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Les Tunisiens élisent leur Parlement aujourd'hui

dimanche 26 octobre 2014 à 17:21
Voters stand in lines to cast their votes at a polling station in Tunis. Photo by Tunisia Live shared on Twitter

File d'attente devant un bureau de vote à Tunis. Photo de Tunisia Live partagée sur Twitter

Les Tunisiens votent aujourd'hui pour élire un parlement aux termes de leur nouvelle constitution. Les élections de cette année forment une des étapes finales de la transition démocratique de la Tunisie à la suite du renversement de l'ex-dictateur Zine el Abidine Ben Ali en janvier 2011.

Cette année, plus de 13.000 candidats sont en lice pour les 217 sièges de l'Assemblée des représentants du peuple avec un mandat de cinq ans. Concourrent des partis politiques, des alliances et des candidats indépendants.

La loi électorale tunisienne n'autorise pas les sondages d'opinion, mais on sait que les deux principaux rivaux de ces élections législatives sont le mouvement islamiste Ennahda, vainqueur de l'élection de 2011, et Nidaa Tounes, créé en 2012 et mené par Beji Caid Essebsi, 86 ans, qui a servi sous les régimes autoritaires précédents de Habib Bourguiba et Zine el-Abidin Ben Ali.

Le système de représentation proportionnelle en vigueur en Tunisie rend très improbable l'obtention de la majorité absolue par un seul parti. Les aliances post-électorales seront donc déterminantes pour les contours du futur gouvernement.

Les bureaux de vote ont ouvert à 7heures et fermeront à 18 heures. Plus de 5 millions d'électeurs inscrits sont susceptibles de voter.

Mark Green, directeur de l'Institut Républicain International qui a déployé une équipe d'observateurs du scrutin dans toute la Tunisie, a partagé cette photo d'un bureau de vote à Tunis :

On vote nombreux de bonne heure en Tunisie

La participation a varié d'un bureau à l'autre. Chafik Sarsar, président de la commission indépendante qui supervise les élections a dit la participation ‘encourageante'.

La journaliste indépendante Elodie Auffray, à Tunis, a détaillé les taux de participation des bureaux de vote qu'elle a visités :

Le blogueur Karim Benabdallah a tweeté une photo de son doigt marqué à l'encre :

On s'attend à une participation inférieure cette année à celle de 2011 à cause du mécontentement populaire envers les résultats de la classe politique ces trois dernières années. En 2011, les Tunisiens élurent une Assemblée nationale constituante qui avait un an pour rédiger une constitution. Les activités de l'assemblées se sont cependant étirées sur trois ans et une crise politique a secoué le pays en 2013 après l'assassinat de deux opposants politiques au gouvernement d'alors dirigé par Ennahdha. A quoi s'est ajoutée l'impuissance du pouvoir intérimaire face aux urgents besoins socio-économiques, qui a fait déchanter bon nombre de Tunisiens.

Vanessa Szakal de Nawaat a conversé avec les militants qui le 23 octobre ont distribué des tracts appelant au boycott des élections, et écrit :

plusieurs avancent l’argument de la crise économique et la sécurité qui étouffent, de plus en plus, le pays. En effet, les promesses électorales ont placé la barre des attentes très haut en 2011, et même lors de ces élections, ce qui a causé une déception démesurée de la part d’une bonne partie des citoyens. La bipolarisation de la course électorale basée, essentiellement, sur la notion du vote utile et de la lutte contre le terrorisme n’aide pas la majorité silencieuse à faire son choix. Dans l’absence quasi totale de programme économique et politique, il est difficile de différencier les centaines de candidats.

Mais d'autres n'ont pu cacher leur enthousiasme.

La journaliste de Tunis Asma Ghribi a tweeté :

C'est agréable de retourner dans mon école primaire Abou Kacem Chebbi pour voter…

C'est toujours bon de voter, même si on n'appartient à aucun parti politique

Certains ont suggéré que le monde oublie un peu l'auto-proclamé Etat islaique, et accorde plus d'attention au processus démocratique en cours en Tunisie :

Oubliez au moins un jour les barbares d'EI. #TunisieVote #PrintempsArabe

La Tunisie vote aujourd'hui pour ses premières élections législatives de la nouvelle constitution pendant que le monde est concentré (obsédé) par EI

D'autres ont loué la transition politique plutôt pacifique et en douceur de la Tunisie en comparaison des autres pays de la région :

La Tunisie et l'Egypte ont commencé en même temps il y a 3 ans 1/2, et sont à des années-lumières l'une de l'autre aujourd'hui.

