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Pourquoi Edward Snowden divise les Russes

jeudi 4 juillet 2013 à 22:12

En quittant Hong Kong pour l'aéroport Cheremetievo de Moscou, l'ex-sous-traitant de la NSA Edward Snowden a placé la Russie au centre d'une affaire à l'origine purement américaine. Selon un communiqué [anglais] de l'organisation pour la transparence Wikileaks [anglais] du 23 juin, Snowden était “en route pour la République d'Equateur par un itinéraire sécurisé à fins d'asile, et escorté par des diplomates et des conseillers juridiques de WikiLeaks.”

Les journalistes en poste à Moscou se sont précipités à l'aéroport pour tenter de dénicher Snowden, tandis que la présence de voitures à plaques diplomatiques équatoriennes en ce même lieu alimentait les rumeurs sur la destination ultime de Snowden. Malgré ses réservations sur deux vols d'Aeroflot, le jeune homme ne s'est présenté à aucun (laissant bredouilles les nombreux journalistes pleins d'espoir qui avaient acquis leur billet pour un vol de 11 heures pour la Havane).

"Edward Snowden Found." Photo mashup by Rob Tom, 26 June 2013, CC 2.0.

“Edward Snowden retrouvé.” Montage photo de Rob Tom, 26 juin 2013, CC 2.0.

Nul n'a vu Snowden à Cheremetievo depuis son arrivée, bien que le ministre russe des Affaires Etrangères Sergueï Lavrov affirme qu'il y est toujours dans la zone de transit et n'a donc “pas franchi la frontière russe“ [russe]. Snowden a fait de nombreuses demandes d'asile, jusqu'alors refusées ou ignorées par la plupart des pays sollicités. Le Président Vladimir Poutine a offert [anglais] de lui accorder l'asile à condition qu'il cesse ses révélations de secrets américains, à quoi n'a pas consenti Snowden. La situation de ce dernier est compliquée par le fait que son passeport a été révoqué par les Américains qui le considèrent comme un fugitif et l'accusent d'espionnage.

Depuis les fuites, Snowden est un personnage hautement clivant aux Etats-Unis. Les uns voient en lui un lanceur d'alerte digne de louange, les autres le considèrent comme un traître qui a mis en danger des civils. Pour les Russes, son séjour prolongé à Cheremetievo (où il est toujours le 4 juillet 2013) a fait passer la question de son sort, désormais largement entre leurs mains, de la théorie à la pratique.

Certains commentateurs pro-Kremlin ont vu dans le traitement réservé à Snowden le sceau de l'hypocrisie américaine. La blogueuse Kristina Potupchik [russe], ancienne attachée de presse du mouvement de jeunesse Nachi, a été particulièrement virulente [russe] :

США заочно предъявили Сноудену обвинение в хищении государственной собственности, раскрытии данных о национальной обороне и умышленной передаче секретной информации посторонним лицам. Он также был заочно лишен американского гражданства. Демократия? Свобода? “Права человека”? “Служить и защищать”? Не, не слышали. Несмотря на очевидное несоответствие официальной позиции США с данными, раскрытыми Сноуденом, штаты решили объявить его преступником национального масштаба, хотя тот, фактически, наоборот раскрыл гражданам реальные угрозы, которые ждут их по милости собственного правительства.

Les USA  ont accusé par défaut Snowden de vol de propriété publique, divulgation d'informations sur la défense nationale, et de transmission préméditée d'informations secrètes à tierce partie. Il a aussi été privé par défaut de sa nationalité américaine. Démocratie ? Liberté ? “Droits de l'homme”? “Servir et protéger” ? Non, ils ne connaissent pas. Malgré l'évidente contradiction de la position officielle des USA avec les faits révélés par Snowden, les Etats-Unis ont décidé de le déclarer criminel de niveau national, malgré le fait qu'en réalité, il a au contraire révélé aux citoyens les véritables menaces qui les attendent par la grâce de leur propre gouvernement.

Un avis que ne partagent pas tous les partisans de Poutine. Alexeï Filatov, expert en sécurité et vice-président de l'Association Internationale des Vétérans de la Force (anti-terroriste) A, a estimé que renvoyer Snowden en Amérique serait une aubaine pour les relations entre la Russie et les USA et “forcerait les Etats-Unis à se regarder dans le miroir” [russe] et reconsidérer leurs rapports avec la Russie. Ancien agent des services de sécurité, Filatov a une piètre idée de l'éthique professionnelle de Snowden :

C профессиональной точки зрения Сноуден никакой не правозащитник. Это человек, который сознательно выбрал себе профессию, давал подписку о неразглашении служебной тайны, получал за ее соблюдение деньги, но в конечном итоге предал и свою страну, и свою профессию.

D'un point de vue professionnel, Snowden n'est en rien un défenseur des droits de l'homme. Cet homme, qui a choisi son métier en connaissance de cause, a signé un accord de non-divulgation des secrets du service, a été payé pour le respecter, mais au final a trahi et son pays et sa profession.

