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Au Bangladesh, One Billion Rising contre la violence faite aux femmes

samedi 23 février 2013 à 17:25

Le poing brandi vers le ciel, des milliers de personnes se sont rassemblées dans tout le Bangladesh 14 février dernier, dans les rues et sur les places publiques, en scandant “Il faut que ça cesse, il faut que ça cesse !”, pour, dans le cadre du mouvement One Billion Rising (Un milliard se lève), appeler à faire cesser la violence à l'égard des femmes.

Le Bangladesh était l'un des 203 pays [en anglais comme les autres liens du billet] du monde entier à avoir organisé des manifestations le jour de la Saint-Valentin. Plus de 13 000 personnes se sont élevées contre la violence à travers l'ensemble des 64 districts que compte cet Etat d'Asie du Sud.

Le mouvement One Billion Rising a véritablement touché la corde sensible au Bangladesh, où ont été recensées par les services de police, entre 2001 et 2012, 174 691 femmes ayant été victimes de violences, parmi lesquelles des agressions liées aux problèmes de dot, des attaques à l'acide, des enlèvements, des viols, des meurtres et du trafic d'êtres humains.

Selon le rapport du développement humain des Nations Unies, le Bangladesh détient les plus mauvais chiffres de la région en termes de viol, ce qui signifie, statistiquement, qu'une femme sur mille y est violée.

One Billion Rising est la campagne la plus importante organisée par l'organisation V-Day et tient son nom du fait qu'au moins un milliard de femmes du monde entier, selon les Nations Unies, subiront des violences physiques ou sexuelles au cours de leur existence.

Voici quelques images prises lors des manifestations au Bangladesh et diffusées sur la page Facebook de One Billion Rising Bangladesh :

Parliamentarians solidarity with One Billion Rising campaign

Des parlementaires expriment leur solidarité avec la campagne de One Billion Rising

Action Aid Bangladesh's protesting violence against women by singing.

L'association humanitaire Action Aid Bangladesh a choisi de protester contre la violence faite aux femmes à travers les paroles d'une chanson.

Garments workers RISING in Gulshan, Dhaka.

Mobilisation des ouvrières textiles du quartier de Gulshan, à Dhaka.

Men and women from small town Sirajgonj RISING.

Hommes et femmes joignent leurs voix dans la petite ville de Sirajgonj.

UN showed their solidarity.

Des représentants des Nations Unies affichent leur solidarité avec le mouvement.

People RISING at Shilpakala Academy, Dhaka.

Participation de l'école Shilpakala de Dhaka.

Bidrohi- an inspiring dance performed by Shadhona at Shilpakala Academy.

La troupe Shadhona interprète une danse intitulée Bidrohi à l'école Shilpakala.

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Veillée aux bougies, à la mémoire des femmes victimes de violences pendant la guerre d'indépendance de 1971, organisée sur la place des Générations Shahbag, à Dhaka.

D'autres photos et de nombreux témoignages sont à découvrir sur la page Facebook de One Billion Rising Bangladesh et sur le blog dédié.

Rio de Janeiro: Elisângela est arrivée à temps pour voir sa maison détruite

samedi 23 février 2013 à 13:04

Cet article d'Andrea Dip, fait partie d'une édition spéciale #CopaPública de l'agence Pública, et a été publié le 26 juin 2012 sous le titre Elisangela est arrivée à temps pour voir sa maison détruite : voir le minidoc.

La vidéo raconte l'histoire d'une “Carioca” qui a vu la maison qu'elle habitait avec sa fille démolie sans préavis et commente la logique des expulsions pour les méga-événements.

Elisangela Olha Destruição. Foto: Agência Pública / Crédito: Henrique Zizo

Elisangela regarde sa maison détruite . Photo: Agência Pública / Crédit : Henrique Zizo

Quand la mairie est arrivée pour démolir la maison de Elisângela sur le morro Pavão-Pavãozinho à Rio de Janeiro, elle n'était pas là. Sa fille a ouvert la porte et s'est entendu dire que l'édifice allait être détruit immédiatement. Prise de panique elle a appelé sa mère par téléphone :

Il y a des hommes de la mairie à la porte : Il disent qu'ils vont détruire notre maison!

