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Ghana : L'opposition conteste en justice les résultats de l'élection présidentielle

dimanche 30 décembre 2012 à 12:25

[liens en anglais] Le New Patriotic Party - NPP (Parti du Nouveau Patriote), le principal d'opposition du Ghana, a contesté les résultats de la dernière élection présidentielle criant à la fraude électorale. Refusant de reconnaître les résultats proclamés par la commission électorale, le NPP a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux.

Selon Ghana Decides:

Le principal parti d'opposition du Ghana, le New Patriotic Party (NPP) a contesté les résultats de l'élection présidentielle de 2012, accusant la Commission électorale du Ghana d'être de connivence avec le parti au pouvoir, le National Democratic Congress - NDC (Congrès National Démocratique) pour voler les votes.

Le président de la Commission électorale, le Dr Kwadwo Afari Gyan a nié les allégations disant que le NPP peut contester les résultats devant les tribunaux du Ghana selon les lois électorales du pays.

Le président de la Commission électorale, le Dr Kwadwo Afari Gyan, a déclaré le président Mahama vainqueur par 50,70% des voix battant son principal rival Nana Akufo-Addo du NPP qui a remporté 47,7% des voix.

Les résultats estimés du NPP en ligne. Source photo : la page Facebook de Nana Ado (le candidat présidentiel du NPP).

L'estimation du NPP sur sa page Facebook le montre gagnant de l'élection selon les résultats reçus de ses agents électoraux. Ghana Decides rapporte :

Le NPP soutient que les résultats sur la “feuille bleue” qu'ils ont reçue des bureaux de vote et des centres de compilation à travers le pays, peuvent légèrement changer en faveur du candidat du NDC Mahama.

Les intellectuels du NPP ont tenu une réunion sur la crise pour savoir s'il faut envisager une action en justice.

Ghana Decides rapporte :

Suite à cela, le NPP a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux et a promis d'utiliser tous les moyens légaux pour obtenir justice. Pendant ce temps, de nombreux partisans du NPP ont envahi les rues du Cercle, soi-disant pour écouter les dirigeants du parti qui se réunissent près du Cercle Kwame Nkrumah pour s'adresser à la foule en ébullition.

Beaucoup d'observateurs et les missions de surveillance y compris l'Union Africaine et le CODEO ont avalisé les résultats de la Commission électorale et ont appelé au calme.

Voici quelques-uns des points de vue des Ghanéens sur Twitter :

@nosivid : Nana Addo va répétant de fausses allégations de fraude électorale en prétendant avoir des preuves et en appelle à une EXPLICATION #GhanaDecides

@kwasireports : «J'irai au tribunal»-réaffirme Nana Akuffo-Addo car les preuves de fraude électorale du NPP mettent en évidence la défaite du NDC #GhanaDecides #amaniee

@nfaoforiatta: Il est clair qu'ils savent qu'ils ont perdu. Que les Ghanéens acceptent la vérité quand elle est révélée. Il s'agit de protéger notre destin. #GhanaDecides

@Kwabena : Ah bien, je pensais qu'ils n'assigneraient pas. Laissons la Cour suprême décider à présent. #GhanaDecides

@sam_btw : Le parti d'opposition NPP du Ghana a découvert > 10% de votes irréguliers dans l'élection présidentielle de 2012. Une fraude ? Maintenant, c'est à la Cour suprême de décider. #GhanaDecides

Les avocats représentant le NPP ont officiellement déposé une requête à la Cour suprême le 28 décembre 2012. Le NPP n'a que 21 jours pour contester juridiquement les résultats des élections, sinon le titulaire du poste va prêter serment le 7 Janvier 2013.

Dans la Syrie en guerre, la lutte d'un instituteur de Homs

samedi 29 décembre 2012 à 22:43

Dans le cadre de notre collaboration avec Syria Deeply nous publions une série de leurs articles qui donnent voix à des civils pris entre deux feux, ainsi que des opinions d'auteurs du monde entier sur le conflit.

[Texte source en anglais] Nous reproduisons ici les propos d'un jeune instituteur de Homs, recueillis par Syria Deeply. Quand il n'est pas dans sa salle de classe, il fait du bénévolat pour une association d'aide humanitaire au service des victimes du conflit syrien.

