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La crise en Centrafrique est-elle un conflit religieux ? Deux avis opposés

dimanche 19 janvier 2014 à 20:31

Le violent conflit qui secoue la République Centrafricaine a allumé un débat sur la question de savoir si la guerre civile a tourné au conflit entre religions et pourrait ainsi aller vers un génocide. Juan Branco, chercheur à la Yale law School et blogueur à Rue89, argue qu'il n'y a pas d'historique de conflit religieux en Centrafrique, et que ce sont donc les média qui sont coupables de grossir cette notion :

Il n’y a pas de monstres au camp du Kasaï, censé abriter les miliciens les plus sanguinaires d’Afrique centrale. Personne qui ne tienne de discours de haine, même quand on les y pousse. Il y a des chrétiens qui citent des longs extraits de la Bible pour convaincre leurs camarades d’abandonner leurs gris-gris. Des musulmans qui font tant bien que mal une ou deux des cinq prières exigées

Florence Lozach est reporter de guerre et vient de terminer une enquête sur le conflit en Centrafrique. Elle affirme que les média n'ont certainement pas inventé la haine croissante entre chrétiens et musulmans en République Centrafricaine et que tous les indices confirment une tendance très inquiétante :

Le 5 décembre, vous n’étiez pas là visiblement, M. Branco. La plupart des médias, que vous méprisez aujourd’hui au plus haut point, étaient là, eux, dans les rues, puis dans la mosquée Ali Babolo, puis à nouveau dans les rues. Les propos ont changé ce jour-là. Avec plus de 500 morts dans les rues, le discours a penché puis complètement chuté dans la haine chrétiens-musulmans.

Un journaliste et un agent des forces spéciales polémiquent sur le terrorisme russe

dimanche 19 janvier 2014 à 20:06
Anti-establishment  journalist Kungurov (left) vs. special forces blogger hardingush (right). Image remixed by author.

Le journaliste contestataire Alexeï Koungourov (à gauche) et le blogueur anonyme des forces spéciales hardingush (à droite). Montage photographique de l'auteur.

La double explosion de Volgograd [article de Global Voices, anglais], qui a tué des dizaines de personnes fin décembre 2013, continue à passionner les internautes russes. Dans la foule d'opinions, d'analyses et de commentaire, une polémique présente un intérêt particulier : c'est une dispute en ligne entre deux blogueurs à succès, le journaliste contestataire Alexeï Koungourov et le commando des forces spéciales opérant en Ingouchie, qui blogue sous le pseudonyme hardingush [article de Global Voices].

Après la première explosion de décembre dans la gare de Volgograd, Koungourov, qui se targue de 11.000 abonnés sur LiveJournal et est classé 66ème des blogueurs de LiveJournal, a fait une affirmation provocante dans un billet de son blog [russe] :

В очередной раз говорю очевидное: никакого теракта в Волгограде не было.

Je vais de nouveau dire l'évidence : il n'y a pas eu d'attentat terroriste à Volgograd.

La logique de Koungourov est selon lui imparable. Le code pénal russe définit un acte terroriste comme “une explosion, un incendie volontaire, ou tout autre acte visant à intimider la population, nuire aux personnes ou aux biens [...], dans le but d'influencer les décisions prises par les autorités ou les organismes internationaux [...].” Comme les responsables des bombes de Volgograd n'ont émis aucune exigence aux autorités, qu'il n'y a eu ni menaces ni tentatives d'influencer quiconque, que personne n'a revendiqué les attentats, et que nul ne s'avère les utiliser pour promouvoir une idéologie, dit Koungourov, les explosions étaient simplement :

«убийство двух или более лиц, совершенное общественно опасным способом» (ч.2 ст. 105 УК РФ). Квалифицирующего признака теракта в упор не вижу.

“le meurtre de deux individus ou plus, perpétré par des moyens publiquement dangereux” (Partie 2, Article 105 du code pénal russe). Je ne vois absolument aucun signe qualifiant le terrorisme.

