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Pérou : Qui se souvient de Léticia ?

samedi 8 décembre 2012 à 15:17

[Liens en espagnol] Il existe dans l'histoire du Pérou un évènement qui concerne particulièrement les habitants d'Iquitos dans le département de Loreto : il s'agit de la perte de Leticia, une petite ville qui, en vertu du traité Salomón-Lozano entre le Pérou et la Colombie, fut donnée à la Colombie en 1929, contre la volonté de ses habitants.

En 1932, un groupe de Péruviens principalement originaires des villes d'Iquitos, Caballococha et Pucallpa s'emparèrent de la ville de Letitia, la déclarant péruvienne. Fernando Montalván se souvient que cela se passait il y a 80 ans, le 1er septembre :

 Le 1er septembre 2012 évoque un évènement historique méconnu de beaucoup, y compris des Amazoniens du Pérou : c'est le jour où des patriotes péruviens venant du département de Loreto ont amené le drapeau colombien à Leticia et l'ont hissé, laissant une trace dans l'histoire de ce pays. Ils démontraient ainsi leur rejet du traité de Salomón-Lozano conclu après des négociation secrètes menées par le dictateur Leguía. Il est nécessaire, au niveau régional et national, d'exprimer notre profonde admiration et notre reconnaissance à ceux qui ensemble ont montré leur détermination pour restaurer la dignité amazonienne et l'honneur national. Cette action a été à l'origine d'une guerre entre la Colombie et le Pérou entre 1932 et 1933. Des combats ont lieu en différents points de  la frontière entre ces deux pays le long du fleuve Putumayo au milieu de la forêt amazonienne, ce qui a compliqué les opérations militaires.

Manifestación en apoyo a la toma de Leticia. 1932, presumiblemente Iquitos.

Manifestation de soutien à la prise de Leticia en 1932, probablement à Iquitos. Photo partagée sur le lien “Pérou/Colombie, la guerre oubliée”, images et textes du forum SinDramas

Sur le blog Arqueohistoria, Franco Antúnez de Mayolo décrit le contexte historique dans lequel ces évènements se sont déroulés.

Après l'échec de la révolution fédérale amazonienne soutenu par le capitaine Cervantès et la cession de vastes territoires à la Colombie, le pays vivait une époques de grands bouleversements sociaux.[…] Le nouveau gouvernement péruvien de Sancho Cerro se trouvait en permanence confronté à des menaces de guerre civile : soulèvement de la garnison de Cajamarca à l'initiative du commandant Zorro Jimenez, insurrections populaires menées par Samanez Ocampo dans la province d'Apurimac, la Révolution d'avril à Trujillo et Huaraz. Il est pris au dépourvu, tout autant que le gouvernement colombien, par cette affaire.

Franco Antúnez de Mayolo fait ensuite le récit des confrontations : Sánchez Cerro déclare que les patriotes de la région de Loreto ont bien mérité de la patrie et ordonne à la garnison installée à Iquitos d'aller défendre Leticia. Le gouvernement colombien réagit également et envoie le général Vasquez Cobo avec une division de 5 000 hommes sur les rives du Putumayo. Les combats font rage dans la forêt ou sur le fleuve, les victoires et les déroutes se succèdent pour les deux armées. Des affrontements à Gueppi, Puca Urco, Yabuyanos et Calderón, des pertes humaines dans les deux camps qui se comptent par centaines, des morts en rapport avec la malnutrition et le béribéri (carence aiguë en vitamine B avec hépatite fulgurante) déciment les deux camps. A Lima, le président Sánchez Cerro s'est mis dans la tête de lancer une offensive pour récupérer les vastes territoires bordant le Rio Caqueta et ordonne la mobilisation générale. Il rassemble 30 000 hommes à Lima et 5000 à Iquitos. Il se produit alors à Lima, sur l'hippodrome de Santa Beatriz (actuel Champ-de-Mars), un évènement qui allait complètement changer la donne : le président passe en revue les troupes destinées à combattre au Putumayo quand il s'effondre brusquement, assassiné par un militant de la Révolution d'avril. Une junte présidée par le général Benavides, assisté d'éléments actifs de la vie politique nationale, se met immédiatement en place. Elle ordonne la démobilisation des troupes et par l'intermédiaire de l'ambassade des Etats Unis d'Amérique, signe un accord avec le gouvernement colombien pour lui restituer Letitia. Il est ainsi mis fin à ce conflit et le traité Salomón-Lozano scelle jusqu'à aujourd'hui le destin de Leticia.
Sur son blog Argenpress, Alberto Pinzón fait l'analyse du contexte colombien et régional dans lequel cette guerre a éclaté.

