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Les femmes turques revendiquent de décider pour leur corps

samedi 13 avril 2013 à 20:34

(Billet d'origine publié en anglais le 27 février 2013)

En février dernier, l'homme accusé de viol sur une femme, devant les yeux de son enfant de trois ans, dans la ville de Diyabakir au sud-est de la Turquie, a été remis en liberté par un tribunal turc [turc]. L'accusé, Fatih Nerede, avait déjà des antécédents de viol et de vol. Cette libération a a été décidée suite à la déclaration de l'Institut médico-légal selon lequel : « il n'est pas possible de juger si la victime a été atteinte psychologiquement ou non par le viol dans les premiers 18 mois suivant l'incident ». Cet incident peut sembler choquant mais malheureusement, il n'est pas isolé.

En mai 2012 [turc], N.Y., une jeune fille de la ville de Bitlis, à l'est de la Turquie, souffrant d'un léger handicap mental, a été violée par un homme dénommé S.I. Suite au viol, elle est tombée enceinte. Dans sa déposition, N.Y. a déclaré avoir été violée à plusieurs reprises par S.I., ce qu'elle a caché à sa famille. Elle a fait une fausse couche à six mois de cette grossesse non désirée, et a enterré le fœtus mort. Elle a expliqué son silence par le fait qu'elle avait peur et que S.Y. la menaçait. C'est sa mère, trouvant son comportement suspicieux et inhabituel, qui a découvert la tragédie. Suite aux tests ADN, le rapport fourni par l'Institut médico-légal sur l'incident montre que la probabilité que S.I. soit le père du fœtus s'élève à 99,9 %. L'hôpital psychiatrique de Bitlis a également fait part des dommages psychologiques subis par N.Y. suite au viol. Malgré les rapports et la déposition de N.Y., le tribunal a acquitté S.I., par manque de preuves contre lui.

Et même si les femmes turques peuvent être considérées comme « chanceuses » en comparaison avec les femmes des autres pays musulmans, il n'empêche que leur souffrance demeure extrêmement forte. Une étude de 2009 [anglais] révèle que seulement 40 % des femmes mariées ont rencontré elles-mêmes leur mari et pris la décision de se marier. 50 % des femmes ont ainsi vu leur union scellée par un mariage arrangé. La même étude montre que 35 % des femmes ont été, au moins une fois dans leur vie, victimes de violence physique de la part de leur mari. À l'est du pays, ce nombre s'élève à 40 %.

Un autre problème touchant les femmes turques est qu'elles ne sont pas indépendantes financièrement. En effet, selon le TUIK [turc] (l'Institut turc des statistiques), les femmes représentent seulement 27 % de la population active en Turquie. De plus, les femmes ne sont pas représentées efficacement au Parlement [turc]. Sur 548 députéss, seulement 79 sont des femmes. Et 46 de ces femmes sont issues de l'AKP (le Parti pour la justice et le développement) – le parti au pouvoir. En d'autres termes, seules 33 femmes au Parlement sont issues de l'opposition, c'est-à-dire 6 % à peine du nombre total des députés.

L'AKP, le parti au pouvoir en Turquie, fait lui aussi pression sur les femmes lors de ses discours et dans le cadre de sa politique sur les femmes et les droits des femmes. En 2008 [turc], à l'occasion d'une table ronde autour de la Journée internationale de la femme, Recep Tayyip Erdoğan, le Premier ministre turc, a dit : « Pour continuer d'accroître la population jeune dans notre pays, donnez naissance à au moins trois enfants ».

En 2011 [anglais], Dilşat Aktaş, une manifestante, a été battue et a eu la hanche fracturée suite à l'escalade d'un véhicule blindé de la police. Furieux contre elle, Erdoğan l'a critiquée pour avoir attaqué la police. Cet événement est survenu moins d'un an après l'agression par la police d'une autre manifestante [turc]. L'enfant qu'elle portait a perdu la vie, alors même qu'elle avait supplié les policiers de ne pas lui donner de coup de pied dans le ventre car elle était enceinte.