On ne peut suspecter Koungourov de plaisanter : le concept d’ “acte terroriste” est quasi-universel, et pratiquement tout le monde conviendra que faire sauter un train dans une gare et tuer des dizaines de personnes n'est pas un simple “meurtre,” qu'il y ait eu ou non des revendications par les auteurs, et indépendamment de la définition du terrorisme par le code pénal. Mais il ne s'arrête pas là, et prétend que tous les attentats-suicides commis en Russie sont en fait commandités par les “services spéciaux” russes et les siloviki [anglais] , qui sont les bénéficiaires d'un Etat sécuritaire en expansion et d'une population apeurée :

Выгоду  от «теракта» при любом раскладе извлекает государство, точнее отдельные лица, государство приватизировавшие.

En toute situation, ceux qui tirent avantage d'un “attentat terroriste”, c'est l'Etat, et plus précisément, ceux qui l'ont privatisé.

Le billet de Koungourov a fait grand bruit sur RuNet, et s'est propulsé au sommet de nombreux hit-parades d'articles les plus lus. Il a recueilli 2.281 commentaires, dont beaucoup approuvaient ses arguments. La contre-attaque [russe] est venue deux semaines plus tard, d'un blog sur LiveJournal sous-titré “Combattre le terrorisme. Une vue de l'intérieur.” Le commando des forces spéciales qui tient le blog hardingush [russe] (13.600 abonnés, classé 23ième sur LiveJournal) s'est fait un nom sur RuNet en relatant les opérations de contre-terrorisme dans le Nord-Caucase en détails saisissants et sanglants.

hardingush s'élève contre la qualification d'un acte terroriste en “meurtre,” et l'idée que des revendications sont la condition nécessaire pour qu'un crime soit classé comme “terrorisme.” Curieusement, il cite comme Koungourov la définition officielle d'un acte terroriste (voir plus haut). Mais c'est pour se concentrer sur l'aspect “intimidation de la population”. Pour hardingush, c'est une “erreur” de considérer chaque attentat-suicide séparément. En réalité, les terroristes mènent une campagne de longue durée. Ils n'ont pas de revendications particulières (dont ils savent qu'elles ne seraient de toute façon pas accordées), mais ils ont bien un but : “effrayer” les électeurs russes. Ces électeurs diront alors :

“Нет, нам Кавказ не нужен, давайте отделим”. Нужно быть полным кретином, чтобы требовать отделения территории от руководства страны с помощью терактов. Но можно воздействовать на население, которое возьмет да и проголосует за придурка, который пообещает отделить Кавказ.

“Non, nous n'avons pas besoin du Caucase, qu'on s'en sépare.” Il faut être un crétin total pour exiger la séparation de territoires d'un gouvernement à l'aide d'attentats terroristes. Mais on peut influer sur la population, qui va mordre à l'appât et voter pour l'imbécile qui promettra de se séparer du Caucase.

Dans l'intervalle, Koungourov a publié une série [russe] d’articles [russe] qui traitent hardingush de sous-traitant de la communication du Kremlin et de menteur, un rouage de la machine qui crée la demande pour les “actes terroristes” et maintient les Russes dans la docilité. hardingush n'a pas réagi à ces accusations. A l'approche des Jeux Olympiques de Sotchi, et alors que le pouvoir russe s'active à durcir les mesures anti-terroristes [russe], les querelles en ligne de ce genre sont appelées à s'intensifier. Reste à espérer qu'elles se cantonnent à l'internet.

Iran : une année en campagnes

dimanche 19 janvier 2014 à 18:04
Just Access

Photo d'Arseh Sevom pour la campagne Just Access,  pour mettre en évidence les effets des sanctions sur les citoyens iraniens ordinaires. 

[Billet d'origine publié le 6 janvier] La population iranienne a connu deux événements politiques majeurs en 2013 : l'élection d'un nouveau président et les débuts d'un accord nucléaire. Chacun d'eux a allumé l'espoir dans les cœurs de beaucoup d'Iraniens pour un avenir meilleur et moins douloureux. 

En attendant, la répression et la censure se poursuivent dans le pays : du filtrage de WeChat aux arrestations en masse d'informaticiens ou de poètes. 

Plusieurs campagnes sur Internet ont été lancées tout au long de 2013 avec des sujets divers depuis la lutte contre le cancer aux satires du premier ministre israélien, de la protection des chiens à la campagne pour un candidat présidentiel fictif.