Edward Snowden - Human Rights Defender or Traitor? (Screenshot from Youtube.com)

Edward Snowden – défenseur des droits de l'homme ou traître ?
(Capture d'écran de Youtube.com)

Ironiquement, cette vision est aussi celle du militant anti-Poutine Akram Makhmoutov, qui a exprimé sur Facebook [russe] son mécontentement de la collaboration supposée de Snowden avec des régimes peu recommandables :

Это Сноуден, ну уж и “борец за права человека”, блин. Одно непонятно, отчего за эти права он вздумал бороться с помощью режимов, в которых эти права и не ночевали (Китай, Россия, Эквадор, Куба). Такое поведение есть признак гуманитарной недоразвитости и отсутствия убеждений. Нет, не правозащитник он, а типичный предатель.

Ce Snowden, un “guerrier des droits de l'homme”, purée ! Ce que je ne comprends pas, c'est comment il a eu l'idée de lutter pour ces droits avec l'aide de régimes (Chine, Russie, Equateur, Cuba) où ces droits n'existent pas. Un tel comportement est un signe d'humanitarisme incomplet et de manque de conviction. Non, il n'est pas un défenseur des droits de l'homme, mais un traître typique.

Oleg Kozyrev n'est pas d'accord. Si le soutien des autorités à Snowden était hypocrite, au vu de leur bilan en matière de droits de l'homme, il a défendu [russe] que Snowden n'en méritait pas moins d'être protégé :

Мне не ясно, почему за Эдварда Сноудена не вступились ведущие российские правозащитные организации. Я лично считаю, что сегодня в мире должны быть защищены права не только гражданских лиц, вскрывающих преступления правительств, но должны быть защищены и военные и работники спецслужб. Если военный или работник спецслужб сталкивается с очевидным нарушением базовых прав человека, я бы хотел, чтобы такие люди, не боясь, могли открыто выступать, и быть защищенными и законами своих стран и законами международными.

Je ne comprends pas pourquoi les principales organisations russes de défense des droits de l'homme ne sont pas intervenues en faveur d'Edward Snowden. Je trouve personnellement que dans le monde d'aujourd'hui, il ne faut pas seulement défendre les droits des civils qui révèlent les crimes des gouvernements, mais aussi ceux des des militaires et des agents des services spéciaux. Si un militaire ou un agent des services spéciaux rencontre une violation caractérisée des droits fondamentaux de l'homme, je voudrais que ces personnes puissent, sans crainte, s'en ouvrir et être protégés par les lois et de leur pays et internationales.

Certains ont perçu l'humour noir du séjour kafkaïen de Snowden dans “la zone neutre.” Un message Twitter [russe] de l'utilisateur yasvidirov a été retweeté plus de 140 fois :

“Зато теперь я мэр Шереметьево,” – подбадривал себя Сноуден, чекинясь в сотый раз.

“Me voilà donc maire [sur foursquare] de [l'aéroport de] Cheremetievo,” s'est réconforté Snowden, en s'enregistrant pour la centième fois.

D'autres ont fini par se lasser de cette histoire, qui dure depuis une dizaine de jours. La mannequin Tanya Stychinskaya, par exemple, a récemment tweeté [russe] :

От фамилии Сноуден уже тошнит

Le nom Snowden me donne déjà la nausée

En Russie comme dans son pays d'origine, la personnalité de Snowden divise, en incarnant le conflit intrinsèque entre le besoin de transparence gouvernementale, le droit de l'individu à la vie privée, et la nécessité pour les services de sécurité d'effectuer certaines tâches dans la discrétion. Dans le débat sur ce qu'est Snowden et son destin final, la plupart des internautes russes ont glissé rapidement sur le contenu réel des programme qu'il a dévoilés. Plus étonnant encore, peu en ont relevé la similitude avec le programme de surveillance de la Russie elle-même, SORM [anglais], qui, à la différence de PRISM, n'est en rien un secret d'Etat.

Evo Morales et Edward Snowden : Indignation des dirigeants d’Amérique latine

jeudi 4 juillet 2013 à 19:55

[Sauf mention contraire, les liens de ce billet renvoient vers des pages web en espagnol.]

La ville de Vienne fut hier le théâtre de l’une des scènes diplomatiques les plus compliquées des dernières années, lorsque l’avion du président bolivien, Evo Morales, a dû atterrir d’urgence après que l’Espagne, la France, le Portugal et l’Italie ont prétendument interdit l’entrée dans leur espace aérien, soupçonnant le président d’aider Edward Snowden à sortir de Russie.

Evo Morales revenait de Moscou où il avait participé au sommet du Forum des pays exportateurs de gaz.

Nous ne savons toujours pas de manière certaine la raison pour laquelle l’avion, qui se dirigeait vers l’Atlantique, a fait demi-tour pour atterrir à l’aéroport de Vienne. Les autorités boliviennes assurent que la France, le Portugal, l’Espagne et l’Italie ont annulé le permis autorisant l’avion a traversé leur espace aérien et leur ont empêché de faire le plein de combustible, car ils pensaient qu’Edward Snowden pouvait se trouver à bord.

