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Le premier vaccin contre la dengue pourrait être disponible l'an prochain en Asie du sud-est

lundi 4 août 2014 à 14:45
From the official website of the government of the Philippines.

Site officiel du gouvernement des Philippines

Un vaccin contre la dengue est en phase de tests dans cinq pays d'Asie du sud-est, avec des résultats  encourageants, ce qui a poussé les gouvernements et les chercheurs en Asie à annoncer que le premier vaccin pourrait être disponible l'an prochain.

Le vaccin a été testé sur 10 275 enfants (de 2 à 14 ans) en Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Vietnam et aux Philippines, avec une efficacité globale de 56,5 pour cent. Après injection de trois doses, le vaccin réduirait la possibilité que l'enfant contracte la fièvre hémorragique de la dengue de 88,5 pour cent. Le risque d'hospitalisation provoqué par la dengue est également réduit de 67 pour cent.

Le premier vaccin a prouver son efficacité contre la dengue et la fièvre hémorragique

Le vaccin contre la dengue n'est plus qu'à un an de nous, disent les chercheurs.http://t.co/qcgO8XThDT [http://t.co/bjpk80p3vL, 23 July 2014] pic.twitter.com/elWk7qGz9o

La dingue est un virus tropical transmis par le moustique Aedes aegypti et n'a pas d'antidote. Selon l'OMS, environ 40 pour cent de la population mondiale est à risque. Jusqu'à 100 millions de cas d'infections sont signalés chaque année. 75 pour cent de ces cas sont recensés dans la zone Asie -Pacifique, surtout en Asie du sud-est .

Les épidémies de dengue ont augmenté au cours des dernières années dans plusieurs pays de cette zone du monde.

Le premier vaccin contre la dengue sortira en juillet de l'an prochain

Pic sans précédent des cas de #dengue en Malaisie et un mort de la dengue à #Singapore. La dengue est une guerre qu'il faut mener !

La progression de la dengue est souvent attribuée à l'urbanisation rapide de la région. L'épidémiologue Datuk Lam Sai Kit, de Malaisie, décrit la dengue comme une maladie urbaine : 

Si vous avez beaucoup de gens qui s'installent dans les zones urbaines, alors, vous avez une population susceptible d'être infectée plus importante. Les personnes tombent malades  de la dengue quand elle entrent en contact avec le virus. 

La semaine dernière, les gouvernements des Philippines, de Malaisie et de Thaïlande ont annoncé que d'après les  tests, le vaccin peut prévenir quatre variantes de la dengue et de la fièvre hémorragique, l'un des symptômes de la maladie. Il est à noter que l'information est présentée comme si ces pays conduisaient des recherches pour le vaccin contre la dengue. 

Sanofi Pasteur, en partenariat avec cinq pays d'Asie du sud-est, est l'institution qui conduit les études et des tests du vaccin contre la dengue depuis deux décennies. C'est son plus récent rapport qui a provoqué l'annonce de la phase finale des tests du vaccin contre la dengue. Mais la même étude évoque aussi les limites de ce vaccin. Ce qui a été remarqué par Damian Garde :

Le vaccin a une efficacité large mais un examen plus attentif des données donne à voir une situation plus nuancée. La dengue existe en quatre serotypes. Le traitement de Sanofi a obtenu de bons résultats contre les variantes 1, 3 et 4, mais son efficacité est de seulement 34.7% pour le serotype 2, et il n'y a pas de preuves statistiques (de son efficacité) pour ce qui est la forme la plus commune de la maladie en Asie. De plus, note les chercheurs, l'efficacité du vaccin augmente avec l'âge du patient. Les patients les plus jeunes sont ceux qui en bénéficient le moins. 

S'il est disponible l'an prochain, le vaccin asiatique contre la dengue apportera néanmoins une grande aide à la campagne mondiale pour l'éradication de la dengue d'ici à 2020.