Elisângela a couru puis essayé de discuter, d'obtenir du temps pour trouver une autre maison, peine perdue, en quelques heures il n'y avait sur place que des décombres. On était au début de 2011, à ce jour Elisângela n'a toujours pas été indemnisée ni relogée. Sa fille est triste de devoir habiter chez son grand-père et sa mère se bat toujours pour avoir un lieu où habiter.

Le minidoc “ Des séquelles pour nous: L'histoire d’ Elisângela” est le premier d'une série de portraits vidéos réalisés par l'organisation des droits humains Witness en partenariat avec le Comité populaire “Rio Copa e Olympiadas” pour raconter l'histoire des victimes d'expulsions forces à Rio liées directement ou indirectement à la Coupe du monde de 2014 et aux Jeux Olympiques de 2016.  Priscila Neri de Witness nous explique que cette démarche s'oppose à la version  officielle affirmant que tout se fait dans le respect des lois et en dialogue constant avec les communautés concernées.

Elisângela No Pavão Pavãozinho. Foto: Agência Pública / Crédito Henrique Zizo

Elisângela No Pavão Pavãozinho. Photo Agência Pública / Crédit Henrique Zizo

Dans le cas précis d'Elisângela, la justification donnée à l'époque pour le déplacement avait été que la zone concernée, Pavão-Pavãozinho, présentait des risques, mais quelques maisons seulement ont été détruites selon le comité populaire de Rio, personne n'est même encore venu évacuer les débris. Ce morro (colline) est placé entre deux zones centrales de Rio : Ipanema et Copacabana.

Pour le dossier du Comité Populaire pour la Coupe et les jeux Olympiques de Rio, l'argument du risque géotechnique et structurel est un prétexte pour les autorités municipales qui veulent déplacer plus de 300 famillles de ce quartier de Pavão-Pavãozinho :

A ce jour, la mairie n'a produit aucun rapport prouvant ce risque ni entamé des discussions avec les habitants concernés pour étudier les possibilité de travaux de sécurisation.

De plus, selon des informations du  Comité Populaire de Rio, les ingénieurs qui ont établi les dossiers techniques estiment que la réalisation de travaux de soutènement ou de protection des pentes pour éliminer les risques d'éboulement serait moins onéreuse que le relogement des familles.

Voir le  minidoc:

Le blog #CopaPública est un expérience de journalisme citoyen montrant comment la population brésilenne est affectée par les préparatifs de la Coupe de 2014 et comment elle s'organise pour ne pas rester à l'écart.

Atelier de la Surveillance III: Le marché de la cybersécurité en Amérique Latine

samedi 23 février 2013 à 12:46

(Billet d'origine publié en anglais le 6 février 2013)

Cet article est le troisième d'une série qui présente les défis de la surveillance à l'échelle mondiale analysés lors du Surveillance Camp d'EFF à Rio de Janeiro, au Brésil. Les articles antérieurs sont disponibles ici et ici [en anglais].

Récemment, nous avons décrit comment les entreprises à travers le monde font face aux pressions grandissantes politiques et légales que les gouvernements exercent sur elles afin d'obtenir de l'aide dans leur politique de surveillance d'État et les nombreuses manières dont le secteur privé y joue un rôle croissant. En décembre 2012,

Image d'Alan Clever (CC BY 2.0)

l’Atelier sur la Surveillance d'État et les Droits de l'Homme [en anglais] d'EFF (l'acronyme anglais pour la Fondation de la Frontière Électronique) au Brésil a développé ce débat et centré l'attention sur la privatisation de la sécurité publique, les initiatives de surveillance financées par les États et le manque de la recherche quantifiable sur les marchés de la sécurité en Amérique Latine. Voilà ce que nous avons appris.

 Plusieurs pays, notamment en Amérique Centrale et l'Amérique du Sud ont connu [en anglais] une privatisation des fonctions de sécurité publique. Cela est particulièrement vrai dans les pays [en anglais] qui ont traversé des guerres civiles et des régimes militaires avant de marcher vers la démocratie. Dans ces contextes, les opérations de sécurité de l'État ont été parfois financées par les gouvernements (autant étrangers que nationaux) [en anglais] et déléguées aux entreprises du secteur privé.

