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Chine : L'éventuelle réforme de la “rééducation par le travail” annonciatrice d'autres changements ?

lundi 10 décembre 2012 à 12:41

(Billet d'origine publié en anglais le 28 novembre)

[liens en anglais et chinois] Ren Jiayu, un ex-fonctionnaire de village de 25 ans dans la municipalité de Chongqing, s'est récemment retrouvé au coeur de l'attention des médias après avoir été relâché d'un camp de travail le 19 novembre 2012, quelques jours seulement après le changement de direction au 18ème Congrès du Parti communiste.

Ren avait été condamné à deux ans de “rééducation par le travail” en août 2011, après qu'il eut publié des messages sur son microblog, accusant l'ancien Secrétaire du parti de Chongqing, Bo Xilai, de faire revivre la Révolution culturelle en Chine avec sa campagne de “chansons rouges”. L'affaire de Ren a déclenché une campagne pour mettre fin au système de “rééducation par le travail”  dans les médias sociaux chinois. Même la chaîne en anglais de CCTV (Télévision centrale de Chine) avait organisé un débat sur la réforme du système de rééducation par le travail.

Lors de sa relaxe, les médias officiels chinois Global Times et le Quotidien du Peuple ont publié des commentaires, critiquant ce système anticonstitutionnel et réclamant une plus grande liberté de parole. Le Global Times a défini la relaxe de Ren comme un “pas essentiel vers une plus grande liberté de parole”. Le Quotidien du Peuple a mentionné que la réforme du système de la  ”rééducation par le travail” était actuellement examinée par le gouvernement.

Suite à la relaxe de Ren, un programme d'information de la CCTV l'a interviewé. Durant l'interview,  Ren a raconté comment la police l'avait arrêté et a décrit sa vie en camp de travail.

Des milliers de personnes se plaignent du gouvernement sur des microblogs tous les jours, ce n'était donc pas une raison pour m'arrêter. Je ne retirerai pas ma plainte contre le Comité pour la rééducation par le travail, je veux qu'il rétablisse ma réputation.

Dans une autre interview pour Beijing news, Ren a expliqué que sa confiance en une réforme résultait du 18ème Congrès:

J'ai étudié le compte-rendu du 18ème Congrès du Parti, j'ai découvert que le cinquième chapitre est tout particulièrement intéressant pour moi car il y est dit : Promouvoir la restructuration politique, promouvoir une gestion politique en conformité avec l'Etat de droit, élaborer et compléter un système qui contrôle et supervise le pouvoir. J'ai été envoyé en camp de travail sans procès, du fait essentiellement qu'il n'y avait aucun système de contrôle et de supervision du pouvoir.

Ren Jiayu sulla CCTV

Photo tirée du documentaire de la CCTV “Face à face” qui a interviewé Ren Jiayu.

 

La nouvelle de la relaxe de Ren ainsi que son interview à la CCTV se sont répandues comme une traînée de poudre sur Weibo, la version chinoise de Twitter, qui a enregistré plus de  1 578 125 commentaires. Les utilisateurs se demandent si la relaxe de Ren laisse envisager la possibilité d'une société plus libre et plus juste.

Abolition du système de”rééducation par le travail” ?

Un commentateur du nom de Zhu Wei a écrit:

朱巍:希望这不仅是他“个人的胜利”。希望该案能成为一个转折点,此类有疑问的案件都能很快得到复查,还无辜当事人以自由,对责任方予以追究。同时也希望,任建宇们所付出的代价,能对劳教制度的改革有 所推动。

J'espère que la relaxe n'est pas uniquement une victoire personnelle mais qu'elle va conduire aussi à la relaxe d'autres personnes innocentes. Ces gouvernants devraient être tenus responsables pour toutes celles-ci. J'espère que cette affaire va conduire à une réforme décisive du système.

Le journaliste chevronné Fu Jianfeng a répondu:

傅剑锋1984: 人民日报此文非同一般,第一次看到人民日报批劳教制度,这是废除劳教恶法的前奏吗?希望是!