Le militant d'opposition franco-russe Nikolaï Koblyakov arrêté en Bulgarie

lundi 4 août 2014 à 13:28
Nikolai Koblyakov, Russian entrepreneur and opposition activist in Paris, is detained in Bulgaria on an extradition request from Russia

Nikolaï Koblyakov, homme d'affaires russe et opposant vivant à Paris, retenu en Bulgarie sur une demande d'extradition de la Russie

Nikolaï Koblyakov, fondateur de l'ONG française “Russie-Libertés” qui organise depuis plusieurs années des actions de protestation contre le régime Poutine, en défense des contestataires de Pussy Riot et de solidarité avec l'opposition russe réprimée par le Kremlin, a été arrêté à l'aéroport international de Sofia, Bulgarie, le 29 juillet 2014. M. Koblyakov a la double nationalité russe et française, mais risque à présent l'extradition de la Bulgarie vers la Russie.

L'ambassade de France a été avisée et a contacté les autorités bulgares, mais les Français n'avaient guère reçu de détails sur la procédure contre Koblyakov.

Dans la soirée du 1er août, le site bulgare indépendant d'information Bivol annonçait sur sa page Facebook que Koblyakov a été relâché, mais qu'il n'était pas libre de ses mouvements.

Sur son compte Facebook personnel, le militant bulgare Asen Genov a écrit que l'arrestation de Kolyakov découle d'un mandat émis par le bureau moscovite d'Interpol le 1er avril 2014. Ce mandat ne semble pas avoir été un bulletin rouge international d'arrestation émis par Interpol, mais un ordre direct du bureau de Moscou.

Koblyakov est apparu en bonne santé et a dit avoir été bien traité. L'affaire intervient au milieu de la recrudescence de la tension entre l'Union Européenne et la Russie au sujet de l'Ukraine, qui a amené Bruxelles à infliger le 30 juillet une nouvelle série de sanctions à deux proches du Président Poutine.

Le 1er août, une manifestation de solidarité avec Koblyakov a été organisée dans la capitale bulgare Sofia, devant la Cour de justice.

A supporter of Koblyakov in Sofia brings a poster against Russian Foreign minister, Sergei Lavrov https://www.facebook.com/atchobanov/posts/10154393853830510

Un sympathisant de Koblyakov à Sofia tient une pancarte s'en prenant au ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov

Sur la pancarte : C'est Lavrov que vous auriez dû extrader, on le recherche quelque part 

Une pétition a été lancée par les militants des droits humains, sous le titre “Non à l'extradition vers la Russie de Nicolaï KOBLYAKOV, militant des droits humains !”

‘Pas de petit ami, juste le volleyball’ : Sabina, la nouvelle coqueluche du Kazakhstan fait le buzz

lundi 4 août 2014 à 13:10
Altynbekova fan art shared on Twitter via @Linear_Brush

Un fan  a partagé cette représentation de Sabina Altynbekova sur Twitter via @Linear_Brush

Depuis que la volleyeuse du kazakhstan Sabina Altynbekova a ouvert un compte Twitter le 22 juillet dernier, elle recense plus de 23 000 followers, sans compter les faux comptes et fans utilisant son nom. Elle a été transformée en personnage de dessin animé, et a fait les gros titres lorsqu’elle a été prise à partie par ses coéquipières. Celles-ci lui ont reproché son physique avantageux, qui détournerait l’attention du sport.

Malgré elle, la grande et très attirante numéro 20 de l’équipe des moins de 19 ans du Kazakhstan est devenue un mème de déesse sur l’Internet de l’Asie du Sud-Est. Et ce en dépit des pauvres performances de son pays lors d’un tournoi de jeunes, à Taipei, à Taiwan, la semaine dernière.

On peut arguer que ‘l’objectification‘ – souvent déplaisante – de Sabina Altynbekova, qui est encore au lycée, ne bénéficie ni à sa carrière sportive, ni au volleyball féminin. Les réseaux sociaux évoquent davantage ses jambes que ses compétences. Néanmoins, ce buzz a replacé le Kazakhstan sur la carte, après l'épisode Borat [français] qui n’ a certainement pas changé la perception du pays.