El Tiempo, le quotidien de Bogota, propriété du leader politique libéral Eduardo Santos (grand oncle de l'actuel président de la Colombie), a tenté de réveiller une population somnolente avec un gros titre anti-communiste dans la photo du journal ci-dessous [ qui dit : “300 communistes péruviens ont occupé Leticia jeudi dernier”].

[…] En réalité, cette soi-disant guerre est le résultat de la conjonction, au même moment, de facteurs internes et externes : d'une part le tracé imprécis dans l'époque moderne des frontières entre la Colombie, le Pérou, l'Equateur, et le Brésil ; d'autre part, le quasi état esclavagiste et génocidaire existant dans cette région au XIX° siècle et jusqu'au début du XX° siècle, dans le seul but d'extraire le caoutchouc naturel grâce à la main d'oeuvre indigène pour l'exporter en Europe ou aux Etats-Unis. Cet état s'est constitué par des apports de capitaux de pays impérialistes (surtout l'Angleterre), la compagnie des Aranas au Pérou et celle du dictateur Colombien Rafael Reyes Prieto et de ses frères. Enfin la montée en puissance de l'impérialisme américain et la brutale compétition avec l'Angleterre ont accentué les tensions locales.
Curieusement, alors qu'en Colombie les Péruviens étaient considérés comme des communistes, au Pérou, le Parti communiste présentait la prise de Leticia comme l'oeuvre de l'APRA (American popular revolutionary Alliance, Alliance révolutionnaire populaire américaine).

L'article de l'Argenpress conclut par ces mots :

 En 1933, la guerre entre la Colombie et le Pérou a surtout servi à stimuler les nationalismes. Elle a atténué les effets dévastateurs de la crise capitaliste des années 30 par les 400 tonnes d'or offertes au gouvernement, auxquelles s'ajoutaient 10 millions de dollars d'emprunt patriotique, une émission de bons du Trésor pour la défense et l'achat à l'étranger de matériel militaire, qui ont dynamisé, structuré et renforcé l'alliance entre les militaires, la grande presse de Santos et de Le Cano et le Parti libéral conservateur de la classe dominante en Colombie.

 

On peut trouver sur de nombreux forums des opinions de Péruviens ou Colombiens à propos de cette guerre, comme par exemple : Perú - Colombia : La guerra desconocida, imágenes y textos sur le forum SinDramas (enregistrement exigé), ou bien Colombia en la Guerra contra el Perú de 1932 sur le forum Defensa.pe.

On trouve sur le blog Aportes a la literatura e historia amazónica, sous le titre “Rescapé de Letitia, le roman d'une frustration” un témoignage direct basé sur des lettres de Pablo Carmelo Montalván, volontaire dans ce conflit, qu'il envoyait à sa famille à Iquitos.

Aujourd'hui, les relations entre le Pérou et la Colombie, dans cette zone des trois frontières, sont normales. Elles sont marqués par la lutte contre le trafic de drogue qui motive des interventions conjointes des forces armées des deux pays ; la plus récente a été l'Operación Binacional de Apoyo al Desarrollo Colombia – Perú 2012.(Opération de soutien bi-nationale Colombie-Perou pour le dévelopment 2012).

