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Brésil: 9 projets de loi qui menacent les droits socio-environnementaux des peuples indigènes

samedi 13 août 2016 à 10:43

 

Indígena em frente ao Congresso, em Brasília, durante protesto contra a PEC 215 em março de 2015. Foto: Richard Silva/PCdoB na Câmara. CC BY-NC 2.0

Un Amérindien  devant le Congrès à Brasilia, pendant la manifestation contre l'amendement PEC 215 en mars 2015. Photo: Richard Silva/PCdoB à la Chambre de Députés. CC BY-NC 2.0

Ce texte a originalement été publié sur le site de l'Institut Socio-environnemental (ISA), avec lequel Global Voices entretient un partenariat pour la republication de textes. 

Le Congrès brésilien a repris ses activités au début du mois d'août. Et les menaces contre les droits socio-environnementaux ne cessent de s’amonceler. Divisée en sous-groupes distincts, l'action du Front parlementaire ruraliste (NdT: qui défend les intérêts des grands propriétaires terriens), du lobby des sociétés d'exploration et des industries d'exploitations minières, suit son chemin à la Chambre des Députés.

Pour tout comprendre, voir ci-dessous les principales menaces contre l'environnement et les populations indigènes et traditionnelles — et pourquoi nous nous devons d'avoir l’œil sur chacune d'entre elles.

La fin du permis d'exploitation environnemental

Ce projet d'amendement constitutionnel PEC 65/2012, doit tout simplement mettre fin au permis d'exploitation minière, principal instrument de contrôle et de prévention prévu par la loi contre les dommages écologiques. Il stipule que la simple présentation d'une étude de l'impact environnemental (EIA-Rima) réalisée par une entreprise, entrainera automatiquement son autorisation et qu'à partir de là, rien ne pourra plus la suspendre ni l'annuler.

Si le projet est approuvé, il n'y aura plus d'analyse approfondie concernant la viabilité socio-environnementale de quelque chantier que ce soit. Les populations et les écosystèmes touchés seront à la merci de la bonne volonté des industriels.

Le PEC est revenu devant la Commission Constitution et Justice (CCJ) du Sénat, qui doit rapidement se prononcer sur l'opinion contraire du sénateur Randolfe Rodrigues (Rede-AP). Ensuite, le projet sera présenté à la commission parlementaire et, si il est approuvé, soumis à la Chambre des Députés. Il est inclus dans “l'Agenda Brasil”, un ensemble de mesures prioritaires du Président du Sénat,  Renan Calheiros (PMDB-AL).

Il est possible de donner son avis sur le Portal do Senado. Deux pétitions sont actuellement en cours sur les sites Avaaz et Change.org pour demander son retrait .

Un turbo-permis d'exploitation environnemental

Ce projet de loi du Sénat (PLS) entend affaiblir le permis d'exploitation environnemental, en réduisant à huit mois le délai d'obtention du permis, tout du moins en ce qui concerne les grands chantiers considérés comme stratégiques par le gouvernement – un “turbo-permis”.

Le projet intéresse en premier lieu de grandes entreprises, comme les sociétés d'exploitation minières, dont un certain nombre impliquées dans les récents scandales de corruption. S'il passe, les risques de désastres écologiques seront de plus en plus nombreux, comme celui de Mariana en novembre 2015, lorsqu'un barrage avait cédé, déversant des tonnes de résidus d'exploitations dans le bassin du Rio Doce. Il deviendra alors de plus en plus difficile d'éviter et d'atténuer les dommages socio-environnementaux causés par les sociétés d'exploitation minières.

Le projet ne prévoit pas d'auditions publiques et élimine toute une séries d'étapes du processus d'obtention du permis, y compris les trois phases de licence préalable, d'installation et d'exploitation.

L'amendement pourrait donc être voté à n'importe quel moment en assemblée plénière au Sénat. S'il était approuvé, il serait présenté à la Chambre des Députés. À l'origine de la proposition, se trouvent les sénateurs Romero Jucá (PMDB-RR) et Blairo Maggi (PR-MT), autrement dit, le ministre de l'agriculture en exercice et aussi, l'un des plus grands producteurs de soja au monde.

Jucá est l'un des principaux adversaires des droits indigènes, et fait l’objet de quatre enquêtes au STF (Tribunal Suprême Fédéral ) et de deux actions en justice intentées contre lui devant le Tribunal Fédéral. Maggi, est quant à lui sous le coup d'une enquête au STF, pour blanchiment d'argent, ainsi que d'une action intentée contre lui devant le Tribunal Fédéral pour improbité administrative.