L'article dans le le Quotidien du Peuple constitue en soi une rupture des règles établies. C'est la première fois que je vois le Quotidien du Peuple critiquer le système. Est-ce le prélude à l'abolition de la terrible loi permettant la rééducation par le travail ? J'espère que oui!

L'article de Zhangwen lui fait écho:

章文的文章:习-李-体-制开始,任建宇案会否成为劳-教-制-度-被废的契机呢?我相信,聪明的政治人物一定不会放过这一大好机会。让我们拭目以待吧!

La mise en place d'une nouvelle direction pourrait-elle conduire à l'abolition du système de la “rééducation par le travail” ? Des politiques intelligents ne perdraient pas cette occasion, attendons pour voir !

Vers une plus grande liberté de parole ?

Guole Yudan, professeur à l'Université Nankai, a écrit :

国乐于丹:央视采访任建宇, 敢接触比较敏感的时事,可能是新闻工作本色的回归,也可能是因为在重庆重组的时候,百无禁忌。让双方都说话,是一个亮点,新闻媒体不是法官,你做判断,解读,不如把双方观点都呈现给大家。但愿这只是个开始和前奏,而不是昙花一现。

L'interview de  Ren par la CCTV témoigne de l'audace de cette dernière à rapporter des informations sensibles, ce qui pourrait conduire à du vrai journalisme en Chine. Mais cela pourrait avoir également quelque chose à voir avec l'actuelle restructuration du groupe dirigeant de Chongqing. Ce type de dialogue constitue une bonne tribune parce que ce sont les lecteurs eux-mêmes qui jugent et pensent. J'espère que c'est seulement le début d'un bon journalisme et non un feu de paille.

Langlang Jianghu lui fait écho :

郎郎江湖: 任建宇居然上了《面对面》,这是个令人欣喜的信号吗?CCTV也有正义的一面,言者无罪的时代真会到来吗?

Ren Jianyu sur CCTV, n'est-ce pas une belle surprise? Il semblerait que CCTV fasse preuve d'intégrité. L'ère de la liberté de parole serait-elle vraiment en train d'arriver?

Laoma Shitu est aussi optimiste :

老马迷途1:近一段,因言获罚的任建宇释放了,说是处理不当;因跪访总理而获拘的农妇释放了,警方道歉;李庄的申诉历经曲折,最高检受理了…这确实让人对新政充满想象与期待。

Ren a été relâché en raison d'une “fausse accusation”, un paysan a été relâché après avoir été arrêté pour s'être agenouillé lors d'une visite du Premier Ministre et la police s'est excusée ; ces nouvelles nous remplissent d'espérance quant à cette nouvelle direction.

Même si la relaxe de Ren apporte de la joie et de l'espoir à de nombreux internautes en Chine, quelques-uns demeurent néanmoins sceptiques. Xiaokai a, par exemple, écrit :

凯菲教育-小凯:刚看完中午的新闻,关于任建宇的。看样子,他现在又成了一枚棋子。政客太可怕了。

Je viens d'apprendre la nouvelle concernant Ren Jianyu. Il semblerait qu'il ait été “harmonisé” par le gouvernement, juste comme un pion sur un échiquier politique. Cela fait peur !

Espagne : Remise de peine pour des policiers coupables de torture

lundi 10 décembre 2012 à 12:23

[Les liens de ce billet renvoient vers des pages web en espagnol.]

Le 27 juillet 2006, Lucian Paduraru, ressortissant roumain, et sa femme, enceinte, sortent de leur maison à Barcelone lorsque cinq hommes se jettent sur lui et le rouent de coups. Il s’avère que ce sont des mossos d’Esquadra [agents de la police catalane], qui ne se sont pourtant pas identifiés comme tels. Ils ont pris Lucian Paduraru pour un dangereux bandit.

