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Un guide pour la sécurité numérique des défenseurs africains de l'environnement

vendredi 21 novembre 2014 à 17:01

Un nouveau guide de la sécurité numérique cherche à aider les défenseurs des droits de l'environnement en Afrique sub-saharienne à se protéger eux-mêmes et leurs communautés. Développé par Tactical Technology Collective une organisation d'info-activisme, basée à Berlin, le guide a été élaboré grâce à un processus de collaboration avec des groupes travaillant dans ce domaine dans la région. 

Screen Shot 2014-11-20 at 1.09.57 PMLa lutte pour sauver l'environnement et les ressources naturelles dont dépendent les communautés pauvres s'intensifie avec les découvertes de réserves de pétrole et de gaz qui se multiplient dans divers endroits à travers l'Afrique, la cession de terres au profit des multinationales agricoles et la construction de méga-barrages en augmentation. L'extraction d'autres innombrables ressources et le braconnage ont tous atteint un niveau record. Au milieu de tout cela, les défenseurs de l'environnement se battent  pour que les entreprises et les gouvernements rendent des comptes à leurs peuples et pour la défense de l'intégrité des écosystèmes.

Les rapports publiés par des organisations telles que Global Witness, en particulier le rapport Dangerous Environment” (Environnement Dangereux), montrent une forte augmentation des meurtres de défenseurs de l'environnement et de la terre par leurs adversaires dans le monde entier. Le rapport montre que trois fois plus de personnes ont été tuées en 2012 que 10 ans auparavant.

Avec le développement technologique et l'utilisation croissante des outils de plaidoyer et de communication numérique pour faire leur travail, les défenseurs des droits de l'environnement en Afrique sont de plus en plus vulnérables aux cyber-attaques et au harcèlement. Les gouvernements et les sociétés les ciblent à travers les failles laissées dans leur vie virtuelle.

En réponse à ces tendances, Tactical Technology Collective a lancé un guide pour la sécurité numérique s'adressant spécifiquement aux défenseurs des droits de l'environnement.

Depuis 2012, Tactical Tech a travaillé avec des défenseurs des droits de l'environnement en Afrique pour les aider à renforcer la sécurité autour de leurs ressources numériques. Pour développer le guide des “Outils et tactiques de sécurité numériques pour les défenseurs des droits de l'environnement en Afrique sub-saharienne”,  Tactical Tech a travaillé avec un consultant kenyan en communication environnementale et sécurité numérique. Ses collaborateurs ont ensuite réalisé une enquête pour évaluer les menaces numériques, les risques, les vulnérabilités et les capacités de leurs publics cibles au Nigeria, au Libéria, en Tanzanie, au Kenya, en Ouganda, en RDC et dans d'autres pays africains où les défenseurs mènent une lutte constante pour protéger l'environnement contre l'appétit des industries minières.

Le guide est une émanation de l'outil de sécurité de Tactical Tech  Security-in-a-Box qui est utile aux défenseurs des droits de l'homme depuis de nombreuses années. Il est conçu pour guider les militants à travers un processus de sécurisation de leurs ressources numériques et des systèmes d'échange d'informations afin qu'ils puissent combler les lacunes que leurs adversaires – les gouvernements et les sociétés – pourraient utiliser pour soit perturber leur travail ou leur nuire physiquement.

Le guide couvre des sujets tels que:

Pour lire le guide en ligne: https://securityinabox.org/communities/04

Pour télécharger le guide en format PDF: https://securityinabox.org/sbox/pdfs/enviro-africa.pdf

Un nombre limité de copies imprimées est également disponible pour ceux qui préfèrent la lecture sur des arbres morts…

Si vous connaissez des personnes ou des réseaux qui peuvent trouver ce guide utile, merci de partagez cette information avec eux. Si vous avez des questions ou souhaitez en savoir plus sur le guide, écrivez à lisa [at] tacticaltech [dot] org ou Maina [at] kijanimedia [dot] com.

Franchir par la poésie les barrières de langue et de culture entre arabophones et hébréophones en Israël

jeudi 20 novembre 2014 à 11:57
The Two Project promotes Arabic and Hebrew arts and culture through the language of poetry.

Le Projet Deux promeut les arts arabe et hébreu à travers le langage de la poésie.

Le Two Project [Projet Deux] annonce sa naissance, une collaboration entre Juifs et Arabes israéliens pour relier leurs culture par le langage de la poésie. L'hébreu et l'arabe sont les deux langues officielles d'Israël. Le projet, qui a nécessité six ans d'élaboration, est le prolongement d'un livre récemment paru, Two: A Bilingual Anthology (‘Deux : une anthologie bilingue', lien en hébreu).