Score du Printemps Arabe : Tunisie : va de l'avant. Egypte : dans la merde. Yémen : merde profonde. Libye : Merde très profonde. Syrie : merde hyper profonde.

Aujourd'hui la Tunisie vote pour son premier parlement historique depuis la nouvelle constitution. Seul pays du printemps arabe où la révolution n'a pas capoté.

Pourquoi Madagascar est à nouveau plongé dans l'obscurité

dimanche 26 octobre 2014 à 14:40

 

Jirama - domaine public

La compagnie d'électricité et d'eau à Madagascar, la Jirama – domaine public

Madagascar est à nouveau dans le noir mais cette fois, la politique n'est pas seule responsable de l'obscurité.

Depuis quelques années, le pays souffre régulièrement de longues coupures d'électricité. Ce phénomène, connu sous le nom de délestage, n'est certes pas nouveau mais il a pris une ampleur incontrôlable ces dernières années qui sapent l'économie du pays à la base et enragent les citoyens du pays. La Jirama, la compagnie nationale chargée de la distribution d’électricité dans tout le pays, est à cours d'explication pour ces manquements.  Le ministère de l'énergie avait récemment confessé que 80 villes du pays, oui 80, sont dépourvues de courant. Le ministre n'a d'ailleurs pas survécu longtemps à ces échecs répétés. Mada Tribune explique le contexte de la destitution du ministre de l'énergie Richard Fienena :

Le délestage continue ses ravages. Dernière victime en date : le ministre de l’énergie Richard Fienena qui vient d’être limogé en conseil des ministres du 22 octobre 2014. L’actuel ministre de l’économie, le général Herilanto Raveloarison, assure l’intérim à la tête du ministère de l’énergie jusqu’à nouvel ordre.

Richard Fienena - ex-ministre de l'énergie malgache - domaine public

Richard Fienena – ex-ministre de l'énergie malgache – domaine public

Le gouvernement n'avait sans doute pas le choix. Les citoyens malgaches exigent une explication à ces défaillances répétées et le ministre était un bouc émissaire tout trouvé. Mais à ce niveau de décrépitude du réseau, les défaillances sont multiples, au niveau décisionnaire de la Jirama, du gouvernement et des autres fournisseurs d’électricité.  Une chose est sûre, les riverains en ont plus qu'assez :

«Les coupures d’électricité gênent nos activités, alors que la facture flambe pour des raisons qu’on ignore », s’est exclamée Julienne une mère de famille qui habite à Soamanandrariny sur une radio privée. Quelques minutes plus tard, d’autres usagers dans d’autres quartiers dont Ambohipo et Anala­mahitsy sont intervenus pour interpeller la Jirama.

Les internautes ne sont pas en reste pour exprimer leurs colères. Plusieurs pages Facebook décriant les manquements de la Jirama se créent. Sur la page Jirama Delestage, on peut lire que dans la ville de Port Berger, la révolte gronde aussi :

Port berger koa karaha zegny facture mindangagna jiro tsy mandeha

A Port Berger, Les factures d'électricité sont gigantesques alors que nous n'avons pas de courant !

Poster de la page Jirama Delestage sur Facebook - avec permission

Poster de la page Jirama Delestage sur Facebook – avec permission

Sur la page Jirama Trop Nul (avec plus de 4500 likes sur Facebook), un autre internaute décrit une situation surréaliste :

Savez-vous chers abonnés (pas d'autre choix) que certaines petites villes et villages à quelques kilometres seulement de Tana subissent des coupures de 20 heures d'affilée depuis qu'il a commencé de pleuvoir!!! Et la, pas de responsables ni de services à contacter. Mais puisque ce ne sont que des petits gens, personne ne s'en préoccupe.

