PROJET AUTOBLOG


Global Voices (fr)

Archivé

source: Global Voices (fr)

⇐ retour index

Des jeux vidéo pour expliquer la situation de crise au Venezuela

mercredi 8 novembre 2017 à 23:15

Capture d'écran de la page de jeux créés sous #VzlaCrisisJam

Les manifestations au Venezuela ne se sont pas limitées à la rue. La #VzlaCrisisJam a été l’une des nombreuses expériences singulières qui eurent lieu durant les manifestations et les affrontements qui se produisirent entre les mois de juin et de juillet de cette année au Venezuela. La #VzlaCrisisJam a réuni divers programmeurs et adeptes de culture numérique qui se sont rassemblés dans le but de concevoir conjointement des jeux vidéo ayant pour thématique la crise au Venezuela. A la suite d'une stratégie d'essaimage, un petit nombre de passionnés encouragèrent l'organisation d'une game jam ; une manière pour eux de soutenir les manifestations. Une game jam, ce sont des artistes,des programmeurs et des concepteurs qui se réunissent pour un temps donné afin de créer des jeux vidéo sur une thématique quelconque. La Game Jam Caracas fut la première game jam à avoir lieu au Venezuela, en 2009. Elle compte à ce jour 80 jeux en ligne.

Dans leur manifeste, les organisateurs expliquent :

Toute plateforme est la bienvenue mais je pense que pour avoir une meilleure diffusion, [la plateforme] devrait être facile d'accès : les jeux sur ordinateur (que ce soit Linux, Windows ou Mac), les jeux HTLM5 sur navigateur web. Les jeux pour mobiles pourraient convenir si [les développeurs] ont la possibilité de les publier sur un store .

Parmi les créations que #VzlaCrisisJam a pu engendrer (visibles ici) se trouvent les jeux suivants :

- Rostros del Guaire (‘Visages du Guaire’, du nom de la rivière qui traverse la ville de Caracas), qui a pour scénario la manifestation du 19 avril sur l'autoroute Francisco Fajardo à proximité du cours d'eau ;
Economía en una arepa (l’arepa étant le plat traditionnel vénézuélien), jeu dans lequel le joueur aura la possibilité d'être le gérant d'une arepera ;
Vzla2017, qui recrée les manifestations qui se sont produites cette année ;
Feria, dans lequel un militaire distribue des produits de première nécessité ;
– Realidad Revelada, jeu qui, lui aussi, met en scène les manifestations et affrontements avec la répression.

Au total, 15 propositions de jeux, dont six sont accessibles sur navigateur web et neuf qui peuvent être téléchargés et utilisés sous Windows. D'après l'un des promoteurs de ce projet :

Pour le moment, nous sommes focalisés sur la diffusion des jeux et sur la mise en place de collaborations. En fonction des commentaires et des retours que nous aurons de la communauté au sens large, nous pourrons alors décider de renouveler cette expérience ou non. J'invite les personnes à essayer au moins l'un des jeux proposés, celui qui attirera le plus son attention, et à faire part de ses commentaires sur cette page.

Ce billet a été initialement publié sur le blog de Rafael Uzcátegui et est repris par Global Voices avec son autorisation.

Les “loups solitaires” sont eux aussi des terroristes

mercredi 8 novembre 2017 à 20:46

How we talk about terror needs a rethink

Lone Wolf Screenshot

Arrêt sur image d'un enregistrement sur YouTube d'un jeu vidéo intitulé “Rainbow Six Siege – episode 1 – Lone Wolf!,” téléchargé le 8 mars 2016 par l'abonné Bay Area Buggs.

Sauf mention contraire, les liens de cet article renvoient vers des pages en anglais.

À la suite de la fusillade de Las Vegas, un débat a fait jour quant à savoir s'il fallait qualifier le criminel de “loup solitaire” plutôt que de “terroriste”. Un argument répandu affirme qu'appeler un tueur un loup solitaire plutôt qu'un terroriste est une forme de traitement préférentiel envers les blancs comparé aux criminels de couleur, surtout si ces criminels sont également musulmans.

L'expression loup solitaire a une connotation romantique, associée avec l'individualisme et la mythologie de l'Ouest américain. Par contre, ainsi que nous en avons discuté au sein de Global Voices, les criminels de couleur et les musulmans sont trop souvent dépeints par défaut comme des “terroristes” aux États-Unis.

