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La première bibliothèque numérique pour l'enseignement supérieur du Myanmar

mercredi 16 avril 2014 à 10:37

Le Ministère de l'Éducation du Myanmar et l'Open Society Foundation se sont associés pour créer la première bibliothèque numérique du pays. Oleksandr Shtokvych, chef de projet pour le programme de soutien à l'éducation supérieure à l'Open Society Foundation, explique l'importance du projet :

Il signifie également que les étudiants et les enseignants (des universités de Yangon et de Mandalay) vont participer activement à la production de nouvelles connaissances et de pensée critique, et mettre un héritage riche et unique, ainsi que les développements actuels au Myanmar, sous les projecteurs de la recherche internationale.

20-40 % du financement destiné au secteur de l’eau en Afrique est perdu à cause de la corruption

mercredi 16 avril 2014 à 10:32

L’accès à l’eau est un droit fondamental. Photo tirée du site actionaid.org, publiée avec autorisation.

Sur le West Africa WASH Journalists Network, Mustapha Sesay, ambassadeur pour l’intégrité dans le secteur de l’eau en Afrique de l’Ouest, explique [en anglais] :

L’accès à l’eau potable à un prix abordable est un droit fondamental, mais celui-ci ne reçoit pas et de loin l’attention nécessaire. La corruption dans le secteur de l’eau est très importante et implique toutes les classes, du citoyen ordinaire aux politiciens en passant par les dirigeants des institutions et même des organisations non gouvernementales du secteur. Le rapport Corruption in the water sector [« Corruption dans le secteur de l’eau »] du Water Integrity Network, publié dans l’ouvrage Training Manual on Water Integrity [« Manuel de formation sur l’intégrité dans le secteur de l’eau »] indique qu’en Afrique subsaharienne, 44 % des pays n’atteindront probablement pas l’objectif du Millénaire pour le développement relatif à l’eau potable et 85 % des pays n’arriveront pas à réaliser l’aspect concernant l’assainissement. Selon les estimations de la Banque mondiale, 20 à 40 % du financement destiné au secteur de l’eau est perdu à cause de pratiques malhonnêtes.

Nawaat Leaks, la plate-forme tunisienne des lanceurs d'alerte

mardi 15 avril 2014 à 22:48

Le blog collectif tunisien Nawaat a lancé sa propre plate-forme pour lanceurs d'alerte : Nawaat Leaks.

Cette plate-forme sécurisée a été créée en collaboration avec GlobaLeaks, un logiciel open source et anonyme de lancement d'alertes. GlobaLeaks a annoncé l'opération par un tweet du 27 mars :

Le premier “Leaksite” du monde arabe est né : #nawaatleaks par @nawaat en arabe et français !

Nawaat Leaks Logo

Le logo de Nawaat Leaks

Pour dévoiler sur Nawaat Leaks des informations classifiées, il faudra d'abord télécharger le programme d'anonymisation en ligne Tor.

Sami Ben Gharbia, co-fondateur de Nawaat, explique [arabe] les mesures de sécurité internet prises pour protéger les utilisateurs de la plate-forme :

قام فريق نواة بالتعاون مع مبادرة جلوبال ليكس بإنشاء صفحة خاصة تستخدم حزمة من التطبيقات و التقنيات المفتوحة المصدر التي تحمي مسربي الوثائق و الملفات السرية. هذه البرمجية تحمي المُسربين حتى من فريق نواة نفسه الذي لن يتعرف بفضل هذه التقنيات على هوية الأشخاص الذين سيقومون بعملية التسريب، لا عن طريق بريدهم الإلكتروني و لا عن طريق معرفهم الألكتروني و لا عن طريق إسمهم أو موقعهم الجغرافي.

و من أجل توفير حماية أكثر للمسربين سيعمل فريق نواة كعادته، قبل نشر أي وثيقة سرية مسربة، على فسخ كل البيانات الوصفية (Metadata) التي تزيد من إمكانية الكشف عن المصدر الإلكتروني للوثائق سواءا كانت ملفات صوتية، مقاطع فيديو، صور أو وثائق نصية.

