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La course au viagra de l'Himalaya a commencé au Népal

mercredi 3 juin 2015 à 10:34
Phoksundo Lake, the deepest lake in Nepal located in Lower Dolpa region with length of 4.8km and depth of around 600m offers stunning beauty, the living paradise on Earth. Image by Sunil Sharma. Copyright Demotix (05/10/2010)

Le lac Phoksundo, le plus profond du Népal, se trouve dans le district de Dolpa. Il mesure 4,8km de long et est profond de près de 600m. Les habitants comme les voyageurs estiment que c'est le paradis sur terre. Photo de Sunil Sharma. Copyright Demotix (05/10/2010)

Après le tremblement de terre du 25 avril, on compte des centaines de disparus dans les villages d'altitude du Népal. Même si certains ont été secourus et d'autres sont rentrés chez eux après une expédition dangereuse depuis la zone de Lamabagar dans le district de Dolakha , les villages et les écoles des districts de Mugu et Dolpa dans la région népalaise de Karnali ont l'air déserts. Et ce n'est pas à cause du séisme et des répliques qui ont suivi, mais à cause de la forte demande pour le ‘viagra de l'Hilamaya’ très à la mode – le yarsagumba.

Etant donné qu'un simple morceau de ce trésor naturel peut atteindre des centaines de roupies — un gramme de yarsagumba vaut presque trois fois le prix d'un gramme d'or — jeunes et vieux sont tous partis à la recherche de l'aphrodisiaque.

Une caravane yarsagumba (souvent dénommé viagra de l’#Himalayan) au nord de #Maikot. le trek de la guérilla, #Rukum, #Nepal.

Les écoles resteront fermés pendant encore une vingtaine de jours — ce qui n'est pas nouveau pour la région. Pendant un mois tout le monde va récolter l'or des vastes étendues. Les enfants ont une meilleure vue que les adultes et trouvent plus facilement le yarsagumba, une chenille dont le corps est recouvert d'un champignon qu'il n'est pas facile de repérer dans l'herbe des prairies.

Bien que le comité de développement n'autorise pas le travail des enfants de moins de 14 ans, certains enfants qui n'ont pas plus de 7 ans risquent leur vie pour trouver les chenilles convoitées.

Le yarsagumba qu'est-ce au juste?

Le yarsagumba est unique, à la fois plante et insecte, et doué de propriétés médicinales dont celle de favoriser la libido. Le mot tibétain se traduit par plante d'été insecte d'hiver.

On le trouve dans les prairies au-dessus de 3.500 mètres, “il se forme quand les spores d'un champignon parasite (Ophiocordyceps sinensis) infectent, tuent et momifient une larve qui se trouve dans le sol. Le champignon traverse alors la tête de la chenille et sort du sol.”

Cet hybride fongique est réputé avoir des propriétés médicinales et soigne l'asthme, le cancer et l'impuissance. Ses propriétés énergisantes et stimulantes et ses effets aphrodisiaques lui valent le nom de “viagra de l'Himalaya”‘.

Voilà le #yarsagumba que l'on cherche et que l'on trouve à 4500m

L'appât de la récolte mène les gens de plus en plus haut — souvent jusqu'à 4.500 mètres. Les cueilleurs oublient tout, en particulier leur propre sécurité, pour atteindre la vache à lait de la région. La compétition entre les villageois pour toujours plus de yarsagumba se solde par des conflits, des bagarres et même des morts.

La culture en plein essor au Népal: “le viagra de l'Himalaya”

Malgré les températures glaciales, les risques d'avalanches, le mal des montagnes et le vertige qui peuvent compromettre une mission, la plupart des habitants de ces districts économiquement faibles donnent la priorité aux profits à court terme.

Tentes de cueilleurs de yarsagumba. Les prix peuvent atteindre 80.000 $ le kilo.

Le principal marché pour l'exportation du yarsagumba est la Chine, où il atteint 100 $ le gramme. On estime le marché global du yarsagumba entre 5 et 11 millions de $.

Ce marché lucratif est le moteur économique de cette région montagneuse. De plus, bien qu'il soit prouvé que le séisme important du Népal a eu un impact sur l'approvisionnement, les cueilleurs des districts touchés par le séisme mesurent les risques de répliques comparés à ce que leur rapporte un voyage, et les individuels et les familles ne souffrent pas encore de pénurie..

Récolte intensive et développement durable du Yarsagumba

L'avidité et l'avarice ont conduit à une récolte intensive de l'espèce. On déplore un manque de réglementation appropriée et de gestion durable et les experts craignent que les réserves ne s'appauvrissent.

L'afflux humain massif pendant la saison des récoltes est mauvais pour la fragilité de l'écosystème. Les déchets et les ordures que les cueilleurs laissent derrière eux polluent et détruisent l'environnement nécessaire à la formation du yarsagumba.

