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Invitation au #GVMeetup de Tunis le 1er novembre

mercredi 15 octobre 2014 à 19:40

gvMeetupTunis
Nous avons le plaisir d'annoncer la rencontre avec Global Voices qui aura lieu à Tunis le samedi 1er novembre 2014 de 9 à 13 heures, au 404Lab, un laboratoire d'innovation ouverte installé dans les locaux de l'Agence tunisienne d'Internet (ATI).

Les Rencontres de Global Voices sont des réunions locales de petite format organisées pour faciliter les prises de contacts intéressantes avec nos lecteurs, nos auteurs ou traducteurs potentiels ainsi que tous ceux qui s'intéressent activement à notre travail.

D'autres rencontres avec Global Voices sont également programmées à Accra, Beyrouth, Dar Es Salaam et Belgrade.

La rencontre de Tunis sera pour nous l'occasion de présenter la mission et les projets de Global Voices à nos lecteurs de Tunisie. Au programme de la rencontre figurent, entre autres, une table-ronde sur le sujet des médias alternatifs en Tunisie et un exposé sur Vie privée et protection des données personnelles en Tunisie par Chawki Gaddas de la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis.

Vous trouverez le programme détaillé de la rencontre ici.

Si vous souhaitez participer, merci de bien vouloir compléter ce formulaire d'inscription. L'entrée est libre mais le nombre de places est limité.

Voici un plan d'accès des lieux.

Pour plus d'information, veuillez contacter : abrouafef@riseup.net (abrouafef[arobase]riseup[point]net

Tous les médias malgaches ont eu un avertissement

mercredi 15 octobre 2014 à 18:03

Le jeune journaliste promu, Heninkaja Rakotomanantsoa, Directeur de publication et Rédacteur en chef d'une chaîne télévisée à Antananarivo, Madagascar a publié le statut suivant. 

Heninkaja

Toutes les chaînes de radio et télévision ont eu un avertissement de crainte que les informations fausses ou non vérifiées créent un trouble à l'ordre public.

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La situation est assez tendue à Madagascar depuis le retour au pays de l'ancien président déchu, Marc Ravalomanana. Sont sujettes à débat la façon dont l'ancien président est rentré au pays et la manière dont il a été pris à son domicile à Antananarivo, Madagascar.

“Demain ça pourrait être vous” : Identité sexuelle, racisme et limites de l'humour au Brésil

mercredi 15 octobre 2014 à 12:02

 [Tous les liens mènent vers des pages en portugais.]

Les plaisanteries offensantes lancées par un comique de la télévision, au sujet d’une donneuse de lait maternel, ont relancé le débat sur ​​les limites de l'humour au Brésil. 

Pendant son émission de télévision, [l'humoriste] Danilo Gentili a passé plusieurs minutes à faire des blagues visant l’une des principales donneuses de lait maternel au Brésil, Michele Rafaela Maximino. Originaire de l'Etat du Pernambouc, elle avait, à l’époque des faits, fait don de plus de 300 litres de lait aux hôpitaux.

 Giovanna Balogh du Blog Maternar commente :

No programa do último dia 3, o comediante fez piadas em rede nacional utilizando uma foto dela sem autorização. Gentili chegou a comparar Michele com o ator pornô Kid Bengala. “Em termos de doação de leite, ela está quase alcançando o Kid Bengala.”

Lors de l'épisode qui a été diffusé le 3 [octobre], le comique a fait des plaisanteries à la télévision nationale en utilisant sa photo sans autorisation. Gentili a même comparé Michele à l'acteur porno Kid Bengala. “En termes de don de lait, elle a presque égalé Kid Bengala.”

Les effets de ses propos ne se sont pas limités à quelques rires. Quand des habitants [du Pernambouc] ont commencé à la surnommer “la vache de Gentili”, Michele Maximino a déclaré envisager d'arrêter le don de lait car elle se sentait humiliée. 

Les effets psychologiques de cette humiliation ont été dévastateurs pour Michele Maximino, qui parcourait près de 80 kilomètres en voiture pour faire un don de lait à Caruaru :

Ele falou essas barbaridades e eu estava fazendo um incentivo às mães a doarem leite”, disse Michele. ”Eu passava na rua e o povo falava : ‘Olha a vaca de Danilo Gentili’!’. Fiquei várias noites sem dormir. Um peito secou”

“Il a dit toutes ces choses terribles alors que j’incitais les mères à faire des dons de lait”, a précisé Michele. “Je marchais dans la rue et les gens disaient : “Regardez la vache de Danilo Gentili !”. J'ai passé plusieurs nuits sans dormir. Un de mes seins ne produit plus de lait”.

