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Quatre-vingt dix pays se réunissent pour la conférence mondiale contre la peine de mort

jeudi 4 juillet 2013 à 11:57

[Tous les liens mènent à des pages en espagnol, sauf indication contraire.]

Le 5e Congrès mondial contre la peine de mort a eu lieu à Madrid [fr] du 12 au 15 Juin 2013. Periodismo Ciudadano (PC) et Global Voices en espagnol se sont associés pour couvrir cet événement important. La contribution suivante de Anabel Sánchez Sierra de PC fournit un résumé du congrès. 

Le 5ème Congrès mondial contre la peine de mort était un événement très attendu, avec la participation de 90 pays. Des questions clés ont été examinées dont l'abolition de la peine de mort, ainsi que des sujets liés à l'adhésion aux traités relatifs aux droits humains, l'adoption d'un moratoire sur les condamnations à la peine de mort, et l'instauration de réformes du code pénal.

L'idée de cet événement international tire son origine du congrès précédent, tenu à Genève en 2010. A cette époque, l'Espagne s'était engagée à créer le Congrès international contre la peine de mort (créé la même année à l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort) dans le but de parvenir à un moratoire universel sur la peine de mort au cours des cinq prochaines années.

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Un nombre important de parlementaires et de dirigeants politiques étaient présents pour l'occasion, en particulier ceux représentant l'Asie et l'Afrique, régions de préoccupation principale, avec plusieurs lauréats du prix Nobel pour la paix. Au cours de la cérémonie d'ouverture, la vice-ministre norvégien des Affaires étrangères, Gry Larsen, a souligné les standards élevés fixés par l'Europe pour le reste du monde.

Parmi les pays qui, il y a seulement quelques années, pratiquaient la peine de mort, la France, où elle a été abolie en 1981, mérite une mention spéciale  et l'Espagne, où elle a été supprimée en 1995 pour tous les types de crimes. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a beaucoup insisté sur le fait que les principaux acteurs politiques sont conscients de la nécessité d'abolir la peine capitale, même si l'opinion publique était favorable à sa conservation dans de nombreux cas.

En outre, la vice-ministre a évoqué quelques-uns des thèmes clés du congrès, qui ont fait l'objet de discussions au cours des nombreux débats, ateliers et séances plénières (21 au total). Elle a insisté sur la nécessité que toute activité politique soit dirigée par des réseaux parlementaires, où les représentants politiques à travers le monde puissent être impliqués dans les discussions sur la peine de mort. Des exemples de pionniers dans ces réseaux sont des pays aussi différents les uns des autres que le Royaume-Uni et le Maroc. Le premier a créé un groupe parlementaire spécial, composé de membres de la Chambre des Lords et de la Chambre des communes, dont les représentants se rendent dans les parlements des pays non abolitionnistes pour tenter de changer leurs positions. Le second pays a réussi à réunir un total de 160 parlementaires qui travaillent pour quelques objectifs communs [fr] : l'abolition de la peine de mort et la question connexe de l'adhésion aux traités relatifs aux droits de l'homme, ainsi que la mise au point d'un moratoire sur ces types de peines (prévus pour 2014) et les réformes du Code pénal.

Des représentants d'autres pays également ont assisté à la séance d'ouverture avec différentes positions politiques, tels que le Bénin, les Philippines, le Burkina Faso, l'Irak et la Tunisie. La participation de la Tunisie a été remarquée, non seulement en raison d'une pétition que son  représentant a adressé au Congrès pour que l'abolition soit traitée comme une question clé lors des prochaines élections, mais aussi en raison de l'espoir de devenir l'une des principales nations abolitionnistes d'Afrique du Nord.

Moyen-Orient et Afrique du Nord

La plus grande partie du programme de ce congrès était centré autour de l'axe géographique connu sous le nom de MENA (acronyme anglais désignant les pays du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord) [fr]. De nombreux problèmes constituent actuellement des obstacles dans cette région freinant l'évolution vers l'abolitionnisme : la radicalisation religieuse des gouvernements et l'existence d'un système de justice qui crée la méfiance de la population quand il s'agit de punir les délinquants. La séparation des droits de l'homme de la religion a été présentée comme essentielle.