Ce cadrage [fr] forme ainsi une rhétorique convaincante mais fausse, pour la simple raison que les médias, les forces de l'ordre et d'autres utilisent l'expression “loup solitaire” pour les terroristes, les musulmans et les personnes de couleurs. L'existence d'un privilège ou d'un préjugé dans les informations américaines sur la terreur et les fusillades est bien réelle, mais se manifeste d'autres façons.

En fait, les références aux musulmans et à l'islam sont parmi les thèmes les plus fréquents dans les médias des États-Unis à chaque fois que le sujet porte sur un tueur solitaire ou un terroriste.

Les musulmans aussi sont qualifiés de “loups solitaires”

Un aperçu de la couverture médiatique récente des principaux organes de presse américains montre que de nombreux articles ont été écrits sur des loups solitaires en relation avec l'islam ou les musulmans.

Les données issues de la plate-forme d'étude des écosystèmes médiatiques Media Cloud en fournissent les preuves. Une recherche portant sur l'expression “loup solitaire” identifie 3.657 articles à ce sujet depuis janvier 2016, rien que dans des sources américaines en ligne (Media Cloud est un partenaire de notre projet NewsFrame). “Terroriste” est le terme le plus fréquemment associé à l'expression, et “islamique”, “Isis”, “musulman” ou “djihad” sont eux aussi bien classés dans les associations trouvées dans cet échantillon randomisé.

Termes les plus fréquemment associés à l'expression “loup solitaire” dans un échantillon des principaux sites internet d'informations aux États-Unis entre le 1er janvier 2016 et le 5 octobre 2017. Source : Media Cloud (Voir l'image en grand format)

La fréquence élevée du mot “terroriste” peut être due à l'existence d'une branche spécifique des sciences sociales dédiée à l'étude du “loup solitaire terroriste”, comme le démontrent ces publications du Centre international de l'antiterrorisme de 2014 et du Programme d'études sur la sécurité de l'Université de Georgetown de 2015. D’après ces recherches, les États-Unis ont été les premières victimes d'attaques de loups solitaires parmi les pays occidentaux, avec 113 occurrences entre 1968 et 2010. Il est également intéressant de remarquer que ces attaques ont été explicitement encouragées par les groupes suprémacistes blancs américains dès les années 90. Malgré cela, ces études concluent qu'aujourd'hui, “les loups solitaires semblent venir de tous les horizons extrémistes idéologiques et religieux”, et que le premier point commun entre ces attaques se trouve dans des traits de personnalité des attaquants, leur psychologie et les voies de socialisation, plutôt que dans une idéologie [1].

Pourtant, les données de Media Cloud montrent que ce terme est souvent associé avec l'islam dans les médias américains contemporains. Cette tendance peut refléter une augmentation de tactiques de loups solitaires par des individus se réclamant de l'islam, mais probablement aussi l'obsession continue des États-Unis avec la radicalisation islamique, obsession à la fois de la classe politique et de l'opinion publique. Ceci est vrai malgré le fait qu'au cours des dernières décennies, bien plus d'actes de terreur ont été commis aux États-Unis par des attaquants d'extrême-droite que par des islamistes.

Une analyse plus poussée des 465 articles qui associent les termes “loup solitaire”, “islam” et “musulman” dans la même phrase révèle une forte association entre musulmans et loups solitaires dans la couverture médiatique. C'est en partie du au fait que l'EI (par exemple cet article, ou celui-ci) et des imams radicaux comme Anwar al-Awlaki ont encouragé ce type d'opérations.

Aux États-Unis, la description de musulmans comme des loups solitaires est apparue dans les informations ces dernières années, par exemple dans les cas d’Omar Mateen à Orlando ou Syed Rizwan Farook à San Bernardino (bien que ce dernier et son épouse aient été qualifiés de “djihadistes”, donc pas exactement solitaires).

Le modérateur Lester Holt a soulevé ce point de façon dramatique lors des débats du Parti démocrate pour les élections présidentielles de 2016 entre Bernie Sanders et Hilary Clinton. Discutant l'EI et les attaques de loups solitaires aux États-Unis, Clinton avait déclaré : “Nous devons bien reconnaître que notre première ligne de défense contre les attaques des loups solitaires se trouve parmi les musulmans américains.”

Le vrai problème : savoir quand et comment utiliser le terme “terroriste”

La façon dont fusillade et terrorisme sont associés présente une complication plus large. Cette association, fréquente dans la couverture médiatique, entre les “terroristes” et l'islam et les musulmans a déjà été démontrée, et les données que accumulées ici la confirment également.

