afrique. La première information qui ressort de ce rapport est le recul du nombre d'excisions depuis les trente dernières années.

Laurent Duvillier, responsable de la communication du bureau régional en Afrique de l’Ouest et du centre à l’Unicef, explique au site SantéAZ : « Ces trente dernières années, on a en effet observé une régression globale de la pratique des mutilations génitales. Il y a des pays où la pratique a diminué de plus de la moitié comme le Burkina Faso, le Nigéria, le Libéria ».

Dans la plupart des pays concernés, les filles de 15 à 19 ans ont trois fois moins de chances de subir ces mutilations que leurs mères.

Les solutions de l’Unicef

 Malgré cette grande avancée et les lois interdisant ces pratiques, il existe encore un risque d’excision pour 30 millions de petites filles dans le monde. En Somalie, par exemple, 98% des femmes âgées entre 15 et 49 ans ont été excisées. Pour faire reculer ce fléau, l’Unicef préconise de comprendre et de reconnaître les traditions culturelles plutôt que de mettre en avant l’idée selon laquelle « tout le monde » accepte et cautionne ces pratiques. En effet, les enquêtes menées montrent que la majorité des femmes et filles africaines sont opposées à l’excision et aux mutilations génitales en général. Mais aussi que de plus en plus d’hommes sont contre ces pratiques.
 
Selon Laurent Duvillier : « La volonté d’adhésion au groupe est tellement forte que malgré tous les dangers, les mères pratiquent l’excision sur leurs filles. Les hommes et les garçons, de plus en plus, ne voient pas d’inconvénients à épouser une fille non excisée, mais les femmes ne le savent pas et continuent à pratiquer les mutilations génitales ».

Prix des logements étudiants en baisse sauf à Paris

jeudi 28 août 2014 à 10:55
HBM de l'Office de la Ville de Paris, dans le 13e arrondissement de Paris - via David Monniaux - CC BY-SA 3.0

HBM de l'Office de la Ville de Paris, dans le 13e arrondissement de Paris – via David Monniaux – CC BY-SA 3.0

Alors que plusieurs années durant, les logements étudiants étaient de plus en plus chers partout en France, il semblerait que cette augmentation des prix ait été enrayée cette année. Une bonne nouvelle pour les étudiants, mis à part les Parisiens. Les logements à Paris demeurent en effet très élevés et sont insensibles à tout mouvement de baisse. Un cas particulier qui pose question.

Une baisse espérée

Les prix des logements étudiants ont longtemps suscité angoisse et inquiétude. Alors que dénicher la perle rare n’est pas chose aisée, c’est le prix du logement qui reste souvent dans la gorge des parents. Pourtant, il semblerait que concernant ces logements étudiants la tendance serait à la baisse des prix cette année. C’est en tout cas ce que semble suggérer une étude réalisée grâce au baromètre de location-étudiant, un site immobilier spécialisé dans les biens dédiés aux étudiants.

Quels sont les résultats précis de cette enquête ? Les progrès sont à noter surtout dans les villes de province, puisque les prix diminuent dans 13 villes parmi les 20 suivies. À Toulouse par exemple, ils chutent de 15 % quand à Marseille et Nice ils diminuent de 12 % : 

 Nous assistons à un phénomène de baisse sans précédent ces dix dernières années sur les petites surfaces. Comparés à leur niveau d’août 2013, les loyers d’août 2014 ont amorcé une baisse qui se généralise dans les grandes villes françaises à l’exception de Paris

affirme Brice Boullet, fondateur du site Location-etudiant.fr.

Infographie sur le loyer des étudiants en France - via location-etudiant.fr

Infographie sur le loyer des étudiants en France – via location-etudiant.fr

Paris, insensible aux tendances

C’est bien là que se situe la difficulté. Si la tendance se confirme quasiment partout, la capitale y est complètement insensible. Pire, les loyers continuent d’augmenter. Pour un studio, il faut débourser en moyenne 744 euros, ce qui correspond à une inflation de 0,5 % par rapport à l’an dernier. Pour un deux-pièces, il faut compter 1 249 euros, soit une inflation de 3,7 %. Les raisons de cette hausse continue demande à être élucidées.

La principale raison serait paradoxalement les aides octroyées aux étudiants. Ces aides permettraient aux propriétaires d’augmenter le prix des logements, sans susciter de vives réactions de l’étudiant. Si la loi Alur est tout de même sensée plafonner le loyer des microsurfaces, il semblerait que cette loi soit complètement inefficace. Brice Boullet affirme au sujet des lois de plafonnement des loyers que :

 Ces lois ne suscitent aucune inquiétude chez les bailleurs. D’abord parce qu’elles sont inefficaces : l’État n’a pas les moyens d’en contrôler le respect, tout le monde le sait. Et plus un loyer est cher, plus l’étudiant a d’aides.