En plus du Portail du Sénat, où l'on peut s'exprimer, une pétition contre le projet circule aussi sur Petição Pública. On peut envoyer des messages contre le projet par la Panela de Pressão.

Biodiversité en danger

Un autre PLS (Projet de Loi du Sénat) souhaite autoriser l'implantation d'aires et de parcs aquacoles jusqu'à 0,5% de la superficie des lacs, plans d'eau et retenues de barrages du domaine de l'Union (NdT: On rappelle, ici, que le Brésil est une république fédérative). Sous ce prétexte, il fragilise ou annule les dispositifs mis en place pour exercer un contrôle sur les activités dans ce secteur.

Il permettrait par exemple, la pratique de la pêche sans permis, ni concession, ni autorisation ou enregistrement émis par l'organisme compétent. Le projet de loi ouvre la route à l'introduction d'espèces non-natives dans ces zones, ce qui constitue évidemment une grande menace pour le biodiversité, la pêche et l'aquaculture des poissons de la région.

Le projet peut être voté à n'importe quel moment à la Commission Constitution et Justice du Sénat. S'il était approuvé devant les autres commissions, il pourrait se retrouver directement à la Chambre des Députés, sans passer par l'assemblée plénière.

L'auteur en est le sénateur Marcelo Crivella (PRB-RJ), candidat à la mairie de Rio de Janeiro et ministre de la Pêche du gouvernement Dilma Rousseff, et répond aux attentes des grandes entreprises du secteur. On peut voter contre ce PLS sur le Portail du Sénat.

PEC 215: La grande menace qui pèse sur les droits indigènes

La Proposition d'Amendement à la Constitution (PEC) 215/2000 est une des atteintes les plus graves aux droits indigènes garantis par la Constitution et c'est aussi l'un des chevaux de batailles des ruralistes. La proposition prétend transférer du gouvernement fédéral au Congrès la possibilité d'avoir le dernier mot en ce qui concerne les Terres Indigènes. Selon les règles actuellement en vigueur, il revient à la Fondation Nationale de l'Indien (FUNAI), au Ministère de la Justice et à la Présidence de la République de prendre l'ultime décision dans les cas de litige sur les démarcations de terres.

Si le projet est approuvé, la reconnaissance des terres indigènes, en cours de réalisation, devrait être pour de bon paralysée. Il sera voté en assemblée plénière à la Chambre des Députés et passera ensuite au Sénat. Trois pétitions sont en circulation sur Avaaz, Petição Pública et Ipetitions.

Enfoncées, les portes des Terres Indigènes

Toujours du même auteur, le sénateur Blairo Maggi (PR-MT), le PEC 76/2011 ambitionne d'ouvrir les Terres Indigènes à l'installation d'usines hydroélectriques, d'activités minières avec leur grand potentiel de destruction de l'environnement et des modes de vie des populations traditionnelles. En attente de décision en assemblée plénière au Sénat, s'il est approuvé, il passera devant la Chambre des Députés.

Avec les leaders indigènes, l’ISA a dénoncé le projet à la Conférence sur le Climat de Paris  (COP-21), l'un des plus grands rendez-vous sur l'environnement de l'histoire, en décembre 2015. On peut, là aussi, voter contre, sur le Portail du Sénat.

Retarder et compliquer les démarcations

Deux projets de loi (PLs 1.216/2015 et 1.218/2015) prétendent, dans la pratique, compliquer au maximum les démarcations de terres indigènes en instituant, par exemple, un “cadre temporel” pour prouver son droit à la terre : en cas d'approbation de ces textes, seuls seraient reconnus les territoires occupés par les indigènes à la date de la promulgation de la Constitution Fédérale, le 5 octobre 1988 (NdT: autant dire pas grand chose, puisque les démarcations ont commencé bien après cette date).

Les deux projets passent en ce moment à la Commission Constitution et Justice de la Chambre des Députés et seront ensuite présentés en assemblée plénière. En cas d'approbation, ils iront au Sénat. L'auteur du PL 1216, le député ruraliste Covatti Filho (PP-RS) est financé par l'industrie agro-alimentaire.