Un ennemi commun

Deux vedettes de cinéma iranien, un à l'intérieur du pays et un en exil, ont joint leurs efforts dans une campagne en ligne pour soutenir leurs compatriotes souffrant du cancer.

En mai, Bahram Radan en Iran a rejoint son ancien partenaire, Golshifteh Farahani, qui vit désormais en exil à Paris, dans une vidéo sur YouTube lors d'une campagne pour sauver la vie de Shahrzad, une compatriote iranienne atteinte de leucémie myéloïde aiguë (AML).

Agis comme un homme, habille-toi en femme

Plusieurs hommes kurdes se sont photographiés habillés en femme lors d'une campagne sur Facebook pour clamer le fait “qu'être une femme n'est pas un instrument pour punir ou humilier quiconque.”. Les photos ont été publiées sur une page Facebook appelée “Kurd Men for Equality” (des hommes kurdes pour l'égalité). L'histoire a commencé lorsqu'un homme habillé d'une robe rouge a été traîné par les forces de police dans les rues de Marivan, dans la province du Kurdistan iranien, suite à une peine infligée par un tribunal local pour un conflit domestique. 

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#IranJeans: Oui ! Nous portons des Jeans

En octobre, des Iraniens ont inondé Internet avec des articles, des tweets et des photos pour brocarder la remarque du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, disant qu'ils n'étaient pas autorisés à porter des jeans.

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Un candidat fictif pour l'élection présidentielle

En mai, le site web militant United4Iran et la bande dessinée en ligne Zahra's Paradise (le paradis de Zahra) ont lancé  la campagne virtuelle “Zahra, Présidente en 2013″ pour mettre en évidence par la satire le système politique corrompu en Iran.  

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Just Access

Une combinaison de sanctions internationales et de mauvaise gestion par le gouvernement iranien est mise en cause pour l'état actuellement chaotique du secteur médical. 

JUST ACCESS, créée par l'organisation des droits de l'homme Arseh Sevom était une campagne pour restaurer l'accès aux soins, au matériel humanitaire, ainsi qu'à d'autres produits non sanctionnés pour les personnes vivant en Iran. 

Global Voices a récemment publié un article sur la situation médicale en Iran en interviewant des Iraniens à l'intérieur du pays. 

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Sauvons “nos amies les bêtes”

Un refuge associatif pour les chiens errants à Tabriz, Pardis Animal Shelter, a commencé son travail à la fin d'u mois d'octobre en même temps qu'une campagne publicitaire virtuelle. Les autorités iraniennes désapprouvent la possession de chiens et les chiens en général. Sur la Page Facebook le refuge exprime son souhait, “Etre la voix et le refuge pour les créatures sans voix et sans défense !”

Pardise animal shelter Facebook page

Page Facebook du refuge Pardise animal. 

Un poète palestinien emprisonné en Arabie Saoudite pour “athéisme et cheveux longs”

dimanche 19 janvier 2014 à 17:48
Saudi Artist Ahmed Mater shared this photograph on Twitter in support of Fayadh

L'artiste saoudien Ahmed Mater partage cette photo sur Twitter en soutien à Fayadh

Le poète palestinien Ashraf Fayadh est emprisonné en Arabie Saoudite, pour avoir prôné l'athéisme – et porter les cheveux longs. Le poète, élevé en Arabie Saoudite, a été arrêté il y a cinq mois, après le dépôt d'une plainte contre lui par un lecteur qui prétendait que ses poèmes contenaient des idées athéistes. Les accusions n'ayant pas été prouvées, il a été libéré pour être de nouveau arrêté [arabe] le 1er janvier 2014. Le cas de  Fayadh a fait le tour des médias et des réseaux sociaux, et les écrivains arabes de toute la région condamnent sa détention. Certains ont écrit en ligne que la vraie raison de son arrestation pourrait être due à la vidéo qu'il a filmée il y a 5 mois sur la flagellation publique d'un jeune homme par la police religieuse à Abha. Le poète est actuellement toujours en détention sans chef d'accusation et sans date de procès à venir. Les réactions suivantes sont sans équivoque et les écrivains saoudiens, les artistes, et beaucoup d'autres le soutiennent et condamnent sa détention.