Les policiers emmènent Lucian Paduraru au commissariat de Les Corts, où ils continuent à le frapper, l’insulter et le menacer. Ils vont jusqu’à lui mettre un pistolet dans la bouche. Ce n’est que lorsque l’un d’eux remarque la présence d’une caméra dans la salle où se déroulent les faits que cessent les mauvais traitements. Cette affaire, particulièrement grave car la victime est hémophile, est présentée dans le rapport « La sal en la herida » [« Du sel sur la blessure »] d’Amnesty International sur les violences policières en Espagne.

Las cámaras de la comisaría de Les Corts captan a unos 'mossos' golpeando a un detenido. Foto del blog «Chorizos ibéricos»

Les caméras de surveillance du commissariat de Les Corts filment des policiers frappant un détenu. Photo du blog Chorizos Ibéricos.

Les cinq policiers sont jugés par le tribunal de Barcelone pour actes de torture, coups et blessures, et détention illégale. Trois sont condamnés à six ans et sept mois de prison, un à deux ans et trois mois et le cinquième seulement à une amende pour mauvais traitements. En appel, le tribunal suprême réduit les peines, qui restent finalement suspendues en attente du résultat de l'enquête policière pour la remise sollicitée par les policiers.

En février 2012, le gouvernement concède une première remise de peine prétextant que « des enquêtes ultérieures » ont mis à jour « des informations nouvelles et précieuses en relation avec les faits ». Il tient également compte du curriculum des agents et « du grand nombre de soutiens et de supporters de la remise de peine ». Celle-ci fait  passer les peines de prisons à deux ans, sachant que le fait que les agents n’avaient pas d’antécédents leur évitait d’être réellement incarcérés, et leur incapacité à occuper des postes publics était remplacée par une mise à pied de deux ans.

Pourtant, le tribunal de Barcelone, a pris une décision peu courante en les obligeant à purger leur peine de prison, pour l’intérêt public et en raison du danger que représentaient ces hommes. Les policiers ont alors décidé de faire à nouveau appel.

Il y a quelques jours, le gouvernement espagnol, faisant la sourde oreille à l’opinion publique a accepté la deuxième remise de peine, annulant les peines de prison contre une amende de 7200 euros, à payer par “mensualités” de 10 euros durant deux ans.

Cette deuxième remise de peine à provoqué l’indignation de la population pour qui la nouvelle est perçue comme un signal clair de la part du gouvernement offrant l’impunité pour une violation grave des droits de l’homme. Sur Twitter, les mots-clic #indulto [« remise de peine »] et #justiciadeespaña [« justice espagnole »] se sont placés parmi les plus populaires de la journée. Abraham Escobar #14N et Gloria Marcos on fait part de leur mécontentement :

Los 'mossos' ahora indultados, durante el juicio. Foto subida a la página de Facebook «Paradoja: no había disturbios hasta que llegaron los antidisturbios»

Les policiers lors de leur procès. Photo tirée de la page Facebook Paradoja: no había disturbios hasta que llegaron los antidisturbios [« Paradoxe : il n’y avait pas d’émeutes jusqu’à ce que les forces anti-émeutes arrivent »].

@abraham_escobar : Cette remise de peine des policiers coupables de torture est honteuse. Le système politique ne fonctionne plus. L’injustice se légalise et l’impunité se consolide.

@gloriamarcosmar : Gano Ping libéré, tortionnaires amnistiés, le #PP encourage les violences policières. Dans quel pays vivons-nous ? #JusticiaDeEspaña

Ricardo Sixto critique les dernières décisions du ministère de la Justice :

@Rsixtoiglesias: Espagne : remise de peine pour des tortionnaires et nouvelles taxes pour pouvoir faire recours. L’État de droit n’existe plus http://www.publico.es/espana/446355/