Pour terminer, il n'est pas inutile de rappeler que Leticia a été fondée le 25 avril 1867 par l'ingénieur péruvien Benigno Bustamante sous le nom de San Antonio, mais son nom a été changé rapidement par un autre ingénieur péruvien, Manuel Chacón, en l'honneur d'une jeune femme habitant à Iquitos et qui s'appelait Leticia Smith.

Post d'origine publié sur le blog personnel de Juan Arellano le 1er septembre 2012.

Argentine : l'imminente ‘Loi Monsanto' n'est pas bien accueillie par tous

vendredi 7 décembre 2012 à 16:54

Le Ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche [es] d'Argentine travaille sur une nouvelle loi visant à protéger les droits de propriété intellectuelle des compagnies qui produisent des semences transgéniques. Ce projet de loi, qualifié par les petits producteurs de ‘Loi de la Semence' ou ‘Loi Monsanto', est vivement critiqué dans divers secteurs qui considèrent que l'Argentine pourrait perdre sa souveraineté alimentaire si la loi passe.

Sur son site web, le Partido Pirata [es] (Parti Pirate) écrit à propos des conséquences qu'une telle loi pourrait entraîner pour l'Argentine :

Quiere legalizar la policía de semillas que tan nefastos resultados tuvo en EEUU y Europa. Esta ley le daría la propiedad de las semillas a Monsanto. Porque bastaría que las semillas que siembran nuestros campesinos y chacareros estén contaminadas por el gen para ser propiedad de Monsanto, los productores de semillas no podrán acopiar sus semillas.

[La loi] a pour objet de légaliser la politique sur des semences qui ont eu des résultats désastreux aux États-Unis et en Europe. Cette loi donnerait à Monsanto la propriété des semences. Les semences que nos petits fermiers et propriétaires terriens sèment n'auraient plus qu'à être contaminées par le gène pour être considérées comme la propriété de Monsanto, et les producteurs de semences ne pourraient plus récolter leurs graines.

Dans Tribuna de Periodistas [es] (Tribune des Journalistes), Carlos Forte cite le Ministre de l'Agriculture Norberto Yahuar :

Marcha contra Monsanto en Buenos Aires, Argentina, 17 de septiembre 2012. Foto de Maximiliano Ramos, copyright Demotix.

Manifestation contre Monsanto à Buenos Aires, Argentine, 17 septembre 2012. Photo : Maximiliano Ramos, copyright Demotix.

“En los últimos tiempos se compraban semillas de tecnología que pasaban a ser propiedad exclusiva de los productores, y después esos campos generaron cantidades que excedían a la que necesitaban para una nueva resiembra, por lo que se produjo un comercio que no tiene prácticamente control. Lo lógico es que todo el desarrollo que hacen tanto el Estado como empresas privadas tengan un respaldo en el resguardo de esa propiedad intelectual.”

“Ces derniers temps s'achetaient des semences génétiquement modifiées devenues l'exclusive propriété des producteurs, et ainsi les quantités des semences produites dans ces champs excédaient les quantités nécessaires pour les nouvelles semailles ; alors a surgi un commerce sans quasiment aucun contrôle. La logique veut que tout développement réalisé par l'État ou des compagnies privées soit approuvé selon la défense des droits de propriété intellectuelle.”

Forte écrit aussi sur les 10 raisons [es] que diverses organisations présentent pour combattre cette nouvelle loi :

Las organizaciones Movimiento Nacional Campesino Indígena (MNCI), CLOC-Vía Campesina Argentina, GRAIN, Amigos de la Tierra y Acción por la Biodiversidad accedieron a un borrador del proyecto de fines de agosto al que calificaron como un intento de “subordinar la política nacional de semillas a las exigencias de la UPOV (Unión Internacional para la Protección de Obtenciones Vegetales) y las transnacionales”.