Cependant, selon certains rituels locaux et certaines croyances bouddhistes, la récolte du yarsagumba est interdite sur certains flancs de montagnes considérés comme sacrés, ce qui a permis au champignon parasite de se développer depuis ces secteurs.

En plus de ces dissuasions culturelles, il faut mettre en place une stricte politique d'investissement dans la durabilité de la récolte et du commerce du yarsagumba pour que les communautés tirent profit de la nature d'une manière responsable.

Pour plus d'informations sur la chasse au yarsagumba vous pouvez consulter ce reportage du Nepali Times ou regarder le magnifique documentaire de Dipendra Bhandari “Voyage à Yarsa”.

Une image de Kama Sutra a failli coûter son poste à un patron de journal qatari

mardi 2 juin 2015 à 18:48
Qatari newspaper editor Jaber Al Harmi quit after this Kuma Sutra henna tattoo photograph appeared in his newspaper

Le rédacteur en chef qatari Jaber Al Harmi a démissionné après la parution dans son journal de cette photo de tatouages au henné inspirés du Kama Sutra

Le rédacteur en chef Jaber Al Harmi a démissionné aujourd'hui après la parution dans le supplément Santé du quotidien qatari Al Sharq Arabic de cette image de tatouage au henné représentant minutieusement les ébats sexuels d'un couple. La photo est probablement passée entre les mailles du filet avant d'illustrer un article mettant en garde contre les dangers du henné.

Dans une lettre publiée par le journal, M. Al Harmi a présenté des excuses pour cette “erreur” survenue dans le numéro de 112 pages, et assumé toute la responsabilité d'avoir publié les dessins “offensants” dans un journal du Qatar, pays musulman conservateur.

Sa décision a été jugée courageuse et louangée sur les médias sociaux par les internautes qataris, qui ont créé le mot-dièse #الحرمي_استقالتك_مرفوضة, qui se traduit “Al Harmi, votre démission est refusée”.

Le journal a de fait rejeté la démission du journaliste, qui a 25 ans de carrière.

Cet utilisateur de Twitter écrit pour ses abonnés :

En tant qu'utilisateur de Twitter, je refuse votre démission. J'admire votre bravoure et votre reconnaissance [de votre faute] dans un temps où la plupart refusent d'assumer leurs actes. C'est pourquoi votre démission est refusée

Faisal bin Jassim Al Thani écrit pour ses 267.000 abonnés de Twitter :

La démission de M. Jaber prouve qu'il est un homme honnête, qui endosse courageusement sa responsabilité et sait assumer le situations. Il a transformé ce journal.

Le propre fils de M. Al Harmi, Salem, le défend :

Je n'ai jamais rencontré personne qui aime autant son métier que mon père. Demandez-lui pourquoi, il vous dira : Chaque jour, il y a du nouveau et un nouveau défi. Il a 25 ans de journalisme derrière lui

Dans un ancien billet sur Paraglider, Dave McClure, qui réside au Qatar, explique pourquoi la moindre allusion au sexe pose problème dans ce pays conservateur :

Le pouvoir part du principe que la pornographie est contraire à l'islam et ne doit pas être autorisée dans le pays. La possession de matériel pornographique peut mener à des peines rigoureuses, y compris la prison et l'expulsion. La pornographie est traitée largement de la même manière que les drogues illégales, avec les mêmes conséquences si on se fait prendre.

Les médias officiels chinois mobilisés pour discréditer un activiste des droits des citoyens emprisonné

mardi 2 juin 2015 à 18:04
Une caricature de l'humoriste politique @ badiucao. Voir l'image complète ci-dessous.

Une caricature de l'humoriste politique @ badiucao. Voir l'image complète ci-dessous.

Le célèbre militant des droits des citoyens Wu Gan a été arrêté le 19 mai pour avoir protesté devant un tribunal dans la province de Jiangxi, où les avocats étaient rassemblés pour exiger des documents d'une vieille affaire qu'ils souhaitaient rouvrir.Le 27 mai, M. Wu a été transféré au Fujian pour une détention criminelle et accusé d'être “provocateur de querelles et semeur de troubles”, ainsi que de diffamation.

Son arrestation et sa détention – comme la couverture négative ultérieure des médias publics sur la personnalité de M. Wu – ont suscité la crainte d'une prochaine répression contre les activistes des droits des citoyens en Chine.

Malgré l'absence des liens étroits avec des groupes de citoyens spécifiques ou de plateformes en ligne, Wu est devenu une figure bien connue dans les milieux des droits humains en Chine depuis 2009. Ce militant est surnommé le “boucher”. S'exprimant sur le blog Sinosphere du New York Times, l'avocat de M. Wu, Me Ge Wenxiu, a expliqué que ce surnom lui a été donné parce qu'il se moque de la vulgarité des fonctionnaires de l'Etat d'une manière sarcastique suggérant qu'il veut les “tuer” à cause de leur corruption et mauvais comportement.