Entre temps, les autorités françaises et espagnoles [EN] ont expliqué que l’avion était libre de passer par leur espace aérien. La controverse a enflé avec un enregistrement audio [EN] qui semblerait être une communication entre l’appareil et le personnel de contrôle aérien où nous pouvons entendre le pilote demander l’autorisation d’atterrir car il croit ne pas avoir assez de combustible.

Evo Morales. Foto de usuario de Flickr Alain Bachellier (CC BY-NC-ND 2.0)

Evo Morales. Photo de l’utilisateur de Flickr Alain Bachellier (CC BY-NC-ND 2.0)

Les chefs d’État de plusieurs nations latinoaméricaines ont immédiatement réagi. Plusieurs ont exprimé leur opinion via Twitter. La présidente argentine, Cristina Fernández (@CFKArgentina), a partagé ses conversations avec plusieurs homologues, y compris Evo Morales, sur son compte. Voici quelques-uns de ses tweets :

@CFKArgentina : Quoi ? Evo ? Evo Morales détenu ? Immédiatement, sa dernière photo en Russie me vient à l’esprit…

@CFKArgentina : Ils sont vraiment tous fous. Un chef d’État et son avion bénéficient d’une immunité totale. Ce degré d’impunité est impensable.

Dans le tweet suivant, elle fait référence à la réaction du président équatorien, Rafael Correa :

@CFKArgentina : Rafael me dit qu’il va appeler d’urgence Ollanta Humala pour réunir de manière extraordinaire l’UNASUR. [Union des nations sud-américaines].

À son tour, Rafael Correa s’est exprimé sur Twitter :

@MashiRafael : Incroyable ! Ils refusent l’entrée de l’avion d’Evo Morales dans leur espace aérien ! Ensuite, ils viennent nous parler de sommets Union européenne – Amérique latine ? Réagissons, grande patrie !

Puis, Cristina Fernández a commenté l’opinion du président uruguayen :

@CFKArgentina : Je suis en discussion avec Pepe (Mujica). Il est indigné. Il a raison. Tout ça est très humillant. Rafa [Rafael Correa] reprend contact avec moi.

Pour terminer, la présidente argentine a assuré que son homologue péruvien, Ollanta Humala, allait convoquer une réunion extraordinaire de l’UNASUR :

@CFKArgentina : Ollanta m’indique qu’il va convoquer une réunion de l’UNASUR. Il est 00 h 25. Demain va être une journée longue et difficile. Calme. Ils n’y arriveront pas.

Puis, le président Correa a indiqué :

@MashiRafael : L’UNASUR vit des heures décisives : soit nous gardons notre place de colonies, soit nous revendiquons notre indépendance, notre souveraineté et notre dignité. Tous avec la Bolivie !

Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a également commenté qu’il était en contact avec Evo Morales :

@NicolasMaduro : Je suis en contact avec Evo Morales. Toutes les immunités internationales protégeant les chefs d’État ont été violées au nom de l’obsession impérialiste.

Avant d’ajouter :

@NicolasMaduro : Je soutiens Evo Morales et depuis le Venezuela, avec dignité, nous répondrons à cette dangereuse agression, disproportionnée et innaceptable.

Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur autrichien qui a qualifié l’incident d’« inspection de routine », une fois l’avion au sol, les autorités autrichiennes sont entrées dans l’aéronef [EN] à la recherche d’Edward Snowden et ont vérifié les passeports de tous les passagers, bien qu’Evo Morales avait commenté à son homologue argentine :

@CFKArgentina : « Je ne vais pas les laisser fouiller mon avion. Je ne suis pas un voleur. » Parfait. Tiens bon, Evo.

Après 13 heures d’arrêt en Autriche et un communiqué du gouvernement autrichien informant qu’Edward Snowden n’avait pas été localisé dans l’avion du président bolivien, les autorités locales ont autorisé Evo Morales à partir. Peu après, l’Espagne lui a ouvert son espace aérien afin que le président puisse faire escale aux Canaries avec de continuer sa route en direction de la Bolivie.

Toutefois, les autorités boliviennes nient la fouille complète de l’avion, comme l’a précisé le vice-président, Álvaro García Linera :

Nous n’avons pas accepté que l’avion présidentiel 001 soit fouillé, car cela ne se fait pas. Cet appareil bénéficie d’une immunité et conformément au droit international il ne peut être fouillé.

Concernant les fait, Evo Morales a conclu :

J’ai l’obligation de défendre la dignité et la souveraineté de ma fonction. Il ne s’agit pas d’une offense au président, mais à tout un peuble, à toute une région comme l’Amérique latine.

Enfin, le gouvernement bolivien a fait savoir qu’il allait convoquer de toute urgence les ambassadeurs de France et d’Italie ainsi que le consul du Portugal à La Paz, afin de recevoir des explications concernant les raisons pour lesquelles ces pays ont interdit le survol de leur territoire et l’aterrisage du président Evo Morales.

