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Pérou : premières archives numériques pour la langue Nomatsigenga

mardi 25 août 2015 à 09:51

 

Imagen usada com permiso del proyecto.

Un membre du peuple indigène nomatsigenga. Image utilisée avec autorisation.

Les nomatsigenga [nomatsi'geŋa] comme on prononce ce mot dans cette langue, sont un peuple qui vit dans 33 communautés de la vallée de Pangoa, dans le centre de l'Amazone péruvienne et dont la langue est en danger de disparition. Pour Alexandra Aikhenvald, linguiste spécialisé dans les langue amazoniennes, elle appartient à la branche ethnolinguistique Kampa, qui fait elle même partie de  la famille Arawak.*

Cette grande richesse culturelle qui recouvre des savoirs multiples est en voie de disparition. Pour la protéger, on a créé le Portail numérique de la culture et de la langue Nomatsigenga, comme on le précise sur le site Nomatsigenga :

[…] la première archive numérique créé de façon conjointe et participative dans le but d'enregistrer, de rendre visible et faire perdurer la langue et la culture de notre peuple. Cette initiative est le résultat d'une collaboration entre les membres du peuple nomatsigega, le projet Documentation de la langue  Nomatsigenga (DLN), l'organisation KANUJA, Firebird Foundation et le Ministère de la Culture.

Global voices en a discuté avec Gerardo Manuel García, directeur du projet.

Global Voices (GV): Comment est né le projet d'archive numérique et quelles étapes ont été franchies à ce jour vers la matérialisation du projet ?

Gerardo Manuel Garcia (GMG): Lorsque les scientifiques font, sur le terrain, un travail d'investigation et de collecte, ils enregistrent l'information dans une langue indigène. Dans le meilleur des cas, ils conservent l'information dans un lieu contrôlé par une institution basée à l'étranger, comme par exemple  les Archives des langues indigènes de l'Amérique latine de l'université du Texas ou le Catalogue Dobes. L'inconvénient de  ce système est que la communauté des locuteurs de cette langue n'a pas accès aux vidéos, audios et photographies du chercheur. Nous avons donc eu l'idée de proposer des archives numériques d'accès libre pour que les locuteurs de ces langues se les approprient et puissent les actualiser avec des informations issues de leur peuple. C'est ainsi qu'est née début 2015 le Conservatoire numérique de la culture et de la langue Nomatsigenga.

GV:  Que pouvez-vous nous dire sur cette langue ?

GMG: Pour l'UNESCO, le nomatsigenga  est en danger d'extinction, seulement 8000 personnes l'utilisent dans la forêt centrale du Pérou, dans le département de San Martín de Pangoa, province de Satipo, région Junín. C'est pour cela que nous avons décidé de créer une base de documentation sur cette langue en recueillant des mythes, des légendes, des chansons, des contes, des discours, des autobiographies, pour créer une archive numérique où sauvegarder des informations  allant de la tradition orale à la médecine traditionnelle. Le conservatoire numérique de la culture et de la  langue Nomatsigenga est le produit d'un travail en commun réalisé par le Projet de documentation de la langue Nomatsigenga, les communautés natives, l'organisation indigène KANUJA, le ministère de la culture, la municipalité de San Martín de Pangoa et l'appui financier de la fondation Firebird.

GV: En quoi consiste la participation à ce projet des jeunes nomatsigengas?

GMG: Les locuteurs des langues amazoniennes sont, en majorité, des jeunes, et la langue nomatsigenga ne fait pas exception à cette règle. Dans ce projet sont directement investis des jeunes comme María Manay Chimanga et Magadalena Chimanga Chanqueti. En participant à cette collecte d'informations traditionelles sur leur peuple, ils se sont retrouvés eux-mêmes. Ils estiment que “Les savoirs sont en train de mourir et les connaissances, la langue, meurent avec eux, c'est pour cela que nous devons les recueillir et les conserver”.