Même si toute considération de “EI” est supprimée des recherches, l'échantillon de 89.442 articles en ligne américains pendant la même période montrent que les termes “islamique” et “musulman” sont parmi les plus fréquents dans les articles qui utilisent aussi le mot “terroriste”.  Bien que certains articles dressent sans doute le profil de musulmans victimes d'attaques terroristes, la présence des termes “djihadiste” et “islamiste” confirment qu'ils sont fréquemment décrits comme les auteurs de telles attaques.

Termes les plus fréquemment associés au mot “terroriste” dans un échantillon d'articles américains en ligne collectés entre le 1er janvier 2016 et le 5 octobre 2017. “Islamiste” et “djihadiste” font également partie des 500 mots les plus utilisés. Source : Media Cloud (Voir l'image en grand format)

Aux États-Unis, l'utilisation légale du terme “terrorisme” est censée répondre à certains critères dont la preuve d'une motivation politique. Cet article récent rappelle que la définition légale du terrorisme domestique inclut des tentatives d'instiller la peur dans la population et d'avoir une fin idéologique.

Cependant, les commentaires sur la fusillade de Las Vegas remarquent que selon la loi du Nevada, tout acte de destruction significative peut aussi être considéré comme du terrorisme. Cette définition appelle à questionner la raison pour laquelle le tireur de Las Vegas n'a pas été qualifié de terroriste.

Les informations aux États-Unis se sont souvent concentrées sur des acteurs violents extérieurs, loups solitaires ou non, encouragés par des organisations telles que l'EI. Pourtant, les données qui reflètent la diffusion des actes de terreur dans le monde décrivent une réalité différente. Selon la Base de données du terrorisme mondial, une base de données libre et ouverte incluant des informations sur les attaques terroristes du monde entier, la répartition de telles attaques l'an dernier était la suivante :

Actes de terrorisme par région du monde en 2016. Source : Global Terrorism Database [2]

Lorsque cette illustration est comparée à un échantillon de Media Cloud d'articles de unes de sources américaines en ligne pour la même période de 2016, une répartition différente de la couverture médiatique des régions autres que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord émerge :

Termes dominants autour de “terroriste” classés par référence régionale ou nationale dans un échantillon d'articles de unes américaines en ligne de 2016. Source : Media Cloud (Voir l'image en grand format)

La Base de données du terrorisme mondial montre qu'un grand nombre d'événements terroristes ont eu lieu dans l'Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi qu'en Afrique subsaharienne. Cependant, les informations américaines se concentrent davantage sur les événements survenus en Europe et sur le continent nord-américain.

Un cadrage plus complexe pour représenter une réalité qui l'est aussi

Il ne s'agit pas d'affirmer que la couverture médiatique locale ou nationale devrait absolument refléter les ratios mondiaux. Les organes de presse se concentrent toujours davantage sur les informations qui sont proches, familières ou historiquement pertinentes à leur lectorat.

Et pourtant, les résultats des recherches sur la Base de données du terrorisme mondial montrent dans quelle mesure les reportages pourraient être différents. Par exemple, en 2016, les Philippines étaient le cinquième pays au monde à souffrir d'attaques terroristes, avec 633 occurrences. Les Philippines et les États-Unis ont une relation marquée par une longue histoire de litiges : la publication d'un petit nombre d'articles sur l’expérience de la terreur aux Philippines fausse la compréhension américaine de l'influence et des effets du terrorisme sur le monde entier.

La couverture des actes terroristes et des fusillades est en proie aux mêmes biais. Les données montrent que les principaux médias américains associent l’extrémisme islamique et le terrorisme dans leurs reportages. C'est également vrai pour l'expression “loup solitaire”, bien que historiquement, un plus grand nombre d'actes de terreur commis aux États-Unis l'ont été par des extrémistes d'extrême-droite que par des radicaux musulmans.

Ce rapport peut évoluer. Ces derniers années, la fréquence et la nature des attaques a changé, et ceci pose un défi à notre appréhension de la violence extrémiste. Malgré cela, les données disponibles nous aident à comprendre que nos représentations de loups solitaires et de terroristes sont trop simples. Nous devrions sérieusement considérer l'observation que ce qui relie les loups solitaires sont des facteurs de personnalité, de psychologie et de socialisation plutôt que d'idéologie. Nous devons trouver de meilleures descriptions pour les personnes qui sèment la terreur autour d'eux, et un langage qui rende justice à tous ceux qui sont touchés.

Lire aussi

Les données relatives à cet article sont disponibles sur Github.