La donneuse a poursuivi Gentili et la chaîne de télévision produisant son spectacle, Rede Bandeirantes, et a obtenu via une ordonnance du tribunal que la vidéo soit mise hors ligne.

Les limites de l'humour

Danilo Gentili in the documentary “O Riso dos Outros” (“The Laugh of Others”). Screenshot shared on blog Limpinho & Cheiroso (Little Clean & Sweet).

“Mon objectif via la comédie n'est jamais de dénoncer…mais vraiment de détruire”. Danilo Gentili dans le documentaire “O Riso dos Outros” (“Le rire des autres”). Capture d'écran partagée sur le blog Limpinho & Cheiroso (Un peu propre & parfumé).

Certaines personnes qui ont soutenu l'artiste ont mis en garde contre les dangers que la décision de supprimer la vidéo du web pourrait présenter. L'analyste politique Flavio Morgenstern a écrit sur le blog Implicante :

Danilo Gentili se tornou alvo da patrulha graças a uma piada. Não se junte à patrulha: hoje foi o Gentili. Amanhã poderá ser você.

Danilo Gentili est devenu la cible des “patrouilles” à cause d’une blague. Ne rejoignez pas les “patrouilles” : aujourd'hui, c’est Gentili la cible. Demain, ce pourrait être vous.

Cependant, le journaliste Kiko Nogueira a souligné dans le quotidien Diário do Centro do Mundo la différence entre l'humour politiquement incorrect utilisé par plusieurs humoristes aux États-Unis comme un outil de contestation des préjugés et des structures sociales de domination, et celui des comiques comme Gentili qui choisit des personnes déjà cibles de discriminations sociales. Il a indiqué que la discrimination associée à l'humour est de la “stupidité” :

Gente como Andrew Dice Clay, George Carlin, Lenny Bruce, entre outros, são expoentes dessa escola. Eddie Murphy também. [...] Murphy tirava sarro de negros, como Chris Rock. Uma diferença é que eles são negros. A outra é que eles são engraçados e inteligentes. [...]O que a turma de Gentili faz é outra coisa. Um dos nomes é covardia.

Des gens comme Andrew Dice Clay, George Carlin, Lenny Bruce, entre autres, font partie de ce camp. De même qu’Eddie Murphy. [...] Murphy s'est moqué des Noirs, tout comme Chris Rock l’a fait. La différence, c'est qu'ils sont Noirs. L’autre différence réside dans le fait qu’ils sont drôles et intelligents. [...] Ce que les gens comme Gentili font est différent.  L’un des mots pouvant qualifier ce type de comportement est celui de lâcheté.

Ce débat a souvent lieu au Brésil, depuis que les sitcoms sont devenues de plus en plus laxistes, y compris au niveau de leur contenu offensant, dont les cibles principales sont les groupes minoritaires, comme les Noirs, les femmes et les LGBT. 

Dans le blog Papo de Homem, Alex Castro a écrit une lettre ouverte aux humoristes du Brésil, largement diffusée, laquelle pointe les limites de l'humour et la responsabilité de l'humoriste au regard de la société. Dans l'un des extraits de cette lettre provocatrice, Alex met les humoristes au défi :

É muito mais difícil fazer humor sem usar esses estereótipos que confirmam e fortalecem as culturas assassinas do nosso país: a homofobia, o machismo, o racismo.

Será que vocês conseguem? Será que conseguem, ao mesmo tempo, ser engraçados e não ser cúmplice dos assassinatos de mulheres, negros homossexuais.

Sei que não é fácil. Se fosse fácil, eu não estaria pedindo. Se fosse fácil, eu não estaria propondo o desafio.

Mas é tão necessário. É tristemente necessário.

Porque os humoristas alemães que faziam piadas de judeu em 1935 não são inocentes de Auschwitz não.

Il est beaucoup plus difficile d'être drôle sans avoir recours aux stéréotypes qui confirment et renforcent ce qui tue la culture de notre pays : l'homophobie, le sexisme, le racisme.

En seriez-vous capable ? Pourriez-vous être drôle sans, dans le même temps, être complice de l'assassinat des femmes, des noirs, des homosexuels?

Je sais que ce n'est pas facile. Si c'était facile, je ne vous le demanderais pas. Si c’était facile, je ne vous mettrais pas au défi.

Mais c’est tellement nécessaire. C’est malheureusement nécessaire.

Parce que les comédiens allemands qui faisaient des blagues sur les juifs en 1935 ne sont pas innocents de ce qui s’est passé à Auschwitz.