Egypte: Lutter contre la terreur sexuelle Place Tahrir

jeudi 4 juillet 2013 à 16:03

Sauf indication contraire, les liens dirigent vers des sites en anglais.

Des millions d'Égyptiens se sont réunis à l'occasion du premier anniversaire de l'arrivée au pouvoir de l'ancien Président Mohamed Morsi pour protester contre son gouvernement. Alors que la Place Tahrir, l'épicentre de la révolution égyptienne au centre du Caire, se remplissait progressivement, des groupes contre le harcèlement sexuel s'organisaient pour s'élever contre la violence sexuelle faite aux manifestantes. De précédents rassemblements ont vu la montée des agressions sexuelles en bandes, principalement sur la Place Tahrir.

Selon un communiqué de presse de OpAntiSH (Opération contre les agressions et le harcèlement sexuel), on a relevé 46 cas d'agressions sexuelles le 30 juin, premier jour des manifestations. OpAntiSH a été créé fin 2012 pour venir en aide aux victimes d'agressions sexuelles et donner une réponse au problème de santé publique que pose la montée de la violence. OpAnriSH incrimine la responsabilité du gouvernement qui n'a pas réagi contre ces incidents et accuse la présidence de faire semblant de s'intéresser aux droits des femmes à des fins politiques. Ils ajoutent :

La sérieuse augmentation des agressions sexuelles sur les manifestantes n'est que le reflet de la violence sexuelle grandissante contre les femmes en général, exercée à la fois par la société et par l'État, ce qui a un impact négatif sur la participation des femmes dans la sphère publique.

Human Rights Watch (URW) a publié un communiqué qui condamne le laxisme de tous les partis à l'égard de la violence sexuelle. “Les agressions sexuelles endémiques pendant les manifestations de la Place Tahrir démontrent l'échec du gouvernement et de tous les partis politiques à endiguer la violence que les femmes supportent quotidiennement en Égypte dans les lieux publics,” dit Joe Stork de HRW. Ils ont également publié une vidéo, “Égypte: épidémie de violence sexuelle”, où des victimes d'agressions témoignent.

Pour illustrer l'utilisation systématique de la violence sexuelle par les régimes successifs (l'ancien Président Hosni Mubarak, le Conseil Suprême des Forces Armées -SCAF- et les Frères Musulmans), des groupes de défense des droits humains ont produit une vidéo intitulée “La torture sexuelle est systématique : de Mubarak et du SCAF aux Frères Musulmans”. Les groupes de défense des droits humains ont publié un communiqué commun :

Le but de la torture sexuelle n'est pas d'obtenir des aveux ou des informations, mais d'humilier, de terroriser et de faire taire les voix de dissidents. La torture sexuelle ne fait pas de discrimination entre hommes et femmes, entre vieux et jeunes. Elle a lieu partout, à l'intérieur comme à l'extérieur des prisons et des commissariats de police du pays. La torture sexuelle a même pénétré la Haute Cour elle-même, où Ahmad Taha a été violé à quelques mètres seulement des juges supposés défendre ses droits.

Les récits d'agressions sexuelles ont provoqué des réactions de colère dans les médias sociaux. Des activistes dénoncent le silence du pouvoir et des groupes politiques sur le sujet. Avec la tension politique grandissante, certains sympathisants [du régime] ont utilisé les rapports sur les agressions pour ternir l'image de la Place Tahrir et la crédibilité des manifestants. Le porte-parole des Frères Musulmans, Gehad El Haddad, répond à une invitation à se rendre sur la Place Tahrir par ces mots :

@gelhaddad: C'est désolant de voir comment la Place #Tahrir est tombée aussi bas. 7 cas de viols en bandes, des dizaines de harcèlements sexuels et de vols…

Alors que certains activistes accusent directement les Frères Musulmans d'envoyer des voyous harceler les femmes et limiter leur participation politique, d'autres rétorquent que le problème est plus profond. Un activiste, Mostafa Bahgat, partage une note [arabe] sur Facebook, où il critique l'État, l'opposition et les forces révolutionnaires :

لما حصلت حالات الاعتداء و الاغتصاب يوم 25 يناير اللي فات كانت في حملة في كل حته يعني اﻻحزاب” المدنية و اليسارية و القومية” و كمان عليها الصحف و القنوات. عماله تصرخ وتقول الاخوان عاوزين يرهبوا الستات و بيستخدموا نفس اساليب النظام السابق ودية مجموعات منظمة و كلام كله انتوا عارفينة.
ومات الكلام علي كدة
و بالرغم من محاولات كتير من ناس انها تحاول تشرح للمعسكر “بتاعنا ” ان الموضوع اكبر من عصابات منظمة و ان دة بيحصل عادي كل يوم وفي كل حتة ومفيش يوم بيعدي من غير خبر في جرنان عن حادثة اغتصاب وان في اﻻعياد بيحصل كدة.
اللي ان كلهم تعاملوا معانا باعتبرنا مجانين

للاسف كتير منهم بيشوف ان قضايا الستات اصلا مش مهمه و النسوي منهم شوية بيقول مش وقته قضايا الفقراء و النظام الظالم اهم و محتاج تركيز و مش مفيد اننا نشتت نفسنا في قضايا الستات “المهمه” بس فرعية

المشكلة انهم مش شايفين مشاكل الستات اصلا ولو شافوها هيشوفوها اما مصلحه شخصية او مصلحة سياسية
اسف هنفضل في الحال دة لحد ما المعسكر “بتاعنا” يعترف اصلا ان الحوادث دي بتحصل و يعترف ويصرح بيها و يقتنع ان مشاكل الستات في نفس اهمية الخناقة علي السلطة.

