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En Argentine, Cargografías permet aux électeurs d'en savoir plus sur les élus

samedi 29 novembre 2014 à 18:22
Gráfico extraído del blog Infoactivismo Digital, utilizado con autorización

Graphique tiré du blog Infoactivismo, utilisé avec autorisation

En 2001, pendant la crise économique et politique en Argentine, les gens hurlaient dans la rue “Allez au diable, vous tous (les dirigeants!). Plus de dix ans après ces événements, ce cri populaire s'est transformé en outil numérique qui permet aux électeurs de s'informer sur le passé politique de leurs candidats. Sur Infoactivismo, on trouve un exemple du projet Cargografías (grossièrement traduit en “infographie sur le positionnement politique”)

El objetivo es brindar información a la ciudadanía para la toma de decisiones durante periodos electorales y ser un recurso de utilidad para periodistas e investigadores, quienes a partir de la herramienta podrán construir sus propias historias y apoyar sus proyectos de investigación.

L'objectif est de donner des informations à la circonscription pour prendre une décision pendant les périodes d'élection, et d'être une ressource utile pour les journalistes et les chercheurs, lesquels peuvent à partir de cet outil élaborer leurs propres articles et appuyer leurs recherches. 

L'outil permet d'analyser la carrière politique des responsables publics au cours des 30 dernières années et d'être informés sur des éléments qu'on pourrait ne pas trouver via une recherche classique sur internet.

Le créateur du projet Andrés Snitcofsky explique que son intention était de montrer que beaucoup de responsables déjà en fonction en 2001 le sont toujours malgré les protestations des gens. Bien que l'information ait toujours été présente, jusqu'à aujourd'hui elle n'apparaissait sur aucun support. Alors, Cargografías a débuté avec un Google Doc et un groupe d'amis qui alimenté le dispositif en information disponible, et ce sur leur temps libre. La base de données est à présent disponible sur Popit.

Vous pouvez suivre @Info_Activismo et @Cargografías sur Twitter

Ce poste fait partie de la vingt-neuvième édition de #LunesDeBlogsGV (Le lundi des blogs sur GV) du 17 novembre 2014.

Pénurie de beurre au Japon à l'approche des fêtes de Noël

samedi 29 novembre 2014 à 18:11
Butter in Japan. Photo by David Schofield, February 24, 2011. CC 2.0.

On craint que les fêtes de Noël au Japon soient associées à la margarine à base de colza. Photo de David Schofield, 11 février 2011. CC 2.0.

Le Japon se retrouve au coeur d'une pénurie de beurre qui pourrait avoir de terribles conséquences pour les amoureux de la traditionnelle petite douceur hivernale du pays, le gâteau de Noël.

Attention: la fête de Noël a été repoussée. En raison d'une pénurie de beurre au Japon, il se pourrait qu'il soit impossible d'acheter les traditionnels gâteaux de Noël en cette période de fêtes.

Au Japon, alors que Noël en soi n'est considéré comme un jour férié, le réveillon est traditionnellement observé en mangeant du poulet rôti ou frit et le gâteau de Noël. La pâtisserie de Noël japonaise prend généralement la forme d'une génoise ou d'une charlotte recouverte de fraises et de généreuses quantités de crème fouettée.

La crème au beurre est également un élément important de l'ornementation :

Un gâteau de Noël en forme de piano ! La gâteau à la crème au beurre en forme de piano préparé par Seijofugetsudo.

La pénurie de beurre au Japon est devenu un problème dès le début de l'année 2014, lorsque, en mai, le gouvernement a promis de faciliter l'importation de beurre pour faire face à la demande des consommateurs.

Selon le ministère japonais de l'agriculture (traduction en anglais ici), le problème est lié à l'augmentation de la fréquence des étés très chauds qui ont épuisé les vaches et les ont empêché de produire du lait.

Une population vieillissante dans les zones rurales du Japon signifie également moins de producteurs laitiers, précise le ministre de l'agriculture :

Il y avait près de 82.000 foyers de producteurs laitiers en 1985, élevant autour de 2,11 millions d'animaux. Ces chiffres ont cependant chuté depuis et le nombre de producteurs cette année s'élève à environ 19.000 pour près de 1,4 millions d'animaux. En à peine cinq ans depuis l'année 2009, le volume de lait cru a chuté d'environ 5 %, de 7,88 millions de tonnes à 7,45 millions.