Fin 2012 [anglais], une autre controverse au sujet des femmes a fait la une des médias. Erdoğan a déclaré : « Chaque avortement est un Uludere ». Uludere ou encore Roboski en kurde, fait référence à l'endroit où un raid aérien de l’armée turque a causé la mort accidentelle de 34 civils kurdes, pris par erreur pour des terroristes tandis qu'ils passaient la frontière pour faire de la contrebande. Ce discours n'a pas choqué que les femmes. À la même période, le ministre de la Santé parlait d'interdire l'avortement : « Ils nous demandent ce qui se passera pour une femme tombée enceinte suite à un viol ? Et bien, si quelque chose de ce genre survient, elle devrait donner naissance à l'enfant et si cela s'avère nécessaire, le gouvernement pourra l'élever ».

La blogueuse Jenny White [anglais] a fait entendre sa voix :

Le plus dérangeant dans ceci est le raisonnement selon lequel la Turquie et l'identité turque disparaîtront de la carte si le taux de natalité n'augmente pas. Ce discours chauvin entre en résonance avec la vision ancienne teintée de racisme d'une identité turque basée sur l'ascendance et la lignée ; un nationalisme basé sur le droit du sang comme en Allemagne. Dans une telle conception d'appartenance nationale, aucune place n'est laissée aux immigrants, aux migrants, ou aux minorités, même lorsqu'ils sont culturellement assimilés. Posez la question aux Turcs de la quatrième génération en Allemagne.

Andrew Finkel [anglais], écrivain et chroniqueur basé en Turquie a écrit :

Le parlement turc a déjà réagi à la voix du maître et envisage de réduire les motifs ainsi que les délais permettant à une femme de demander l'avortement. La Turquie a libéralisé l'avortement en 1983 en réponse aux taux élevés d'interruption de grossesse illégale et de mortalité maternelle. En cas d'augmentation de la mortalité chez les femmes du fait d'un recours forcé à l'avortement illégal, l'étrange analogie établie par Erdoğan avec le massacre d'Uludere pourrait alors se révéler plus juste qu'il ne faudrait.

Un des commentaires postés suite à l'article d’Andrew Finkel [anglais] raconte l'horreur de telles considérations :

@AJBaker : Ce qui est étrange chez les personnes ayant des instincts dictatoriaux, c'est l'idée que la régulation de la fertilité des femmes est une tâche qui leur incombe. Hitler et Staline se sont tous deux opposés à l'avortement et pensaient que les femmes devaient être des poules pondeuses.

Un utilisateur de Twitter, AncienRose, a partagé l'histoire d'une femme qui s'était fait avorter lorsque cela était illégal en Turquie. L'histoire raconte comment un avortement pratiqué illégalement peut être dur et douloureux, mais aussi à quel point les paroles du Premier ministre pourraient se révéler vraies en cas d'interdiction de l'avortement :

@ERIKLIRECEL : « Her kürtaj bir Uludere’dir » : Yasaklı günlerden bir kürtaj hikâyesi » AGOS http://www.agos.com.tr/makale/her-kurtaj-bir-uluderedir-yasakli-gunlerden-bir-kurtaj-hikyesi-205 … @AGOSgazetesi aracılığıyla

« Chaque avortement est un Uludere » Histoire d'un avortement au temps de l'illégalité. AGOS. http://www.agos.com.tr/makale/her-kurtaj-bir-uluderedir-yasakli-gunlerden-bir-kurtaj-hikyesi-205 … par @le journal AGOS

Suite aux manifestations en sa défaveur, l'interdiction de l'avortement n'a pas été adoptée. Les manifestantes se sont rassemblées autour du slogan « benim bedenim, benim kararim » (« mon corps, ma décision »). Un site Web rassemblant les photos des personnes opposées à l'interdiction de l'avortement dans le monde entier a été créé :

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« Mon corps, ma décision » inscrit sur la main d'une femme. Photo issue du site http://www.benimkararim.org/

Voici une vidéo Youtube réalisée par incisozluk (forum social internet turc) en vue des manifestations « mon corps, ma décision » :

 

Les femmes turques ont protesté et ont protégé leurs droits en clamant « mon corps, ma décision ». Mais la route à parcourir reste, semble-t-il, bien longue avant que les femmes soient les seules à pouvoir décider de ce qu'elles veulent faire de leur corps et de leur vie.