Lors de la séance d'ouverture, le ministre irakien de la Justice, Hassan Al Shammari, a défendu la position de son pays sur la nécessité d'assurer un châtiment exemplaire pour les crimes commis par des “terroristes”, ajoutant que la décision d'adopter ou non la peine de mort était une question influencée par la religion et la culture. Le lendemain, ces arguments ont été démantelés au cours d'une séance plénière, dans laquelle Youssef Seddik (anthropologue et philosophe islamique tunisien) a déclaré que le principal obstacle vers une position abolitionniste était enraciné dans le fait que ces pays faisaient une mauvaise interprétation du Coran, qui n'impose pas l'application de la loi du talion [c-à-d "œil pour œil"] pour les musulmans, mais au contraire, la préservation de la vie humaine à travers le pardon.

C'est pour cette raison que l'un des principaux objectifs dans cette région est d'essayer d'en finir avec la menace que la peine de mort impose sur le droit à la vie dans la plupart des constitutions de ces pays. Pour ce faire, une véritable démocratisation est nécessaire permettant de protéger les droits humains par-dessus tout et qui ne se limite pas à la tenue d'élections.

Le parlementaire libanais Ghassan Moukheiber résume les espoirs de la région succinctement : ” Ces trois choses sont nécessaires: il faut du courage, du temps et une action continue “.

Etats-Unis et Amérique latine

La question de l'abolitionnisme aux Etats-Unis a également été très débattue, ainsi que le paradoxe évident que la première puissance du monde et championne des droits de l'homme continue de défendre et de pratiquer la peine capitale.

Dans la région des Caraïbes, la situation particulière de Puerto Rico est remarquable, pays qui a aboli la peine de mort en 1929, mais pourrait bien continuer à l'appliquer en raison de l'influence américaine (à ce jour, aucun jury n'a prononcé une sentence de peine capitale à Porto Rico). Les condamnations pénales y sont prononcées en anglais, et non dans la langue parlée par la majorité de la population, l'espagnol, ce qui complique encore plus le problème.

Une situation grave existe au Guatemala, qui est bien illustrée par les statistiques : 42 morts violentes pour 100.000 habitants, 16 par jour, et une opinion publique favorable à la peine de mort.

Asie

Le débat concernant l'Asie a commencé avec les remarques sur les progrès réalisés par le mouvement abolitionniste, comme l'adoption d'un moratoire dans plusieurs pays. Malgré cela, il est à craindre que les exécutions puissent reprendre en raison de l'opinion publique, comme cela a déjà eu lieu à Taïwan et en Inde. Un autre problème est que les peines sont infligées non seulement pour les crimes de sang, mais aussi pour des crimes tels que le trafic de drogue (Indonésie et Singapour). La Mongolie est le pays qui offre le plus d'espoir dans la région, et selon Sosormaa Chulunnbaatar, conseiller pour les droits de l'homme du gouvernement, elle pourrait adopter l'abolition dès l'année prochaine.

Au cours des débats, les sujets de discussion ont suscité beaucoup de controverse, comme la question des mineurs. En Iran, la peine capitale est applicable aux mineurs à partir de 15 ans pour les garçons et de 9 ans pour les filles, et elle est habituellement négociée par les familles. En de nombreuses occasions, une famille paiera une somme d'argent en échange de la vie du mineur, la vie des garçons étant plus “chère” que celle des filles. Au Soudan, la plupart des mineurs condamnés à mort sont des garçons, des enfants-soldats qui sont usuellement exécutés par pendaison, lapidation ou par la même méthode utilisée pour tuer leurs victimes. À l'heure actuelle, il y a sept enfants-soldats dans le couloir de la mort.

Table-ronde Mineurs et peine de mort dans le monde

Table-ronde Mineurs et peine de mort dans le monde

Le trafic de drogue

Le problème posé par le trafic de drogue, c'est que, bien que généralement pas considéré comme une infraction très grave, il produit un grand nombre d'exécutions. Maya Foa, directrice adjointe de la division de la peine capitale de Reprieve [fr], fournit des données importantes [anglais]. La peine de mort est obligatoire pour les crimes liés à la drogue dans un total de 12 pays. Le plus grand nombre d'exécutions appliqué pour ces crimes est en Iran (10.000 pendaisons publiques entre 1979 et 2001), un pays qui enregistre le plus grand problème du monde pour la dépendance à l'héroïne chez les personnes de moins de 35 ans. Ces faits sont aggravés par deux autres : les pays européens financent la “chasse” aux trafiquants de drogue, et dans de nombreux cas, les prisonniers sont extradés de pays abolitionnistes vers des pays non abolitionnistes pour exécution.