(Pour ceux que cela intéresse, cette fiche d'information de NHK, rédigée en japonais, contient plus d'informations sur les problèmes auxquels sont confrontés les producteurs de beurre au Japon.)

Malgré les importations, les stocks de beurre semblent s'écouler rapidement.

Waouh, ils n'ont vraiment plus de beurre en vente.

La pénurie à la veille de Noël a fait naître une nouvelle tendance sur internet au Japon: les réfugiés du beurre.

Il n'y a plus de beurre ! (゚Д゚) “Les réfugiés du beurre” venant des quatre coins du Japon ont pris Twitter d'assault pour tweeter au sujet de cette crise. NAVER Matome rassemble toutes les informations ici : http://t.co/HltjvzTH6g

Je pensais que la pénurie de beurre était juste temporaire mais plus je fais des recherches là-dessus et plus il s'avère que c'est un problème sérieux. 

Beaucoup d'utilisateurs de Twitter soulèvent le fait que la pénurie de beurre va affecter les fêtes de Noël.

Noël arrive et le beurre a disparu du supermarché de mon quartier. Bien que ça passe pour un problème chronique, j'espère juste que nous réussirons à traverser la période de Noël. 

Toutefois, tout n'est pas perdu pour ceux qui ont besoin de beurre pour faire le parfait gâteau de Noël. Nombre de vidéos YouTube en japonais expliquent comme fabriquer du beurre à partir de rien. 

Au Mozambique, trois exemples d'activisme citoyen sur les réseaux sociaux pour surveiller le pouvoir

samedi 29 novembre 2014 à 18:03

PicsArt_1415720335303Quelques journalistes renommés au Mozambique ont des comptes sur plusieurs réseaux sociaux mais ils ne les croient pas capables d'influencer la prise de décision, l'action gouvernementale ou la participation sociale entre autres. Cependant, le gouvernement lui-même a reconnu leur utilité en créant des comptes sur les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook, Instagram et Whatsapp. Voici trois exemples où les réseaux sociaux ont demandé des comptes sur la redevabilité des actes du gouvernement et la gouvernance au Mozambique. 

1. En novembre 2013, une lettre de Carlos Nuno Castel-Branco a circulé sur Facebook, laquelle critiquait le mode de gestion des affaires publiques mis en oeuvre par Armando Emílio Guebuza, Président de la république du Mozambique. En conséquence, l'auteur de la lettre a été assigné à témoigner devant le procureur général, le 26 mai 2014.

2. Lorsque la Confédération des Associations Economiques a offert une Mercedes Benz S350 au Président de la République, un professeur de l'université Eduardo Mondlane, José Jaime Macuane, a immédiatement écrit un billet publié sur Facebook expliquant que ce geste enfreignait la loi de probité publique. L'affaire a fait les titres de plusieurs journaux et a été débattue à travers tout le pays pendant une semaine, même après que la Mercedes a été rendue trois jours plus tard.

3. Pour promouvoir la citoyenneté, la transparence et la participation active des citoyens, Olho do Cidadão [L'oeil du citoyen], dirigé par Fernanda Lobato et Tomás Queface, a développé la plateforme numérique Txeka pour permettre aux citoyens de participer directement à l'observation des élections le 15 octobre via SMS, Facebook, Twitter, WhatsApp et les mails. Cela a abouti à la création d'une cellule de gestion de crise, composée de plusieurs institutions de la société civile et de personnalités académiques, ainsi qu'à un partenariat avec STV – une chaîne de télévision indépendante – qui a assuré la plus large couverture médiatique de l'événement en temps réel, en utilisant les informations envoyées par les citoyens via les canaux de Txeka.

Malgré le fait qu'au Mozambique, seulement 4,3% de la population possède un accès à internet, le point de vue du journaliste citoyen est valable et utile. Les débats sur les réseaux sociaux peuvent influencer les actions gouvernementales dans une certaine mesure.

L'auteur de ce billet, Uric Raul Mandiquisse, est volontaire au sein de Txeka et Olho do Cidadão. 
 