La situation semble donc bloquée à Paris, étant donné que la demande de logements étudiants ne baisse pas. À situation radicale, solution radicale, le gouvernement pourrait être bien inspiré de baisser les aides aux logements dans un premier temps, pour dissuader les étudiants de louer des logements hors de prix. Confrontés à une baisse de la demande, les propriétaires se verront donc dans l’obligation de baisser les loyers, sous peine de voir fuir les locataires. Une mesure radicale qui ne manquerait pas de susciter une levée de boucliers à la fois des étudiants dans un premier temps, et des locataires dans un second temps.

Ebola : retenue à la frontière Cameroun-Nigeria pendant plus de 40 heures

jeudi 28 août 2014 à 08:49

Le 19 aout 2014, la République du Cameroun a fermé sa frontière avec le Nigeria pour tenter de bloquer les risques de progression du virus Ebola.  Mais le gouvernement a pris cette décision sans tenir compte des milliers de voyageurs (pour la plupart des Camerounais ou des Nigerians résidant au Cameroun) se trouvant du mauvais côté de la frontière. Conséquence : beaucoup de ces voyageurs sont restés prisonniers à la frontière Cameroun Nigeria pendant des jours, dans des conditions consternantes, en attendant d'être examinés et d'être autorisés à entrer au Cameroun. 

Batuo's Blog a publié le témoignage à la première personne de Patricia Temeching, qui s'est trouvée parmi les personnes retenues à la frontière pendant plus de quarante heures. 

Je passe le contrôle de la police nigerianne et on me rend à contre-coeur mon passeport. Je traverse le pont. Le coté camerounais du pont est bondé, comme le poste-frontière et de police perché à trois mètres de l'extrémité du pont…Quand je demande pourquoi il y a tant de monde sur le pont, une femme à l'air épuisé répond : ‘On attend l'équipe médicale pour nous examiner pour Ebola avant de passer au Cameroun…”
‘Depuis combien de temps vous attendez ?’ je demande.
“Quinze heures. Je suis arrivée hier, juste après que l'équipe médicale soit partie.”
Je me joins à la foule sur le pont et nous attendons, attendons. La faim et la colère me brulent. Tout ce que j'ai dans mon sac de voyage, ce sont quelques vêtements et mes dossiers de l'université. Le soir venu, de plus en plus de gens se sont ajoutés à nous, et nous sommes tous agglutinés sur le pont et dans le petit poste de police, où nous passons la nuit debout. La puanteur de l'urine et des excréments qui émane de l'arrière du bâtiment se mêle à l'odeur de sueur des deux cents corps sales et donne la nausée.  

Au matin, nous apprenons que l'équipe médicale arrivera bientôt. Nous l'attendons tous avec impatience. A midi, il ne s'est rien passé…L'après-midi, après mes 24 heures passées au poste-frontière, on nous autorise à marcher jusqu'à la commune d'Ekok. C'est une marche à laquelle un malade d'Ebola ne survivrait certainement pas. Nous payons des porteurs pour porter nos sacs. Quand nous atteignons Ikok, nous sommes entassés dans un bâtiment vide, sans lumière, sans toilettes et sans lits. Ceci sera notre demeure, jusqu'à ce que l'équipe médicale arrive. Et finalement, l”équipe médicale’ arrive. Elle consiste en un médecin, celui de Eyumojock. Nous nous soumettons à “l'examen”. Voici comme il se déroule ; de l'eau de javelle est versée dans de l'eau. Nous nous mettons en file indienne et lavons nos mains. Nous nous rinçons aussi la bouche. Et ensuite, vous êtes libres.  Quand je suis autorisée à passer (à dix heures du soir) je quitte le local de ‘quarantaine’ et me mets à la recherche d'un hôtel. Je trouve une auberge délabrée, et je me glisse finalement dans un lit douteux aux draps fatigués. Après quarante heures passées debout, ce lit me semble digne d'un roi. Je dors du sommeil des morts. 

Voici ma plus grande inquiétude : que va-t-il se passer si une personne parmi nous (deux cents voyageurs) est passée du Nigeria avec Ebola ? Les probabilités que nous soyons tous contaminés après avoir été retenus groupés ensemble pendant cinquante heures sont fortes et nous pouvons maintenant transporter le virus dans deux cents familles camerounaises différentes. 