L'un des personnages d’une autre émission de télévision brésilienne, ”Adelaide” de Zorra Total, véhicule des stéréotypes sur les noirs et a été critiqué pour cela. En fait, l’émission s’est défendue contre les procès intentés en vue de dénoncer le recours à ce personnage, pourtant ce dernier reste à l'antenne. 

Le programme utilise une tactique qui était très courante aux Etats-Unis pendant la période de la ségrégation raciale: un acteur blanc est peint en noir (en fait, en femme noire) pour accentuer les caractéristiques physiques des personnes d'ascendance africaine. 

Sergio Martins, qui écrit pour Geledes, l'Institut des femmes noires, a fait valoir que le personnage n'est pas drôle, et que cela s'apparente à “quelque chose créé par des esprits racistes qui utilisent un ensemble de stéréotypes construits par la société brésilienne tout au long de l’histoire pour représenter les hommes et les femmes noirs.”

Gentili et le racisme

Les noirs ont également été pris pour cible par l'humoriste Danilo Gentili ; dans le cas présent, via un commentaire sur Twitter, dans lequel il déclarait offrir des “bananes” à un internaute noir. Peu de temps après, il a supprimé le tweet raciste.   

Actress Marianna Aremellini in the documentary “The Laugh of Others”. Screenshot shared on the Blog Lançamento de Filme (Launching of Movie Blog).

“Appeler un homme noir un singe, n'est pas et n'a jamais été drôle.” Propos de l'actrice Marianna Aremellini dans le documentaire “Le rire des autres”. Capture d'écran partagée sur le Blog Lançamento de Filme.

Dans le post ”A certeza da impunidade” (La certitude de l'impunité), l’auteure Juliana Gonçalves a signalé :

O redator Thiago Ribeiro, 29 anos, estava cansado dos ataques à comunidade negra realizados pelo comediante Danilo Gentili, quando editou e postou no Youtube um vídeo que enfatiza o conteúdo racista veiculado nas “piadas” do humorista da TV Bandeirantes.

L’écrivain Thiago Ribeiro, 29 ans, était las des attaques contre la communauté noire faites par l'humoriste Danilo Gentili, quand il a édité et publié sur YouTube une vidéo soulignant le contenu raciste des «blagues» de l'humoriste de TV Bandeirantes.

La vidéo a été retirée de YouTube à la demande de Gentilli, alléguant d'une utilisation abusive de son image. 

Le conflit ne s'est cependant pas arrêté là ; les fans de Gentili sur Twitter ont commencé à attaquer Thiago Ribeiro (@Lasombraribeiro) avec des commentaires racistes tels que : “Je vais apporter quelques bananes à Lasombraribeiro pour le calmer” tiré du profil de @BiahNunes; “qu’on le fouette s'il vous plaît” écrit par @jaqporra; ou encore “il n'est pas si noir que ça, il sait utiliser Twitter et faire des captures d'écran” de @RaquelRangel0.

Les effets directs de ce genre d'humour sont si évidents, que le commentaire de Flavio Morgenstern cité plus haut, “Demain cela pourrait être vous”, est renvoyé à la face des victimes de cet humour offensant. 

Comme l'a expliqué Lays Moreira dans un article co-écrit avec Henrique Marques-Samyn, professeur à l'Universidade do Estado do Rio de Janeiro – UERJ :

Não se pode mensurar os prejuízos que o “humorista” causou, ainda que Michele ganhe a ação indenizatória que ela move contra Gentili. Isso porque suas ações, sua irresponsabilidade no uso do que ele chama de humor, afetaram vidas, reforçaram estereótipos de opressão, desestimularam a empatia e a solidariedade humana. Mal demais causado pelo que pretende ser apenas “uma piada”.

On ne peut pas mesurer les dégâts que le “comique” a causés, même si [la donneuse de lait] Michele gagne le procès qu'elle a intenté contre Gentili. Les actions de ce dernier, son irresponsabilité dans l'utilisation de ce qu'il appelle l'humour, ont affecté des vies, renforcé les stéréotypes oppressifs, découragé l'empathie et la solidarité humaine. C’est une douleur causée par ce qu'il veut faire passer pour n’être “qu'une blague”.

Cette difficulté à voir et à reconnaître les différences ainsi que le débat sur les limites de l'humour sont abordés dans le documentaire “O Riso dos Outros” (“Le rire des autres”), qui contient des interviews des humoristes Danilo Gentili et Rafinha Bastos, du caricaturiste Laerte et du député Jean Wyllys, entre autres. Le film, réalisé par Pedro Arantes et mis en ligne en décembre 2012, compte près de 300 000 vues sur YouTube. 