Au cours des derniers jours, les médias contrôlés par l'Etat ont couvert l'arrestation de M. Wu avec un parti-pris manifeste à son égard.Le 25 mai, La télévision officielle, China Central Television (CCTV), a utilisé des images d'une caméra de sécurité placée à l'extérieur de la Haute Cour populaire du Jiangxi comme une preuve de la conduite désordonnée de M. Wu. Trois jours plus tard, le journal du parti communiste le Quotidien du Peuple a dépeint M. Wu comme un individu divorcé et irresponsable, fauteur de troubles et escroc dont le père et le frère étaient aussi des délinquants.L'article a cité une connaissance anonyme de M. Wu, alléguant que son activisme social était motivé par l'intérêt personnel.

M. Wu a fait partie du premier groupe d'internautes à dénoncer l'enquête controversée de la police sur le cas de Mme Deng Yujiao [fr], une serveuse qui a poignardé et tué un fonctionnaire qui avait tenté de la forcer à avoir des relations sexuelles avec lui. M. Wu s'est même déplacé de Pékin jusqu'au Hubei pour rendre visite à Mme Deng et persuader sa famille de demander l'aide d'avocats de Pékin pour faire appel.Finalement, Mme Deng a été reconnue coupable de “légitime défense excessive”, mais exemptée de sanction pénale en raison de son état psychologique.L'affaire a été considérée comme un grand succès pour l'activisme en ligne en Chine.

Depuis lors, M. Wu a continué à aider les gens ordinaires à défendre leurs droits. Récemment, il s'est impliqué dans l'affaire d'un homme tué par balles par la police à la gare ferroviaire de Qing'an.Il a formé une équipe d'enquête citoyenne et exigé que la police de la gare rende publiques les images de la caméra de surveillance.

Comme M. Wu Gan a aidé beaucoup de citoyens à faire des pétitions pour le respect de leurs droits, de nombreux internautes lui ont apporté leur appui sur différentes plates-formes de médias sociaux.Étant donné que Weibo, l'équivalent chinois de Twitter, est fortement censuré, certains d'entre eux ont publié leurs messages sur Twitter. Badiucao, un caricaturiste politique, a exprimé son soutien par une caricature :

Caricature du “Boucher sur CCTV” : le Boucher a un pied dans la fusillade dans le # Qing'an, et le Parti lui a immédiatement saisi l'autre pied : non seulement il l'a arrêté, mais il l'a exhibé à la télévision.”Boucher super vulgaire» [le nom de M. Wu Gan sur les médias sociaux] a été dépecé par le glorieux boucher. Le rêve chinois est plus que ridicule. J'offre cette caricature pour exprimer mon soutien à M. le boucher.

De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont été outrés par la distorsion par les médias publics de la vie privée de M. Wu. Le professeur et militant des droits humains Liushui a soutenu que les commentaires des médias publics faisaient partie d'une campagne de propagande coordonnée :

C'est la première fois que je vois les autorités faire l'usage des différents pouvoirs de l'Etat, y compris la CCTV, l'agence Xinhua et le Quotidien du Peuple [ces trois médias sont sous le contrôle de différentes autorités : le parti communiste, les représentants du gouvernement et les services de propagande] pour monter une histoire falsifiée contre un militant des droits de base “le Boucher Wu Gan”. Même le [prisonnier politique] Liu Xiaobo [fr] ne jouissait pas de ce genre de traitement à l'époque.Les Etats autoritaires utilisent souvent les médias pour punir les gens d'une manière que la loi ne pourrait pas.Ils transforment en noir ce qui était blanc et noircissent la justice.L'action pour les droits civiques est un moyen d'améliorer la société. Nous devrions avoir plus de gens comme Wu Gan.

Le dissident chinois Wen Yunchao, basé aux Etats-Unis, a estimé que c'étaient les autorités nationales de sécurité qui orchestraient cette campagne de dénigrement :

A en juger par la détention criminelle du Boucher, les reportages rapides et coordonnés de Xinhua, du Quotidien du Peuple et de CCTV et la coordination inter-provinciale entre la province du Jiangxi et celle du Fujian pour mettre M. Wu Gan en détention criminelle, seul le Comité de sécurité d'Etat pouvait mobiliser à la fois les autorités judiciaires et de la propagande. Quelque chose de louche se cache certainement ici. Une telle répression vise à terrifier et à disperser le noyau dur des activistes des droits des citoyens. La propagande visant à pointer du doigt un individu avec une tentative d'éliminer la cible est similaire aux actes anti-terroristes [snipers], [cette répression] est scandaleuse.

L'utilisateur de Twitter Beidaijin croit que cette dernière vague de répression ne s'arrêtera pas à un seul cas :

Le fait que l'Etat-parti ait mobilisé les trois organes officiels signifie que son objectif ne se limite pas au Boucher. Il s'agit juste de l'avant-spectacle, les spectacles suivront. Boucher est une partie /le symbole d'une espèce de “mouvement” [que les autorités veulent écraser], il sert de prélude et il y aura plusieurs cibles identifiées.