De la même manière, on trouve les soeurs Guisenia et Herlinda Rodríguez de la communauté de Mazaronquiari qui enrichissent le projet en conversations et propositions. La participation active de jeunes est un élément très imprtant car ils seront un stimulant pour que d'autres jeunes enrichissent aussi la documentation sur leur langue et leur culture.

GV: Quelle est leur principale activité économique?

GMG: les nomentsingas sont en majorité des agriculteurs et commercialisent surtout du cacao et du mais.

GV: A propos de cet archivage, où en est-on et comment peut-on le consulter?

GMG: Les Archives Nomatsigenga, qui sont en cours de réalisation, ont été amplifiées. Plus on a de contacts avec les diverses communautés nomatsigenga de Pangoa qui sont près de 36, plus ont découvre des différences linguistiques et culllturellles entre les villages. C'est pour cela que notre archivage est toujours en cours de réalisation. Pendant cette gestation, des documents audiovisuel a été produit, voici pour exemple une vidéo illustrant une rencontre entre les peuples Nomatsigenga et Ashaninka.

GV: Merci beaucoup Geraldo!

*Note du traducteur : il y a quelques centaines d'Arawaks en Guyane française, au village de Sainte Rose de Lima, dans le prolongement de la piste de l'aéroport Félix Eboué à Cayenne. J'ai moi-même rencontré en 2008-2009 une famille Arawak vivant très humblement en bordure de la Nationale 1 dans l'ouest guyanais. Nous avons sympathisé. Seuls les grands-parents connaissaient encore la langue Arawak, tous les autres utlisaient entre eux le Sranantongo, la lingua franca du Maroni et du Surinam.

Vous voulez voir la première ville africaine libre des Amériques? Allez au Mexique!

mardi 25 août 2015 à 09:35
Statue de Gaspar Yanga. Photo par Erasmo Vasquez Lendechy via Wikipedia. Utilisée sous licence Creative Commons

Statue de Gaspar Yanga. Photo par Erasmo Vasquez Lendechy via Wikipedia. Utilisée sous licence Creative Commons

Cet article a été initialement publié sur le blog Lupitanews.

Elle est appelée Yanga [fr]. Située au milieu d'une végétation dense dans le sud-est de l'état de Veracruz, le long du golfe du Mexique [fr], la ville de Yanga est la preuve de la présence et l'installation d'africains [fr] au Mexique.

Sur notre chemin vers le port de Veracruz, nous nous sommes arrêtés à Yanga où nous avons vu des champs  pleins de cannes à sucre et de maïs, dans une zone également riche en plantations de café ; le climat tropical vous invite à vivre en plein air, sous les bras ouverts du soleil.

Yanga revendique d'avoir été la première ville africaine libre dans les Amériques, depuis le 3 octobre 1631. Les afro-mexicains [fr] célèbrent fièrement l'histoire de “El Yanga,” supposément un prince de la tribu Yang-Bara du Gabon, devenu esclave, et qui a aidé des esclaves à se libérer des Espagnol vers 1570.

L'une des places de la ville abrite la statue de El Yanga, le présentant comme un homme arrogant et fier.

La place principale, les portales, et l'église principale sont aussi typiques que celles que l'on trouve dans beaucoup d'autres villes mexicaines, invitant à de sereines promenades. Yanga est paisible et témoigne d'une longue existence. Plusieurs siècles ont passé et des gens ont vécu et sont morts ici, peut-être inconscients de leur histoire, tout en la faisant.

Comment un site d'information interdit défie le procureur général de Russie (mais perd)

lundi 24 août 2015 à 14:49
Image de Kevin Rothrock.

Photo montage de Kevin Rothrock.

On dit souvent que la liberté de la presse est extrêmement limitée en Russie. Cela semble avoir été le cas pendant plus de 10 ans, mais la liberté des médias en ligne russes a récemment commencé à souffrir davantage avec le début de la répression gouvernementale d'internet qui a suivi le retour de Poutine au Kremlin en 2012.