[1] “U.S. had more lone wolf…”: Ramon Spaaij, “The Enigma of Lone Wolf Terrorism An Assessment,” Studies in Conflict and Terrorism 33, no. 9 (2010), cité dans Edwin Baker et Beatrice de Graaf, “Lone Wolves: How to Prevent This Phenomenon,” International Centre for Counter-Terrorism – The Hague (2014) et dans “Report: Lone Wolf Terrorism,” Georgetown Security Studies Program National Security Critical Issue Task Force (2015); “encouraged by U.S. white supremacist groups” and “all kinds of ideological and religious extremist”: (Baker and de Graaf, 2014).

[2] National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism (START). (2016). Global Terrorism Database [Data file]. Téléchargé depuis https://www.start.umd.edu/gtd

Ivan Sigal a contribué à cet article.

PHOTOS : Le 5 novembre, Lewes devient la capitale de l’irrévérence en Grande-Bretagne

mardi 7 novembre 2017 à 22:00

En Angleterre, la nuit du 5 novembre est une affaire sérieuse : chaque année depuis 412 ans, les Anglais fêtent une tentative d'assassinat ratée.

Le 5 novembre 1605, Guy Fawkes et ses co-conspirateurs catholiques furent arrêtés avant de réussir à faire exploser les barils de poudre qu'ils avaient placés sous la Chambre des lords (l'une des deux chambres du Parlement du Royaume-Uni) pour assassiner le roi protestant James Ier. En commémoration de la vie sauve du roi, le 5 novembre devint presque immédiatement une journée de célébration et de feux de joie. L'Angleterre est restée protestante et la fête est devenue un symbole de l'anti-catholicisme fervent de l'époque. Quand à Guy Fawkes, sa tentative de gloire fut étrangement couronnée de succès puisque son visage, stylisé par le dessinateur David Lloyd pour le comics V pour Vendetta, se retrouve maintenant intégré aux mouvements de protestations mondiaux comme le collectif Anonymous.

Chef-lieu du comté du Sussex, la ville de Lewes est aujourd'hui célèbre dans toute l'Angleterre pour sa célébration grandiose du 5 novembre. Pas moins de sept associations de feux de joie organisent, chacun, une procession, un feu de joie et/ou un feu d'artifice. Dans les rues bondées, les spectateurs se retrouvent pris en tenaille entre la foule et les torches des défilés. Ceux-ci font preuve du même esprit d'irrévérence que quatre siècles plus tôt : le 5 novembre est vraiment la nuit où l'on peut, où l'on doit, se moquer des grands de ce monde et leur rappeler leur place. Des effigies des personnalités politiques en papier mâché, souvent dans des expressions ou des poses les ridiculisant, sont exhibées dans les rues pour la plus grande joie des photographes.

Lewes s'éveille dans la brume et se prépare pour une longue journée :

Misty Morning in Lewes!

A post shared by Duncan (@duncantigerhero) on

<script async defer src="//platform.instagram.com/en_US/embeds.js">

La grand-rue aux couleurs de feu :

More of Lewes Bonfire…those flares 😍

A post shared by Zoe Brownrigg (@zoe_brownrigg) on

<script async defer src="//platform.instagram.com/en_US/embeds.js">

C'est l'occasion de ridiculiser la classe politique internationale : de grandes effigies sont promenées à travers la ville, puis brûlées sur les feux de joie. Les Premier ministres de la Grande-Bretagne font toujours partie du spectacle, et cette année, c'est donc au tour de Theresa May d'être paradée en toge :

Mais les dirigeants d'autres pays ne sont pas oubliés :

La circulation est arrêtée dans le centre-ville dès le début de l'après-midi. Ensuite, place aux piétons spectateurs et acteurs :

Des “vikings” de l'une des associations de Lewes font une pause… Photographie : Valeria Bartsch, utilisée avec autorisation.

Une autre association s'est, elle, déguisée sous le thème de la Révolution française, guillotine sanglante incluse. Photographie : Valeria Bartsch, utilisée avec autorisation.

Et bien entendu, tout se termine par non pas un, mais plusieurs feux d'artifices :

Lewes Fireworks. #lewes #lewesbonfirenight #lewesfireworks #fireworks #november5th #bonfirenight #paulcoxphotographic

A post shared by Paul Cox Photographic (@paul_cox_photographic) on

<script async defer src="//platform.instagram.com/en_US/embeds.js">

Au Bangladesh, un conducteur de tuk-tuk fait un procès à l'acteur Shakib Khan pour avoir utilisé son N° de téléphone dans un film

mardi 7 novembre 2017 à 13:26

L'acteur Shakib Khan dans le film Rajneeti. Arrêt sur image de la bande-annonce sur YouTube.