Sur leur site web, les créateurs du Projet Deux, Almog Behar, Tamer Massalha et Tamar Weiss écrivent [Heb/Ar] :

Ce site fait partie du Projet Deux : un projet culturel bilingue dédié à la littérature et à la poésie de la jeunesse. Son but est de créer une convergence de dialogue entre les deux cultures pleines de vitalité d'Israël, arabe et hébreue. [Le projet représente] une nouvelle génération d'écrivains et de lecteurs, qui du fait des barrières linguistique, culturelle, politique et physique, ne sont plus au fait de ce qui se passe sur la scène littéraire moderne de leurs voisins.

Anat Niv, le rédacteur en chef de Keter Publishing, responsable de l'anthologie, explique :

Le simple fait de tenir un livre et de le lire en hébreu, avec un texte en arabe sur la page en regard, ou vice versa, est une expérience très puissante. Même si vous ne lisez pas l'arabe, en lisant ce livre vous ne pouvez plus rester insensible au fait qu'ici on vit et crée en deux langues.

Vous pouvez suivre le projet sur son site web ou sur Facebook en hébreu et arabe. Deux nouveaux auteurs, un Arabe israélien et un Juif israélien, seront présentés chaque mois.

République démocratique du Congo: Fin de l'épidémie Ebola

jeudi 20 novembre 2014 à 10:12

Le gouvernement de la République démocratique du Congo et de l'Organisation mondiale de la Santé ont déclaré terminée l'épidémie d'Ebola qui avait frappé le pays dans la province de l'Équateur au nord-ouest. Depuis le dernier cas détecté le 4 octobre, il n'y a plus eu de nouvelles infections. Cette épidémie, qui est différente de celle qui sévit en Afrique de l'ouest, avec 66 infections, elle a emporté 49 vies humaines, avec un taux de létalité de 74%. Le patient zéro a été identifié en la personne d'une femme décédée le 11 août à la suite d'une préparation de gibier pour la consommation familiale.

jeanhubert,  Président Ong Médias Verts Rdc, rappelle sur son blog, rdc.mondoblog.org:

La flambée d’Ebola qui s’est déclarée au mois d’août dernier dans la province de l’Équateur, au nord de la République Démocratique du Congo (RDC) est à présent terminée, après l’enregistrement le 4 octobre du dernier cas confirmé dans la ville de Boende. Ainsi MSF met fin à son intervention d’urgence dans le cadre de cette épidémie en RDC.

Cette épidémie  a été enregistrée dans la province d’Equateur, où le virus a été identifié pour la première fois en 1976 dans les environs d’un affluent du Congo, l’Ebola. Médecins Sans Frontières (MSF) qui avait déployé environ 70 membres de son personnel dans la zone, a mis en œuvre le départ de ses équipes tout en maintenant la vigilance ; l’organisation travaille depuis plusieurs semaines à renforcer la capacité des autorités locales pour répondre à toute éventualité.

Selon les données de l’Organisation Mondiale de la santé, l’épidémie a touché 66 personnes dont 49 sont décédées.

Mauritanie: Inculpation d'une dizaine de militants anti-esclavagistes

jeudi 20 novembre 2014 à 10:11


Arrêté le 11 novembre dernier, M. Biram Dah Abeid, Président de l'IRA-Mauritanie (l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste) et de nombreux autres militants pour la défense des droits humains croupissent dans une prison à Rosso (Sud de la Mauritanie). Ils ont été inculpés de ”troubles à l’ordre public, incitation à l’attroupement, rébellion et appartenance à une organisation non reconnue”.

En 2013, M. Biram Dah Abeid a remporté le  le Prix des Nations Unies  ainsi que de celui du Front Line Defenders At Risk pour la cause des droits de l’homme. Il a aussi été second aux élections présidentielles très controversées qui ont eu lieu en juin 2014.

Le blog lauthentic.info a publié un communiqué de presse d'IRA-Mauritanie dans lequel, l'organisation signale que: 

L’arrestation des militants d’IRA et d’autres organisations de défense des droits de l’homme a été accompagnée d’une vaste campagne de désinformation et d’intoxication visant à accréditer dans l’opinion publique l’idée qu’IRA avait mis à exécution un plan de déstabilisation du pays qui commencerait par l’incendie des grands centres d’intérêt de la Capitale. De nombreux organes de presse, à la solde de l’Etat et des féodalités arabo-berbères, ont pris part à cette entreprise qui vise à isoler le mouvement abolitionniste pour mieux le décapiter. Mais, heureusement, une grande partie de la société civile et de nombreux partis politiques ont compris la manœuvre et l’ont dénoncée pour ce qu’elle était.

Dans son communiqué, l'IRA invite militants et sympathisants à continuer à mobiliser les esclaves et anciens esclaves et à les aider à recouvrer leurs droits par des moyens pacifiques et fait savoir qu'elle est sans nouvelles de son porte-parole Dr Saad LOULEYD qui a besoin de soins médicaux depuis son arrestation. 