Certains utilisateurs ont défendu l'intégrité de M. Wu :

L'agence d'informations Xinhua a déployé tant d'efforts pour salir Boucher afin de sévir contre le noyau dur des défenseurs des droits. Ils ont décrit les défenseurs des droits civils comme une “foule” qui cause des ennuis. Eh bien, Boucher aime suivre les dossiers chauds. Je l'ai rencontré à plusieurs reprises depuis 2009. Chaque fois qu'il a été impliqué dans une action pour les droits civiques. Il est très curieux. Il m'a posé des questions sur la situation de la famille de Chen Yunfei [Chen a été arrêté début mai sous l'accusation “d'incitation à la subversion” et de “semer des troubles”]. Il voulait faire un don pour aider sa famille.

Maintenant, les gens méchants ont pris le pouvoir et les bonnes personnes sont en prison. J'avais pris tôt l'habitude d'utiliser Weibo, mais j'ai dù abandonner la plate-forme. Boucher a parlé au nom des victimes. Il a été expulsé du site chinois de microblogging  Sina Weibo suite au cas de M. Xu Chunhe [la victime de la fusillade de la police au Qing'an]. Maintenant, il est arrêté. J'ai été témoin de ce qu'il a fait au cours des dernières années. M. Wu est un homme juste qui a une volonté forte et peut élever la voix !

Brésil : Pour en finir avec l'image idyllique du pays où le racisme n'existe pas

mardi 2 juin 2015 à 17:25
Lorena, de 12 anos, e a mãe Camila. (Foto: Facebook/Imagem utilizada com permissão)

Lorena, 12 ans, et Camila, sa mère. (Photo: Facebook/publiée sous autorisation de l'auteure)

Aussi loin que Camila dos Santos Reis se rappelle, sa fille Lorena, 12 ans, a toujours été une petite fille très tendre, aimant courir dans le Parc Ibirapuera, à São Paulo, et regarder des dessins animés de Disney. Pourtant, depuis la rentrée des classes, (Ndt: en février, donc, pour le Brésil) Lorena était différente — plus réservée, renfermée. C'est par un soir de mars que Camila a reçu un coup de téléphone de l'école lui annonçant que Lorena allait être changée de classe parce que “ses condisciples ne s'étaient pas adaptés à elle”.

Difficile de comprendre pour Camila. Toutes les deux avait toujours été très proches, c'était bizarre que  Lorena ne lui ai rien raconté. Lorsqu'elle lui a demandé pourquoi,  la petite fille a dit qu'elle avait honte. Depuis le début de l'année scolaire, Lorena — qui est noire — était victime de harcèlement et de racisme à l'école.

Au cours de cette même journée, Lorena avait essayé de parler avec la direction pour faire part des attaques dont elle était victime. Mais, selon Camila, l'école n'a pris des mesures pour identifier les coupables que deux semaines après. Quand les autres élèves ont su que Lorena avait dû dire les noms de ses agresseurs, une confrontation a été organisée comme le raconte le billet de Preta e Acadêmica ou (Noire et Universitaire) :

No espaço da escola, seus “colegas” começaram a questionar sobre o ocorrido, e como ela pode ter os dedurado, iniciando uma gritaria contra a criança, que correu para os braços da diretora do colégio. A diretora, que “já está de saco cheio dessa história” (palavras da própria), resolveu fazer uma acareação. O resultado? Lorena teve que pedir desculpas para seus agressores.

Dans l'enceinte de l'école, ses “collègues” ont commencé à nier ce qui s'était passé, et comment avait-elle pu les dénoncer comme ça, avant de l'invectiver en se déchaînant contre elle, qui n'eut d'autre recours que celui de se précipiter dans les bras de la directrice qui en a “marre de cette histoire” (dixit la directrice elle-même) et qui a décidé d'organiser une confrontation. Le résultat? Lorena a du présenter ses excuses aux agresseurs.

Pour finir, la directrice a demandé à la petite si elle voulait changer de classe et Lorena, fatiguée, a accepté.

Quatre jours plus tard, les choses ont empiré. Comme  Camila le raconte sur sa page Facebook, partagée par 74 000 personnes, Lorena lui a envoyé un message qui disait : “Tu vois comme je souffre”, suivi d'une série de message vocaux.

(…) coloquei meu fone no ouvido, e apertei o botão “REPRODUZIR”, que susto eu levei… logo a primeira frase gritada em alto e bom som foi “SUA PRETA, TESTA DE BATER BIFE DO CARA*****”, foram 53 segundos de ofensas horrorizantes, palavrões ofensivos, a nível físico, racial e por incrível que pareça sexual, vinda de um garoto de aproximadamente 13 anos morador do condomínio onde vivemos.

j'ai mis mon téléphone à l'oreille et j'ai appuyé sur “LIRE”, quel choc j'ai reçu… déjà à la première phrase criée haut et fort, “ESPÈCE DE SALE NOIRE, T'AS UNE P**** DE TÊTE ON DIRAIT UNE PISTE D'ATTERRISSAGE (NdT: référence à son grand front), ce furent 53 secondes d'offenses horribles, d'injures, au niveau physique, racial et c'est difficile à croire, sexuel, dont l'auteur est un enfant d'à peu près 13 ans qui habite le même immeuble que nous.