En una declaración de “10 motivos para luchar contra el proyecto de ley” señalaron que la norma propuesta “sólo fomenta la privatización y protege la propiedad sobre lo que es un patrimonio colectivo de los pueblos, especialmente de las comunidades campesinas y los pueblos indígenas”.

Des organisations telles que Movimiento Nacional Campesino Indígena (MNCI, Mouvement National des Fermiers et Indigènes), CLOC-Vía Campesina Argentina (Chemin des Fermiers Argentine), GRAIN, Amigos de la Tierra (Amis de la Terre) et Acción por la Biodiversidad (Action pour la Biodiversité) ont eu accès à l'ébauche du projet de loi fin août, qu'ils qualifient de tentative de “subordonner la politique nationale sur les semences aux demandes de l'UPOV (Union Internationale pour la Protection des Nouvelles Variétés de Plantes) et de sociétés transnationales. “

Dans une déclaration des  ”10 raisons pour combattre le projet de loi”, [ces organisations] soulignent que la loi en projet “ne fait qu'encourager et protéger la privatisation de l'héritage collectif appartenant au peuple, en particulier aux communautés rurales et au peuple indigène. “

Forte ajoute également :

Mientras esto ocurre, los grandes medios callan respecto a este tema. Lo mismo sucede con referentes políticos, tanto del oficialismo como de la oposición. La única que ha hablado claramente es Cristina Kirchner. Eso sí, a favor de Monsanto.

Pendant ce temps, les grands médias reste silencieux sur le sujet. Pareil avec les politiciens, qu'ils soient du parti au pouvoir ou de l'opposition. La seule à avoir parlé clairement est la [Présidente] Cristina Kirchner. Bien sûr, en faveur de Monsanto.

Monsanto quant à lui répand la nouvelle sur l'approbation de la commercialisation [es] d'une nouvelle technologie qui va accroître les rendements du soja :

“Hoy vemos con agrado que se están dando las condiciones necesarias para avanzar con un nuevo modelo de negocios que reconozca la propiedad intelectual a las invenciones tecnológicas en soja. Así, continuaremos trabajando junto a los productores y a toda la cadena para contar con un modelo consolidado al momento del lanzamiento comercial de la tecnología”.

Monsanto, junto con todos los actores de la cadena de soja, se encuentra finalizando un proceso de consenso que permita el establecimiento de un modelo de negocios que reconozca y respete los derechos de propiedad intelectual sobre las tecnologías patentadas, de modo de estar en condiciones de lanzar comercialmente INTACTA RR2 PRO en el año 2013 en el norte del país.

“Aujourd'hui nous nous réjouissons que les conditions nécessaires pour avancer avec un nouveau modèle économique qui reconnaît les droits sur la propriété intellectuelle dans les inventions technologiques sur le soja sont réunies. Ainsi nous allons continuer à travailler avec des producteurs et toute la filière pour obtenir un modèle consolidé au moment du lancement commercial de la technologie.”

Monsanto, rejoint par tous les acteurs de la filière soja, achève un processus de consensus qui permet l'établissement d'un modèle économique qui reconnaît et respecte les droits sur la propriété intellectuelle sur les technologies brevetées, afin de pouvoir lancer INTACTA RR2 PRO sur la marché en 2013 dans le nord du pays.

Un ‘méga événement' sous le slogan “Dehors Monsanto” [es] a été organisé via Facebook le 2 décembre 2012. Le même évènement avait eu lieu le 17 septembre.

Cucharaargentina partage la vidéo suivante de l'une des manifestations :

El mega evento se desplegó copando la Plaza San Martín con el objetivo de repudiar el accionar criminal de la empresa, el uso de agrotóxicos y rechazar la modificación a la ley de semillas que propone el gobierno nacional, que ya se conoce como “Ley Monsanto”.