 Des raisons structurelles et économiques

Alors quelles sont les raisons de tous ces couacs ? Comme souvent, les raisons principales sont économiques. La Jirama rappelle souvent que pour pouvoir satisfaire les besoins de toute l’ile, la compagnie a besoin d'une quantité importante de gasoil. Cependant, le prix du baril en vigueur à Madagascar serait trop élevé et ne permet pas à la Jirama d'alimenter l'ensemble de ses générateurs.  Madatsara explique en détails cette problématique et les options pour la compagnie :

 En effet, le gasoil vaut de plus en plus cher même si la Jirama, en tant que gros  consommateur, peut négocier les prix. Le prix à la vente de l’électricité issue d’une centrale  à gasoil vaut 17 cents d’euros par kWh, contre 13 à 15 cents pour le fuel lourd et  5 cents pour l’hydroélectricité.

Le prix du gasoil n'est cependant pas l'unique source de challenges pour la Jirama. La dette quasiment insolvable qu'elle a contracté depuis une dizaine d'années auprès de nombreux bailleurs de fonds reste le point d’achoppement principal. Cette dette rend la Jirama totalement vulnérable à de nombreux financiers dont le plus important est l'hommes d'affaires Hassanein Hiridjee, actionnaire principal de deux compagnies clés à Madagascar, Telma (télécommunications) et Jovenna (hydrocarbures). Le fait que Hiridjee puisse influer le futur de la Jirama inquiète de nombreux internautes car Hiridjee est aussi propriétaire de la société Electricité de Madagascar. La Nation explique :

Hassanein Hiridjee, propriétaire de la société Electricité de Madagascar, se frotte déjà les mains. Les difficultés de la Jirama à satisfaire les usagers seront la meilleure occasion pour lui de mettre la main sur la société nationale d'eau et d'électricité. Tout est juste question de jeu de mots. Le ministre Fienena Richard, un proche collaborateur de Hassanein Hiridjee, a laissé entendre que la Jirama ne sera pas privatisée, mais des syndicalistes ne veulent pas le croire.

En effet, contrairement à ce que pense l'opinion publique à Madagascar, la Jirama n’est plus la seule compagnie productrice d'électricité à Madagascar comme le rappelle la compagnie sur son site :

La Jirama est une société anonyme de droit commun détenue entièrement par l'Etat Malagasy. Elle est dirigée par un Conseil d'administration auquel répond le Directeur Général. Il est nommé par le Ministère chargé de l'énergie. Depuis 1999 et la libéralisation du secteur de l'électricité, la Jirama n'est plus seule dans la production électrique. Elle conserve toutefois le monopole du transport et de la distribution

Une des compagnies productrices d'électricité est la compagnie de travaux publics française Henri Fraise, implanté à Madagascar depuis 60 ans. La compagnie Fraise utilise de nombreux groupe électrogènes pour ses installations sur l'ile. Quand la Jirama a réalisé qu'elle ne pourrait satisfaire les besoins sur tout le territoire, un accord avait été conclu avec la compagnie Fraise pour une location de leurs groupes électrogènes. Il semble cependant que cet accord ne tienne plus vraiment la route financièrement :

Il reste cependant que ces problèmes dits de pièces sont tous similaires, de district en district, si bien qu'ils accroissent le doute. Le fait est que la société Fraise renâcle à la besogne. Ainsi en va-t-il de certains groupes électrogènes retirés, semble-t-il, pour des défaillances techniques.

 Il est clair que trouver une solution aux problèmes de la Jirama et du délestage à Madagascar en général ne sera pas simple pour le nouveau ministre de l'énergie. Pendant ce temps, le citoyen malgache devra prendre son mal en patience et espérer que la lumière au bout du tunnel ne sera plus un qu'un vœu pieux.  

Les Africains de l'Ouest gardent leur calme face à Ebola et rappellent au monde qu'ils existent

dimanche 26 octobre 2014 à 12:07
Screen capture from "Ebola: A Poem For The Living," YouTube.

Capture d'écran de “Ebola: un poème pour la vie”, YouTube.

Sauf indication contraire, les liens dirigent vers des pages en anglais.

Alors que le nombre de morts dus au virus Ebola approche de 5.000, et avec au moins 10.000 cas recensés, des Africains de l'Ouest utilisent les nouveaux médias pour lutter contre la maladie.