Un groupe d'une vingtaine de gosses — certains venant de l'école de Lorena, d'autres, étant ses voisins à São Bernardo do Campo — ont créé un groupe sur Whatsapp pour continuer les agressions contre Lorena. Camila raconte, dans le même message :

Pedi para ela me mandar todos os áudios que tinha recebido, uma sequência de mais de 20 áudios aproximadamente, então percebi que os áudios estavam sendo enviados de um grupo de amizade da qual ela faz parte. Todos os participantes do grupo são do condomínio, onde 2 meninos a ofendiam enquanto alguns outros incentivavam as ofensas.

As frases que mais marcaram e mais me assustaram foram:

SUA PRETA, TESTA DE BATE BIFE DO CARA******!”
“EU SOU RACISTA MESMO, QUANDO EU QUERO SER RACISTA EU SOU RACISTA, ENTENDEU?”
“TODA VEZ QUE EU ENCONTRAR ELA NA MINHA FRENTE EU VOU ZUAR ATÉ ELA CHORAR”
“VOCÊ VAI FICAR NESTE GRUPO ATÉ VOCÊ CHORAR”
“CABELO DE MOVEDIÇA, CABELO DE MIOJO, CABELO DE MACARRÃO”

Muitos dos colegas ficaram quietos e preferiram não se manifestar, um deles até saiu do grupo quando as ofensas começaram, teve outro que se revoltou e disse que estavam passando dos limites e que aquilo já era desrespeito demais.
Entrei em choque, diante de tantas agressões psicológicas, tamanha inconsequência dessa juventude que ainda nos dias de hoje se comporta de maneira tão cruel, não posso encarar essa situação como “coisa de criança”, racismo nunca foi coisa de criança.

Je lui ai demandé de m'envoyer tous les messages audios qu'elle avait reçus, une vingtaine à peu près, c'est là que j'ai compris que ces messages étaient envoyés par un groupe d'amis auquel elle appartenait. Tous les participants sont de l'immeuble, et deux d'entre eux l'insultaient pendant que les autres encourageaient les insultes.

Les phrases qui m'ont le plus marquée et surprise furent:

“ESPÈCE DE SALE NOIRE, T'AS UNE P**** DE TÊTE ON DIRAIT UNE PISTE D'ATTERRISSAGE”
“OUI JE SUIS RACISTE, QUAND JE VEUX ÊTRE RACISTE, JE SUIS RACISTE, T'AS COMPRIS?”
“CHAQUE FOIS QUE JE LA VERRAI EN FACE DE MOI JE ME FOUTRAI DE SA G******* JUSQU'À CE QU'ELLE EN CHIALE”
“TU VAS RESTER DANS CE GROUPE JUSQU'À CE QUE T'EN CHIALES”
“TES CHEVEUX ON DIRAIT DES DESSOUS DE BRAS, DES NOUILLES CHINOISES, DES SPAGHETTIS”

Beaucoup de ces collègues sont restés calmes et ont préféré ne pas se manifester, l'un d'eux est même sorti du groupe quand les offenses ont commencé, un autre s'est indigné disant que ça allait trop loin et que l'humiliation était trop grande.
J'étais en état de choc devant tant d'agressions psychologiques, tant d'absurdités de cette jeunesse qui, encore de nos jours, se comporte d'une manière si cruelle, je n'arrive pas à accepter cette situation comme un “truc d'enfant”, le racisme n'a jamais été un truc d'enfant.

S'agissant de mineur, le dossier a été déposé devant le Conseil Tutélaire (Conselho Tutelar). En ce qui concerne l'école, aucun des agresseurs n'a été puni ni même aucune tentative d'aborder la question avec les enfants concernés n'a été envisagée.

Au cours  d'une interview pour Global Voices, Camila a déclaré que c'était ce qui l'avait le plus indignée.

“É o errado vencendo o certo, trocou de turma, mas os alunos não foram conscientizados do erro que estavam cometendo, e nos corredores da escola quando se encontrassem, como seria? Eles iam continuar ofendendo ela? Recebi uma ligação da escola no período da noite me informando que ela seria trocada de turma porque não houve uma adaptação. Como assim? E na sociedade aonde eu coloco ela?”.

“Les coupables n'ont pas été inquiétés, ils sont arrivés à leurs fins, elle a changé de classe, mais personne n'a interpellé les élèves sur ce qu'ils avaient commis pour qu'ils prennent conscience de leur erreur, et s'ils se rencontraient dans les couloirs de l'école, comment cela se passerait-il ? Continueraient-ils à se moquer d'elle? J'ai reçu un appel de l'école en pleine soirée m'annonçant qu'elle allait être changée de classe parce que l'adaptation ne s'était pas faite. Comment ça? Et au sein de la société, où est-ce qu'elle va s'adapter?”.