Pour parvenir à l'abolition mondiale de la peine de mort, des solutions sont nécessaires. La plupart des séances se concentrées sur la recherche de solutions par le dialogue et le partage d'expériences entre les différents pays du monde. Tous étaient d'accord que l'une des solutions les plus efficaces est d'éduquer les populations des pays qui n'ont pas encore adopté l'abolition. A Porto Rico, des ateliers sont en cours d'élaboration pour les journalistes (leur fournissant informations, statistiques et autres données pertinentes) afin d'obtenir une plus grande médiatisation et organiser des activités culturelles autour du sujet. Avec d'autres pays comme le Maroc et le Liban, Porto Rico s'est engagé à promouvoir la discussion et la sensibilisation des élèves.

Aux États-Unis, il est prévu de diffuser des témoignages et des campagnes d'information visant à influer sur la conscience américaine. Des messages par Internet et des plans de marketing sont essentiels, de même que la création de réseaux internationaux de victimes du système judiciaire.

Le Congrès s'est conclu le 15 juin par une cérémonie de clôture à Callao City Lights sur la place Callao, réunissant de grandes figures du monde de la politique et des droits humains, ainsi que des porte-parole de la Coalition mondiale contre la peine de mort [fr], et le directeur ainsi que le secrétaire général de l'organisation “Ensemble contre la peine de mort” [fr] qui sont les organisateurs de l'événement.

La (fausse) vidéo de l'arrestation de Morsi

jeudi 4 juillet 2013 à 00:59

Une vidéo montrant ce qui est censé être l'arrestation de l'ex-président égyptien Mohamed Morsi circule sur le web. Cette même vidéo avait été mise en ligne sur YouTube le 21 mai 2013 sous le titre “Le moment où le Président Mohamed Morsi et son fils ont été arrêtés.”

Morsi a été renversé aujourd'hui [4 juillet] par l'armée égyptienne au bout d'une année de présidence. Des millions de manifestants s'étaient rassemblés à travers l'Egypte depuis le 30 juin, premier anniversaire de son accession au pouvoir, pour réclamer son départ ainsi que celui des Frères Musulmans. A présent, l'armée a désigné un nouveau président provisoire, suspendu la constitution et promis de prochaines élections présidentielle et législatives.

La nouvelle vidéo, intitulée “En vidéo, l'arrestation de Morsi”, a été chargée sur YouTube et commence par une discussion de gens qui disent [en arabe] qu'il faudrait “lui” passer les menottes et “le traiter comme n'importe quel criminel.”

Cette vidéo, et le moment de sa publication qui coïncidait avec des informations que M. Morsi était aux arrêts à domicile, a semé une large confusion.

Iyad El-Baghdadi note :

@iyad_elbaghdadi: Apparemment vidéo de l'arrestation de #Morsi. Quelqu'un va répétant “il devrait sortir avec des menottes”. http://bit.ly/12mCD28 #Egypt

Et ajoute :

@iyad_elbaghdadi: Je ne comprends pas ce qui se passe dans la vidéo de l'arrestation de #Morsi. Il y a des militaires, mais que viennent faire ici les civils ? http://bit.ly/12mCD28 #Egypt

La journaliste Jenan Moussa avait d'abord partagé le lien de la vidéo sur Twitter, pour le retirer ensuite. Elle explique :

@jenanmoussa: Je supprime la vidéo de la supposée arrestation de Morsi. Pas confirmée du tout. Mes excuses.

Egyptocracy tweete :

@Egyptocracy: Il y a une fausse vidéo qui circule en ce moment d'une supposée “arrestation de #Morsi”, il n'a jamais été arrêté, il était sous protection de la garde républicaine. #Egypt

Tandis que la journaliste égyptienne Amira Howeidy, basée au Caire, note :

@amirahoweidy: Morsi aux arrêts domiciliaires. Pas la moindre personnalité des Frères Musulmans n'est accessible. Toutes les télévisions religieuses sont éteintes. Les Islamistes réduits au silence. Et maintenant ?

L'ex-président égyptien se rebiffe sur Twitter

jeudi 4 juillet 2013 à 00:34

Mohamed Morsi vient d'être chassé de la présidence de l'Egypte. C'est à présent sur son compte Twitter officiel, @EgyPresidency, qu'il lance sa diatribe.