C'était une entreprise illégale selon la règle du gouvernement. Aujourd'hui elle est tolérée, [comme] une nécessité reconnue dans un pays profondément marqué par la guerre.

Adthar, Syrie. 19 novembre 2012 — La classe continue à l'école d'Adthar, un village sous le contrôle de l'opposition dans la province d'Idlib, en Syrie. L'école, fermée pour raisons de sécurité, a été rouverte depuis. — Alors que la guerre civile en Syrie entre dans son 21ème mois, les communes rurales se débattent pour vivre sans produits de base, comme le gaz, la farine et l'électricité, bien qu'elles soient dans une certaine mesure autarciques et s'auto-administrent. (Photo: Bradley Secker)

Le quartier où j'habite et enseigne s'appelle Al-Waer. C'est un vaste arrondissement où vit près de 70 pour cent de la population totale de Homs. Sa population a grimpé de 150.000 avant la révolution, à 450.000 aujourd'hui.

Les habitants d'origine ont été rejoints par des milliers de gens qui ont fui les parties les plus dangereuses de Homs. Certains d'entre eux ont les moyens de louer un appartement ou ont de la famille pour les héberger. Ils sont à la peine financièrement mais s'en sortent mieux que beaucoup. Les autres, qui n'ont pas de parents chez qui rester ou d'argent pour un loyer, sont contraints de vivre où ils peuvent. Nous avons 17 écoles à Al-Waer qui débordent de déplacés. Il y a 40 à 50 familles qui vivent dans chacune de ces écoles. Et le reste est dans une situation encore pire. Quelque 6.000 personnes vivent dans des immeubles non terminés, où ils sont exposés aux intempéries.

Avec autant d'écoles servant d'abris, il ne reste que quatre ou cinq écoles pour l'enseignement des enfants de l'arrondissement. Dans les écoles publiques, les classes sont surpeuplées à l'extrême. Avant, il y avait 25 à 30 élèves par classe, maintenant c'est au moins 50. Et ceci, après avoir divisé la journée en sections du matin et de l'après-midi pour garder les classes à une dimension raisonnable. Conséquence, l'horaire d'enseignement a été réduit d'un tiers. Les enseignants sont débordés. Et pourtant il n'y a toujours pas assez de place pour tous les élèves.

Mon école est dans un quartier riche, donc les élèves sont pour la plupart relativement aisés. A l'opposé, les enfants pauvres de la ville ratent leurs études. Ces familles n'ont pas d'argent pour déménager dans une zone calme avec des écoles qui fonctionnent. Et comme les transports en commun se sont arrêtés et que les prix des taxis sont exorbitants, ils n'ont pas les moyens d'envoyer leurs enfants traverser la ville pour étudier.

La ville peut être divisée en trois parties : d'abord les zones assiégées. Elles subissent chaque jour bombardements et combats. Il y a ici 800 familles prises au piège et les combattants de l'Armée syrienne libre.

Ensuite, celles qui sont fortement anti-régime, mais où il y a encore une présence de l'armée. Il y a encore des points de contrôle de l'armée, mais ils sont inactifs. Près de 80 pour cent des gens sont du côté de l'opposition et on ne trouve pas de portraits de Bachar al-Assad. Ces zones, dont Al-Waer, sont relativement sûres dans la journée, mais pas la nuit. Les habitants se hâtent de rentrer pour 19h, parce qu'il peut y avoir des tirs ou des combats quand il fait nuit. On y trouve aussi une extrême pauvreté, et des pénuries des commodités élémentaires : chauffage, électricité, eau et gaz.

Les troisièmes sont complètement sous contrôle du régime. 40% des gens sont encore pour le régime et 60% sont contre, mais ils vivent dans la peur. Ces zones sont sûres parce que personne ne fait d'histoires et que les actions révolutionnaires sont très rares.

Environ 40% des bureaux de l'administration fonctionnent encore dans la ville dans son ensemble. Les enseignants du public et les autres fonctionnaires perçoivent leurs salaires, mais le problème, c'est que les prix ont doublé. Autre problème, il ne reste qu'une banque dans tout Homs. Des milliers de salariés doivent attendre plus de 3 heures pour toucher leur pension ou salaire à cet unique endroit, et la banque n'arrive pas à distribuer toutes les pensions à cause de l'affluence.