 Ebola Alert est l'une des initiatives nigérianes:

EbolaAlert regroupe des professionnels bénévoles qui travaillent sur le virus Ebola et interviennent pour les personnes atteintes de la maladie.

L'organisation a été créée par des médecins mais d'autres professionnels de différents secteurs y participent activement.

L'organisation se sert de Twitter pour poster quotidiennement des informations sur le virus Ebola et organise des chats sur Ebola entre les experts et le public :

Vous pouvez rester au fait des dernières informations en suivant nos activités sur twitter.

Grâce aux informations quotidiennes postées sur #EbolaNews entre 7h00 et 8h00 du matin et à des sujets spécifiques traités sur #EbolaScience des idées fausses sur Ebola ont été dissipées et clarifiées.

Les sessions #EbolaChat sont des événements Twitter où des experts du monde entier sont disponibles pour discuter sur divers sujets avec le public. Il y a des sessions #EbolaChat sur tous les sujets possibles et imaginables.

En Sierra Leone, Hannah Foullah se sert de Facebook pour combattre la stigmatisation liée à Ebola. Elle est à l'origine de la campagne “Beauté du pays : Je suis 100 % sierra-léonaise, je ne suis pas un virus”, avec ses compatriotes Elvinah Ade Johnson et Haja Mariatu Thomas.

Sur une video postée sur la chaîne YouTube de la BBC Afrique, Foullah raconte que la campagne vise à réaffirmer l'identité sierra-léonaise.

Ci-dessous quelques photos postées sur la page Facebook de “Beauté du pays”:

Beauty for Country photo posted on  Hannah Foullah Facebook page.

Beauté du Pays, photo postée sur la page Facebook de Hannah Foullah.

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Aux Etats-Unis, l'organisation United Methodist Communications s'est associée à Chocolate Moose Media et iHeed pour créer un dessin animé, “Ebola: un poème pour la vie”, diffusé en Afrique de l'Ouest pour aider à dissiper les mythes sur la transmission du virus. La vidéo explique les différentes façons d'éviter que la maladie ne se propage. Le groupe prévoit de traduire la bande dessinée dans les différentes langues parlées en Afrique de l'Ouest.

Aux Maldives, une île composée de déchets toxiques surgit de la mer

samedi 25 octobre 2014 à 23:18
Thilafushi, this is where they burn the garbage in paradise. Image from Flickr by Hani Amir. CC BY-NC-ND

Thilafushi Kuni Gondu – C'est ici qu'ils brûlent les ordures dans le paradis. Image de Flickr par Hani Amir. CC BY-NC-ND

Chaque année, environ un million de touristes visitent la nation insulaire des Maldives pour son climat chaud et ensoleillé et son impressionnante beauté naturelle.

Mais il y a une horrible conséquence de tous ces visiteurs, ainsi que les 395 000 résidents de Maldives: les déchets combinés accumulés sont un casse-tête pour le petit pays.

Pour régler le problème, le gouvernement a décidé en décembre 1991 d'utiliser une île à part comme destination finale de l'énorme quantité de déchets produits par l'industrie du tourisme. Thilafushi, surnommée ‘Rubbish Island’ (île poubelle), était à l'origine une lagune appelée ‘Thilafalhu’ d'une longueur de 7 kilomètres et d'une largeur de 200 mètres dans les régions les moins profondes. D'énormes fosses ont été creusées, et les déchets ont été déposés au milieu de la fosse, qui a été remplie d'une couche de débris de construction et ensuite uniformément nivelée avec du sable blanc.

Bienvenue aux Maldives!

En moyenne 330 tonnes de déchets sont déversés à Thilafushi tous les jours, dont la plupart sont de Malé. A un moment donné, plus de 31 000 camions remplis d'ordures ont été transportés à Thilafushi par an. L'incinération à ciel ouvert des déchets est également pratiquée ici.

Quelqu'un se préoccupe-t-il de ce que les Locaux et Étrangers qui travaillent à Thilafushi inhalent? Des choses non déterminées brûlent.

Aujourd'hui, Thilafushi a une masse continentale de plus de 0,43 km2, qui est louée à des activités industrielles telles que la fabrication de bateaux, l'ensachage de ciment, l'embouteillage de méthane et divers entreposages à grande échelle.