Lors du troisième mandat de Poutine, les petits sites internet ont été bloqués et les plus grands sites ont été contraints de procéder à des changements éditoriaux, ce qui a réduit la couverture par les médias critiques jusqu'alors disponible pour les internautes russes. Il y a plus d'un an, les censeurs étatiques ont bloqué pour une durée indéterminée trois sites d'information d'opposition relativement petits. Ces sites sont toujours en ligne, mais ils sont techniquement interdits à l'intérieur de la Russie.

La Russie a lancé sa liste noire des sites internet à l'été 2012, ciblant pour commencer les contenus pédopornographiques et les informations concernant les drogues illégales et le suicide. La liste noire s'est considérablement agrandie depuis, s'étendant à la piraterie numérique, à ce que le gouvernement appelle la “propagande gay” et à de nombreux autres sites…

Les contenus les plus sensibles qui peuvent être bloqués en Russie aujourd'hui concernent notamment ce qui est considéré comme de l”extrémisme” tel que défini par une loi entrée en vigueur en février 2014. Cette législation, parfois appelée la “Loi Lugovoï” (d'après son défenseur le plus connu), donne au procureur général de Russie le pouvoir d'interdire des sites internet sans aucun contrôle judiciaire, si le gouvernement décide que leur contenu peut être qualifié d'”extrémiste” selon la définition plutôt vague de la loi, qui inclut même de l'information factuelle sur les manifestations politiques non autorisées.

Le 13 mars 2014, le procureur général a interdit trois sites internet d'opposition de taille relativement réduite (Grani.ru, Kasparov.ru, and EJ.ru) ainsi que le LiveJournal blog de l'activiste anti-corruption d'Alexeï Navalny. Ces sites sont encore interdits en Russie aujourd'hui, bien que Navalny ait relogé son blog sur un domaine personnel, qui maintenant est accessible dans le pays, malgré le fait qu'il ait été temporairement bloqué en janvier et février de cette année (également sur les ordres du procureur général).

Sur les trois sites d'information listés ci-dessus, Grani.ru s'est avéré le plus provocateur, menant une campagne soutenue pour contourner la censure gouvernementale avec un barrage de sites miroirs. D'après le site internet Rublacklist.net, un projet sur la liberté du web mené par le Parti Pirate de Russie, plus de 40 pourcent des 2 292 interventions du procureur général en direction d'internet on été dirigées contre Grani.ru. C'est le site qui, jusqu'à présent, a coûté le plus d'efforts de censure de la part du procureur général.

Nombre d'interventions sur le net (blocage et déblocage de sites) par le procureur général russe. Données issues de Rublacklist.net. Graphique de Kevin Rothrock.

Nombre d'interventions sur le net (blocage et déblocage de sites) par le procureur général russe. Données issues de Rublacklist.net. Graphique de Kevin Rothrock. (De haut en bas : autres, Navalny, sites .ua, YouTube, LiveJournal, EJ.ru, Grani.ru et Kasparov.ru.)

S'exprimant sur le service en langue russe de France Médias Monde, le directeur général de Grani.ru, Yulia Berezovskaya, a récemment révélé que l'agence de surveillance des médias du Kremlin, Roskomnadzor, continue d'envoyer des menaces à Grani.ru sur le contenu apparaissant sur son site internet, en dépit du fait que le site est entièrement bloqué depuis 17 mois.