Sabinamania

Sabina Altynbekova a commencé à attirer les fans à l’occasion du premier match entre le Kazakhstan et la Chine, au tournoi de Tapei, le 16 juillet. Le 19, les médias chinois l’ont interviewé et ont insisté sur la longueur de ses jambes. Le 22, le blogueur vietnamien Hoai Giang Truong  écrivait sur son blog bubblews:

Sabina was really causing the fans to “bureaucratic tempting” because their lovely looks. After the image of the young girl shared on a popular website, Sabina suddenly become the focus of public attention on the Asia network. Along admire the beauty of the beautiful girl country Kazakhstan.

Sabina a vraiment provoqué une “tentation bureaucratique” parmi les fans, à cause de son look adorable. Après que l’image d’une jeune fille ait été partagée sur un site web très populaire, Sabina a soudainement attiré toute l'attention des internautes asiatiques. 

En d’autres termes, Sabina fait le buzz.

En Espagne:

Je t'aime de tout mon coeur

En Indonésie:

Salut Sabina, voici une photo pour toi. Une sorte de mème de bande-dessinée issue de @onecak

En Malaisie :

Et ainsi de suite.

Des hommages animés à Sabina se sont accumulés, un utilisateur de Twitter la comparant même à Bayonetta, l’héroïne du film animé japonais Bloody Fate :

Ouah. Sabina Altynbekova (de l’équipe féminine de volleyball du Kazakhstan) ressemble à une vraie Bayonetta!

Actuellement, le compte Instagram de Sabina approche des 250 000 followers, faisant d’elle la personnalité sportive du Kazakhstan la plus suivie sur ce réseau, devant le boxeur Beibut Shumenov [français] (53 000), l’haltérophile Ilya Ilyin [français] (37 000) et le patineur Denis Ten  [français] (35 000).

“Je veux me concentrer sur le volleyball”

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Sabina Altynbekova. Photo de sa page Facebook.

Altynbekova n’a pourtant rien fait pour susciter tant d’attention. Ses parents – tous deux sportifs – vivent à Aktioubé [français], dans l’ouest du Kazakhstan, et s’inquiètent de la célébrité soudaine de leur fille. L’entraîneur de Sabina n’encourage pas non plus cette admiration, affirmant qu’une telle popularité peut distraire Sabina de l’entraînement et de l’équipe. Pour sa part, Sabina Altynbekova, musulmane pratiquante, a utilisé sa nouvelle renommée pour évoquer les difficultés des sportifs musulmans durant le jeûne du Ramadan, et a relayé le hashtag #prayforpalestine (priez pour la Palestine). Elle a également remarqué :

Je veux me concentrer sur le volleyball et devenir célèbre ne signifie rien. J’espère pouvoir faire mon maximum et jouer à Rio, en 2016

Des ambitions liées à la fin du phénomène #lovesabinaaltynbekova pour se concentrer sur les Jeux Olympiques au Brésil, dans deux ans.

Kazakh-où ?

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L'utilisateur de Deviant Art Erkaz a conçu cet hommage à Sabina, affirmant par la même occasion la médiatisation excessive autour de cette jeune de 17 ans.

“Toutes les filles de l’équipe de volleyball de Kazakhstan sont patriotes, depuis que nous représentons l’honneur du Kazakhstan dans les tournois internationaux. C’est une bonne nouvelle que davantage de gens connaissent le Kazakhstan », a déclaré Sabina Altynbekova à Vesti.kz, le 26 juillet dernier.

En effet, les fans de volleyball et de dessins animés ne sont pas les seuls à parler d’Altynbekova. Récemment, le portail web 9GAG a publié une série de photos de la sportive. Après cela, les internautes, essentiellement occidentaux, ont commencé à évoquer le Kazakhstan. Outre la misogynie ordinaire, le racisme, et le trolling qui accompagne généralement les partages de fichiers, les commentaires sur ce billet ont illustré l’ignorance courante de l'existence de ce pays d’Asie Centrale :

Kazakhstan? I thought that was the name of a high school…

Kazakhstan? Je croyais que c’était le nom d’un lycée… 

Un autre internaute a écrit [anglais] :

Kazakhstan is the greatest country in the world!

Le Kazakhstan est le plus grand pays du monde!

A la suite de quoi il reçut la réponse suivante:

Said the guy who looks like a young Borat.