En collaboration avec GlobaLeaks, l'équipe de Nawaat a créé une page spéciale qui déploie un certain nombre d'applications et de techniques open source protégeant ceux qui révèleront des documents et fichiers confidentiels. Ce logiciel protège même des lanceurs d'alerte de l'équipe Nawaat elle-même, qui grâce à ces techniques ne seront pas en mesure de retracer au moyen de leurs adresses mails, adresses IP, noms ou localisations géographiques l'identité de ceux qui révèleront [de l'information]. Pour leur assurer une protection supplémentaire, l'équipe de Nawaat, comme à l'ordinaire et avant la publication de toute fuite de document confidentiel, détruira toutes les métadonnées accroissant la possibilité d'identification de la source électronique de documents sous différents formats : audio, clips vidéo, photos ou textes.

En 2011, les autorités provisoires tunisiennes avaient adopté le décret-loi 41 garantissant l'accès aux documents administratifs. Mais en pratique, la législation n'est guère appliquée. Dans un communiqué publié le 27mars, Article 19 a condamné la négligence des autorités en la matière.

ARTICLE 19 “note également que les mesures existantes visant à assurer la transparence du gouvernement ne sont pas effectivement appliquées” écrit l'organisation.

Sami Ben Gharbia décrit [arabe] la carence de mise en oeuvre du décret-loi :

بالرغم من المرسوم عدد 41 لسنة 2011 الذي يضمن، نظريا، حق المواطن في النفاذ إلى الوثائق الإدارية للمنشئات العمومية، و بالرغم من كثرة الحديث عن مقاومة الفساد و محاسبة الفاسدين و ضرورة تأسيس حوكمة رشيدة قائمة على الشفافية، إلا إننا لم ننعم بعد لا بحق النفاذ إلى المعلومة و لا بمقاومة جادة للفساد. بل على العكس، رأينا كيف يُحاكم و يتبع عدليا كل من حاول كشف المستور من فساد و محابات واستغلال للنفوذ و غيرها من المظاهر التي لا تزال تنخر عوالم السياسة و الإدارة و الأعمال

Malgré le décret-loi 41 de 2011, qui garantit en théorie le droit des citoyens à accéder aux documents administratifs détenus par les institutions publiques et malgré les multiples discours sur la lutte contre la corruption, les comptes à rendre par les corrompus et la nécessité d'instaurer une gouvernance transparente, nous attendons toujours de pouvoir exercer le droit d'accès à l'information et un combat anti-corruption réel. Au contraire, nous avons vu comment ceux qui veulent mettre au jour la corruption cachée, le favoritisme, les abus de pouvoir et autres méfaits qui continuent à consumer les mondes de la politique, de l'administration et des affaires, sont traînés en justice et poursuivis.

Les blogs russes bientôt sous contrôle comme les médias ?

mardi 15 avril 2014 à 19:48
Anonymous does not care. Images remixed by Andrey Tselikov.

Anonymous ne sait pas… et il s'en fiche. Illustration d'Andreï Tselikov.

Le 7 avril 2014, deux députés de la Douma russe ont fait savoir qu'ils allaient présenter un nouveau projet de loi pour contrôler l'information arrivant sur la Toile. Andreï Lougovoï et Vadim Denguine (tous deux libéraux-démocrates) ont déposé une proposition pour que les blogueurs dont l'audience représente plus de 3000 lecteurs soient soumis aux mêmes normes que l'ensemble des médias russes. Entre autres : vérification de l'authenticité de l'info, respect des limites d'âge et des règles en période préélectorale.

Ainsi que Vadim Denguine l'a communiqué au portail d'information TJournal, le nombre de lecteurs sera déterminé par le nombre de visiteurs uniques, et tous les “bots” seront exclus de ce décompte. Selon Denguine, le Roskomnadzor, l'organisme de régulation de l'activité des médias en Russie, dispose de tous moyens nécessaires pour faire ces calculs concernant les blogs à succès.