Lors des agressions du 25 janvier dernier, il y a eu une campagne médiatique menée par des civils, les partis de gauche et les nationalistes, pour dire que les Frères Musulmans terrorisaient les femmes en utilisant les méthodes des bandes organisées de l'ancien régime. On s'en est tenu là. Nous avons été nombreux à essayer d'expliquer à ceux de ‘notre camp’ que le problème dépasse celui des bandes organisées et que le harcèlement se pratique quotidiennement partout ; que tous les jours les journaux relatent des incidents de viols ; et qu'ils se déroulent même pendant les fêtes. Ils nous ont tous traités de fous.

Pourquoi la situation est-elle si pourrie de notre côté?

Beaucoup pensent que les problèmes des femmes ne sont pas importants. Ceux qui sont un peu féministes disent que ce n'est pas le moment ; et qu'il est plus important de s'occuper de la pauvreté et de l'injustice du système ; qu'il n'est pas nécessaire de se disperser sur des problèmes ‘importants’ mais marginaux.

Le fond du problème c'est qu'ils ne se rendent pas compte des problèmes des femmes ou s'ils en tiennent compte c'est à des fins politiques personnelles. Rien ne changera jusqu'à ce que ‘notre camp’ reconnaisse que ces incidents ont eu lieu et soit convaincu que les problèmes des femmes sont aussi importants que la lutte pour le pouvoir.

L'activiste Engy Ghozlan fait part de ses réflexions sur le bien fondé de partager les informations sur la violence sexuelle :

النهاردة 44 حالة إعتداء على فتيات في ميدان التحرير، مع الأسف إحنا بين طرفين، طرف خايف من مواجهة الحوادث دي “حتى لا تشوه قضيته” وطرف بيستغل المواقف دي عشان يعلم على الطرف الأولاني، وفي النهاية في 44 إنسانة (النهاردة بس) الشعب الجميل انتهك أجسادهن الحرة. مفيش ثورة مع إغتصاب مفيش ثورة مع أجساد منتهكه.

44 cas d'agressions en bandes sur des jeunes filles Place Tahrir aujourd'hui. Malheureusement on est pris entre deux feux. Un parti a peur d'affronter les incidents pour ne pas ternir sa cause. L'autre parti prend prétexte de la situation pour critiquer le premier. Finalement, les corps libres de 44 êtres humains ont été violés aujourd'hui par le bon peuple. Il n'y a pas de révolution s'il y a viol. Il n'y a pas de révolution si des corps sont abusés.

On note un nombre croissant d'initiatives pour s'opposer au harcèlement et aux agressions dans les rues, telles Tahrir Bodyguards, Imprint Movement et d'autres. Yasmin ElRifae partage ses sentiments en tant que participante à ces initiatives dans un post intitulé “Pas d'excuses” :

Je suis énormément soutenue par les hommes et les femmes qui donnent de leur temps et laissent tout tomber pour combattre les agressions sexuelles en prenant des risques pour leur sécurité physique et psychologique, en faisant appel à leur créativité, leurs ressources personnelles et leur intuition. J'ose espérer qu'il y aura assez de personnes pour s'apercevoir que le processus de changement social a plusieurs aspects, qu'il est plus complexe et plus difficile que de demander le départ d'un président ou d'un gouvernement.

Ethiopie : Capitaliser sur les forces vives par les laboratoires technologiques

jeudi 4 juillet 2013 à 15:55

[Tous les liens pointent vers des pages en anglais.]

Suite à notre conversation en ligne sur New Tactics, nous avons commencé à publier une série d'articles sur la façon dont les espaces physiques peuvent donner de l'élan à la participation en ligne. En Ethiopie, nous avons vu comment la présence d'un espace physique a eu une incidence non seulement sur l'”écosystème technologique” local mais aussi sur la société civile.

Les informations contenues dans ce billet ont été recueillies par Abel Asrat, contributeur pour Global Voices (liens en anglais).

En 2011 à Addis Abeba en Ethiopie, un groupe de quatre entrepreneurs ont lancé un projet pour promouvoir l'innovation locale et les technologies.

Présenté comme un espace de coworking + centre d'innovation + laboratoire de fabrication numérique, iceaddis fait partie d’Afrilabs, un “réseau-organisation” qui consolide le secteur technologique en Afrique grâce à des laboratoires technologiques et au développement d'applications.

iceaddis

iceaddis

Iceaddis est aussi le QG des “Social Innovation Mentors”, un groupe de jeunes femmes qui œuvrent à une société éthiopienne plus forte. En travaillant à iceaddis, ces femmes évoluent dans un environnement orienté vers la technologie – un espace dominé par les hommes dans le monde entier -, ce qui les expose à de nouvelles idées tournées vers les technologies.