Absolument tout le monde est touché par les hausses de prix. Le gaz est très cher, la nourriture est chère, et même si vous avez l'argent, le ravitaillement est toujours bas.

Pour répondre aux besoins à travers le pays, la plupart des jeunes Syriens se sont mis à faire du bénévolat pour les organisations humanitaires ou le Croissant Rouge. Ils sont exposés à un tas de difficultés et parfois aux tirs ou pressions des combattants des deux bords. A Homs, cependant, il n'est pas question d'accéder aux zones assiégées les plus dangereuses.

Je travaille pour une organisation locale de la ville dont la branche humanitaire a été créée pendant la révolution. Dans notre organisation, il y a plus de 200 personnes, surtout des jeunes. Ce sont en majorité des hommes, mais il y a aussi une quarantaine de jeunes femmes qui travaillent à apporter un soutien psychologique aux enfants. Nos moyens viennent surtout de Syriens, mais il y a parfois de l'aide d'organisations comme l'UNICEF. Nous fournissons de tout, des couvertures aux meubles, et aux produits du quotidien comme le savon.

Au début de la révolution, le travail humanitaire lui-même était dangereux. C'était interdit et chacun travaillait en secret parce que les autorités nous traitaient en terroristes, à l'égal des rebelles. Jusqu'à l'année dernière, le gouvernement niait qu'il y ait le moindre problème humanitaire. Pour cette raison, je cachais mon travail à ma famille parce que je ne voulais pas qu'elle ait peur pour moi.

Depuis, les autorités ont reconnu la crise humanitaire, et le travail humanitaire est autorisé, aussi longtemps qu'on travaille pour une organisation approuvée. J'ai fini par parler à ma famille de mon travail humanitaire, et ils étaient contents. Il y a cependant toujours des risques pour les bénévoles. Une fois, nous étions en train de distribuer de l'aide à des réfugiés et il y a eu une dispute entre les familles et quelqu'un a sorti un couteau. Le souci le plus constant, c'est les points de contrôle de l'armée. Chaque fois qu'on veut passer avec du ravitaillement, ce sont des interrogations : “Où allez-vous ? D'où vous vient l'argent ? Pourquoi faites-vous cela ?”

Mes collègues bénévoles et moi ne parlons pas beaucoup de politique. Ce n'est pas que ce soit interdit, mais les gens ont peur. Ce n'est sûr qu'entre amis proches, ou si l'on connaît les positions politiques de l'autre.

Comme enseignants, nous tâchons d'éviter de parler politique devant les élèves. Nous avons même encore le portrait de Bachar al-Assad sur le mur. Si nous l'enlevions ou l'arrachions, nous avons peur que les forces de sécurité viennent un jour faire un mauvais sort à l'école. Les élèves sont autorisés à parler politique en classe, mais les enseignants essaient de réduire cela au minimum pour leur sécurité.

Il n'y a pas de division entre les élèves, au contraire, il y a de l'amour. Mais ils sont tous avec l'opposition. Il y a d'autres écoles publiques dans les zones pro-régime où le corps des élèves est uni de l'autre côté. Ainsi la ville est divisée par zone.

Pour l'avenir de ma ville, je suis surtout inquiet de l'enseignement. Je veux que tous les enfants retournent à l'école et continuent à étudier. Je veux que les élèves soient correctement éduqués et vivent leur vie comme il faut. Qu'ils soient saufs et heureux, comme les enfants sont supposés l'être.

Afrique du Sud : Un dispositif local de vente de service mobiles prépayés

samedi 29 décembre 2012 à 18:31

Zafir Khan illustre le rôle de l'informatique dans les nuages dans le dévelopement des entreprises en Afrique : “Nomanini, une startup basée en Afrique du Sud, a mis au point un dispositif permettant aux entrepreneurs locaux comme Vuyile de vendre des services mobiles prépayés auprès de leurs communautés. Le Lula (qui signifie “facile” en zoulou familier), est un terminal portable de vente de chèques-service utilisé pendant leurs déplacements par des personnes comme les taxis ou les vendeurs ambulants. Il crée et imprime des codes que les usagers ajoutent à leur crédit de téléphone mobile.”