Déclara le type qui ressemble à un jeune Borat.
 

@imanaxl721 all other countries are run by little girls, Kazakhstan number one importer of potassium, all other countries have inferior potassium.

Tous les autres pays sont dirigés [anglais] par des petites filles, le Kazakhstan est le premier importateur de potassium, tous les autres en ont moins.

Sur Twitter, certains ont mélangé le sexisme avec des fautes d’orthographes :

Je parie que la nana du volleyball Sabina Altynbekova venait du pays Kagakstahan, parce que c’est ce que je ressens quand je la vois.

Et davantage de fautes d’orthographes encore :

Voilà pourquoi je suis resté célibataire jusqu’à présent. Kahkah. Takda laa, joueuse de volleyball du ouzbékistan/kazakhtan. Antara 2 tu la.

En réponse à un tweet de Sabina Altynbekova en russe, l’un de ses followers a écrit:

Ouah.. je ne peux pas lire ce charabia

Le Kazakhstan peut néanmoins recenser quelques retombées positives. Comme le prouvent les commentaires de 9gag, nombreux sont ceux qui voyaient [anglais] le Kazakhstan comme un pays pétrolier dévasté par la guerre. Des suppositions rapidement démenties :

Hmm… Kazakhstan maybe is not so bad after all, I thought it was more like messed up countries like Iran and Irak.

Hmm… Le Kazakhstan n’est peut-être pas si mal après après tout, je croyais qu’il était aussi troublé que l’Iran et l’Irak.

Une réponse qui a aussitôt fait réagir [anglais] un internaute kazakh:

Google the capital city of Kazakhstan: Astana. Definitely not messed up!

Googlise la capitale du Kazakhstan: Astana. Elle est certainement pas troublée !

La discussion sur 9GAG a produit le pire en matière de commentaires sur Internet, mais Sabina peut compter sur de nombreux fans intelligents qui la soutiennent, comme lorsqu’elle a réussi ses examens d’entrée à l’université ou quand elle se préparait à fêter l’Aïd [français], qui marque la fin du Ramadan. Ses supporters espèrent qu’elle pourra enfin mener une vie normale prochainement.

Président Paul Biya: « Ce n’est pas le Boko Haram qui va dépasser le Cameroun… nous les vaincrons. »

lundi 4 août 2014 à 11:57

Dans une interview avec la radiotélévision camerounaise (CRTV), le président Paul Biya du Cameroun parle enfin de l'attaque de Kolofata, et lance un défi au groupe islamiste nigérian Boko Haram :

Vous avez fait allusion à la situation que  connait l’Extrême-Nord de notre pays. C’est vrai, il vous souvient qu’il y a quelques semaines, nos forces ont marqué des points importants contre le Boko Haram. Mais c’est une lutte longue, on a affaire à un ennemi pervers, sans foi ni loi, qui attaque la nuit, qui égorge, et qui a évidemment fait des exactions à Kolofata et à Hile-Halifa.

Alors, ce que je peux dire, c’est que les camerounais doivent garder confiance. Le chef d’Etat-Major, je l’ai envoyé là-bas pour réorganiser notre dispositif ; j’ai envoyé des secours, des renforts en hommes et en matériels. Il n’est pas exclu, je ne peux pas en dire plus, nous avons renforcé notre potentiel et je crois que les jours à venir montreront que nos efforts pour organiser une riposte et une défense de notre territoire sont efficaces.

Permettez-moi d’ailleurs de saisir cette occasion pour consoler nos frères, nos compatriotes de l’Extrême-Nord qui ont subi les sévices, les deuils ; les assurer de la compassion et de la solidarité de toute la nation camerounaise. Nous ne les laisserons pas, au contraire nous allons continuer à les protéger et à combattre cet ennemi sans relâche. Je présente mes condoléances à ceux qui ont perdu un membre de leur famille ; j’ai déjà dit aux autorités administratives d’exprimer ces condoléances. Et à tous les camerounais, je demande de continuer à faire confiance au Gouvernement, aux Forces de l’ordre. Je salue également nos soldats dont certains sont tombés, qui ont fait montre de patriotisme, de bravoure. Je les encourage à aller de l’avant.