Les violences sexuelles, armes de guerre

samedi 29 novembre 2014 à 15:26

Marita Seara, blogueuse pour Voces Visibles [voix visibles], nous invite à réfléchir sur la souffrance des femmes sexuellement abusées pendant les conflits armés. L'auteur recommande de visionner le documentaire The war against women [la guerre contre les femmes], dans lequel le réalisateur Hernán Zin décrit le viol comme une véritable “arme de guerre” et nous interpelle sur la réalité que vivent les victimes de ces atrocités. Ainsi, le documentaire nous montre des données relatives aux violences sexuelles pratiquées au cours des conflits armés les plus atroces de ces dernières décennies :

Bosnia, 1992 a 1995: 40 mil mujeres violadas
Uganda, 1985 a 2006: 4000 niñas secuestradas y violadas
Ruanda, 1994 entre 250 mil y 500 mil mujeres violadas.
República Democrática del Congo, 2008-2013: 200 mil mujeres violadas.

Bosnie, 1992 – 1995: 40.000 femmes violées
Ouganda, 1985 – 2006: 4.000 filles enlevées et violées
Rwanda, 1994 entre 250.000 et 500.000 femmes violées
République démocratique du Congo, 2008 – 2013 : 200.000 femmes violées

Imagen extraída de blog Voces Visibles, utilizada con autorización

Photo tirée du blog Voces Visibles, utilisée avec autorisation

Parmi ces données inquiétantes, figurent les témoignages de soldats des Forces démocratiques de libération du Rwanda, qui ont confessé être entraînés militairement dès le plus jeune âge à violer des femmes. Ne serait-ce que dans un seul des hôpitaux situés en RDC, un tiers des 300 patientes accueillies chaque mois doit subir des opérations de chirurgie génitale. 

En tant que représentante de l'ONU chargée de la question des violences sexuelles, Margot Wallström souligne que violer des femmes pendant les conflits armés détruit non seulement des vies personnelles mais également la société. Cela inspire la peur au sein des communautés victimes de génocides pendant des générations. 

Vous pouvez suivre Marita Seara sur Twitter.

Ce billet est le vingt-neuvième publié sur #LunesDeBlogsGV (Le lundi des blogs sur GV) du 17 novembre 2014.

Une fillette de 11 ans lance une pétition demandant la démission du Président mexicain

vendredi 28 novembre 2014 à 23:21
Capture d'écran de la campagne demandant la démission du Président Peña Nieto sur la plateforme Change.org.

Capture d'écran de la campagne demandant la démission du Président Peña Nieto sur la plateforme Change.org.

L'activisme politique n'est pas exclusivement réservé aux jeunes et aux adultes. Cela a été démontré par Sofia, une fillette mexicaine de 11 ans qui a décidé de recueillir des signatures appelant à la démission du président de son pays, Enrique Peña Nieto. Voici ses raisons : 

Peña Nieto no le ha respondido como se debe a los familiares de los estudiantes desaparecidos, se fue a China y tiene una casa de 80 millones de pesos.

Peña Nieto n'a pas répondu comme il aurait dû aux familles des étudiants disparus, il est allé en Chine et il a une maison qui coûte 80 millions de pesos (environ 5,88 millions de dollars).

Cette initiative a provoqué de nombreuses réactions positives. Par exemple, certains internautes ont décidé de la signer pour démontrer à Sofia et à d'autres enfants mexicains (ainsi qu'aux adultes) qu'avoir un pays meilleur est possible, et pour rappeler à ceux qui gouvernent que  le peuple qui les a placés là peut les en ôter. La mère de Sofia a déclaré :

Yo no tengo idea de cómo se destituye a un presidente. Pero ojalá pueda de verdad llevar esas hojas a alguna parte que ayude a Sofía a sentir que su esfuerzo vale la pena, que lo intentamos a toda costa. Fui incapaz de decirle que no lo hiciera, que era casi imposible. No puedo cortarle las alas. Esta generación viene con fuerza, con fe y determinación, y con un concepto de lo que es decente y justo que ya quisieran muchos para un fin de semana.

Je ne sais pas comment on destitue un président. Mais, j'espère que l'on peut envoyer ces papiers quelque part afin que Sofia puisse sentir que ses efforts en valaient la peine, que nous avons essayé à tout prix. J'étais incapable de lui dire de ne pas le faire parce que c'était presque impossible. Je ne pouvais pas lui couper les ailes. Cette génération est pleine de confiance en soi et de détermination, elle possède également une notion de ce qui est décent, quelque chose que beaucoup d'adultes voudraient avoir pour un week-end.

La pétition a été placée sur la plateforme Change.org et a déjà recueilli 10 500 signatures au moment de ce post  [75.447 au moment de la traduction].