Exploitation minière en terre Indigène

Un autre projet du sénateur Romero Jucá (PMDB-RR), a pour but de permettre l'activité minière en terres indigènes. La proposition est une menace pour les peuples indigènes et l'environnement, l'industrie minière étant une activité hautement préjudiciable dans le domaine socio-environnemental.  Les communautés indigènes n'ont pas été consultées sur le sujet, ce qui va à l'encontre de la Convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), que le Brésil a signée.

S'il est approuvé par la commission spéciale, le PL suivra en commission plénière. Depuis quelques année, l'ISA surveille le déroulement de la procédure du projet, ainsi que les demandes d'enquêtes et les procès en cours concernant les terres Indigènes en Amazonie pour attirer l'attention sur cette menace.

Un nouveau Code de l'activité minière

Le nouveau Code de l'activité minière entend simplifier les procédures nécessaires à leur mise en oeuvre, qui a en général de gros impacts socio-environnementaux. Il apporte peu de garanties environnementales, sociales ainsi qu'en termes de droit du travail, pour les populations et les zones affectées. La proposition intéresse bien évidemment l'industrie minière, puisqu'elle affaiblit le pouvoir de l'État, en termes de régulation de l'accès du secteur privé aux ressources minérales.

L'actuel rapporteur du projet, le député Laudívio Carvalho (SD-MG), peaufine une nouvelle proposition, mais on ne sait pas encore laquelle des deux sera soumise au vote, ni devant quelle instance (commission ou assemblée plénière) elle le sera, et encore moins quand. Parmi les donateurs de la campagne du député, se trouve la multinationale Vale (NdT: ex Vale do Rio Doce, en partie responsable du désastre écologique de Mariana).

Une pétition contre le Nouveau Code minier circule sur le site Petição Pública.

C'est transgénique ?

Le Projet de Loi nº 34 de 2015 de la Chambre des Députés met fin à l'obligation d'apposer le symbole “T” sur l'emballage des produits transgéniques. La proposition a été approuvée par la Chambre des Députés mais rejetée ensuite par la Commission Sciences et Technologie du Sénat en audience publique, suite à la divulgation d'un avis contraire et de manifestations de la part de l'ISA et d'organisations partenaires.

La proposition passe aujourd'hui [le 8 août] devant la Commission Agriculture du Sénat et, ensuite, devant les Commissions de l'Action Sociale et de l'Environnement. L'auteur du PL, le député Luís Carlos Heinze (PP-RS), est l'un des parlementaires ruralistes les plus radicaux et l'un des principaux auteurs de projets anti-indigènes et anti-environnementaux à la Chambre des Députés.  En 2013, lors d'un discours à Vicente Dutra, dans l'Etat du Rio Grande do Sul, il a soutenu que “les quilombolas (NdT: descendants d'esclaves vivant en communautés en milieu rural, mais plus généralement, les pauvres), les Indiens, les gays, les lesbiennes” étaient “tout ce qu'il y avait de pire”. Il fait l'objet de l’une des enquêtes de l'opération Lava Jato du STF.

Des pétitions circulent, toujours sur Avazz et Petição Pública contre ce projet.

Un concentré de musique du monde dans une compilation du passé d’Haïti

vendredi 12 août 2016 à 18:22
Tanbou Toujou Lou is the latest offering from Ostinato Records Credit: Courtesy/Ostinato Records

Tanbou Toujou Lou is the latest offering from Ostinato Records Credit: Courtesy/Ostinato Records

Cet article de Paulus van Horne, initialement paru sur PRI.org le 28 juillet 2016, est publié ici dans le cadre d'un accord de partage de contenu.

Comment rendre la pure énergie contenue dans Tanbou Toujou Lou, une compilation de 19 chansons de meringue haïtien, de jazz vaudou et de “folkloreélectrique” d'il y a un demi-siècle ?

Un groove est parmi ce qu'il y a de plus difficile à traduire en mots. Quel adjectif pourrait rendre justice à un rythme qui oblige à mouvoir son corps ?

Quel verbe peut s'ajuster à l'action de musiciens qui captent aussi parfaitement le son de leur instant culturel ?

Jugez-en en écoutant les rythmes afro-caribéens qui courent à travers cet album :

Un florilège aussi génial ne peut que faire entrer directement dans la musique et se mettre à danser.

L'auditeur occasionnel aura lui, plus de mal à imaginer la collision d'influences qui a engendré cet ensemble de sons et de rythmes bigarrés.