Kenya : La tolérance ethnique enseignée par la science fiction

samedi 29 décembre 2012 à 18:30

Au Kenya, des enfants apprennent la tolérance ethnique par la science fiction : “L'attaque des Shidas : les AKAs sauvent la planète” raconte l'histoire de trois communautés habitant dans un village dans le désert, et dont la survie dépend d'un unique trou creusé dans le sol pour l'accès à l'eau. Les habitants sont menacés lorsqu'ils découvrent que l'eau disparaît mystérieusement pendant la nuit.” (more…)

Iran : Les moments les plus marquants en 2012 sur le web

samedi 29 décembre 2012 à 14:12

Comme d'habitude, les internautes iraniens ont fait face à de nombreux défis en 2012. Ils ont vu la répression en ligne croître et devenir plus institutionnalisée avec le lancement d'une force de police officielle du web [en persan]. D'autre part, ils ont défié le régime islamique de maintes façons tout au long de l'année, par exemple en filmant des manifestations dans la rue, en signalant les défaillances d'institutions gérées par le gouvernement, et en faisant campagne pour des prisonniers politiques et des questions environnementales.

Ci-dessous se trouvent quelques uns des moments les plus mémorables de l'année sur le web iranien en 2012. Le régime a poursuivi ses tactiques répressives et impitoyables contre les blogueurs et internautes toute l'année. Cela a débuté avec la répression de blogueurs et a fini avec l'assassinat de l'un d'entre eux.

Blogueurs enchaînés

Sattar Beheshti, un blogueur torturé à mort

L'Iran compte de nombreux courageux cyberactivistes, mais il y a un nom qui brille plus que les autres et a marqué 2012 : Sattar Beheshti, 35 ans, blogueur de Robat-Karim, au sud-ouest de Téhéran, qui a été arrêté pour avoir critiqué le gouvernement en octobre et torturé à mort dans la prison d'Evin.

Des internautes iraniens ont lancé une importante protestation en ligne [en persan] après avoir appris la nouvelle choquante de la mort de Beheshti, et selon des officiels à Téhéran, le chef de la cyberpolice iranienne a été démis [en anglais] de ses fonctions à la suite de cette mort.

En janvier, nous avons appris qu'un blogueur iranien âgé de 50 ans, Mohammad Reza Pour Shajari (alias Seyamek Meher [en persan]), avait été accusé d'“insulte envers le Prophète de l'Islam” et d'“inimitié envers Dieu” ou “de livrer une guerre contre Dieu”, accusations qui peuvent entraîner la peine de mort en Iran. Son procès, le 21 décembre 2011, n'avait duré que 15 minutes.

Selon [en anglais] Reporters Sans Frontières, 18 internautes sont toujours emprisonnés en Iran et il semble qu'aucune activité virtuelle ne soit sûre dans le pays, car la cyberpolice a “fièrement” annoncé à plusieurs reprises qu'elle avait arrêté plusieurs administrateurs de pages Facebook [en anglais]. Même un blogueur favorable au Président Mahmoud Ahmadinejad a purgé [en anglais] une peine de prison, et plusieurs autres ont été censurés alors que les rivalités entre factions gouvernementales se sont accrues.

Grande nuit

Des blogueurs, comme des millions d'Iraniens, ont fait la fête lorsque le long-métrage de Asghar Farhadi, Une Séparation, a remporté le premier Oscar pour l'Iran. Des internautes ont participé à d'effervescentes réjouissances, et des fans ont également créé des posters [en anglais] pour Une Séparation, pour tous les goûts. Ils ont aussi critiqué l'agence Fars News - pro-régime - quand celle-ci a ‘embelli' le discours de Farhadi aux Oscars et changé, durant la traduction en farsi, ses mots en : « Le peuple iranien respecte toutes les cultures malgré l'hostilité occidentale envers le programme nucléaire iranien. »