Cette affaire a mis en lumière des faits se produisant depuis plusieurs années. Les Espagnols commencent à découvrir que la remise de peine, un mécanisme prévu pour rendre la justice plus humaine, a été souvent utilisée par les différents gouvernements pour annuler les condamnations de délinquants proches du pouvoir. Comme l’explique Ignacio Escobar dans son article El indulto: un abuso de poder cotidiano [« La remise de peine : un abus de pouvoir au quotidien »]

[…] nous sommes un des pays occidentaux où le gouvernement abuse le plus de cette prérogative arbitraire. Depuis 1977, le pays a connu 17 620 remises de peine, selon les chiffres du Bulletin officiel de l’État. Parmi ceux qui en ont bénéficié, nous pouvons trouver des personnes ayant participé au coup d’État du 23 février 1981 [fr], des terroristes des GAL [groupes anti-terroristes de libération] [fr], des politiciens corrompus, des juges prévaricateurs, des grands entrepreneurs et des banquiers fraudeurs, des narcotrafriquants… En moyenne, le pays compte 480 remises de peine par année.

José Luis Rodríguez Zapatero en a accordé 3226 au cours de ses deux législatures, alors que José María Aznar, détenteur du record national, a fait passer ce nombre a 5916. En comparaison, George W. Bush a accordé en huit ans seulement 200 remises de peine, pour un pays presque sept fois plus grand que l’Espagne.

Près de 200 juges se sont réunis pour signer un manifeste de refus de la remise de peine accordée aux policiers tortionnaires. En voici quelques extraits :

[La remise de peine] représente un acte allant à l’encontre de la dignité humaine puisqu’elle manque à l’obligation qui incombe à l’État de poursuivre tout acte de torture, surtout lorsqu’il est perpétré par des agents à son service.

[…]

La torture est l’une des pires violations de la dignité d’une personne. Cette dignité est le fondement d’un ordre constitutionnel. La Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’État espagnol pour ne pas avoir enquêté sur ces faits. […] Quand la justice agit, enquête et condamne, le gouvernement accorde des remises de peine. Un tel comportement semble difficile à expliquer devant la Cour européenne.

[…]

La décision du gouvernement n’est pas conforme à un système démocratique de droit. En outre, elle est illégitime et non défendable en termes éthiques.

Le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardón a défendu la décision du gouvernement :

Alberto Ruiz Gallardón, Ministro de Justicia español. Captura de un vídeo de YouTube.

Alberto Ruiz Gallardón, ministre de la Justice espagnol. Photo tirée d’une vidéo YouTube.

[…] il n’est pas possible […] de penser que d’autres pouvoirs de l’État puissent assumer des compétences qui ne sont pas les siennes car la Constitution les accorde au gouvernement espagnol. La remise de peine n’est pas du ressort du pouvoir judiciaire, mais du pouvoir exécutif.

Toutefois, il est possible que cette affaire fasse bouger les choses, comme l’explique Ixaiac en lien avec un article du Huffintong Post:

Hier le syndicat de la police, aujourd’hui 200 juges. Peut-être que les choses sont en train de changer. Bien que ce soit trop tard pour beaucoup. Espérons que toujours plus de voix s’élèvent contre cet abus de pouvoir continu. Personne n’est de trop quand il s’agit de restaurer la justice sociale.

Egypte : Boycotter le référendum constitutionnel ?

dimanche 9 décembre 2012 à 23:02

La coalition de l'opposition, le Front égyptien du salut national, a annoncé ce soir (9 décembre 2012) le boycott du référendum sur la nouvelle constitution, fixé au samedi 15 décembre, un refus du texte qui intervient sur fond de contestation du président nouvellement élu Mohamed Morsi, accusé d'accaparer un pouvoir excessif et de rogner les libertés.

Cette prise de position couronne deux semaines de batailles de rue entre manifestants d'un côté, miliciens et partisans des Frères Musulmans de l'autre, qui soutiennent le président Morsi.

Si M. Morsi a renoncé au décret présidentiel qu'il a émis pour s'accorder les pleins pouvoirs, à l'origine de l'agitation de ces derniers jours, son maintien du référendum sur une constitution controversée suscite de nouveaux appels à manifester.