Pour tous les Camerounais, je dis ceci : Dans la vie d’une nation, il y a des moments difficiles. A ces moments-là, il faut faire preuve de courage, de solidarité et de patriotisme. Pour ce cas précis, je dis que le Cameroun a eu à traverser d’autres épreuves. On a eu à lutter contre ce même Nigeria pour Bakassi et avant, on a éradiqué les maquis (des mouvements révolutionnaires), on est venu à bout des villes mortes ; ce n’est pas le Boko Haram qui va dépasser le Cameroun. Nous continuons le combat et nous les vaincrons.

Mon voyage me permettra également de continuer la lutte au niveau international. Parce que c’est un mouvement terroriste international, il faut donc aussi le prendre à l’international. Nous y verrons le Président Goodluck, le Président Obama bien sûr, ceux du Niger et du Tchad pour asseoir ensemble une stratégie régionale.

Séoul dit non aux taxis privés Uber mais lance une application concurrente

lundi 4 août 2014 à 08:53
Image of Seoul taxi by Mark Zastrow (CC BY NC 2.0)

Photo de taxis à Séoul, par Mark Zastrow (CC BY NC 2.0)

La municipalité de Séoul, la capitale de la Corée du sud, interdit à Uber, un réseau de taxis privés en vogue qui utilise une application mobile pour mettre en relation des passagers avec des conducteurs de véhicules, de proposer des services de location ou de covoiturage. Les autorités de Séoul disent que les règlementations locales sur l’enregistrement et l'activité de taxi rendent le modèle économique d'Uber illégal. Uber, de son côté, n'est pas resté silencieux depuis ses ennuis à Séoul. L'entreprise à récemment averti que la ville “risque de rester coincée dans le passé et de se laisser dépasser par la progression mondiale de ‘l'économie partagée’ “.

L'interdiction d'Uber à Séoul a suscité diverses réactions, à la fois dans les médias et parmi les usagers des services des taxis de la ville.

Les médias coréens conservateurs ciblent la façon dont Uber a nui à l'activité des taxis locaux et encouragé l'évasion fiscale — deux sujets autour desquels Uber et des municipalités se sont affrontés dans d'autres pays. La communauté des professionnels des technologies de Séoul, de son côté, a exprimé sa crainte que l'interdiction d'User puisse paralyser les innovations et projets d'entreprise à venir en Corée du sud.

Une exception notable à la polémique désormais familière au sujet d'Uber à Séoul est Bloter.net, un site qui rassemble journalistes et blogueurs pour traiter des informations technologiques. Bloter.net a enquêté sur la controverse Uber, considérant que ses complexités rendaient difficile l'appréhension du dossier sous le seul angle technologique ou la perspective règlementaire. Bloter.net explique que l'activité des taxis n'affecte pas uniquement les conducteurs et les entreprises de taxi existantes mais aussi de nombreux groupes d'intérêts, dont les autorités municipales, les syndicats de salariés et bien sûr les usagers. En laissant de côté les inquiétudes sur l'évasion fiscale, Bloter.net s'interroge quant à savoir si Uber est vraiment en mesure d'offrir une “économie partagée” :

하지만 우버는 국내에서만큼은 이런 혁신성을 퇴색시켰다. 불법성을 감수하면서까지 렌터카와 대리운전 기사를 운전기사 공급망으로 끌고 들어왔고, 최근들어서는 용역업체를 통해 기사를 충원하고 있다[...]무면허 택시와 유사한 행태를 보이고 있다[...] 수많은 이해관계가 얽히고설킨 택시 경제를 위협하고 있다. 택시 경제는 ‘불친절의 상징’이지만 ‘퇴직자의 마지막 탈출구’이기도 하다 [...] 임금 체계의 부조리를 담고 있어 언제 터질지 모르는 인화물질이다.