#أشرف_فياض التحرش بالذات الإلهية وتطويل الشَعر…فقط عندما تتوقف هذه التهم المضحكة/المبكية يمكننا أن نبدأ الحديث عن الحقوق والحريات ووو

@reem_tayeb: Aahraf Fayadh est accusé de ‘harceler les bien-pensants religieux et de laisser pousser ses cheveux… quand ces accusations tristement risibles cesseront on pourra commencer à discuter des droits et libertés.

#أشرف_فياض اعتقاله ليس الا اعلان اننا وصلنا الى ما وصلت اليه اوروبا في العصور المظلمة !!

@MohammdaLahamdl:  L'arrestation d'Ashraf Fayadh est la preuve que nous sommes dans la même situation que l'Europe à ses heures les plus sombres.

هل تعتقد أن إيمانك حقيقي وأنت تعتقد أن الله كائن قابل للتحرش به ؟! #أشرف_فياض

@WhiteTulip01: Pensez-vous que votre foi est vraie si vous croyez que Dieu peut être harcelé!!

أشرف_فياض معتقل بتهمة الالحاد!!وهل الكفر تهمة!! وهل الايمان إجبار!! هذا اذا افترضنا صحة التهمة أصلا

@MusabUK:  Ashraf Fayadh est détenu pour athéisme. L'athéisme est-il un motif d'accusation? La foi est-elle exécutoire ? C'est le cas si nous acceptons l'accusation.

إن وجود #أشرف_فياض في السجن، مع المجرمين، والقتلة، لأنه شاعرٌ فحسب، لا يعنى سوى أن العدالة مسألة ترفيّة لدينا، سلطة وشعبا

@b_khlil:  Le fait qu'Ashraf Fayadh soit détenu avec des criminels et des assassins uniquement parce que c'est un poète, nous indique que la justice est un privilège, pour le peuple et pour le régime.

15 تهمة ملفقة للشاعر والفنان #أشرف_فياض تبدأ بالإلحاد وتنتهي بإطالة الشعر، لماذا ؟ لأنه قبل 5 أشهر صور هيئة أبها وهي تجلد شاب أمام الناس

@turkiaz: 15 motifs d'accusation sont retenus contre l'artiste et poète Ashraf Fayadh qui est emprisonné, dont athéisme et cheveux longs. Pourquoi ? Parce qu'il a filmé la police religieuse qui fouettait un jeune homme en public.

#أشرف_فياض الى اعلامنا ، هل ننتظر ، القليل من المهنية ستفي بالغرض. قضية اشرف فياض علي وشك ان تكون في صفحات كل المحطات العالمية قريبا

@AhmedMater: . Aux médias : doit-on attendre ? Un peu de professionnalisme serait de mise. Le cas d'Ashraf Fayadh va bientôt faire la une de la presse internationale.

تحولت التحقيقات مع الشاعر أشرف فياض بعد عجز المحقق أن يثبت شيئا من الاتهامات إلى أسئلة حول لماذا تدخن ؟ ولماذا شعرك طويل قليلاً ؟

@mohkheder:  Quand l'instruction n'a pu prouver aucune des accusations retenues contre Ashraf Fayadh, on a commencé à lui demander pourquoi il fumait et pourquoi il portait les cheveux longs.

 

Vozes Globais : chroniques alternatives de la lusophonie en podcast

dimanche 19 janvier 2014 à 17:00

Global Voices Podcast

Voix Universelles est une émission de radio coordonnée par la journaliste Vanessa Rodrigues et l'éditrice de GV pour la lusophonie Sara Moreira en partenariat avec Radio Manobras.

Dans ce numéro expérimental de l'émission Voix Universelles de la Lusophonie, nous avons diffusé à la radio les voix de ceux qui vivent dans la communauté des pays de langue portugaise, en partageant les histoires dissimulées dans cet enchevêtrement de variations linguistiques, les changements politiques, l'utilisation des réseaux sociaux pour la défense des droits de l'homme et les transformations de la société. 