Japon : un tremblement de terre touche l'île d'Awaji

samedi 13 avril 2013 à 19:33
Uploaded by Twitter User 島人JUN @baseball_re

Photo de 島人JUN @baseball_re sur Twitter

Un fort tremblement de terre a touché l'île d'Awaji au Japon samedi matin 13 avril 2013. JUN, un abonné de Twitter, a pris cette photo des dégâts causés. Un récit indique que sept personnes auraient été gravement blessées [liens en japonais].

Compromis sur le projet de loi sur l’emploi en France

samedi 13 avril 2013 à 16:10

code travail

Mardi 9 avril, l’Assemblée nationale a entériné le projet de loi sur l’emploi. Une transposition légale qui sanctionne avec succès des mois de négociations au cours desquels les partenaires sociaux ont su s’entendre pour améliorer la flexibilité des entreprises sans nuire à la sécurité des salariés. Voilà qui tord le cou aux clichés sur la culture du conflit à la française et qui prépare un terreau fertile de compétitivité pour l’avenir.

Le projet de loi sur l‘Accord Nationale Interprofessionnel a été adopté par 250 voix contre 26 dans l’hémicycle ce mardi 9 avril. Autant dire que l’accord a été l’objet d’un consensus parmi les députés qui ont salué des mois de négociations entre les trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et le patronat (Medef, CGPME, UPA), dans un contexte d’urgence économique. Pendant ce temps là, la gauche de la gauche se rassemblait sur le tout le territoire pour dénoncer un texte qu’elle qualifie de « scélérat ». Le blog France-Amérique explique le point de vue des syndicats opposants ce projet de loi :

Les modifications apportées au projet par l'Assemblée sont loin de satisfaire la CGT et FO. “Le fond demeure”, en particulier tout ce qui concerne la “flexibilité” du travail, a souligné auprès de l'AFP M. Mailly. [..] Le leader de la CGT a reproché au gouvernement d'avoir “une oreille droite bien ouverte” aux revendications du Medef et “une oreille gauche un peu bouchée”.

 

Cette transposition légale vient couronner un long mais fructueux processus de négociation débuté lors de la grande conférence sociale du 9 et 10 juillet 2012. L’accord signé le 11 janvier de cette année  constitue une première dans l’histoire sociale française.  Non seulement l’Etat s’est abstenu d’intervenir et s’est contenté de lancer un ultimatum exhortant les partenaires sociaux à convenir ensemble d’un accord, mais ces négociations ont débouché sur un texte fédérateur, à l’exception des syndicats de la CGT et de la FO. Juriguide écrit sur l'accord:

Jusqu'ici, le gouvernement français avait toujours été porteur des propositions de réformes, soumises en aval aux partenaires sociaux qui avaient le choix de les refuser ou non. Un triangle décisionnel inadapté à un pays où il n'y a pas de culture du compromis. Cette fois-ci, l’État [..] n'a pas été force de proposition. Résultat:  syndicats et patrons ont échangé sans intermédiaire et, à l'instar de l'Allemagne, se sont laissé la possibilité d'adapter l'accord aux réalités du terrain.

 

S’il y a eu des manifestations, elles n’ont pas perturbé le fonctionnement quotidien alors que l’accord revenait sur des acquis sociaux importants. Mais en l’occurrence, les mobilisations n’ont pas eu l’envergure de celles qu’a pu connaître la France quand il s’agissait de remettre en cause le financement de la sécurité sociale (1995), les retraites (2003), les salaires et les 35 heures (2005) ou encore le CPE (2006).

Français usés par la crise ou bon sens économique, il est fort probable que ce soit la deuxième explication la plus valable, car les Français veulent des solutions quitte à tâtonner. Tout leur paraît préférable au statu quo qui les condamne à l’attentisme et au chômage de longue durée contre lequel ils veulent d'ailleurs lutter en priorité selon un récent sondage de l’Ifop. Olonnescom écrit un plaidoyer pour les parlementaires suite aux scandale sur la fraude fiscale de Cahuzac et des démonstrations contre le marriage pour tous :

Messieurs, Mesdames nos parlementaires, Messieurs, Mesdames de la presse…STOP CAHUZAC, STOP AUX REFORMES dites SOCIETALES qui ne font que diviser les français ou amuser la galerie occupez-vous du CHOMAGE, le vrai problème !