Les manifestations massives qui ont débuté le 30 juin pour exiger sa démission ont coupé court aux fonctions du président Morsi au bout d'un an de pouvoir.

Dans une allocution télévisée en direct, le général Abdel Fattah Al Sissi, commandant en chef des forces armées égyptiennes, a annoncé que la présidence par intérim serait assurée par le le président de la Cour Constitutionnelle, et qu'un gouvernement de technocrates serait formé. Il a aussi annoncé la suspension de la constitution égyptienne et la préparation de nouvelles élections, présidentielle et parlementaires.

Dans une série de tweets en anglais, M. Morsi a dénoncé dans les mesures de l'armée un véritable coup d'Etat :

@EgyPresidency: Président Morsi : Les mesures annoncées par le commandement des forces armées représentent un véritable coup d'Etat catégoriquement rejeté par tous les hommes libres de notre pays

Il ajoute :

@EgyPresidency: Président Morsi : l'annonce des Forces Armées est rejetée par tous les hommes libres qui ont lutté pour une Egypte démocratique et civile.

Et précise :

@EgyPresidency: Le Président Morsi exhorte les civils et les militaires à maintenir la loi et la constitution et ne pas accepter ce coup d'Etat qui ramène l’ en arrière

M. Morsi appelle aussi à ne pas verser le sang :

@EgyPresidency: Le Président Morsi exhorte chacun au calme et à ne pas verser le sang de ses compatriotes.

Les Egyptiens ont fait tomber Morsi et le pouvoir des Frères Musulmans

jeudi 4 juillet 2013 à 00:05

Mohamed Morsi, le cadre dirigeant des Frères Musulmans, n'est plus le président de l'Egypte. Son règne d'un an a été écourté au bout de manifestations géantes qui réclamaient depuis le 30 juin sa démission.

Le commandant en chef de l'armée égyptienne, le général Abdel Fattah Al Sissi a annoncé il y a quelques minutes dans une allocution télédiffusée en direct que le Président de la Cour Constitutionnelle serait le nouveau président par intérim et qu'un gouvernement national de technocrates allait être formé.

Le général Al Sissi a aussi annoncé la suspension de la constitution égyptienne et des préparatifs pour des élections tant présidentielle que parlementaires.

Beaucoup se réjouissent de ne plus voir les Frères Musulmans aux commandes de la politique égyptienne. Rasha Abdulla remarque :

Al Sisi announcing the end of Morsi's rule. Screen grab from CNN International

Le général Al Sissi annonce la fin du pouvoir de Morsi. Capture d'écran de CNN International

@RashaAbdulla: L'ÉGYPTE PROVOQUE LA CHUTE DES FRÈRES MUSULMANS. L'HISTOIRE EN MARCHE.

L'Egyptien Hossam Eid s'exclame [arabe] :

مافيش اخوان تاني

@EidH: Il n'y aura plus de Frères [Musulmans]

Sur la suspension de la constitution, la blogueuse Eman AbdElRahman persifle :

الى مزبلة التاريخ ياأعظم دستور في العاااااالم

@LastoAdri: Dans les poubelles de l'histoire, la meilleure constitution du monde

Depuis la place Tahrir Square, l'épicentre de la révolution égyptienne au centre du Caire, rapporte :

@Beltrew: Je n'avais jamais rien vu de pareil : chanson [traditionnelle égyptienne] Beladi beladi beladi au-dessus de la clameur de la foule & explosions des feux d'artifice #Egypt

Revers de la médaille, l'annonce a provoqué la fureur des pro-Morsi. Mosa'ab Elshamy rapporte :

@mosaabrizing: Une telle colère au sit in des Frères Musulmans. On entend des coups de feu lointains.

Les autres pays arabes ont aussi suivi de près les événements d'Egypte.

Le yéménite Abdulkader Alguneid tweete :

@alguneid: #Egypt l'armée en train de virer Morsi, en ce moment même

A Bahreïn, Salma s'exclame :

جميلة يا #مصر

@salmasays: L'Egypte est magnifique

Mansoor Al-Jamri, aussi de Bahreïn :

المصريون يصححون المسار وينهون حالة الاختطاف التي تعرض لها الربيع العربي. تحي مصر.