Lugansk News Today : la bataille pour le référencement Google d'un homme seul contre Russia Today

mercredi 19 novembre 2014 à 20:42
Avatar of Lugansk News Today depicts a pro-Ukrainian activist.

L'avatar de Lugansk News Today montre une militante pro-Ukraine.

Cet article fait partie d'une étude exhaustive par RuNet Echo de la blogosphère russophone en Ukraine OrientaleDécouvrez la totalité des interviews sur la page Eastern Ukraine Unfiltered [L'Ukraine Orientale sans filtre, en anglais ; des articles existent en français].

Un blogueur anonyme a couvert les événements en Ukraine orientale sur le site web en anglais Lugansk News Today et offre ainsi une alternative aux médias anglophones de la Russie tout en sensibilisant les internautes à ce qui se passe dans sa ville.

La langue prédominante du blogging en Ukraine orientale et en Crimée est le russe, ce qui d'une certaine façon reflète les préférences locales de la ‘vie réelle’ : les deux régions sont massivement russophones. Et cela traduit une tendance ukrainienne générale : le russe est la langue dominante de la presse écrite (60 % des journaux et 83 % des magazines) comme de l'Internet.

Un article d'un site web pro-russe, Ukraina.ru, a relevé que selon Google Analytics, le russe est la langue de prédilection pour les recherches sur Google dans toute l'Ukraine. Même dans la région de Lviv Region, considérée comme la plus ukrainophone du pays, moins de 30 % des requêtes Google étaient en ukrainien, et seulement 1,6 % dans celle de Donetsk. La conclusion est évidente : pour qu'on trouve et lise votre blog, il faut sans doute le rédiger en russe, une langue qui pour de nombreuses raisons historiques est largement plus comprise à travers le monde que l'ukrainien.

Le blogueur anonyme de Lugansk News Today contredit cette tendance en utilisant une langue encore plus “internationale” : son site est en anglais. La page Facebook du site compte plus de 1.000 “j'aime”, et son compte Twitter, dont les entrées sont en russe et en anglais, a 13.000 abonnés. Ses premiers tweets datent du 3 mai 2014, peu après que l'un de ses amis a été enlevé et torturé par des miliciens rebelles.

On April 6 pro-Russian terrorists captured the building of Security Service of Ukraine (SBU) in Lugansk. They captured the building full of weapons enough for a small army. Three weeks later they got out of there and took the building of Lugansk Regional Council. That was on April 29. After that, the control on Lugansk was lost and those “rebels” were out in the streets with weapons. Ukrainian reporters had to get out as they were the target… One of my friends Alexey Bida (the leader of Lugansk Maidan) was taken by them and spent a couple of days in the basement of SBU building just because they recognized him in the street, he has been tortured there, [I'm] not sure how he managed to get out, but a couple of days after he could walk, he evacuated from of Lugansk.

Le 6 avril des terroristes se sont emparés du bâtiment du Service de Sécurité d'Ukraine (SBU) à Lougansk. Ils ont pris le bâtiment contenant de quoi équiper une petite armée. Trois semaines plus tard ils en sont sortis et ont pris les locaux du Conseil régional de Lougansk. C'était le 29 avril. Après quoi le contrôle de Lougansk a été perdu et ces “rebelles” étaient en armes dans les rues. Les journalistes ukrainiens ont dû s'en aller car ils étaient des cibles… Un de mes amis, Alexeï Bida (le leader du Maïdan de Lougansk), a été embarqué par eux, il a passé deux jours dans le sous-sol de la SBU simplement parce qu'ils l'ont reconnu dans la rue, il y a été torturé, [je] ne sais pas comment il a réussi à en sortir, mais quelques jours après être sur pied, il est parti de Lougansk.

Lugansk News Today a démarré un blog en anglais fin août, autant pour informer en Occident sur les événements dans la ville que pour éjecter Russia Today (l'agence d'information en anglais du gouvernement russe) de la première page de Google.

Etonnamment, le site web a rencontré un certain succès, preuve de ce qu'on peut réaliser en mêlant détermination et une bonne optimisation de moteur de recherche.

I don't have any background in journalism. This project is run only by me. Everybody was complaining about Russian propaganda on TV and in the Internet. I saw what they do at “Russia Today” [RT.com]. Russian propaganda is part of the war and it is much more dangerous than people may think. I noticed that my Twitter account got very high [search results] for “Lugansk news”, but I wanted Russia Today to be out of the 1st page of results on Google. So at the end of August, after my Twitter already had few thousand followers I started to write articles at Lugansk News Today and Facebook. All three… get on the 1st page of results. It means I get 3 out of 10, that's about 30%. If all that three are in top 5, it means I almost have monopoly on the information regarding news from Lugansk. This is my battle against Russian propaganda. Maybe it's not much, but this is a good example how one person can beat big industry.