Les menaces du Roskomnadzor diffèrent de la décision prise par le procureur général d'interdire Grani.ru, dans la mesure où le premier cible des contenus spécifiques, identifiant des articles qui soit-disant violent une loi ou une autre. Berezovskaya considère que la grande interdiction, en mars 2014, de Grani.ru et des autres sites n'a toutefois rien précisé sur sa durée. “Nous sommes bloqués en Russie pour une période indéterminée, tant que nos poursuivants jugent que “la somme aggrégée du contenu” de notre site contient des appels à des manifestations non autorisées”, dit-elle. Grani.ru a épuisé toutes les recours légaux pour remettre en cause cette situation, et a donc porté l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

Dans son interview, Berezovskaya affirme comprendre pourquoi ses collègues journalistes russes ont refusé d'adopter une ligne dure contre la censure, comme l'a fait son site, mais elle s'inquiète du fait que la répression des petits sites comme Grani.ru se répercute plus largement et intimide l'ensemble du web russe. De plus grosses publications, selon elle, ont même supprimé de leurs archives les liens vers des articles publiés par des ressources interdites comme Grani.ru.

Le futur n'est pas bien rose pour Grani.ru non plus. Contraint de relocaliser son équipe permanente et ses bureaux à l'étranger, (Berezovskaya travaille depuis la France), Grani.ru n'emploie à présent que des correspondants spéciaux à l'intérieur de la Russie. Les revenus du site internet se sont aussi réduits à peau de chagrin. Avant d'être bloqué, Grani.ru bénéficiait d'une fréquentation record : environ 150 000 lecteurs par jour. Aujourd'hui, après avoir été interdit pendant plus d'un an en Russie, ce chiffre est tombé à 40 000 visiteurs, et la plupart des annonceurs ont abandonné le site internet.

A part quelques modestes donations de lecteurs (donations difficiles à collecter, à cause des systèmes de paiement en ligne, qui refusent de travailler avec le site), Grani.ru survit aujourd'hui grâce à une bourse de la National Endowment for Democracy (NED), une fondation américaine dont les activités ont récemment été interdites en Russie, en accord avec une loi récente qui vise les “organisations indésirables”. Maintenant que la NED est sur liste noire, il est probable que les correspondants de Grani.ru qui travaillent en Russie soient tenus pour pénalement responsables puisque participant à un travail soutenu par la NED.

Une manifestation pour les ordures non ramassées dégénère au Liban

lundi 24 août 2015 à 10:54
A mother and her children escape teargas fired by police on protesters in Beirut yesterday. Photograph by Sara El Ali

Une manifestante et ses enfants fuient le gaz lacrymogène tiré par la police sur les manifestations hier dimanche à Beyrouth  Photo par Sara El Ali

Gaz lacrymogène, cannons à eau et balles réelles : une manifestation pacifique, #YouStink, organisée à Riad El Solh a Beyrouth pour demander une solution au problème des ordures non ramassées, ce samedi [ 22 aout], s'est achevée en incidents violents.

10 000 personnes (estimation) s'étaient réunies dans une atmosphère bon enfant pour demander  “une solution durable au problème des ordures au Liban ” Pour le contexte, le 17 juillet, la plus grande décharge à ordures du pays a été fermée et la crise, mal gérée par les autorités, qui ont laissé les ordures s'accumuler dans les rues.

Beaucoup de ces manifestants sont arrivés costumés, certains avaient amené leurs enfants. Des mesures de sécurité extrêmes étaient déployées du côté de l'armé et de la police anti-émeutes. La tension a monté quand les forces de sécurité ont attaqué avec une violence disproportionnée, qui a surpris les manifestants et la presse.

Les garçons en tenue de plage

Ce n'est pas une manifestation, c'est un festival d'ESPOIR. Rejoignez-nous.

Ah ah on dirait que la sécurité du parlement libanais se prépare aussi pour YouStink

Le photographe Karim Mostafa a partagé sur Twitter des photo de ce qui est devenu une confrontation violente et de la brutalité des policiers anti-émeutes.

Le moment quand la manifestation pacifique a dégénéré dans le gaz lacrymo, les cannons à eau et les balles en caoutchouc.

Un manifestant secouru durant la manifestation #YouStink

Un policier blessé et isolé pleure, les manifestants lui viennent en aide.