Pour des raisons évidentes, les blogueurs de Russie sont mécontents de cette déclaration. Certains estiment que ce projet de loi représente un pas de plus vers un contrôle toujours accru de la blogosphère ‘rebelle'. Le journaliste et blogueur Oleg Kozyrev, qui compte plus de 8000 “amis” sur son blog “LiveJournal” et plus de 46 000 abonnés sur Twitter, écrit que ce projet de loi est de nature à affecter les droits des blogueurs à exprimer librement leur opinion personnelle. Il est clair pour tout le monde, dit Kozyrev, que ces mesures sont dirigées “contre les blogs à caractère socio-politique et leurs auteurs, contre les projets citoyens et environnementaux”.

Le galeriste et ancien spécialiste des relations avec la presse Marat Gelman est lui aussi  scandalisé:

Не смешно: Они действительно решили блоги у которых свыше 3000 читателей при равнять к СМИ. Я не понимал как это будет работать, а тут обьяснили. Получаешь предписание обязывающее зарегестрировать. А то понимаешь Все СМИ позакрывали, а журналисты, блядь, всё никак не кончаются. У меня в твиттере 63 000.

Il n'y a pas de quoi rire : ils ont réellement décidé d'assimiler les blogs qui comptent plus de 3000 lecteurs à des médias. Je ne comprenais pas comment ça fonctionnerait, mais on a eu des explications. Vous recevez une injonction qui vous oblige à enregistrer [votre blog]. Vous comprenez, tous les médias se font fermer, mais merde, avec les journalistes ça ne va pas se passer comme ça. J'ai 63 000 [followers] sur Twitter.

Ivan Zassourski, professeur de journalisme à l'Université de Moscou, écrit sur sa page Facebook que ce projet de loi est porteur d'un autre problème beaucoup plus sérieux. Comme la Russie ne peut tout simplement pas contrôler Twitter et Facebook, Zassourski présume que ce projet de loi est destiné à fermer l'accès des principaux réseaux sociaux étrangers au simple citoyen qui ne dispose pas d'un réseau privé virtuel (VPN).

Pourtant, il se trouve au moins un blogueur pour penser qu'une telle loi, si elle est adoptée, sera utile. S'il n'entre pas dans vos plans de frauder le fisc, de répandre des informations à caractère privé ou des diffamations, alors, selon Oleg Lourié, vous n'avez pas à vous inquiéter. De plus, si le gouvernement a envie de faire fermer tel ou tel blog, il en a d'ores et déjà le pouvoir. Et puis il y a des côtés positifs : si les blogs sont assimilés à des médias, les institutions seront obligées de répondre à leurs demandes d'information et de coopérer avec les blogueurs de la même façon qu'avec les journalistes. 

De toute façon, les internautes ne sont pas convaincus, pour la plupart, de l'efficacité d'un tel projet de loi et estiment que restreindre la liberté du droit d'expression entraînerait beaucoup trop de problèmes. Comme le dit l'ancien banquier et célèbre blogueur Roman Adveev:

Я не хочу проводить никаких параллелей, но когда в Египте отключили Facebook и twitter, люди просто вышли на улицы… Нужно ли нам это?

Sans vouloir faire de parallèle, quand Facebook et Twitter ont été coupés en Egypte, les gens sont juste descendus dans la rue… Avons-nous besoin de ça ?

La position des femmes dans la société indienne actuelle

mardi 15 avril 2014 à 19:09

 

Transhuman Collective (THC), une initiative de Soham Sarcar & Snehali Shah, est un projet collaboratif pluridisciplinaire basé sur la philosophie du transhumanisme. Cette touchante vidéo créée et publiée sur YouTube par Transhumanism.in révèle le manque de respect pour les femmes dans la société patriarcale indienne. Faire la promotion de cette vidéo joue un rôle clef dans la modification de l'état d'esprit et l'attitude de la société indienne.