Haïti a longtemps été affecté par les séquelles de l’esclavage aux États-Unis et dans les Caraïbes. Du moment où les explorateurs européens ont posé le pied sur le Nouveau Monde, l’esclavage est devenu central dans l’économie d’Haïti. Bien que ce ne soit pas le seul endroit dans ce cas, lîile est toutefois remarquable par la révolte d’esclaves longue d’une décennie qui a conduit à son indépendance. Cette révolte a inspiré les mouvements d’indépendance à travers les colonies françaises.

En 1957, François Duvalier est élu président d’Haïti, mais devient dictateur très rapidement. Avec sa police secrète, il régna d’une main de fer sur l’ile. Et malgré cela, la scène musicale nationale a réussi à prospérer.

Tanbou Toujou Lou capture le côté ensoleillé d’Haïti, une tradition musicale nourrie par les rythmes ouest-africains des anciens esclaves et par les apports culturels des États-Unis et des nations caribéennes environnantes.

Aujourd’hui, six ans après le séisme dévastateur qui a fait 200 000 victimes dans la nation insulaire, l’attention des média sur le pays se porte principalement sur la reconstruction et les aides internationales. Les contributions d’Haïti au monde par la musique et les arts sont oubliées. Avec cette sortie, le label Ostinato Records permet à l’auditeur occasionnel de se rappeler l’importante histoire musicale d’Haïti.

Le Timor-oriental surprend les internautes avec sa participation aux JO de Rio

vendredi 12 août 2016 à 11:20

Le 5 août dernier a eu lieu la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2016, dans le stade Maracanã, à Rio de Janeiro. Au cinquième jour de compétition, le Brésil a remporté deux médailles, tandis que le Portugal en a gagné une.

La cérémonie d’ouverture a sensibilisé à la conservation de la nature, tandis que de nombreux pays se sont rejoints dans un moment de fête pendant lequel les rivalités inhérentes à la compétition ont été mises de côté et les regards se sont tournés vers l’unité entre les nations du monde entier. Des nations qui ont tenu à se distinguer grâce aux tenues caractéristiques de chaque délégation.

La Thaïlande en soie, très beau look. Charmée par l'uniforme de La République Tchèque. TRES BEAU Timor au nord de l'Indonésie. Où se trouve le Togo ?

Ainsi, celle du Timor-oriental a défilé dans son pagne traditionnel – à l’instar du Mozambique et de l’Angola -, plus connu sous le nom de « Tais » [anglais], et visible sur les athlètes timorais pendant le défilé des cortèges.

174 TIMOR-ORIENTAL : Quel beau costume ! J’espère que les spectateurs du stade les ont applaudis, puisqu’il s’agit de camarades issus d'autres anciennes colonies portugaises.

Selon la cycliste olympique Francelina Cabral – également connue sous le nom d’Anche Cabral – les tenues ont été dessinées par Rui de Carvalho, un styliste timorais qui tenait à présenter au monde entier le « Tais » actuel,  orné d’une touche timoraise, « une façon de réaffirmer notre identité », a déclaré l’athlète à Global Voices.

L’émotion des Timorais et la surprise des internautes

ancheLa délégation du Timor-oriental a été menée par Anche Cabral qui, sur cette photo, illustre sa joie d’être aux Jeux Olympiques par un sourire radieux, alors qu’elle brandit le drapeau de son pays.

Les Timorais ont réagi avec émotion en voyant la délégation de leur patrie défiler dans une compétition d’une telle dimension.

Sur le compte Facebook de l’ancien Président de la République du Timor-oriental, José Ramos-Horta – qui a partagé des images de la cérémonie – Maria Pereira a ainsi réagi de la manière suivante :

Para mim, já são vencedores… Só aquele sorriso lindo e tão cheio de alegria…

Pour moi, ce sont déjà des vainqueurs… Ce beau sourire tellement rempli de joie…

Ofélia Vinhas déclarait pour sa part :

Boa sorte minha irmã, viva Timor-Leste.

Bonne chance ma sœur, vive le Timor-oriental.

Tandis que Lino Dias ajoutait :

Boa sorte a Timor Leste, estamos à espera [que] o nosso país amado (…) [mostre] o seu brilho para [o] mundo.

Bonne chance au Timor-oriental, nous espérons que notre pays bien-aimé montrera toute sa beauté au monde.

Sur le Twitter brésilien, les internautes ont été émus de voir la délégation du Timor-oriental défiler dans le stade Maracanã :

Quand j'ai appris que le Timor-oriental avait envoyé une délégation pour les Jeux olympiques de Rio, j'ai été ravie.