 Le chercheur en géopolitique Otto Aragueta, a fait valoir [en anglais] d'une façon convaincante qu'au Guatemala

La transition vers la démocratie a produit une réforme institutionnelle formelle du secteur de la sécurité, ce qui a permis aux anciens militaires de maintenir des mécanismes informels de contrôle par le biais du secteur privé.

 C'est la raison pour laquelle la transition vers la démocratie et la réforme du secteur de la sécurité d'État ont été accompagnées d'une prolifération croissante des entreprises du secteur de la sécurité.

 Lors de l'atelier de la EFF, l'avocate pour les droits de l'homme au Guatemala et auteure de Global Voices, Renata Avila, a fait remarquer que le problème n'était pas seulement la privatisation des services de sécurité, mais aussi le manque de réglementation de ces entreprises privées ou d'application des lois en vigueur :

Les entreprises privées de sécurité n'ont aucune responsabilité dans ce sens. Il n'y a aucun contrôle sur les données invasives qu'elles recueillent : dans n'importe quelle zone résidentielle ou n'importe quel édifice les gardiens privés peuvent demander vos papiers pour les examiner. Ils peuvent photographier votre voiture, essayer d'enregistrer où vous allez, qui vous visitez, et n'importe quelle autre donnée qu'ils peuvent obtenir. Avec un système obligatoire d'identification biométrique, comme celui du Guatemala, combiné aux centaines de caméras vidéo et plus de deux mille entreprises de sécurité privée qui accumulent et partagent des données, le futur de la vie privée pour des activistes et des citoyens en général se voit compromis.

Un autre danger est qu'il y a un certain niveau de soutien populaire, dû au niveau élevé de la criminalité dans plusieurs pays de l'Amérique Centrale. Les citoyens voient les technologies de surveillance comme un moyen de lutter contre la délinquance, leur raisonnement étant ‘ si tu n'as fait rien de mal, alors tu n'a rien à cacher de l'État'. Cependant, aucune recherche ne montre que les hauts niveaux de la surveillance conduisent à une diminution de la délinquance.

 

Cette demande croissante en services de sécurité privée a attiré [en anglais] vers la région des entreprises du secteur munies de nouvelles technologies de la surveillance et elle fait grandir [en anglais] l’industrie de la sécurité [en anglais] en Amérique Latine. Cependant, peu d'études ont été faites pour définir l'impact du marché de la sécurité, avec la façon dont les marchés de la sécurité de différents pays se comparent, la comparaison des quantités des produits vendus aux Etats et aux personnes privées et l'impact sur les libertés civiles. Les participants du Camp de la EFF ont signalé la nécessité de nouvelles enquêtes sur la privatisation de la sécurité publique et l'impact des marchés de la sécurité en Amérique Latine et dans d'autres pays.

Balkans : e-revue sur l'histoire et l'archéologie locales

samedi 23 février 2013 à 11:11

Aujourd'hui sort le premier numéro [en anglais, comme les liens suivants] de Haemus, revue universitaire en ligne qui s'intéresse à l'histoire et à l'archéologie de la péninsule balkanique, portant une attention particulière à l'interdisciplinarité. La revue répond à la politique d’accès gratuit et publie ses articles sous licence Creative Commons.

La revue est publiée par ‘HAEMUS‘ – Centre pour la recherche et la promotion de la culture de Skopje, en Macédoine. Les éditeurs se félicitent que l'approche sérieuse et rigoureuse et la qualité des contenus de la revue suscitent l'intérêt de la communauté univesitaire, promouvant une collaboration bénéfique et durable entre les chercheurs. (more…)

Affaire Président hondurien c. Liberté de la Presse

vendredi 22 février 2013 à 18:17

Loin de nous l'idée d'affirmer que la presse hondurienne est particulièrement fiable ou sans aucun parti pris. Mais Lobo Sosa veut empêcher toute action de la presse qui pourrait mettre son gouvernement dans l'embarras bien qu'il touche là à la fonction même d'un journalisme libre : déranger les puissants.

Sur le Blog Honduras Culture and Politics [en anglais], RNS analyse un projet de loi qui “permettrait au gouvernement d'interdire certains médias et créerait un organe de censure sans précédent.”