Un conducteur de tuk-tuk bangladeshi a intenté un procès en dommages et intérêts à la suite de l'utilisation de son numéro de téléphone dans une superproduction de cinéma avec à l'affiche l'acteur Shakib Khan.

Shakib Khan est l'un des acteurs les plus populaires de l'histoire cinématographique du Bangladesh, et ses fans se comptent par millions. Sa dernière superproduction, “Rajneeti” (Politique), est sortie en juillet de cette année. Dans ce film, le personnage joué par Shakib Khan donne son numéro de portable à l'actrice Apu Biswas. Le hasard fait que c'est aussi le numéro de Ijajul Miah, un conducteur de tuk-tuk de Habiganj, une localité du nord-est du Bangladesh. Les tuk-tuk, des tricycles motorisés fonctionnant à l'essence, au gaz naturel comprimé (GNC) ou avec des batteries, sont un moyen de transport urbain répandu au Bangladesh.

Des centaines de fidèles fans de Shakib Khan ont cru que le numéro dans le film était le numéro personnel de leur idole. Ijajul a eu la surprise de recevoir de multiples appels téléphoniques de fans de Shakib voulant parler à l'acteur. Dans les cinq jours qui ont suivi le 10 juillet 2017, Ijajul a reçu au total 432 appels téléphoniques. Ce qui a gravement affecté ses moyens de subsistance, puisque certains de ses clients n'arrivaient plus à le joindre.

La star du cinéma bangladeshi Shakib Khan a donné “son” numéro de téléphone à une petite amie dans un film. Des centaines de ses fans féminines ont ensuite appelé le numéro. Le problème est que le numéro appartenait à une personne réelle, un conducteur de tuk-tuk dont la femme a cru qu'il la trompait et a menacé de le quitter.

Une fan a même parcouru 500 kilomètres jusqu'au domicile d'Ijajul dans l'espoir de rencontrer Shakib Khan. Ce qui a créé un problème conjugal pour Ijajul, un jeune marié père d'une fillette de 17 mois. Sa femme l'a accusé d'avoir une liaison et l'a menacé de le quitter.

Ijajul a décidé d’intenter un procès à l'acteur Shakib Khan, au réalisateur Bulbul Biswas et au producteur Ashfaq Ahmed pour l'utilisation dans le film de son numéro de téléphone sans son autorisation. Le magistrat de district a d'abord hésité à déclarer recevable l'action en justice, avant d'ordonner une enquête lorsque les preuves ont été remises. Ijajul réclame 5 millions de takas bangladeshis (52.000 euros) de dédommagement pour le dommage moral causé par les appels téléphoniques et la presque destruction de son mariage.

L'avocat d'Ijajul a soutenu que si la culpabilité était établie, en plus du dédommagement, les accusés encouraient trois ans d'emprisonnement. L'acteur a qualifié le procès de “risible” et s'est dit prêt à la bataille judiciaire. L'acteur a ajouté que le numéro de téléphone n'était pas activé quand il a été utilisé dans le film.

Les fans de Shakib Khan ont été prompts à exonérer l'acteur :

Ce n'est pas la faute de Shakib Khan ! Il n'a fait que suivre les directives du réalisateur, et c'est le réalisateur qui est le principal responsable de cette erreur !

Dans un billet sur Facebook, Zahid Newaz Khan a décrit comment l'information avait frappé l'attention mondiale :

সকালে উঠেই দেখি বিবিসিতে শাকিব খান। নিউ ইয়র্কে হামলাকারী, ডোনাল্ড ট্রাম্প এবং ইউকে ডিফেন্স সেক্রেটারির খবরের পরই শাকিব। বুঝুন অবস্থা। বিবিসিতে নিউজ হওয়া অতো সোজা বিষয় না।

A mon réveil la lecture des infos sur la BBC m'a étonné. La nouvelle figure aux côtés de l'attentat de New York, de Donald Trump, et de la démission du Secrétaire à la Défense du Royaume-Uni. Qu'elle soit en titre sur la BBC (au milieu de toutes ces actualités) n'est pas un mince exploit.