Le blog de l'organisation environnementale Bluepeace a écrit que des piles usagées, de l'amiante, du plomb et autres déchets potentiellement dangereux mélangés avec les déchets solides municipaux dans l'île de Thilafushi s'infiltrent dans l'eau et créent de graves problèmes écologiques et sanitaires aux Maldives. Cependant, les préoccupations ne se sont jamais matérialisées par une campagne d'activistes locaux.

Pensez-vous que Thilafushi est une erreur? Imaginez l'état des ordures dans 20 ans. Notre mer pourra-t-elle être sauvée?

Mordy du projet de voyages collaboratifs Atlas Obscura a décrit le problème:

Commercial activity along with indiscriminate dumping has brought an abundance of toxic materials to the lagoon – broken oil drums, asbestos, lead, and other noxious metals mix in with daily household garbage items creating a noxious sludge. There is little around the island that goes unpolluted as harmful substances seep into the water and smoke from burning waste floods the air.

L'activité commerciale ainsi que les décharges incontrôlées ont entraîné une abondance de matières toxiques dans la lagune – bidons d'huile cassés, amiante, plomb, et autres métaux nocifs mélangés aux ordures ménagères quotidiennes créant une boue toxique. Il y a peu autour de l'île qui soit non pollué puisque des substances toxiques s'infiltrent dans l'eau et la fumée de la combustion des déchets inonde l'air.

Thilafushi island - where garbage just seeps into the ocean as the poisonous tides and toxic winds will. Image fro Flickr by Hani Amir. CC BY-NC-ND

L'île de Thilafushi – où les ordures s'infiltrent dans l'océan. Image de Flickr par Hani Amir. CC BY-NC-ND

Le réalisateur Alison Teal a effectué un documentaire sur son séjour aux Maldives dans le cadre de sa série de films Alison's Adventures (Les aventures d'Alison). Quelques photos remarquables du voyage d'Alison à l'île poubelle peuvent être trouvées ici.

Le gouvernement a temporairement interdit le déchargement de déchets sur l'île en décembre 2011 après une forte augmentation des déchets flottant sur la lagune de l'île et dérivant en mer. Mais aujourd'hui encore toutes les ordures de Malé finissent là.

Alibeyya, un commentateur sur un article du site de nouvelles locales Minivan, a indiqué le cœur du problème :

The delicate environment of Maldives is in need of a responsible waste management system. It is a big challenge given the geographical situation where each island including resorts must manage its own waste. [..] The resorts should be able to contain to get rid of their waste without having to dump to Thialfushi lagoon.

L'environnement délicat des Maldives a besoin d'un système de gestion responsable des déchets. C'est un énorme défi étant donné la situation géographique où chaque île, y compris les hôtels doivent gérer leurs propres déchets. [..] Les hôtels devraient être capables de maîtrise pour se débarrasser de leurs déchets sans avoir à les déverser à la lagune de Thialfushi.

Au début de 2013, il a été signalé que la gestion des déchets des Maldives est entravée par la politique locale et le manque de financement. Parmi les rapports locaux sur les dépôts illégaux de déchets à Thilafushi, il y a eu une énorme confusion au sujet de la responsabilité de la gestion du dépôt des déchets. La gestion de Thilafushi a été transférée au Conseil municipal de Malé (MCC) en 2010 et un contrat a été signé en 2011 avec l'entreprise implantée en Inde Tatva Global Renewable Energy pour la réhabilitation de l'île et la gestion des problèmes d'ordures.

Mais l'accord n'a jamais été mis en œuvre à cause de la bureaucratie et de l'ingérence politique et récemment il a été annulé, ce qui rend l'avenir de Thilafushi incertain.

Abdullah Faraz a écrit dans un article dans Minivan News:

The first point to note is that underneath all the political rhetoric and maneuvering lies a real issue that affects many lives – the public health hazard, teachers and students being hospitalised, closing of schools, the smoke, the stench etc.

The public has a right to feel disaffected by this crisis, and is indignant and up in arms with good cause.

The second point to note is though this is a manufactured crisis; there is no inherent direction to which this raw emotional energy of the public may flow.