Le méga évènement s'est répandu à travers la Plaza San Martín afin de condamner les actions criminelles de la compagnie, l'utilisation de pesticides, et de rejeter les amendements à la loi sur les semences proposés par le gouvernement national, déjà surnommée ‘Loi Monsanto'.

Image [es] de Paola Barrios Escudero via Facebook.

Espagne : L' “esprit d'aventure” des jeunes émigrants

vendredi 7 décembre 2012 à 16:46

Il y a quelques jours, « Marina del Corral » a été l'un des sujets les plus populaires sur Twitter. Del Corral, qui s'est rendue célèbre par des déclarations qui ont soulevé l'indignation dans les réseaux sociaux est une haute responsable du Ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale, plus exactement, la Secrétaire générale de l'Immigration et de l'Emigration.

La Secrétaire générale a déclaré que l'émigration des jeunes Espagnols n'était pas seulement due à la crise qui frappait le pays mais “pourquoi ne pas le dire, à l'instinct aventurier de la jeunesse”, entre autres causes.

Jóvenes españoles, ¿emigrantes o aventureros?

Les jeunes espagnols : des émigrants ou des aventuriers ?  Photo du blog Lo que no pasa (Ce qui ne passe pas).

Ces déclarations ont fait polémique, surtout venant d'une haute responsable d'un gouvernement qui tend à se caractériser par ses phrases malheureuses. Rappelons le “qu'ils aillent se faire voir”  d'Andrea Fabra en parlant des chômeurs, les déclarations de Pilar Sol accusant certains chômeurs de gaspiller les aides publiques en “téléviseurs plasma“ ou les innombrables absurdités de la déléguée du gouvernement Cristina Cifuentes ou du Ministre Wert.

Comme il fallait s'y attendre, les internautes n'ont pas perdu de temps et les mots-clic tels que #espírituaventurero (esprit d'aventure) et #NoNosVamosNosEchan (Nous nous en allons, ils nous mettent la porte) ont reçu des centaines de commentaires peu après que ces déclarations aient été connues. A l'image de @Hans, @08181 et d'Alvaro Velasco (@alvaro_velasco) :

@Haannnssss: Je me suis laissé entendre dire que Marina del Corral était en train d'écrire le scénario du prochain “Indiana Jones: A la recherche du Travail perdu” #NoNosVamosNosEchan

Marina del Corral, secretaria general de emigración. Foto de la página web cartadeespaña.es.

Marina del Corral, Secrétaire générale de l'Emigration. Photo de la page web http://www.xn--cartadeespaa-khb.es/.

08181@: Que quelqu'un fasse comprendre à   Marina del Corral que ce qui est risqué c'est de rester en Espagne.

@alvaro_velasco: Marina del Corral… L'esprit d'aventure c'est de t'en aller faire du sport extrême dans les Pyrénées. Pas de bosser dans un fast-food de Berlin.

 

Nolesvotes rappelle par ailleurs les expulsions qui ont déjà provoqué plusieurs suicides :

@Nolesvotes: Marina del Corral dit que les Espagnols émigrent par esprit d'aventure et que les expulsés se jettent du balcon pour faire du “balconing”

 

César constate que le gouvernement semble s'éloigner chaque jour davantage de la réalité de la population :

@CatoMad: Les chômeurs achètent des télés plasma et les jeunes quittent l'Espagne par esprit d'aventure. Vous, les membres du Gouvernement espagnol, remettez-les pieds sur terre !

 

Les twiteurs zupertruper (@whoanrubi), Яubén Sánchez (@rubensancheztw), Ciudadano Libre (@SuperTTuitero) et SorriSorrilla (@SorriSorrilla) le prennent avec humour :

Pancarta: «si acabas una carrera en España tienes 3 salidas: por tierra, mar o aire». Foto de la web kaosenlared.net

Pancarte: «Si tu as fini tes études en Espagne, tu as trois issues possibles: par terre, par mer ou par les airs ». Photo du site internet kaosenlared.net

@whoanrubi:  D'après la Secrétaire générale de l'Immigration, “nous, les Espagnols, nous émigrons par esprit d'aventure”. Bien sûr ! Et nous nous faisons opérer de l'appendicite pour savoir ce que nous avons dans le ventre!