La fillette Kirghize emblème de l'ère soviétique aura son iPad

mercredi 27 août 2014 à 18:35
Doch Kyrgyzia

Fille Kirghize, ancien et nouveau style. Montage d'images de l'auteur.

Quand il ne peignait pas les splendeurs naturelles du Kirghizistan, Semyon Tchouikov [en russe], Artiste du peuple de l'URSS né en 1902 dans ce qui est aujourd'hui la capitale kirghize Bichkek, prenait toujours soin que ses oeuvres restent strictement conformes aux canons du réalisme socialiste s'imposant aux artistes de l'Union Soviétique.

Tchouikov risque de se retourner dans sa tombe en apprenant qu'un de ses tableaux les plus célèbres et les plus emblématiques, “Fille de la Kirghizie soviétique” sera relooké grâce à des subsides de l'ambassade des USA à Bichkek.

“Fille de la Kirghizie soviétique” est un joyau de la propagande de l'ère soviétique, qui célébrait le progrès économique et social dans l'arrière-pays rural de Moscou. Le sujet du tableau, une écolière kirghize en foulard rouge qui va en classe d'un pas décidé, cahiers à la main, est devenu célèbre dans toute l'URSS. Au Kirghizistan, alors la république socialiste soviétique de Kirghizie, elle s'était muée en icône nationale.

Daughter of Soviet Kyrgyzia became a union-wide stamp in her heyday.

Fille de la Kirghizie soviétique était un timbre pour toute l'Union au temps de sa grandeur.

A la rentrée des classes cette année, elle aura une nouvelle allure, en fresque sur la façade d'une école publique de quatre étages à Bichkek, munie de ce qui ressemble à un iPad et des écouteurs blancs caractéristiques d'Apple. Le remake a été financé par l'ambassade étatsunienne et réalisé par un groupe d'artistes locaux avec la collaboration d'un peintre américain. 

Certains ont déjà fait part de leur irritation devant cette image, pour le moment à moitié exécutée sur l'Ecole N° 12 de Bichkek. Sur la page Facebook du site indépendant d'information Kloop.kg, une lectrice, Rimma Borubaevna Diouchenbieva, a écrit :

можно было картину не трогать: не надо торопиться, лишь бы себя показать или затронуть автора. Это прекрасная картина.

On aurait pu laisser le tableau tranquille : pas besoin de se dépêcher, pour se faire voir, ou léser l'auteur [d'origine]. C'est un superbe tableau.

Mais le créateur de Kloop.kg, Bektour Iskender, a mis en garde contre tout sentimentalisme sur les héros historiques et tout passéisme : 

Конечно, планшет и наушники – это банальщина невероятная. Но пусть будет. Это хорошо, когда можно безнаказанно модифицировать священное. Я за абсолютную свободу творчества.Не должно быть ничего, на что мы должны бояться дышать. Я хочу, чтобы в моей стране можно было не бояться шутить о Манасе, калпаке, Курманжан датке, Чингизе Айтматове и, разумеется, о любой религии (или об атеизме – но с этим проблем как раз нет). Мы будем сильны тогда, когда сможем спокойно относиться к юмору над любым явлением нашего прошлого, а не тратить силы на борьбу с мельницами.Я представляю, какие шлакоблоки гнева будут высирать все борцы за святое из-за того, что Дочери советской Киргизии дали в руки планшет. Ну что же, на здоровье.

Certes, la tablette et les écouteurs, c'est d'une incroyable trivialité. Mais qu'il en soit ainsi. C'est une bonne chose, qu'on puisse modifier impunément le sacré. Je suis absolument pour la libre création. Il ne doit rien avoir qui nous donne peur de respirer. Je veux que dans mon pays on n'ait pas peur de plaisanter sur Manas, les kalpaks, Kurmanjan Datka, Tchinguiz Aïtmatov et, cela va sans dire, de toute religion (ou de l'athéisme – mais avec cela aucun problème). Nous ne serons forts que lorsque nous pourrons avoir un rapport humoristique sans crainte avec n'importe quel fait de notre passé, au lieu de gaspiller nos forces à combattre des moulins à vent. J'imagine les éclairs de fureur que lanceront les champions du sacré parce qu'on a mis dans les mains de la Fille de la Kirgizie soviétique une tablette. Eh bien, à leur santé.

La peinture sera inaugurée à la “première cloche” de la rentrée des classes kirghize le 1er septembre. Apple ne manquera pas de transmettre ses remerciements à Washington pour la publicité gratuite.