Une telle débauche de brutalité révèle une réalité libanaise que beaucoup préfèrent ignorer. En réaction, les manifestants ont organisé un sit-in devant le parlement, demandant la démission des députés et de nouvelles élections. Le Liban, affecté par des infrastructures insuffisantes et des coupures d'électricité quotidiennes, n'a plus de président depuis plus d'un an. En 2009, le parlement a prolongé son mandat jusqu'en 2017, sans élections, en justifiant  cette mesure par l'instabilité politique. Les manifestants demandent que cela change aussi. Il ne s'agit plus uniquement d'une revendication pour le ramassage des ordures.

Nancy Fakhoury a partagé une vidéo des manifestants du 23 aout, deuxième jour du sit-in.

Lire aussi le post précédent (Jour 1 du sit-in) : “You Stink” Protesters Call for the Resignation of the Lebanese Government
Notre page  Global Voices Checkdesk

Un site Web russe menacé de fermeture pour avoir publié un article sur le Bitcoin

dimanche 23 août 2015 à 19:56
scroogecoin

Balthazar Picsou, un amoureux des pièces, n'aurait jamais laissé cela arriver. Image éditée par Kevin Rothrock.

Imaginez un livre auquel sont ajoutées des pages tous les jours, quand bien même l'intrigue reste la même. C'est comme si vous lisiez l'histoire de la censure russe : ce 27 juillet 2015, alors que l'organe de surveillance des médias, Roskomnadzor, menaçait de bloquer un autre site web d'actualité, les fonctionnaires ont aussi demandé à Zuckerberg Pozvonit, ou “Zuckerberg Calling,” consacré aux entreprises du Net, de supprimer ou de modifier sous trois jours un article publié sur les bitcoins. Si le site web refusait, Roskomnadzor devait procéder à sa fermeture.

Le soudainement très contreversé article, intitulé “Que sont les Bitcoins et qui en a besoin?” (disponible ici et archivé ici), a été publié il y a plus de deux ans, en avril 2013.

L'avertissement de Roskomnadzor suit une décision du tribunal d'Astrakhan en février 2015, qui jugeait que l'article de Zuckerberg Pozvonit contenait de “la propagande pour les délits fiscaux dans le domaine de la légalisation [le blanchiment d'argent] de fonds obtenus par des voies délictueuses” et “avait un impact négatif sur la conscience juridique des citoyens.”

Roskomnadzor a refusé dans un premier temps d'exécuter la décision du tribunal, faisant appel afin qu'il y ait clarification, affirmant que l'article en question était purement informatif. En juillet, le tribunal a répondu : “Il n'y a aucune ambigüité possible dans la décision prise par la Cour”. (Des copies de l'appel de Roskomnadzor et de la réponse du tribunal sont disponibles sur le site web de Zuckerberg Pozvonit.)

Vyacheslav Tsyplukhin, qui publie Zuckerberg Pozvonit, a déclaré sur Facebook que, selon sa politique rédactionnelle, ZP média évite soigneusement tout problème politique. Dans ce contexte, Tsyplukhin déclare être surpris par la décision de la cour :

Мы ещё не обсуждали этот вопрос коллективно, но я буду отстаивать позицию, что мы не должны ничего удалять. Пускай закрывают сайт, а потом объяснят 1,8 млн читателям и всей отрасли, что происходит.

Nous n'avons pas encore discuté de ce problème ensemble, mais je reste sur la position que nous ne devons rien supprimer. Laissez-les fermer le site web, puis expliquez à nos 1,8 millions de lecteurs ainsi qu'au secteur tech ce qui se passe.

Ironiquement, il y a deux semaines, lors de sa visite à un forum d'été des jeunes, Vladimir Poutine a affirmé son soutien tacite à l'utilisation de bitcoins en Russie, déclarant clairement que la monnaie cryptée ne devrait pas être bannie. “On peut les utiliser,” a t-il déclaré à la foule. “Ils sont de plus en plus répandus de nos jours.”