“Ce n'est pas du harcèlement, mais du racisme”

Camila e Lorena. (Foto: Facebook/Imagem utilizada com permissão)

Camila et Lorena.(Facebook/Photo publiée sous autorisation de l'auteure)

Ce qui s'est passé pour Lorena semble bien être un dénominateur commun au cours de l'enfance des élèves noirs. C'est l'expérience de vie de milliers de petites filles noires qui passent leurs années d'école à entendre des blagues sur leurs cheveux et leur couleur de peau. Toutes, victimes du racisme, pas du harcèlement.

Afin de bien marquer la différence entre les deux formes de préjugés, en 2013,  21 femmes noires ont mis en commun leurs souvenirs d'école dans un livre ” Noires (in)confidences: du harcèlement, non. C'est bien du racisme” [“Negras (in)confidências: Bullying, não. Isto é racismo”], où elles expliquent :

As organizadoras fazem questão de afirmar que o que ocorre com as crianças negras não é bullying e sim racismo, pois, no primeiro caso, a maior parte das agressões acontece sem a presença dos adultos e os que sofrem a agressão tendem a cometer atos de agressão por terem sofrido agressões, mas não falam sobre o assunto. O racismo, no entanto, é uma ideologia que afirma uma raça superior a outra; a ideologia é tão difundida que as agressões ocorrem tanto na presença de adultos, como os mesmos as promovem, assim, mesmo que as crianças procurem ajuda na escola, não a obterão, o que aumenta a sensação de injustiça e solidão. Acreditam que o bullying inferioriza e o racismo, para além de inferiorizar, desumaniza o ser humano.

Les organisatrices mettent un point d'honneur à à affirmer que ce qui se passe avec les enfants noirs n'est pas du harcèlement mais bien du racisme, puisque, dans le premier, la majeure partie des agressions se passent en dehors de la présence des adultes et ceux qui les subissent ont tendance à réagir en se défendant, mais n'en parlent à personne. Le racisme, au contraire, est une idéologie qui prétend qu'une race est supérieure à une autre ; cette idéologie est si communément répandue que les agressions se passent aussi en présence des adultes, puisque eux-mêmes la soutiennent, c'est comme ça que, même si les enfants recherchent l'aide de l'école, ils ne l'obtiennent pas, ce qui augmente leurs sentiments d'injustice et de solitude. Elles pensent que le harcèlement rabaisse et le racisme, non seulement rabaisse, mais déshumanise aussi l'être humain.

Une étude réalisée par la Fondation Institutionnelle d'Études économique, la Fundação Institucional de Pesquisas Econômicas (Fipe), en 2009, a démontré que le préjugé ethnico-racial arrivait en deuxième position dans les écoles brésiliennes, juste derrière les préjugés basés sur le physique, telle que l'obésité. Les auteurs de l'enquête ont entendu des professeurs, des employés et des élèves de 500 établissements scolaires brésiliens de tout le pays. À peine 5% des participants étaient des noirs.

En 2003, la ratification de la Loi 10.639, rendant obligatoire l'enseignement de l’ “Histoire et de la Culture Afro-Brésilienne” dans les écoles, semblait annoncer un changement du système. Mais ça ne s'est pas exactement passé comme prévu. Dix ans après, dans un article pour le magazine Fórum, le professeur Dennis Oliveira, membre du Centre de Recherche et d'Études interdisciplinaires sur le Noir Brésiliens, le Núcleo de Pesquisas e Estudos Interdisciplinares sobre o Negro Brasileiro (Neinb), a pointé le peu d'enthousiasme des études supérieures en Pédagogie à inclure la matière dans son programme, et donc par conséquences le manque de formation des professeurs, comme étant l'un des freins majeurs à l'application de la loi.

Viviane de Paula, dans un article publié sur le site Blogueiras Negras (Blogueuses noires), affirme que “le milieu scolaire est encore un motif d'oppression pour beaucoup de ces “identités”, situation que l'État comme les communautés scolaires ne parviennent toujours pas à reconnaitre :

A escola, sem dúvidas, é um espaço sócio-cultural que deve aceitar e, sobretudo, discutir amplamente a pluraridade cultural, até mesmo como uma maneira de desconstruir preconceitos. O que muitas vezes presencia-se nas escolas são atitudes de descaso e silenciamento por parte da gestão escolar. Observa-se que os gestores de instituições públicas e privadas não se posicionam: é mais fácil esconder, do que problematizar.