ICE : Innovation, Collaboration, et Entrepreneuriat

Selon leur site,

[l]‘objectif de iceaddis est de mettre en place un réseau national de collaboration et un lieu d'accueil pour les innovations “made in Ethiopia”. Le réseau fournit des lieux là où le besoin s'en fait sentir et des technologies de qualité peuvent y être développées et utilisées par des communautés, que ce soit dans le secteur commercial ou éducatif en Éthiopie… Sa raison d'être est d'encourager la collaboration et d'être un carrefour de rencontre entre investisseurs, universitaires, communautés technologiques, entreprises du secteur des technologies et plus largement, le secteur privé.

Iceaddis organise divers événements dont le but est d'aider à la création de réseaux d'entraide, d'organiser des sessions de formation pour les start-ups et d'autres types de rencontres telles que les barcamps. Markos Lemma, co-fondateur, explique sa conception du barcamp :

Le Barcamp est là pour échanger des idées dans un contexte très ouvert. La plupart des Éthiopiens ne sont pas habitués à partager des idées. En même temps, il n'y a pas de lieu physique où discuter et échanger des idées importantes. Le Barcamp ne concerne pas la religion ni la politique. D'ailleurs, notre communauté a réagi positivement à cette forme de rencontre. Nous commençons doucement à agir sur les gens pour qu'ils s'expriment, qu'ils remettent des choses en question, qu'ils partagent.

Leur modèle est basé sur les creative commons et a des cousins en Egypte (icecairo et icealex), en Allemagne (icebauhaus), et un autre “ice” est prévu au Kenya. Iceaddis est parti du “constat qu'il manquait un écosystème entrepreneurial à Addis Abeba”, indique Oliver Petzolt, l'un des co-fondateurs et conseiller en entrepreneuriat et en éducation. Les fondateurs voulaient “commencer à créer un environnement qui favorise la transition vers une économie du partage [...] pour les classes moyennes émergentes en Ethiopie”. Ce processus est en cours et Iceaddis a à ses côtés un groupe de jeunes mentors.

Les SIMs

Les “Social Innovation Mentors,” ou SIMs, sont 26 étudiantes de l'université qui sont engagées dans des programmes sociaux et enseignent la valeur du volontariat à des jeunes filles de leur région.

Recrutées par les concepteurs du projet The Center for Creative Leadership, les SIMs font partie d'un mouvement qui vise à constituer un groupe de jeunes femmes leaders. Elles sont étudiantes en travaux publics et aménagement urbain à l’EiABC, l'Institut éthiopien d'Architecture, de Travaux Publics et d'Urbanisme. Le projet SIM a deux volets : d'une part, l'accompagnement de jeunes femmes prépare le terrain pour une jeune génération plus émancipée ; d'autre part, ce travail bénévole permet aux SIMs d'apprendre les valeurs civiques et de gagner en confiance en elles.

Nadja Shashe, qui travaille avec CCL sur des programmes d'habilitation des femmes, a fait le constat suivant :

En Éthiopie, les jeunes femmes ont souvent été confrontées à une stratification sociale et à des défis qui déforment leur perception d'elles-mêmes et les dissuadent d'épanouir pleinement leur potentiel.

Les SIMs participent à diverses activités et en organisent également, mettant en oeuvre des compétences à la fois universitaires et sociales. Elles ont travaillé avec une ONG locale pour créer un modèle de douche et de toilettes publiques pour les personnes âgées, conseillé des élèves dans les lycées et les clubs de jeunes filles, et été monitrices bénévoles pour un programme du Peace Corps.

The SIMs at iceaddis

Les SIMs à iceaddis

Pour les SIMs, iceaddis sert de local pour accéder aux technologies et à Internet quand elles en ont besoin. En outre, ce lien avec un lieu physique permet aux SIMs de se joindre à des activités liées aux technologies, comme le barcamp et la rencontre cartographie de Google. Comme le souligne Nadja de CCL,

Le Barcamp a été une bonne façon de leur faire rencontrer les autres participants qui travaillent dans des secteurs plus technologiques…[permettant à certaines] d'étendre leur domaine de compétences en termes de technologie. Dans l'ensemble, elles ont acquis tellement de techniques (présentation, utilisation d'outils de planification architecturale) que leur estime d'elles-mêmes avait considérablement augmenté dès la fin de la première phase.

The SIM group at Google Sub-Saharan Africa's mapping event, held at iceaddis

Le groupe SIM lors de la rencontre cartographie organisée à iceaddis par Google Afrique Sub-saharienne.

Iceaddis a été conçu comme un espace propre à encourager l'innovation et le leadership en Éthiopie. A travers ses interactions avec des programmes tels que SIM, iceaddis peut devenir un lieu qui apporte des perspectives internationales à des étudiants de l'université, qui leur donne confiance en eux et contribue aussi au développement des compétences locales par le biais des activités technologiques.