Comme c'est beau, le Timor-oriental est aux Jeux Olympiques – j'assiste à la Cérémonie d'Ouverture des Jeux Olympiques de Rio 2016

Le Timor-oriental aux Jeux Olympiques

Le Timor-oriental est une jeune et petite nation qui, par le passé, dut affirmer son identité au monde après des décennies de souffrance, jusqu’à son indépendance en 2002. Sa population est ainsi réputée pour sa « capacité à résister pour vaincre », comme l’a indiqué un de ses dirigeants historiques, Xanana Gusmão.

En 2004, le Timor-oriental a été convié pour la première fois à participer aux Jeux Olympiques d’Athènes, en Grèce. Le pays participa alors aux épreuves d’athlétisme avec une petite délégation. Agueda Amaral et Gil da Cruz Trindade ont figuré parmi les athlètes qui ont revêtu le maillot timorais.

A Londres, pour les Jeux Olympiques de 2012, le Timor refit son apparition dans les épreuves d’athlétisme. Augusto Soares (qui a terminé le marathon à l’avant-dernière place) et Juventina Napoleão (qui a pris la 86ème place) ont représenté la nation timoraise. L’ancienne marathonienne olympique envoya le message suivant à ses collègues timorais :

Mensagen b  sira  katak  nudar atleta nbe reprezenta hodi ita  nia rain Doben Timor Leste b participa ih jogos  olimpicos ne tau  imi nia diciplina nudar atleta tamba liu husi diciplina imi  bele kompete ho diak liliu b  hw nia  feto maluk nain  2 francelina  cabral no nelia  Martins! Forca Timor Leste”

Mon message pour ces athlètes qui représentent notre Timor-oriental bien-aimé dans ces Jeux Olympiques est le suivant : gardez votre discipline d’athlètes, car c’est à travers cette discipline que vous pourrez réaliser une meilleure prestation. A mes deux collègues, Francelina Cabral et Nelia Martins ! Vive le Timor-oriental.

Le Timor-oriental est représenté dans ces olympiades par les sportifs Augusto Soares, Nélia Martins et Francelina Cabral [français] dans les épreuves d’athlétisme et de cyclisme. Selon l’organisation Rio2016 [français], la participation de son athlète féminine [français] est prévue pour le 12 août, le 16 août pour le représentant masculin, tandis que le Cross Country de VTT [français] aura lieu le 20 août.

Pionnières, héroïnes et icônes de mode : 100 ans de beauté en République Dominicaine en 1 minute de time-lapse

vendredi 12 août 2016 à 11:00
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Inspirées par la série de vidéos 100 ans de beauté de Cut.com, Lala films explore l'histoire des tendances qui ont dominé la République Dominicaine ces 100 dernières années. Capture d'écran de la vidéo disponible sur Youtube.

[Tous les liens sont en espagnol, sauf mention contraire]

Parcourir l’Histoire, faire le bilan de ce qui a marché pendant une période déterminée, et questionner les faits  permet d’obtenir une liste d’événements qui constitue une forme de vérité. Quelques-uns ont fait de ces considérations historiques des essais, des livres ou des photos ; d’autres encore ont transformé des idées en images en mouvement. La vidéo 100 Ans de beauté, consacrée à la République Dominicaine et réalisée par Kayla Rodríguez (Lala films) [anglais], est précisément le résultat d’une investigation autour des femmes dominicaines. Ce documentaire est également une manière de faire et conter une des nombreuses versions de l’histoire particulière qui s’est écrite à travers les paradigmes de beauté de la société dominicaine.

100 ans de beauté en République Dominicaine est une des nombreuses répliques apparues depuis 2014 sur le site Cut.com [anglais]. La première vidéo avait pour sujet la femme blanche des Etats-Unis.

A cet égard, le format court et le time-lapse utilisé pour cette série montrent comment une technique utile et appropriée pour relater des histoires peut être diffusée et facilement consommée par un public très large. Le défi majeur ? Illustrer les diverses formes de beauté de 1910 jusqu’à 2010 en l’espace d’une minute.