Le premier point à noter est que sous toutes les rhétoriques et manœuvres politiques se trouve un réel problème qui touche de nombreuses vies – le danger pour la santé publique, des enseignants et élèves hospitalisés, la fermeture d'écoles, la fumée, l'odeur, etc.Le public a le droit de se sentir mécontent par cette crise, et est indigné et outré pour des raisons valables.

Le second point à noter est bien que ce soit une crise montée de toutes pièces; il n'y a pas de sens inhérent vers lequel cette énergie émotionnelle brute du public pourrait passer.

Ce qui est sûr: une nouvelle prison va ouvrir bientôt  sur l'île de Thilafushi le mois prochain.

La prison de Thilafushi qui peut accueillir 100 détenus va ouvrir le mois prochain http://t.co/SPTCPwDWNU via @vaavu

Saffah Faroog a contribué à ce billet.

 

Stimuler la participation aux élections de 2014 en Tunisie avec trois initiatives sur Internet

samedi 25 octobre 2014 à 20:35
Tunis, Tunisia. 22nd October 2014 -- Images of those killed and wounded in the Tunisian revolution are held up at a protest over the light sentences handed out to suspects accused of killing protesters outside the interior ministry in Tunis. -- Ahead of the Tunisian election, relatives of those who died or were injured in the revolution rallied outside the interior ministry in Tunis to protest the light sentences handed out to suspects accused of killing protesters. Copyright: Demotix

Tunis, Tunisie, 22 octobre 2014 — A quelques jours des élections, des portraits des tués et blessés de la révolution tunisienne sont brandis lors d'une manifestation contre les peines légères infligées aux suspects de meurtres de contestataires, devant le ministère de l'Intérieur à Tunis. Copyright: Demotix

La Tunisie va élire une nouvelle assemblée législative ce dimanche 26 octobre 2014.

Alors que la participation était inférieure à 45 % en 2011, les organisations de la société civile ont joint leurs forces pour lancer de nouveaux projets destinés à encourager les citoyens à prendre part au scrutin.

Les Tunisiens ont désormais accès à des ressources en ligne pour s'y retrouver parmi la pléthore de partis politiques et de candidats engagés dans la consultation. Ils peuvent aussi vérifier les messages des candidats, et même signaler corruption et abus.

Ikhtiar Tounes (arabe/français)

Ikhtiar Tounes, “Choix de la Tunisie” en français, est une plate-forme qui compare les opinions et réponses des électeurs sur certaines questions politiques et économiques en Tunisie avec les solutions et programmes proposés par les partis politiques. Résultat final, un taux de compatibilité entre les idées de l'utilisateur et celles des différents partis enregistrés sur la plate-forme.

Birrasmi.tn (français)

“Birrasmi” est une expression familière en Tunisie, qui veut dire “vraiment ?”

Cette plate-forme rapproche les solutions proposées ou les déclarations récentes des partis politiques de faits sourcés. La plate-forme décerne alors un badge de crédibilité allant de “totalement vrai”, c'est-à-dire faisable, à “totalement faux” soit impossible à réaliser.

Billkamcha.tn (arabe)

Billkamcha est une plate-forme anti-corruption sur laquelle les citoyens peuvent signaler des faits de corruption administrative dans le pays, par différents moyens de communication.

Plusieurs autres organisations, comme I-Watch ou Mourakiboun travaillent de près sur la surveillance du processus électoral, et des infractions ont été relevées, achats de signatures d'électeurs, vols de données. Des candidats à l'élection présidentielle ont été impliqués dans le scandale sans plus d'enquête ou d'action devant les tribunaux.

List of organizations monitoring Tunisia 2014 Elections

Liste des organisations qui contrôlent les élections de Tunisie en 2014

Des électeurs ont rapporté aujourd'hui que leurs noms étaient absents là où ils pensaient avoir été inscrits sur les listes électorales. D'autres étaient inscrits dans deux bureaux de vote.

Pour une couverture citoyenne en temps réel des élections, vous pouvez suivre le mot-clic #TnElec2014. La télévision publique nationale propose aussi une carte interactive (arabe) sur laquelle les résultats apparaîtront progressivement dans les prochains jours après comptage des bulletins.

Quant à l'élection présidentielle tunisienne, elle aura lieu le 23 novembre prochain.