Histoire d'amour virtuelle Israël-Iran

Des Israéliens et des Iraniens échangeant des messages d'amour, cela sonne plus étrange que de la fiction en ces temps de tension, alors que les gouvernements iranien et israélien se menacent [en anglais] l'un l'autre à coup de menaces nucléaires. Une campagne Facebook en Israël qui dit « Nous ne bombarderons jamais votre pays. Nous vous aimons » aux Iraniens,a reçu une réponse de la part d'Iraniens sous la forme d'une campagne Facebook analogue qui dit aux Israéliens « Nous sommes vos amis. »

“Iraniens, nous ne bombarderons jamais votre pays. Nous vous aimons”

 

Grève à Téhéran

Manifestations et grèves furent rares en 2012 mais quand elles ont eu lieu, des cyberactivistes étaient sur place pour en rendre compte. Des commerçants se sont mis  en grève dans le Bazar de Téhéran début octobre pour dénoncer la détérioration de la situation financière de l'Iran en raison des sanctions internationales. Des protestataires ont affronté les forces de sécurité sur Istanbul Square à Téhéran et ont entonné “Ensemble avec la Syrie !”. Ce slogan était fort probablement inspiré par le fait que de nombreux Iraniens reprochent au gouvernement iranien de soutenir financièrement le régime syrien [en anglais], à un moment où leur propre pays a besoin de liquidités.

Soutien aux prisonniers politiques

Des blogueurs ont fait campagne et ont soutenu plusieurs prisonniers politiques dont Nasrin Sotoudeh, activiste des droits de l'homme emprisonnée, lorsqu'elle a entamé une grève de la faim. Finalement, après 49 jours de grève de la faim, le gouvernement a levé l'interdiction de voyager imposée à la fille adolescente de Sotoudeh [en anglais].

 

Contrôle d'Internet

L'État Islamique continue sa “croisade” pour contrôler de plus en plus le web iranien. Samedi 23 septembre 2012, le régime en <http://fr.globalvoicesonline.org/2012/09/25/122841/”>a surpris beaucoup en filtrant Google et Gmail pendant une courte période. Le régime avait pris sa décision suite à une demande exprimée par des Iraniens de s'opposer à un film anti-Islam sur YouTube [en anglais].

Beaucoup ont interprété ce filtrage comme une nouvelle étape vers un contrôle d'internet ou le lancement d'un “internet propre” comme promis par des officiels iraniens plus tôt cette année.

Posséder [en anglais] les infrastructures pour le squelette d'un internet 'seulement iranien' donnerait au gouvernement iranien un plus grand pouvoir pour fermer l'accès à Internet pendant les périodes de troubles civils.

Au-delà de la politique

Les internautes iraniens ne se sont pas limités à des sujets d'ordre politique mais ont également couvert plusieurs questions environnementales et humanitaires :

Sauver un lac 

 Le 21 mai 2012, une fois encore des militants à Ourmia et dans plusieurs autres villes dans la parite azerbaïdjanaise d'Iran ont appelé le gouvernement à sauver le Lac d'Ourmia qui se meurt, l'un des plus grands lacs salés du monde.

Dons de sang 

 Deux puissants tremblements de terre ont secoué [en anglais] la région nord-ouest de l'Iran, province de l'Azerbaïdjan oriental le 11 août, tuant 250 personnes et en blessant quelque 1 800 autres. Les séismes ont atteint 6,4 et 6,3 de magnitude, laissant destructions et souffrance dans leur sillage. Les Iraniens ont afflué sur internet pour pleurer les victimes et appeler à des dons de sang et à de l'aide.

Poches vides pour les soins médicaux [en anglais]

 Arseh Sevom a décrit des conséquences des sanctions sans précédent sur la vie de millions de patients en Iran. “Il ne se passe pas un seul jour sans que l'on entende une nouvelle histoire à propos de pénuries de médicaments en Iran et comment ceci affecte défavorablement les Iraniens, en particulier ceux qui ont besoin d'un traitement continu,” écrit l'organisation des droits de l'homme.

Nous abordons 2013 comme une année de défis pour tous les Iraniens avec des élections présidentielles proches et un désespoir grandissant entraîné par les sanctions économiques. Les cyberactivistes iraniens ont joué un rôle crucial en rapportant des informations et en les commentant, transcendant à la fois le politiquement correct et la répression.