Vous pouvez garder contact avec iceaddis sur Twitter (@iceaddis)Facebook, ou sur leur blog. Vous pouvez aussi suivre les SIM sur Twitter (@socialmentors) et Facebook.


Toutes les photographies de iceaddis sont sous licence Creative Commons et publiées avec permission. Les images de SIM proviennent de leur page Facebook et sont reprises avec permission.

Le Yémen au-delà des gros titres

jeudi 4 juillet 2013 à 12:25

Les liens de cet article sont en anglais ou français.

Le Yémen est un pays du sud de la péninsule arabique, fort d'un riche héritage culturel et d'une histoire millénaire, et dont les habitants sont réputés pour leur hospitalité et leur gentillesse.

Mais tout ça ne fait pas la une des journaux.

Les médias occidentaux véhiculent souvent une image faussée du Yémen, mettant l'accent sur les aspects négatifs du pays. Cette nation pluriculturelle de 24 millions d'habitants “a été réduite à Al-Qaïda, aux guerres, à la pauvreté, au qat [plante aux effets similaires aux amphétamines], aux conflits entre tribus, ou à la terre d'origine de la famille Ben Laden”, écrit la blogueuse Atiaf Alwazir (@womanfromyemen) dans un article intitulé “Les failles du récit médiatique sur le Yémen“:

Aujourd'hui, quand les journalistes parlent du Yémen ils ne se préoccupent plus de livrer des faits exacts ou d'encourager les gens à penser par eux-mêmes. Au contraire, c'est à qui écrira le papier le plus sensationnel (peu importe combien de fois on a déjà rapporté les mêmes faits)-et tout ça parce que ça fait vendre.

Mais certains habitants essayent de faire bouger les choses. A travers la vidéo, la photographie, les blogs et les réseaux sociaux, ils veulent montrer au monde la richesse de l'art yéménite, l'architecture unique du pays et la beauté à couper le souffle des paysages de la région.

A panoramic view capturing Yemen's unique architecture by photographer: Mohammed Alnahdi

Une vue panoramique qui révèle l'architecture unique du pays, capturée par le photographe Mohammed Alnahdi.

Découvrir le Yémen

La civilisation yéménite est l'une des plus anciennes au monde, puisqu'elle remonte au premier millénaire avant JC. Le pays était communément appelé Arabia Felix, que l'on peut traduire par Arabie Chanceuse ou Arabie Heureuse.

Le Yémen compte quatre sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. Tout d'abord la capitale elle-même, Sanaa. C'est une des plus vieilles villes encore habitées à ce jour, et elle compte 103 mosquées, 14 hammams et plus de 6000 immeubles en pisé à l'architecture unique, dont les magnifiques façades peintes sont ornées de fenêtres en vitrail.

Une vidéo de l’UNESCO nous offre un aperçu de Sanaa:

Le deuxième site classé au patrimoine mondial est Shibam, également appelé “le Manhattan du désert”. La ville abrite les plus vieux gratte-ciels au monde : 500 maisons en pisé de 11 étages.

Shibam, the Manhattan of the desert, by photographer:  Michail Vorobyev.

Shibam, le Manhattan du désert, photographié par Michail Vorobyev.

Le troisième site est l'archipel de Socotra, très important de par sa biodiversité et ses faune et flore uniques au monde. Selon l'UNESCO, “37% des 825 espèces de plantes présentes, 90% des espèces de reptiles et 95% des espèces d’escargots terrestres ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde.”

Admirez l'île principale dans cette vidéo mise en ligne par ToYemen:

Enfin, le dernier site est la pittoresque ville côtière de Zabid, avec ses bâtiments en brique et ses ruelles étroites.

Dépasser l'image véhiculée par les médias

Des efforts variés ont été fournis sur la toile pour contrer la description étriquée que les médias font du Yémen .

Ce court-métrage de 20 minutes, réalisé en 2010 pour un concours de court-métrages du British Council et mis en ligne sur Youtube par ZoomCompetition, tente de corriger les malentendus créés par les médias. Le film se concentre sur la vie quotidienne des Yéménites:

La poète yéménite Sana Uqba (@Sanasiino), qui réside à Londres, a écrit et déclamé un poème très fort qui vise à éduquer les gens sur l'histoire et l'héritage culturel du Yémen (vidéo mise en ligne par Yemeniah Feda'aih) :

L'un des posts qui a rencontré le plus de succès sur le blog de l'auteur, “Le Yémen… quelques faits sur mon magnifique pays” met en avant plusieurs informations peu connues du grand public. Par exemple, saviez-vous que le Yémen produit l'un des miels les plus coûteux et les meilleurs au monde, le miel Doani ? Ou que nous avons été l'un des premiers pays à introduire le café en Europe en exportant notre propre marque de café depuis le port de Mocca ?