 

Ces dispositions sont en rupture avec le schéma de négociation qui prévalait jusqu’ici en France et engage une dynamique de réforme propice aux entreprises en mal de compétitivité. Plus flexibles sur la manière de gérer leurs emplois, ces dernières peuvent également s’attendre à de substantielles améliorations en termes de fiscalité et de procédures administratives.

En effet, Mardi dernier s’ouvrait le Comité interministériel pour la modernisation de l'action publique (Cimap) guidé par Jean-Marc Ayrault et visant à  « un choc de simplification » des normes et des procédures administratives. En outre, la refonte fiscale engagée par le gouvernement déjà engagée à travers le crédit d’impôt pour la compétitivité emploi (CICE) va sans doute se poursuivre.  Un outil de calcul en ligne mis en place par l’ASMEP permettant de comparer le bénéfice du CICE par rapport aux hausses d’impôts depuis 2010 va sans doute apporter de nouveaux éclairages sur la situations fiscale des entreprises et conduire à de nouveaux aménagements.

Les externalités de cette négociation collective apaisée vont probablement dépasser le cadre de l’emploi.  Nous pouvons effectivement espérer qu’elles rejaillissent, dans un cercle vertueux, sur la santé économique globale du pays et donc sur les salariés qui ne regretteront pas d'avoir momentanément aménager leurs acquis.

Margaret Thatcher, la “Dame de Fer”, idole de l'Asie du Sud-Est

vendredi 12 avril 2013 à 22:38

[Les liens renvoient à des pages en anglais] Un panorama des réactions de l'Asie du Sud-Est à la mort de l'ancienne Premier Ministre britannique Margaret Thatcher fait apparaître une réflexion approfondie et au total élogieuse sur la Dame de Fer.

Mme Thatcher, décédée le 8 avril 2013 à 87 ans des suites d'une attaque cérébrale, a été la première femme à gouverner la Grande-Bretagne de même qu'une grande puissance occidentale. Les mérites de ses réformes économiques et sociales, mises en place au cours de ses 11 années au pouvoir, restent sujets à débat.

Commençons par une amusante confusion de photos en Thaïlande. La télévision publique Channel 5 a montré par erreur une photo de Meryl Streep, à la place de celle de Mme Thatcher, ce qui a dérouté les téléspectateurs thaïs. Un flot de réactions à ce feuilleton embarrassant a envahi le cyberespace et obligé Channel 5 à publier des excuses sur sa page Facebook.

Thailand's state-run TV showing actress Meryl Streep as former UK Prime Minister Margaret Thatcher

La télévision d'Etat de Thaïlande a montré l'actrice Meryl Streep à la place de l'ancienne Premier Ministre du Royaume Uni Margaret Thatcher

Saksith Saiyasombut pense que l'erreur est l'effet de la précipitation dans la recherche d'image sur Google :

A l'évidence, ceci était le résultat d'une recherche rapide d'image sur Google en prenant la première meilleure image venue. Mais c'est à se demander si ce sera ou non la dernière fois qu'une rédaction de télévision va faire une erreur (désopilante, il faut le reconnaître) et confondre les personnages du monde réel avec les acteurs qui les incarnent – on peut probablement s'attendre à de futures méprises comme Hellen Mirren en Reine Elizabeth II ou Morgan Freeman en Nelson Mandela !

Former British Prime Minister Margaret Thatcher. Photo from Wikipedia

L'ancienne Premier Ministre britannique Margaret Thatcher. Photo Wikipedia

Sur un ton plus sérieux, les références à la “Dame de Fer” de pays ayant des femmes premiers ministres concluent que leurs dirigeantes paraissent manquer de la “qualité de fer” de Mme Thatcher. Chuvit Kamolvisit, un député thaï, a appelé la Premier Ministre de Thaïlande Yingluck Shinawatra “Dame Marionnette” qui a beaucoup à apprendre de Margaret Thatcher. Noom Maung Non écrit :

Margaret a déclaré la guerre à l'Argentine pour défendre les Falklands, qui étaient très loin des Anglais. Mais dans le cas [de la Thaïlande], le Khao Praviharn nous appartient à nous Thaïs mais Yingluck veut céder aux Cambodgiens.