Un autre usager de Facebook user, Kawsarul Alam Sanjid, pose quelques questions pertinentes :

সাকিব খানের মান মর্যাদা থাকতে না পারে অটো রিকশাচালক এর আছে তাই তার এই অবস্থার জন্য তিনি আইনের ব্যাবস্থা নিয়ে যা করেছেন সেটাকে আমি সাধুবাদ জানাই।

অনেকেই বলছেন যে এটা অটো রিকশাচালক এর ফেমাস হওয়া এবং টাকা পাওয়ার ধান্দা এমনকি এও বলেছেন যে একটা সিমের দাম মাত্র ৪০ টাকা তাই এতো কাহিনি না করে অটোচালক তার সিমটি ভেঙে আরেকটা সিম কিনে নিলেই পারতেন। অবাক হয়ে যাই এইসব মানুষের কথা শুনে…!! কেনো সাকিব খান পারতেন না ৪০ টাকা দিয়ে একটা সিম কিনে তার সিনেমায় ব্যাবহার করতে…!!??

J'applaudis la décision du conducteur de tuk-tuk de réclamer un dédommagement pour cette injustice.

Beaucoup ont estimé que c'est le stratagème d'un ‘insignifiant’ conducteur de tuk-tuk en quête de célébrité et opportuniste. On a même dit que le conducteur de tuk-tuk aurait pu changer de numéro en achetant une autre carte SIM pour à peine 40 takas (43 cents d'euros). Je suis étonné qu'on dise ça !! Shakib Khan n'aurait pas pu utiliser un autre numéro dans le film en achetant une nouvelle carte SIM pour 40 takas…?

La prochaine audience du procès est fixée au 18 décembre 2017.

PHOTOS : Les gagnants de l'édition ukrainienne du concours de Wikipédia ‘Wiki Loves Earth’

mardi 7 novembre 2017 à 09:11

Complexe de caves rocheuses “Dovbush Rocks”, région d'Ivano-Frankivsk. Photographie de Pavlo Pivovar via Wikimedia Commons CC BY-SA.

Dans le cadre de l'édition nationale du concours international “Wiki Loves Earth” [Wiki aime la Terre], qui met à l'honneur monuments naturels et régions protégées, Wikipédia Ukraine a attribué des récompenses aux onze meilleurs photographes.

La cérémonie de remise des prix a eu lieu le 7 octobre 2017 au Musée des sciences naturelles de Kiev et a inclus une exposition des photographies gagnantes.

L'édition ukrainienne de ce concours mondial a reçu pendant le mois de mai plus de 15.000 photographies de plus de 1.860 sites du patrimoine naturel par 356 participants. Environ un millier de ces photographies sont déjà utilisées pour illustrer les articles de Wikipédia en différentes langues.

Participants de la cérémonie de remise des prix de l'édition ukrainienne du concours “Wiki Loves Earth 2017″  au Musée des sciences naturelles de Kiev, le 7 octobre 2017. Photographie d'Anna Kondratyuk via Wikimedia Commons, CC BY-SA.

Tous les gagnants ont reçu un diplôme commémoratif et d'autres prix comme des souvenirs ornés du logo du concours et des bons d'achats chez des magasins en ligne.

Les prix ont été attribués aux auteurs des onze photographies ayant obtenu les scores du jury les plus élevés, ainsi qu'aux participants qui ont photographié le plus d'objets et reçu le plus de points dans le score total.

Plusieurs autres prix ont été décernés par des organisations associées au concours. Ainsi, le personnel du Parc naturel national de Holosiivskyi, situé dans la zone métropolitaine de Kiev, a sélectionné les trois meilleures photographies prises dans l'enceinte du parc.

Le concours national a également inclus plusieurs catégories spéciales :

Éclair au-dessus du site naturel de Kamiana Mohila dans la région de Zaporizhia. Photographie d'Anatoliy Volkov via Wikimedia Commons, CC BY-SA.

Les wikipédiens de trente-six pays ont pris part au concours “Wiki Loves Earth”. Les photographies gagnantes, de réserves naturelles, zones de préservation du paysage, parcs nationaux et beaux paysages, sont présentées dans une galerie virtuelle commune sur Wikimedia Commons.

Organisateurs et contributeurs ont utilisé mot-clic #WikiLovesEarth pour publier les photographies et promouvoir un esprit de partage. Ils ont réussi à collecter plus de 137.000 photographies.

Spatule blanche (Platalea leucorodia) dans la Réserve de la biosphère du Danube. Photographie de Sergey Ryzhkov via Wikimedia Commons, CC BY-SA.

Environ un cinquième des pays participants était situé en Europe Centrale et de l'Est, comme la Bulgarie, dont l'édition nationale du concours a été couverte dans un précédent article de Global Voices [fr].