Fahd Aqlan, un Yéménite de 35 ans qui vit au Caire, a créé une page Facebook intitulée So you think you've seen Yemen? (Alors, vous croyez avoir tout vu du Yémen ?), pour lutter contre les idées reçues et montrer au monde une autre facette de son pays, au-delà des gros titres des journaux.

Summer Nasser, une activiste et blogueuse yéménite basée à New York, a quant à elle initié une autre page Facebook, The People of Yemen (Gens du Yémen), qu'elle décrit comme “un projet photographique qui montre la vie du Yémen image par image à un public mondial”

Bien d'autres ont élevé leur voix en soutien au pays. Le journaliste Adam Baron, qui travaille exclusivement dans la région, a déclaré dans un débat sur les drones organisé par le Caucus progressiste du Congrès américain :

Les Yéménites, en règle générale, sont tellement amicaux et accueillants que cela en devient presque une énigme.

Sur Twitter, le journaliste Samuel Aranda (@Samuel_Aranda_), qui a reçu un Word Press Award pour son travail, y est allé de son mot en faveur du Yémen :

@Samuel_Aranda_: Vous qui croyez que les Yéménites sont tous des extrémistes. Visitez le Yémen!!! http://www.youtube.com/watch?v=yNMsm1Fl_X8&feature=related

Goûter aux délices de la cuisine yéménite

Un repas yéménite s'accompagne souvent de pain fait maison et cuit dans un plat en grès. La photo ci-dessous montre un petit-déjeuner ou dîner typique du pays : pain, fèves et foie accompagnés de thé au lait et à la cardamome.

A typical Yemeni breakfast or dinner

Un repas typique au Yémen. Photo via la page Facebook “So you think you've seen Yemen?” .

Le Bint El Sahn est un plat traditionnel très populaire au Yémen. Traduit littéralement, son nom signifie “la fille de l'assiette”. Il consiste en plusieurs couches de pâte cuite, sur lesquelles on verse du miel. On le consomme pendant le repas en tant que plat principal, et non en dessert.

The famous Bint El Sahn. Photograph by Hend Abdullah

Le fameux Bint El Sahn. Photographie de Hend Abdullah

Yemeni Kitchen est une très bonne source pour se familiariser avec la cuisine du pays. Selon la description des auteurs, ce blog “se concentre sur la cuisine yéménite en y apportant une dimension historique”. En effet, le site fournit non seulement des recettes étape par étape, mais il décrit également l'histoire et l'origine de chaque plat présenté.

Les danses et musiques yéménites

Une danse traditionnelle du nord du Yémen, appelée la Bara'a, implique des mouvements rapides que l'on exécute tout en tenant une Janbiya, la dague yéménite. Elle se danse au rythme du tambour et du muzmar, un type de flûte. Regardez de jeunes gens pratiquer cet art dans une vidéo mise en ligne sur Youtube par GTB313 :

Quant au sud, on y chante et danse dans le style Hardamout, comme on peut le voir dans cette vidéo mise en ligne par Yemen Reform:

Pour découvrir des chansons et rythmes yéménites, ouvrez ces liens : Ayoub Tarish est un chanteur et compositeur de renom ; Ahmed Fathi est un musicien, interprète, compositeur et joueur d'oud très influen t; Yemen Reform propose des vidéos de chanteurs connus en concert, tels que Alharethi, Alaness et Alkebsi, ainsi que de nombreux Nasheed yéménites ; Asswat Yemenia (Voix yéménites) propose des morceaux d'Abu Bakr Salem Balfaqih, Ali Thahban et Mohammed Morsehd Naji pour ne citer qu'eux; et pour finir My Diwan a une collection impressionnante de chansons du pays.

Art, photographie et paysages

Cette vidéo, mise en ligne par TourYemen, présente l'art, la culture et les paysages à couper le souffle du Yémen:

On peut visionner un autre panorama du pays dans cette vidéo mise en ligne par tomeriko:

Pour plus d'incroyables photos du pays, visitez les pages Facebook des photographes  Ameen Al-Ghabri et Abu Malik :

A beautiful shot of the old city of Sanaa through the lens of Ameen Alghabri

La vieille ville de Sanaa sous l'objectif d'Ameen Alghabri

 

A selection of Photos of the portal city of Aden by Ameen Alghabri

Une sélection de photos de la ville portuaire d'Aden par Ameen Alghabri.

A breath taking view of the city of Ibb seen from a cliff. Photograph by Abu Malik

Une magnifique vue de la ville d'Ibb depuis une falaise environnante, photo d'Abu Malik.

Lamia Al-KibsiFouad Al-Foutaih et Mazher Nizar (plus d'images ici et ici) comptent parmi les peintres yéménites les plus renommés.

Oil painting by Fouad Al Foutaih, from the private collection of the author of this post, Noon Arabia

Fouad Al Foutaih, peinture à l'huile. Collection privée de l'auteur, Noon Arabia.

Enfin, pour une alternative aux médias occidentaux, tenez-vous au courant des informations locales, culturelles et sociales en lisant des journaux yéménites tels que The Yemen Times et La Voix du Yémen.