L'école est, sans aucun doute, un espace socio-culturel qui se doit d'accepter et, surtout, de parler de pluralité culturelle, et d'autant comme une manière de déconstruire les préjugés. Or, ce que l'on voit à l'école, ce sont plutôt des attitudes d'indifférence et de mutisme de la part de la gestion scolaire. On peut observer que les responsables des institutions publiques et privées ne se positionnent pas : il est bien plus simple de dissimuler que d'affronter le problème.

#NousSommesTousLorena

Après tout ce qui s'est passé à l'école, Lorena ne voulait plus voir que son père, sa mère et sa meilleure amie. “Cela a provoqué chez elle un énorme manque d'assurance, ainsi qu'un refus de l'école, elle a beaucoup de difficultés à s'endormir, elle se réveille en pleine nuit et n'arrive plus à se rendormir, et son appétit a beaucoup baissé”, déclare Camila au cours de son interview avec GV.

Mais, le soutien que Camila a reçu sur les réseaux sociaux depuis qu'elle a raconté l'histoire de sa fille, démontre que l'internet est devenu un espace d'affirmation de tout ce qui est négligé au dehors. “Avec les proportions qu'a prises cette histoire et la quantité de messages de soutien, d'aide et d'affection, je crois, qu'il existe beaucoup plus de gens bien que de mauvaises personnes”, commente-t-elle.

Campanha de apoio a Lorena na página Preta e Acadêmica. (Foto: Facebook Preta e Acadêmica)

Campanha de apoio a Lorena na página Preta e Acadêmica. (Foto: Facebook Preta e Acadêmica)

Suite à la publication de l'histoire sur Facebook, un sociologue a proposé à Camila d'organiser une formation avec l'équipe enseignante de l'école sur les mesures socioéducatives à mettre en place dans ce type de situation. L'école a d'abord accepté, avant de se rétracter.

Selon Camila, il va encore couler beaucoup d'eau sous les ponts d'ici au dénouement de cette histoire. Le hashtag #SomosTodasLorena  [#NousSommesTousLorena] où l'on peut voir des mères et des communautés qui s'emploient à glorifier les cheveux crépus, a commencé à circuler, tel que celui du groupe As Vantagens de se Enrolar [Les avantages de se mettre en boule].

Depuis que cette histoire est apparue sur internet, Lolô (son diminutif) a adopté la posture et une coiffure black power. Un premier pas pour qu'elle découvre comme elle est belle et comme elle a du potentiel.

Tadjikistan, là où la nature règne et l'histoire résonne

mardi 2 juin 2015 à 14:11
Irkht, Badakhshan. Photo by Bakhritdin Isamutdinov

Irkht, Badakhshan. Photo par Bakhriddin Isamutdinov

Toutes les photos prises par l'auteur sont utilisées avec autorisation.

Le Tadjikistan, c'est 93% de montagnes parsemées de lacs alpins aux allures célestes. C'est un véritable sanctuaire pour les amoureux de la nature, à condition qu'ils puissent vivre avec des routes pleines d'ornières et une bureaucracie oppressive.

Parce qu'une fois que vous avez payé un vol multi-connexion et environ soixante dollars pour un visa de tourisme, vous êtes prêts à vous aventurer hors des sentiers battus pour découvrir les merveilles du pays.

La plupart de ceux qui trouvent le Tadjikistan sur une carte géographique et décident d'y voyager le font pour escalader. Ceux qui n'ont pas les compétences ni l'équipement nécessaires pour s'adonner à l'alpinisme peuvent tout de même opter pour un voyage sur la route qui les amènera à des hauteurs inattendues.

L'autoroute Pamir a été classée troisième parmi la liste des dix endroits à visiter dans l'ex-URSS publiée en mai 2015 dans la revue National Geographic Traveler et elle est considérée par plusieurs comme étant l'une des routes les plus palpitantes et les plus audacieuses à prendre dans le monde entier.

Alors que la jeep fait un bruit de ferraille tout au long de la route séparant Dushanbe de Murghab à l'est, les voyageurs peuvent appercevoir, de l'autoroute, les villages afghans de l'autre côté de la rivière Amu-Darya. Séparés de l'ancienne union soviétique par l'étendue d'eau sinueuse, ils semblent faire partie d'un autre monde.

À divers endroits en cours de route, vous appercevrez le Pic Ismoil Somoni, le plus haut sommet de l'ex-URSS. Vous pourriez ensuite décider d'aller prier dans les vestiges d'un temple zoroastrien ou de déchiffrer des pétroglyphes. Une fois à Murghab, les touristes peuvent se régaler de yaks élevés pour la plupart par des gardiens de troupeau kirghizes.

Dushanbe peut aussi servir de base pour se rendre à la seconde ville en importance du pays, Khujand, pour une autre longue balade spectaculaire, cette fois-ci dans les Montagnes Fan dans le nord et l'ouest du pays.