L'innovation d'Uber, en Corée du sud du moins, n'existe pas ailleurs. Malgré les problèmes de légalité, Uber a attiré des voitures de location et des conducteurs dans son bassin d'emplois et désormais il recrute même des conducteurs par le biais d'agences [...] De fait, l'entreprise s'apparente maintenant à un service de taxi illégal. [...] Uber a bousculé l'économie de la filière des taxis, empêtrée dans ses propres problèmes et groupes d'intérêts. Les taxicabs [en Corée du sud] ont mauvaise réputation en raison de leur impolitesse à l'égard des clients mais ce sont aussi des personnes à la retraite pour qui c'est “un dernier recours”. [...] Ce type de salariat construit sur de telles absurdités est une poudrière sur le point d'exploser.

Sur youngrok.com, un blogueur traitant des technologies répondait à l'article de Bloter.net, disant que les accusations à l'encontre d'Uber sont trop sévères. 

현재의 법과 상충하는 새로운 비즈니스가 등장했을 때 그 사회가 선택할 수 있는 방법은 두 가지다. 하나는 그냥 법을 그대로 두거나, 혹은 추가로 금지하는 법안을 만들어서 금지하는 것. 두번째는 새 비즈니스를 합법적으로 할 수 있도록 법을 고치고, 세금을 징수하는 것 [...] 그러니까, 우버의 합법화 논쟁에서 답해야 하는 질문은 우버가 이 세상에 해로운 비즈니스인가? 이다[...] 지금 우버가 이렇게 고객들에게 호평을 받는 것은 그동안 택시가 워낙 개떡같았기 때문이다. 택시는 이용객들도 싫어하고, 택시를 이용하지 않는 자가용 운전자도 싫어하고, 심지어 버스 승객들까지 싫어한다. 그럼 현재 택시가 이렇게 개판이고, 그 구멍을 우버가 잘 메꿔주고 있는데도 우버를 허용하면 안되는가?

Lorsqu'un entreprise apparaît et contrevient aux lois, il y a deux positions qu'une société peut adopter. D'abord, elle peut laisser les règlementations telles qu'elles sont, ou adopter une loi additionnelle pour interdire définitivement la nouvelle entreprise. La seconde option implique d'adapter la loi afin de taxer l'entreprise. [...] Ce que nous devrions nous demander c'est : “Uber nuit-il à notre société ?” [...] Les consommateurs coréens ont acclamé Uber parce que le service des taxis actuels est épouvantable. Les usagers les déteste. Les conducteurs avec leur propre voiture les déteste. Même les conducteurs de bus les déteste. Et Uber occupe de fait cet espace vacant à merveille. Donc, en considérant l'état actuel du système de taxis, pourquoi ne peut-on pas autoriser Uber ?

Les conducteurs de taxi en Corée sont eux aussi divisés au sujet d'Uber. Certains pensent que le service de taxi à Séoul, qui a une assez large couverture, est bien comme il est. D'autres disent que Uber offre un bien meilleur service que les taxis locaux. Quelle que soit l'opinion des gens, beaucoup de Coréens se sont montrés sceptiques après l'annonce d'un nouveau projet de Séoul : lancer une application propre pour trouver un taxi, qui ressemble beaucoup à Uber. Les inquiétudes sur cette nouvelle génération de taxis en Corée et le scandale Uber ont suscité beaucoup de conversations sur le système de taxi existant.

Cela peut ne pas nous satisfaire mais Uber doit respecter les lois de la Corée. Cependant, j'espère que cette controverse apportera des changement à l'écosystème des taxis du pays,  pas uniquement des applications mobiles pour taxis, mais l'écosystème en entier. Il y a beaucoup de différences entre les taxis qui pourraient coûter un peu plus cher, avec des conducteurs avenants qui vous ouvrent la porte (comme c'est le cas avec Uber), et d'autre part des voitures qui empestent la fumée de cigarette avec des conducteurs qui parlent trop.

La décision de Séoul d'interdire Uber et de créer une application mobile de substitution est franchement ridicule. Si Uber est d'une manière ou d'une autre illégal, alors je comprends la nécessité de l'interdire. Mais la municipalité crée maintenant sa propre application ? Et après ? Interdire Airbnb et lancer sa propre application pour hôtels ?

En fait, je pense que Séoul devrait davantage travailler à améliorer les conditions de travail des conducteurs de taxis et la qualité du service plutôt que de s'opposer à Uber.