Raphael Tsavkko a collaboré à ce billet.

Un mouvement étudiant ébranle le Bengale-Occidental après une enquête mal conduite sur une agression sexuelle

mercredi 15 octobre 2014 à 11:29
Jadavpur students protesting against police action at campus and demanding resignation of the vice chancellor.

Des étudiants de Jadavpur protestant contre les forces de police sur le campus et demandant la démission du vice-chancelier. Photo de Reporter#47468. Copyright Demotix (20/9/2014)

[Billet d'origine publié le 10 octobre - Tous les liens renvoient à des pages en anglais]

L'Etat indien du Bengale-Occidental est témoin d'une petite révolution avec #Hokkolorob. Le mouvement “Let There Be Noise” (Faites du Bruit), qui a commencé à l'Université de Jadavpur le mois dernier, s'est répandu comme une traînée de poudre à travers le pays. Chacun s'est mis à utiliser le terme “Hok Kolorob”, qui est le titre d'une chanson de 2006 du chanteur bangladeshi Shayan Chowdhury (aussi connu sous le nom de Arnob), comme hashtag sur Facebook, Twitter, et d'autres médias sociaux.

Screenshot of locations from where Twitter users mentioned the hashtag #hokkolorob via  tweetchup.com

Capture d'écran des géolocalisations des utilisateurs de Twitter ayant mentionné le hashtag #hokkolorob, via tweetchup.com

Le 28 août, plusieurs résidents de l'auberge Old Boy ont agressé sexuellement une étudiante en deuxième année de l’Université de Jadavpur et ont battu son ami. Le père de la jeune fille a déposé une plainte le 2 septembre et envoyé une lettre aux autorités de l'université le 3 septembre, lançant une enquête interne.

Des soupçons à propos de l'investigation menée par l'université ont toutefois émergé, suite à la visite de deux enquêteurs venus interroger la victime à son domicile de Bidhannagar, qui ont refusé de donner leur noms. Ils l'ont questionnée sur son état d'ébriété et ce qu'elle portait le soir de l'agression, ce qui a poussé la famille à déposer une plainte au commissariat pour “harcèlement moral“.

C'est à ce moment que les étudiants ont commencé leurs manifestations, exigeant de l'université le remplacement des enquêteurs ayant rendu visite à la victime et lui ayant posé de telles questions, ainsi que la formation d'une nouvelle commission, externe à l'école, pour enquêter sur les événements du 28 août.

Durant la soirée du 16 septembre, des étudiants ont bloqué l'accès à certains bâtiments universitaires, confinant plusieurs représentants dans leurs bureaux, dont le vice-chancelier Abhijit Chakrabarti. Après que l'échec des discussions entre les étudiants et les administrateurs, le vice-chancelier a appelé la police. Aux premières heures du 17 septembre, les policiers sont intervenus contre les manifestants étudiants, blessant sérieusement plusieurs d'entre eux et en arrêtant trente-six autres. Beaucoup ont été hospitalisés. Il y a maintenant des allégations que des militants du Trinamool Chhatra Parishad (la section étudiants du parti au pouvoir) ont prêté main-forte à la police.

Jadavpur University student organise a rally from Nandan to Raj Bhavan protesting against Police midnight action at Jadavpur campus and also demanding the resignation of Vice Chancellor Abijit Chakraborty. Image by Reporter #47468. Copyright Demotix (20/9/2014)

Les étudiants de l'Université de Jadavpur organisent un défilé depuis Nandan jusqu'à Raj Bhavan, en protestation contre la police lors d'une action de minuit sur le campus de Jadavpur. Ils demandent aussi la démission du vice-chancelier Abijit Chakrabroty. Photo de Reporter #47468. Copyright Demotix (20/9/2014)

Des vidéos de la charge contre les étudiants ont filtré sur internet, et les médias ont déjà repris l'affaire. L'incident a engendré une réaction à l'échelle nationale, pendant que le hashtag #HokKolorob prennait d'assaut les médias sociaux locaux.

La diffusion virale de ces manifestations et le succès des protestataires via les médias sociaux ont mobilisé les anciens étudiants de l'Université de Jadavpur dans la région. Des étudiants d'autres filières, tout comme des citoyens ordinaires ont monté une campagne soudaine et efficace pour exprimer leur colère face au scandale du traitement par les autorités de cette agression sexuelle.

Le 20 septembre, les étudiants ont organisé un défilé dans le centre de Calcutta, avec une participation estimée à 100.000 personnes. Prasun a posté des photos de la manifestation sur son blog.