Je n'ai aucune expérience en journalisme. Je suis seul à gérer ce projet. Tout le monde se plaignait de la propagande russe à la télévision et sur Internet. J'ai vu ce qu'ils font à “Russia Today” [RT.com]. La propagande russe fait partie de la guerre et est bien plus dangereuse qu'on ne veut le croire. J'ai constaté que mon compte Twitter avait des [résultats de recherche[ très élevés pour "actualités Lougansk" mais je voulais que Russia Today sorte de la 1ère page de résultats de Google. Aussi fin août, quand mon Twitter a eu plusieurs milliers d'abonnés, j'ai commencé à écrire des articles sur Lugansk News Today et Facebook. Tous trois... atteignent la 1ère page de résultats. Ça veut dire que j'obtiens 3 sur 10, 30 %. Si tous les trois sont dans les 5 premiers, j'ai presque le monopole de l'information sur l'actualité à Lougansk. C'est ça mon combat contre la propagande russe. Ça n'est peut-être pas grand chose, mais c'est un bon exemple de comment un individu peut être plus fort que la grande industrie.

Pour autant, l'auteur de News Today ignore dans quelle mesure son blog est lu dans le monde anglophone, et n'a pas de mots trop durs pour les médias anglophones et l'Occident en général, qui selon lui n'ont commencé à s'intéresser sérieusement au conflit qu'après que le vol MH17 de Malaysia Airlines a été abattu en juillet. Le blogueur en donne pour exemple que l'Occident n'a guère relevé que les forces séparatistes ont tiré sur un avion civil (et l'ont manqué) en juin, un fait sur lequel il a tweeté en russe.

Most of the Western media are afraid to show things as they really are. This is not an internal Ukrainian conflict, this is a Russian-Ukrainian War. People with guns and tanks are not rebels, they are terrorists supported and directed by Russia. Ukraine right now is protecting Europe. Remember Georgia in 2008? Russia invaded another country, the world did nothing about that. In 2014 Russia invaded Ukraine, annexed part of Ukraine, Crimea. Russian troops are fighting in Donetsk and Lugansk. When Ukraine gave up its nuclear weapons, several countries signed the Budapest Memorandum. The USA, Great Britain and Russia were among those countries and they guaranteed to protect the borders of Ukraine.

La plupart des médias occidentaux ont peur de montrer la réalité. Ceci n'est pas un conflit interne à l'Ukraine, c'est une guerre russo-ukrainienne. Les individus avec les fusils et les les chars ne sont pas des rebelles, ce sont des terroristes appuyés et commandés par les Russes. L'Ukraine en ce moment protège l'Europe. Vous vous rappelez la Géorgie en 2008 ? La Russie a envahi un pays voisin, le monde est resté bras croisés. En 2014 la Russie a envahi l'Ukraine, a annexé une partie de l'Ukraine : la Crimée. Des soldats russes combattent à Donetsk et Lougansk. Quand l'Ukraine a renoncé à son armement nucléaire, plusieurs pays ont signé le Mémorandum de Budapest. Les USA, la Grande-Bretagne et la Russie en faisaient partie et se sont engagés à garantir les frontières de l'Ukraine. 

L'homme de Lugansk News Today n'habite plus Lougansk. Comme d'autres citoyens-journalistes présentés dans cette série, il a été contraint à partir car il ne se sentait plus en sécurité. Ainsi qu'il l'a déclaré à RuNet Echo, c'est le meurtre d'un ami qui l'a décidé à fuir.

On June 13 I decided to get out of Lugansk… Maidan activist Aleksandr Reshetnyak was kidnapped and tortured and died in the hospital, another guy who I knew very well, Aleksandr Mangush was also kidnapped. People with Kalashnikovs took him from his apartment at night. I got information about that in the morning and was on the train out of the city in two hours. We really had no time to pack, just one backpack and one travel bag.

Le 13 juin j'ai décidé de partir de Lougansk... Le militant de Maïdan Aleksandr Reshetniak a été enlevé et torturé et est mort à l'hôpital, un autre type que je connaissais très bien, Aleksandr Mangoush a lui aussi été enlevé. Des gens armés de kalashnikovs l'ont emmené de son appartement en pleine nuit. Je l'ai su le matin et en deux heures j'étais dans le train hors de la ville. Sans prendre le temps de faire les bagages, juste un sac à dos et un sac de voyage.

Depuis, le blogueur de Lugansk News Today voit plus grand et vient de lancer un site d'information : Ukraine Right Now [L'Ukraine en ce moment]. Il compte couvrir les événements de tout le pays, plus seulement de Lougansk, tout en reconnaissant ne pas être sûr d'y arriver à lui seul. “Il faudrait un programme public en Ukraine pour publier plus d'information en anglais sur ce qui se passe dans le pays”, nous a-t-il confié.