@MANSOOR_ALJAMRi: Les Egyptiens rectifient la voie et mettent fin au détournement du printemps arabe. Vive l'Egypte !

Le Marocain Ahmed est d'un autre avis :

مصر في طريقها لتصبح باكستان.. إنتخابات ونقلاب .. إنتخابات وإنقلاب … إنتخابات انقلاب.. والنتيجة: كفر بالديموقراطية وتطرف ديني وسياسي

@blafrancia: L'Egypte est en voie de devenir un nouveau Pakistan. Election et coup d'Etat. Election et coup d'Etat. Election et coup d'Etat. Résultat, l'absence totale de foi en la démocratie et l'extrémisme religieux et politique

PHOTOS : Découvrir l'art urbain unique de Budapest

mercredi 3 juillet 2013 à 22:43

La capitale hongroise, déjà riche d'histoire, d'art et d'architecture, semble cultiver de nos jours son propre style d'art urbain. Photos et textes sous des mots-dièses comme #streetart en rapport avec Budapest surgissent quotidiennement sur les réseaux sociaux comme Twitter et Instagram, et plus encore avec l'ouverture de la saison touristique.

Beaucoup connaissent déjà l'artiste urbain français Invader qui a basé une bonne part de son travail sur un jeu d'arcade particulier de la fin des années 1970 et laissé sa marque sur ses confrères de toute l'Europe. Sa forme d'expression artistique d'alors, l’art urbain ou street art, était un exercice d'équilibrisme entre un militantisme de guérilla et l'art conventionnel.

L'artiste avait aussi cartographié alors de nombreuses villes du monde qui chérissaient et cultivaient cette nouveauté artistique. A l'époque, Invader, qui avait emprunté son nom au jeu d'arcade Space Invaders d'où il tirait son inspiration, avait inclus Budapest sur cette carte et l'y avait inscrit en lettres capitales, reconnaissance que, quelques années à peine après la chute du bloc de l'Est, une Budapest alternative nouvelle, joueuse et à la rébellion juvénile était née.

Depuis, le street art, par sa communication directe, immédiate et proche de ses spectateurs, semble devenu un élément ordinaire de cette ville historique d'Europe de l'Est. Dans chaque recoin de la ville il y a une image qui pourrait être l'une de celles-ci :

Mural in Budapest playground; photo courtesy of Alternative Budapest.

Fresque à côté d'un terrain de jeu à Budapest, photo avec l'autorisation de Alternative Budapest.

A balcony in a Budapest neighborhood; photo courtesy of Alternative Budapest.

Un balcon dans un quartier de Budapest, photo avec l'autorisation de Alternative Budapest.

Creative Budapest window art; photo courtesy of Alternative Budapest.

“Silence !” Fenêtre décorée à Budapest, photo avec l'autorisation de Alternative Budapest.

A côté des entrées sur des comptes Facebook avec ces images, des utilisateurs de Twitter et Instagram font également de la publicité positive gratuite au côté alternatif de Budapest.

L'utilisateur d'Instagram Irelative_strang, sur Twitter Janos Bako (@JanosBako), a écrit :

@JanosBako: La nature reconquiert la ville #streetart #Budapest pic.twitter.com/h7G50Vt2cz

Un autre utiliateur de Twitter, graphiste à London, Steve Jude (@steve_jude), a commenté :

@steve_jude: #budapest un art d'un genre tout à fait différent #streetart @ Bakáts tér http://instagram.com/p/a6Scp-ycyI/

Ce qui est susceptible de différencier Budapest plus que d'autres ville dans un paysage d'art urbain en plein essor, c'est sa touche authentiquement hongroise. Appelés “rom kocsma“, ou “bars de ruine”, ce sont réellement des bars et cafés aménagés dans de vieux bâtiments à l'abandon, avec une diversité de styles rétro et hautement éclectiques. Ces dernières années, ces établissements ont envahi le côté Pest de la ville et attirent les touristes par leurs détails remarquables d'art urbain.

A "ruin pub" in Budapest; photo courtesy of Alternative Budapest.

Un “bar de ruine” à Budapest, photo avec l'autorisation d'Alternative Budapest.

Aux visiteurs de cette partie pittoresque de la vieille Europe en quête de nouveauté, de sensation et surtout d'amusement et d'interactivité, Budapest a sans nul doute beaucoup à offrir.