Rupam Islam, une rock star de Calcutta, a chanté pour soutenir les manifestants, leur donnant ce qui est devenu l'hymne du mouvement. La chanson en loue la détermination avec les mots, “Andoloner Shuru Aacchey, Shesh Nei” (Ce mouvement a un début, il n'a pas de fin).

Les manifestants de Delhi (à JNU, Banga Bhavan et Jantar Mantar), aux Instituts Technologiques Indiens de Chennai, Mumbai et Kharagpur, ainsi qu'à Pondichéry, Hyderabad et Bangalore, se sont aussi unis pour manifester leur solidarité avec le mouvement #hokkolorob.

Le mouvement a pris une tournure surprenante quant, au 22 septembre, un rassemblement a été organisé par le Parti du Congrès de Trinamool au pouvoir contre les étudiants contestataires, qui ont été la cible de moqueries via slogans et affiches.

Julia Banerjee écrit :

J'écris ceci en tant qu'étudiante de Jadavpur qui a vu ses amis vivre des choses inqualifiables, qui ne peut pas oublier ce qu'elle a vu, alors que des personnes qu'elle aime et auxquels elle tient on vécu l'enfer dans un endroit qu'elle aime de tout son être, son école, son université.

Shuddhabrata Sengupta sur Kafilla.org écrit :

Pourquoi les étudiants de Jadavpur, et leurs amis d'ailleurs sont en colère ? [...]

Si le vice-chancelier et l'université l'avaient voulu, ils auraient pu traiter ce problème rapidement, raisonnablement et avec intelligence. Au lieu de cela, pour plaire à leur maîtres politiques du parti du congrès de Trinamool, ils ont essayé de couvrir le véritable règne de violence qu'ils président dans le campus de l'université de Jadavpur. C'est le vice-chancelier, non pas les étudiants, qui a besoin de comprendre ce que ‘bienséance’ et ‘discipline’ veulent dire dans une université.

Agnivo Niyogi, un blogueur, pense toutefois que la campagne #hokkolorob ne représente rien de plus que de l'”activisme hashtag” :

Ce qui m'amuse le plus est le fait que ces étudiants “rebelles” ont relayé la brutalité d'État en live via Facebook et Twitter. Les médias basés à  Delhi, qui traitent les posts de Facebook comme paroles d'évangile ces jours-ci, se sont jetés dans la mêlée et se sont lancés dans une attaque contre le gouvernement du Bengale occidental.

La page Facebook dédiée à la cause #hokkolorob, qui a joué un rôle majeur dans l'organisation du mouvement, possède plus de 54.000 abonnés aujourd'hui. La popularité du groupe a toutefois aussi attiré l'attention de la police, ainsi que de la victime des faits elle-même. Selon les rapports, la jeune fille a déposé une plainte à la police de Lalbazar le mois dernier contre des critiques sur Facebook la calomniant. Son père de plus, n'attend plus la démission du vice-chancelier Chakrabarti, et exhorte même les étudiants à retourner en classe.

Est-ce que #hokkolorob devient une cause perdue ? Avishek écrit :

Il semble qu'il y ait beaucoup d'obstacles à surmonter. La question de savoir pourquoi exactement la police en est arrivée à charger brutalement des étudiants et malmener des jeunes filles, quand les #HokKolorob-eurs ont été arrêtés pour avoir peint des bannières, demeure sans réponse.

Calcutta s'en soucie peut-être. Elle ne s'en soucie peut-être pas, bien qu'elle ait connu 1905, 1946 et 1971. Elle sinue néanmoins voluptueusement de Laboni jusqu'à Maddox Sqaure et au-delà. Elle s'est époumonée quand #HokKolorob s'est retrouvé sur le devant de la scène le 20 septembre.

Un jour elle joindra la marche pour vaincre à son tour. Un jour elle répondra à #HokKolorob.

Une vidéo d’animation contre les fausses croyances concernant Ebola

mercredi 15 octobre 2014 à 09:53

United Methodist Communications, Chocolate Moose Media et iheed ont collaboré pour produire une vidéo d’animation à diffuser en Afrique de l’Ouest afin de combattre les fausses croyances concernant la manière dont se transmet le virus Ebola et de faire la prévention de la maladie. United Methodist Communications a financé en partie la création de la vidéo, réalisée par Chocolate Moose Media, qui sera produite en plusieurs langues dont l’anglais, le français et d’autres langues d’Afrique de l’Ouest. La vidéo est le fruit d’une coproduction incluant dix pays : le Canada, la Guinée, l’Inde, la Côte d’Ivoire, le Liberia, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Sierra Leone, la Suisse et les États-Unis.