Mountain climbing. Photo by Bakhriddin Isamutdinov

Escalade. Photo par Bakhriddin Isamutdinov

Afghan villages on other side of the river. Photo by Abdulfattoh Shafiev

Villages afghans de l'autre côté de la rivière. Photo par Abdulfattoh Shafiev

Road to Badakhshan. Photo by Abdulfattoh Shafiev

La route vers Badakhshan. Photo par Abdulfattoh Shafiev

Zarafshan valley. Photo by Abdulfattoh Shafiev

La vallée de la Zarafshan. Photo par Abdulfattoh Shafiev

Ziddeh village in Varzob. Photo by Bahrom Jalilov

Village à Ziddeh, Varzob. Photo par Bahrom Jalilov

C'est dans la vallée de la Zarashan, le long de cette route, que l'on retrouve les plus beaux lacs d'Asie centrale. Iskandarkul, reliée par le nom et la légende à Alexandre le Grand, est situé à 2195 mètres au-dessus du niveau de la mer. À partir d'un certain angle, il est possible de voir le lac refléter la nature qui l'entoure et les monts Fan, féeriques et d'une clarté surprenante. Un peu plus loin, se trouvent les tout aussi surprenants sept lacs de Shing, parfois appelés les princesses Shing.

Kharikul, Jirgatal. Photo by Bahriddin Isamutdinov

Kharikul, Jirgatal. Photo par Bahriddin Isamutdinov

Haftkul lake in Zarafshan valley. Photographer: Nozim Qalandarov

Lac Haftkul lake dans la vallée de la Zarafshan. Photographe: Nozim Qalandarov

Iskandarkul lake in Zarafshan valley. Photographer: Nozim Qalandarov

Lac Iskandarkul dans la vallée de la Zarafshan. Photographe: Nozim Qalandarov

Les Tadjiks croient que les villes mythiques de Bukhara et de Samarqand leur appartiennent culturellement, mais ces oasis de la route de la soie ont été donnés à l'Ouzbékistan lorsque les Bolcheviks ont commencé à sculpter les républiques soviétiques en l'Asie centrale d'aujourd'hui, avec peu de références aux identités nationales de la population locale.

Pourtant, même sans ces anciennes perles de l'Asie, comme on les appellent parfois, on trouve des sites historiques au Tadjikistan. La forteresse Hisor, à seulement 20 kilomètres de la capitale et située le long de l'autoroute récemment construite à Dushambe, est le seul ancien village rappelant l'état de Shuman, qui célèbre son 3000e anniversaire cette année.

Hisor Fortress. Photographer: Nozim Qalandarov

Forteresse de Hisor. Photographe : Nozim Qalandarov

Reconstructed Hulbuk Palace, Khatlon. Photo by Abdulfattoh Shafiev

Palace Hulbuk reconstruit, Khatlon. Photo par Abdulfattoh Shafiev

Khujand city museum. Photo by Abdulfattoh Shafiev

Musée de la ville deKhujand. Photo par Abdulfattoh Shafiev

Pour connaître l'histoire du Nord, vous pouvez visiter la mosquée Sheikh Muslihiddin à Khujand et la ville de Istaravshan fondée par Alexandre le Grand et autrefois nommée Alexandrie. Au sud, on trouve le monastère bouddhiste Ajina-Tepe où l'on a déterré, lors d'une fouille en 1966, la plus grande statue de Bouddha jamais découverte en Asie centrale. Restaurée essentiellement à partir de la taille, elle se trouve présentement au musée national des antiquités du Tadjikistan, à Dushanbe.

Yamchun fortress, Wakhan Corridor. Photo by Bahriddin Isamutdinov

Forteresse de Yamchun, Corridor du Wakhan. Photo par Bahriddin Isamutdinov

Murghob. Photo by Abdulfattoh Shafiev

Murghob. Photo par Abdulfattoh Shafiev

Murghob. Photo by Bahriddin Isamutdinov

Murghob. Photo par Bahriddin Isamutdinov

En plus de Bouddhas semi-restaurés, Dushanbe contient de nombreux autres objets énormes, dont le deuxième plus grand mât et le plus grand salon de thé du monde. De plus, si vous visitez le pays d'ici quelques années, vous y trouverez la plus grande mosquée d'Asie centrale en plus du plus grand cinéma de la région.

Bref, ne laissez pas la 109e place qu'occupe le Tadjikistan parmi les 141 pays listés dans le classement de compétitivité de voyage & tourisme par le « World Economic Forum » vous dissuader. Visitez le Tadjikistan!

Night vision of Dushanbe city. Photo by Bahrom Jalilov

Vision nocturne de la ville de Dushanbe. Photo par Bahrom Jalilov

Nawrooz Palace in Dushanbe city. Photo by Bahrom Jalilov

Palace de Nawrooz dans la ville de Dushanbe. Photo par Bahrom Jalilov

The second tallest flagpole in the world. Dushanbe. Photographer: Nozim Qalandarov

Tajikistan is known for colourful handicraft production. Photo by Bahriddin Isamutdinov

Le Tadjikistan est reconnu pour son artisanat coloré. Photo par Bahriddin Isamutdinov