De la vision de cette vidéo surgissent quelques questions : que voyons-nous dans cette version de 100 ans de beauté en République Dominicaine ? Quelle discussion politique et culturelle se cache derrière les choix dans la création des canons de beauté de la femme dominicaine que les créateurs souhaitent montrer ? Pour répondre à quelques-unes de ces questions, Lala films a publié les coulisses de son documentaire, où la réalisatrice et productrice Kayla Rodríguez explique quelles sont les personnes qui ont inspiré les modèles de beauté pour chaque décennie, présentés dans la vidéo.

Nous y rencontrons des femmes aussi différentes que María Teresa Mirabal, sœur de Patria y Minerva [français], une des grandes opposantes au régime dictatorial de José Leonidas Trujillo [français], et Angelita Trujillo, la fille du dictateur. La décennie 1920 est marquée par deux femmes exceptionnelles, comme l’éducatrice Ercilia Pepín et Evangelina Rodríguez, première femme dominicaine diplômée en médecine. Les styles des décennies 1970 et 1980 sont inspirés de la culture pop musicale, comme Milly Quezasa [français] et les Chicas del Can, un groupe de merengue uniquement composé de femmes.

Les cheveux, débat politique

Toutefois, les icônes ne sont pas choisies uniquement sur la base de personnalités remarquables de la culture dominicaine. La vidéo explore également des tendances aussi opposées que celle des cheveux lissés lors des années 1990 et l’essor du cheveu naturel dans les années 2010, devenu une source de débat.

La République Dominicaine est un pays métis, avec une forte population d’origine africaine, mais aussi doté d’un héritage culturel européen qui influe sur les standards de beauté et d’identité. Ainsi, le débat sur le cheveu naturel est source de nombreuses controverses. Certains exemples se voient à travers les codes vestimentaires dans les espaces de travail qui n’autorisent pas le style afro, ainsi que sur les photographies présentes sur la carte d’identité.

100 ans de beauté en République Dominicaine est une réflexion sur la définition de la beauté féminine dans la culture dominicaine, et une vision de leur rôle dans les soubresauts sociaux à travers le temps. La vidéo peut être perçue comme un essai visuel sur la transformation du canon de beauté, la lutte pour une cause ou les hésitations face au pouvoir d'un gouvernement, mais aussi comme un échantillon des différents modes de vie imposés par les moyens de communication massifs, sous l’influence de la mondialisation.

Un classique ukrainien du dessin animé pour aider les parents à parler de la traite des êtres humains

jeudi 11 août 2016 à 22:52
Screen shot from "How the Cossacks Rescued Their Fiances" (1973).

Capture d'écran de “Comment les Cosaques ont sauvé leurs fiancées” (1973).

Esclavage traditionnel en Mauritanie, prostitution forcée en Europe et enlèvement de la mariée au Kirghizistan : en 2016, près de 45,8 millions de personnes ont été soumises à une forme ou une autre d'esclavage dans 167 pays, selon l'indice mondial de l’esclavage.
Même si l'esclavage continue à nous gangrener, les discussions sur le trafic des êtres humains ou l'esclavage ne font pas souvent partie du discours public courant et les débats portent rarement sur les enfants.

Mais dès 1973, un épisode d'une série de dessins animés classiques ukrainiens a brisé les tabous sur l'évocation de la lutte contre le trafic d’êtres humains. Aujourd’hui, grâce à YouTube, près d’un demi-siècle plus tard, la série “Comment les Cosaques ont sauvé leurs fiancées” (Как казаки невест выручали), de la série “Comment les Cosaques ..” fait un retour sur la scène mondiale. Les épisodes isolés de la série, téléchargés sur le site de vidéos en continu, ont reçu jusqu’à un million de vues.

L'épisode sur le trafic d'êtres humains, vu plus de 500.000 fois, tisse folklore et commentaire social d'une façon permettant d'ouvrir le dialogue sur le vaste domaine des enlèvements et de l'esclavage.

Cet épisode fait un peu plus de 17 minutes, qui en valent la peine, car le réalisateur Vladimir Dahno a conjugué les techniques classiques d'animation avec un scénario hilarant et une excellente partition musicale. L'épisode suit les aventures de trois Cosaques qui poursuivent un gang de pirates kidnappeurs de jeunes filles dans une série de pays, avec une satire des représentations stéréotypées de la Grèce, l'Egypte et l'Inde. Les dialogues sont réduits au minimum, ce qui rend l'épisode accessible aux spectateurs du monde entier et de tous âges.

Si cet épisode vous a plu, nous vous recommandons cette suite du site UA Post : 10 dessins animés ukrainiens qui rendront vos enfants plus intelligents.