@rubensancheztw : Du slogan : “Ce ne sont pas des coupes budgétaires mais des réformes” on en arrive à : “Ce n'est pas la crise qui provoque l'émigration mais l'esprit d'aventure”

‏@SuperTTuitero: La seule neurone que possède  Marina del Corral a aussi  #espírituaventurero l'esprit d'aventure

‏@SorriSorrilla: ”L@s subsaharian@s Les Subsahariens franchissent le détroit en bateau parce qu'ils aiment le rafting à haut risque “, Marina del Corral!

Mapa de la emigración española del siglo XXI. Imagen del blog «Periodismo con Gafas»

Carte de l'émigration espagnole au 21ème siècle. Image du blog «Periodismo con Gafas»

Un groupe d'émigrants espagnols en Suisse a publié une lettre ouverte à Marina del Corral en laquelle ils expliquent les difficiles conditions auxquelles doivent faire face très souvent les émigrants qui quittent l'Espagne :

[…] Aux histoires positives de ceux qui trouvent du travail s'ajoutent les histoires des pères et mères qui laissent leurs enfants à la maison, des Espagnols qui finissent par dormir dans leurs voitures ou dans des lieux d'accueil parce qu'ils n'ont pas trouvé de travail et vivent des économies qu'ils ont apportées, qui ne maîtrisent pas la langue et à qui il ne reste au final d'autre option que de partir, des histoires d'échecs et de retours à la maison dans une situation bien pire que celle du départ. […]

[…] Le Gouvernement auquel vous appartenez a réduit de 60% les aides économiques aux associations et fondations qui fournissent une assistance médico-sociale aux émigrants espagnols qui se trouvent à l'étranger avec de maigres ressources, a réduit de 14,5% le budget de la   Direction générale de l'Emigration voire a été couvert de honte par la déclaration du Président du Conseil général de la citoyenneté espagnole à l'étranger: “Les lois sont comme les femmes. Elles sont faites pour être violées“.

[…] Ce que nous exigeons de vous c'est un peu de respect envers nous, les milliers d'honorables Espagnols, qui n'avons pas quitté notre pays pour voir comment cela se passait ailleurs ou pour vivre une expérience enrichissante et rentrer ensuite pour nous marier. Nous quittons notre pays contraints et peinés parce que,  bien que diplômés, nous n'avons pas de quoi gagner notre vie.

Afrique : une version papier du magazine culturel Bualale grâce au crowdfunding

vendredi 7 décembre 2012 à 12:44

Buala, un magazine numérique sur la culture contemporaine en Afrique, utilise le crowdfunding (financement collectif) pour financer l'impression de sa première édition papier à paraître l'an prochain. Fort de plus de 900 articles par quelque 300 contributeurs, Buala a eu plus de 430 000 visiteurs en deux ans d'existence. Publié en français, anglais et portugais, ce magazine cherche à présenter une vision “plus large” [en anglais] de l'Afrique post-coloniale.

Football : Des footballeurs protestent contre la tenue de l'EURO 2013 Espoirs en Israel

vendredi 7 décembre 2012 à 10:05

Pambazuka.org publie une lettre que des footballeurs ont adressée au Président de la FIFA, Joseph S. Blatter où :

Une soixantaine de footballeurs professionnels, pour une bonne part des Africains, ont adressé une lettre à l'Uefa pour protester contre la décision de confier à Israël l'organisation de l'Euro 2013 des moins de 21 ans (5-18 juin 2013). Ce faisant, estiment-ils, l'instance européenne du football ferme les yeux sur la récente offensive israélienne sur la bande de Gaza