Zeinobia blogue sur Egyptian Chronicles [en anglais] :

Je m'apprêtais à voter Non au référendum constitutionnel, je refuse ce projet défiguré de constitution mais après ce qui s'est passé mercredi de violence, torture et mensonge permanent j'ai maintenant un problème de confiance.

Quoi que prétendent les Frères Musulmans maintenant, comment puis-je les croire en tant que parti de gouvernement dans le référendum !? Comment puis-je avoir confiance en des gens comme eux s'agissant des résultats du référendum !?

Autre chose, c'est bien que la nouvelle déclaration constitutionnelle stipule qu'en cas de rejet du projet de Constitution, nous devrons élire directement une nouvelle assemblée Constituante. Mais malheureusement elle n'a pas dit comment nous allons élire cette assemblée, sur quelles bases et quels mécanismes. Je parle d'un référendum qui devrait avoir lieu dans 6 jours, ils devrait y avoir des étapes plus claires.

Le référendum constitutionnel devrait être reporté et un dialogue national véritable instauré. Des Egyptiens ont tué des Egyptiens mercredi dernier, bonté divine !!

Sur Twitter, beaucoup estiment pourtant que boycotter le référendum n'est pas une réponse au blocage politique en Egypte.

Ainsi, Amira Howeidy [en anglais] :


@amirahoweidy
: Egypte 2011: Les Frères mobilisent et l'emportent. Les autres : boycottent et perdent. Egypte 2012 : idem. #bâillement

Dalia Ezzat note [en anglais] :

@DaliaEzzat_: L'opposition n'a rien appris : tout boycotter, ça ne marche pas. Au final on perd. #Réalité #Egypt

Ahmed Ezzat conseille [en arabe] :

الناس اللي هتقاطع الاستفتاء والناس اللي هتصوت بلا …لو توحدتم حول موقف واحد سيكون أفضل بكثير، وامكانيات الانتصار ستكون أعلى.


@ahmed3zat
: A ceux qui boycotteront et ceux qui voteront Non : si vous vous joigniez vos forces et faisiez l'unité sur une position unique, cela vaudrait mieux et la possibilité de succès serait plus élevée

Et Noha Abd El Raouf suggère :

@NouRaouf: Ne boycottons pas le référendum si c'était notre dernier choix, faisons des campagnes de sensibilisation pourquoi il faut voter Non #Egypt

Le “soulèvement slovène”

dimanche 9 décembre 2012 à 12:53

Le blog Sleeping With Pengovsky commente l’élection présidentielle slovène (billet consacré à ce sujet ici) and le mouvement de contestation qui semble entièrement décentralisé et fonctionne via Facebook.

[…] En ce moment, les manifestations en Slovénie prennent pour cible diverses personnes. Les maires M. Kangler et M. Jankovic, le premier ministre Janša, le ministre de l’Intérieur Gorenak, les magnats en faillite de l'industrie et de la construction, les banquiers et même le président Pahor, ont été vus sur les affiches Gotof je [« Il est fini »]. Pourtant, toutes les manifestations ont un message commun. Les gens réalisent qu’on leur a volé leur propre pays. Ils sont là pour se réapproprier ce qui leur appartient.

(more…)

Pétition pour la libération du Prix Nobel de la paix Liu Xiaobo et de sa femme Liu Xia

dimanche 9 décembre 2012 à 11:20

Desmond Tutu, archevêque du Cap, a lancé une pétition appelant le nouveau dirigeant du parti communiste chinois, Xi Jinping, à libérer Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la paix, et sa femme Liu Xia. La pétition indique :

… transmet un message clair au gouvernement chinois lui signalant que la détention de l’unique lauréat du prix Nobel de la paix, et de sa femme, qui consiste une violation évidente de leur liberté d’expression et de leur droit à une application régulière de la loi, ne sera pas tolérée par la communauté internationale.

[liens en anglais]