Aux Philippines, Dave Llorito défendait dans un article de 2007 au titre pertinent “Gloria Arroyo n'est pas une Thatcher” que si l'ex-présidente des Philippines a essayé de mettre en oeuvre un programme thatchérien, elle a finalement échoué parce que “[Mme] Arroyo n'avait pas l'âme” de la Dame de Fer.

En Indonésie, un lecteur du Jakarta Post déplore la perte d'un leader mondial d'envergure et  souhaiterait pour son pays un dirigeant de l'étoffe de Thatcher :

…Quelqu'un avec cette sorte de valeur, la sorte d'esprit dominant qui n'a pas peur. Il nous faut une pièce en fer pour écraser la corruption et l'incohérence dans ce pays.

Singapour, en revanche, ne semble pas à court de dirigeants à poigne de fer. Mme Thatcher a elle-même avoué lors de sa première visite dans la cité-Etat en 1985 que Lee Kwan Yew était parmi les rares dirigeants mondiaux qu'elle admirait le plus pour le calibre de son leadership.

Certains Singapouriens approuvent. LesMISERABLES a écrit sur le Courtyard Cafe que ce que Mme Thatcher a apporté au monde pâlit en comparaison avec ce que Lee Kwan Yew a fait pour Singapour. Sammyman a dit :

Comment comparer l'immortel avec un simple mortel comme Thatcher ?!?

D'autres ne sont pas d'accord. L'utilisateur steffychun a écrit sur le forum Sam's Alfresco Heaven :

Tous deux sont des néo-libéraux. Mais Lee est dictatorial. Thatcher a gagné les élections librement.

De même, Johnny333 a affirmé :

Sous LKY (Lee Kuan Yew) les syndicats n'existaient pas. Le NTUC (NdT : confédération syndicale) n'est rien d'autre qu'une nouvelle organisation du PAP (le parti au pouvoir de Singapour).

Sur le blog de philosophie et politique Philolitics, seamus23efc préfère Thatcher à Lee :

Bien que je déteste Maggie comme Harry (Lee Kuan Yew), à qui irait ma préférence ?

Sûrement pas à celui qui a mis hors-la-loi les manifestations, la liberté de parole et de réunion, qui se lance dans des campagnes de calomnie contre les opposants politiques et leur manque de respect et ceux qui font la guerre indirectement à la classe ouvrière avec des salaires supérieurs à ceux du Président Obama.

Si j'avais à choisir entre ces deux personnes, je prendrais Maggie.

Le gouvernement grec ferme le site Athens Indymedia

vendredi 12 avril 2013 à 20:39

Un site d'information important en Grèce, Athens Indymedia, a annoncé qu'il venait d'être  fermé par les autorités judiciaires grecques, ainsi que deux stations de radio, et a donné le lien vers le logiciel Tor [grec] pour pouvoir y accéder malgré tout. Potmos rappelle  l'importance de ce site pour l'information indépendante en Grèce :

@potmos : Des infos exactes et publiées rapidement sur Athens #Indymedia ont permis de condamner à perpétuité le policier qui a assassiné Alex Grigoropoulos, 15 ans, en 2008.

Le site était hébergé sur les serveurs de l'Ecole polytechnique d'Athènes, et a été une cause fréquente de frictions par le passé : des politiciens de droite ont fait campagne pour qu'il soit fermé, l'accusant de provocation contre l'Etat. Le député conservateur Adonis Georgiadis, qui a mené la dernière campagne en date pour faire fermer le site, a même félicité [grec] le ministre de l'Ordre public Dendias dans un tweet. Athens Indymedia a déjà été  bloqué en septembre 2012 [grec], et ses administrateurs avaient été arrêtés.