Un groupe international de spécialistes en études tibétaines a lancé une pétition [lien en anglais] adressée au nouveau président chinois, Xi Jinping, lui demandant de revoir la gestion des questions de langue, de culture et de religion dans la région Tibétaine :
En tant que spécialistes de la langue, culture et religion du Tibet, nous souhaiterions vous faire part, à travers cette lettre, de nos inquiétudes concernant certaines mesures qui menacent la survie de cette civilisation, civilisation qui constitue l'un des trésors de l'humanité et dont le gouvernement chinois a clairement revendiqué la responsabilité.
80 experts du Tibet ont déjà signé la pétition. Elle se trouve en version chinoise sur le blog de Woser [en chinois].
En réponse à une discussion [EN] sur l’impact des initiatives participatives anti-corruption, Alexis Franke, du blog Voices from Eurasia du Programme des Nations Unies pour le développement, parle de son expérience [EN] avec Kallxo.com [SQ], « un projet qui encourage les citoyens à rapporter les cas de corruption au Kosovo via une plateforme reposant sur le logiciel Ushahidi ».
Lao IT Dev, une start-up laotienne, a remporté [en anglais] le premier prix des TIC de l'ASEAN dans la catégorie “contenu numérique”. Lao IT Dev publie le magazine e-corner qui constitue une source importante d'informations sur les technologies numériques au Laos.
Le Collectif pour la Défense des Terres Malgaches et son représentant Mamy Rakotondrainibe déplore la manière dont le projet de la société Tozzi Green de cultiver du jatropha sur une surface de 100 000 ha va impacter les paysans locaux dans le Sud de Madagascar. Il cite un collectif de paysans sur place:
Nous, petits paysans, sommes obligés de partir car ceux sont des gens munis d'armes qui nous expulsent de nos terres. La perte de l'herbe où les zébus pouvaient brouter a entraîné le décès du bétail sur place. Ils ont détruit les tombes de nos ancêtres. Les lieux sacrés ont déjà tous été détruits par les tracteurs
Le mois dernier l'agence de presse basée à Hong Kong Next Media Ltd. a annoncé sa décision de vendre ses activités de publication et de de télévision pour 4.64 milliards de dollars de Hong Kong (598,7 millions de dollars US) à un groupe d'entreprises taïwanaises dont 32% des actions à Want Want China Holdings considéré comme un géant des média controversé car son Président Tsai Eng-meng a beaucoup de relations d'affaires avec la Chine continentale et promeut une coopération très étroite entre les deux rives à travers ses chaînes de télévision, ses journaux et magazines avec leurs articles positifs sur les nouvelles concernant la Chine.
Prévoyant l'impact négatif de la transaction, les éditeurs et les journalistes de Groupe Taiwan Next Media ont manifesté pour l'indépendance éditoriale envers la future direction, tandis que les étudiants taïwanais se sont lancés dans une campagne anti-Want Want au cours des deux dernières semaines pour sensibiliser le public sur l'effet négatif du monopole dans les médias.
Manifestants tenant une conférence de presse devant le Yuan Exécutif le 27 Novembre 2012. Photo de la Page Facebook : Je ne veux pas Want. Usage Non-Commercial.
Le 26 novembre 2012, les étudiants ont commencé à se rassembler devant le Yuan Executif, exigeant [en chinois] une législation anti-monopole pour les médias, appelant à un accord sur l'indépendance éditoriale au sein des médias et en opposition à l'accord entre le Groupe Next Media et Want Want China Times. Malgré le froid et la pluie, de nombreux étudiants ont passé la nuit sur place et le lendemain, les étudiants en compagnie d'un certain nombre de journalistes professionnels et de travailleurs des médias ont tenu une conférence de presse sur le site de protestation.
Plusieurs affrontements ont eu lieu entre la police et les étudiants car le président du Yuan Exécutif ne s'est pas présenté pour répondre à leurs demandes ; les étudiants militants ont alors décidé d'organiser un autre rassemblement le 29 Novembre 2012 en devant la Commission du Commerce Equitable. Pendant ce temps à l'étranger, des étudiants taïwanais ont exprimé leur soutien en téléchargeant des photos avec des slogans suivants [en chinois] :
Collage de photos de soutien des étudiants taïwanais en Europe. Photo de la Page Facebook : Affiche Taiwan EU. Usage Non Commercial.
反對媒體壟斷
拒絕中國黑手
捍衛新聞自由
我在___守護台灣
Contre le monopole dans les médias
A bas la main noire de la Chine
Défendons la liberté de la presse
Protégeons Taiwan en_______
De retour au pays, les étudiants de la partie orientale et méridionale de Taiwan se sont rendus à Taipei pour rejoindre le mouvement du 29 novembre. Wang Weilong (黄玮隆) était l'un de ces étudiants et il a réalisé une vidéo pour enregistrer ses sentiments et son parcours :
Il s'est avéré que plus de 30 universités [en chinois] avaient des représentants des étudiants dans la manifestation et ils marchèrent ensemble du Yuan Exécutif au Yuan Législatif de manière à faire pression sur leurs représentants pour assurer la mise en place de la législation du droit anti-monopole des médias.
En réaction aux actions de protestation des étudiants, le chef du Bureau de l'Education de Taiwan a envoyé une lettre le 30 novembre 2012 demandant aux différentes bureaux des affaires étudiantes des universités de prêter attention à la santé de leurs étudiants et de dresser une liste des étudiants qui avaient participé à la protestation. La fuite du document a mis en fureur les étudiants qui ont publié une déclaration [en chinois] condamnant le souci hypocrite du Bureau de l'Education :
Nous lançons un appel au gouvernement de ne plus saper les fondements de la démocratie et de la liberté à Taïwan. Nous avons été confrontés à des policiers anti-émeutes armés de matraques et de boucliers devant le Yuan Exécutif, à des barricades et filets en fer devant la Commission du Commerce Equitable. De retour au campus de l'université, nous devons être pris en charge par des fonctionnaires de l'université. Nous voulons dire au Directeur du Bureau de l'Education, Chiang Wei-Ling, “Chef, nous avons un rêve, nous voulons défendre la démocratie et la liberté de Taïwan. Nous sommes en très bonne santé mais le Bureau de l'Education est malade. Il veut réprimer le mouvement étudiant. Ce pays est malade, ses bases pour la liberté ont été érodées.”