Rádio Manobras

Rádio Manobras

L'initiative de créer un podcast mensuel dédié à la lusophonie est le premier résultat “audible” du “meetup” de Global Voices à Porto qui s'est tenu le 14 décembre dernier. L'émission pilote, a été réalisée avec le soutien technique de Rádio Manobras qui a mis son studio et sa sonoplastie (NdT: terme issu du portugais pour “création sonore”) à disposition afin que nous puissions diffuser sur les ondes une sélection d'histoires du monde lusophone. Voix Universelles sera retransmis par cette radio communautaire de Porto le premier lundi de chaque mois, de 18 à 19 heures et le mercredi de 10 à 11 heures, avec des rediffusions les dimanches de 10 à 11 heures et les mercredis de 13 0 14 heures (GMT). 

Editer la Lusophonie

Sara Moreira

Sara Moreira

Dans la première émission de Voix Universelles, Sara Moreira, éditrice pour les pays de langue portugaise à Global Voices (GV), partage les motivations qui l'ont amené à intégrer l'équipe de Global Voices, elle nous parle du travail d'édition de cette communauté, de la logique collaborative avec d'autres médias indépendants et de l'impact du travail des collaborateurs. 

Puis elle évoque certains des sujets qui ont alimenté l'agenda du mois dernier sur GV, comme les plateformes angolaises pour l'enseignement des langues nationales, les débuts du projet “Humains du Portugal, et le rôle des réseaux sociaux au Mozambique, par la voix de l'activiste Ludmila Maguni, ainsi que le cas de la censure à une lettre ouverte de l'économiste Nuno Castel-Branco contenant de très dures critiques du président mozambicain. 

Nous allons aussi au Brésil pour observer de près l'impact de l'industrie minière, avec le documentaire Enquanto o trem não passa ou “Tant que le train ne passe pas”. Produit par le collectif  Mídia Ninja en partenariat avec divers mouvements sociaux, à la veille du vote d'un nouveau Code minier dans ce pays qui est le deuxième exportateur de minerai au monde, le film dénonce un Brésil empêtré dans la violation des droits de l'homme, détruisant vies et biotopes. 

Journalisme “constructif”

Foto de Cirofono no Flickr (CC By 2.0).

Photo de Cirofono sur Flickr (CC By 2.0).

Et parce que le journalisme possède ce pouvoir de transformer, nous avons invité la journaliste bahianaise Paula Goés, éditrice multilingue de GV (à peine rentrée d'une retraite de dix jours de méditation), pour nous parler, via Skype, de journalisme constructif.

La discussion commence avec les récents articles qu'elle a écrit: le “Portrait de cinq brésiliennes qui aiment ce qu'elles font et font ce qu'elles aiment” et le projet éducatif “Âncora”, à Cotia, São Paulo, qui s'inspire du projet de l'Ecole da Ponte, au Portugal, dans laquelle ce sont les élèves qui choisissent la progression de leurs études. 

Sons et voix lusophones

Les rythmes traditionnels font aussi partie de ce premier voyage dans les géographies de la lusophonie, à travers le regard de Global Voices.

Nous mettons aussi à l'antenne une chanson qui souhaite promouvoir le lien social Hoje é um novo dia, ou “Aujourd'hui est un nouveau jour”, lancée en décembre 2013 en même temps qu'une invitation à la rencontre dans les rues de Rio de Janeiro avec le slogan “Plus d'amour, moins de capital”. La chanson est originalement issue du canal YouTube du collectif Carranca qui réunit une série d'images de rues occupées par des millions de manifestants, au Brésil, au cours de l'année dernière, lors de la vague de protestations connue sous le nom de Révolte du Vinaigre. 

La chanson “Saudosa Maloca” du célèbre auteur de sambas pauliste Adoniran Barbosa, par la voix de Eduardo Souza de Oliveira, spécialement pour le documentaire “Enquanto o Trem Não Passa”, fait aussi partie de cet imaginaire sonore, tout comme la chanson “Malandra” du musicien capverdien Bilan, qui vit à Lisbonne, chanson écrite avec le musicien du Mali, Madou Sidiki Diabaté, dont l'album peut être téléchargé ici dans on intégralité.

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