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Les survivants du typhon aux Philippines : “Que font nos gouvernants ?”

jeudi 14 novembre 2013 à 23:23
Resident of eastern Samar have set up temporary shelters after the storm. Image from Plan Philippines

Les habitants de l'est de Samar ont monté des abris provisoires après le passage du typhon. Photo Plan Philippines

[Liens en anglais] Six jours ont passé depuis que le typhon géant Haiyan (Yolanda) a touché la partie centrale des Philippines mais les secours se font encore attendre pour beaucoup de survivants. De nombreux cadavres jonchent toujours les rues, les sinistrés manquent de nourriture et l'action des sauveteurs n'a pas atteint certaines îles éloignées dans les provinces ravagées par le typhon dans les Visayas.

Haiyan a engendré une onde de tempête semblable à un tsunami qui a tué instantanément des milliers de personnes. Les provinces de Leyte et Samar sont parmi les plus sévèrement atteintes avec nombre de villages à l'état de décombres. Selon les derniers chiffres officiels, il y a plus de 2.000 morts mais le nombre pourrait être plus élevé car beaucoup de corps n'ont pas encore été ramassés.

La colère devant la lenteur ressentie de la réaction des autorités se reflète sur les médias sociaux :

Surabondance d'aide et d'assistance venant des gens ordinaires. A ces moments on se demande ce que font les politiques, que fait le gouvernement ?

5 jours après la dévastation, que fait notre gouvernement ? gouvernement philippin, finie la formation, Pnoy il est temps de se dépêcher 

hélas, 6 jours après que Yolanda a frappé les Philippines, l'aide publique ne se fait guère sentir chez les survivants. Les corps toujours éparpillés partout dans les rues attendant d'être ramassés

L'inaction de notre gouvernement pour les victimes de Yolanda s'étale dans les médias mondiaux. Où sont allés les mille milliards du budget présidentiel ? Hein ?

Où va tout l'argent pour les victimes du Typhon ? Si la réponse est dans la poche de notre gouvernement ? Foi perdue dans l'humanité.

L'aide afflue du monde entier mais il n'y a pas de logistique pour une distribution efficace de ces ressources :

Les dons débordent, et pourtant les victimes du typhon continuent à avoir faim et froid. Espérons que le gouvernement philippin règle les problèmes de distribution aussi vite que possible !

‘Exaspérant qu'il n'y ait aucune action visible de secours. Pas d'opération de grande envergure ou systématique pour l'aide. C'est troublant’

Si Tacloban est considéré comme l‘ “épicentre” de la catastrophe, d'autres îles ont également été ravagées et la situation n'y est toujours pas documentée de façon adéquate. Ayi Hernandez s'est rendu dans la province de Capiz et fait part de ses observations :

Les maisons faites de matériaux légers ont été soit aplaties au sol ou lourdement endommagées. Les maisons en béton ont survécu aux éléments mais ont perdu leur toit, partiellement ou totalement. Les dégâts ont été plutôt choquants quand nous sommes arrivés dans la commune de Ivisan.
Des familles dressaient des tentes sur la route, et peut-être parce que la plupart des maisons étaient en matériaux légers, cela faisait peine à voir.
Devant une telle destruction, ce qui n'a pas laissé de nous surprendre était l'apparente absence d'opérations de sauvetage dans ces communes. Aucune aide n'arrive par les airs.

Voici quelques photos de Samar, la province touchée la première par le typhon Haiyan :

Même l'ambulance n'a pas été épargnée par le courroux de Haiyan-Yolanda à Hernani, ESamar

Trois voitures écrasées au bord de la route après le passage de Haiyan-Yolanda à ESamar

Les Philippins sont reconnaissants pour l'aide apportée par de nombreux pays.

Image from Facebook of Jeffrey Cruz

Image sur Facebook de Jeffrey Cruz

Ruffy Biazon, un fonctionnaire, écrit à propos de ce qui à son avis devrait être fait prochainement :

Tandis que les opérations de sauvetage se poursuivent et que chacun contribue en tendant une main secourable, quelqu'un devrait prendre du recul, examiner ce qui s'est passé et étudier ce qui a mal tourné, ce qu'il aurait fallu faire et ce qui doit être fait pour prévenir ce qui peut l'être, se préparer à l'inévitable et fournir les moyens pour le faisable.

Cela doit être fait au niveau national et, c'est essentiel, au niveau local.

Egypte: Ni Morsi ni Sissi

jeudi 14 novembre 2013 à 22:28
For those chanting Morsi and Sisi, the first won't return and the second isn't my president shared by @DoAaNaDa on Twitter

A ceux qui manifestent pour Morsi et Sissi, le premier ne reviendra pas et le second n'est pas mon président, dessin partagé par @DoAaNaDa sur Twitter

Doaa Nada propose l'image ci-dessus sur twitter et déclare [en arabe]:

ياللي بتهتف (مرسي- وسيسي ) لا دة هيرجع ولا دة رئيسي

@DoAaNaDa: Un constat pour ceux qui soutiennent  Morsi ou Sissi : le premier ne reviendra pas et le second n'est pas mon président.

Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans a été président de l'Égypte pendant une année. Sa prestation a été interrompue en juillet dernier après des manifestations massives réclamant son départ. Le pouvoir est alors passé aux mains de l'armée égyptienne, dirigée par son commandant en chef également ministre de la défense le général Abdul Fattah El Sissi. L'un comme l'autre ont en Egypte partisans et opposants.

VIDEO: “Mythes et Peintures murales” du Timor oriental

jeudi 14 novembre 2013 à 15:44

Les artistes du Timor oriental et d'Australie se sont rassemblés pour comprendre et créer autour du thème des Mythes et Peintures murales “en promouvant ainsi un sens commun de l'identité nationale à travers l'art, l'histoire et les stratégies collaboratives pour l'engagement”.

Le projet public interculturel de littérature et d'art entre les artistes de Melbourne et de l'école d'art, Arte Moris, de l'Est du Timor prend sa source dans la légende célèbre de la création de l'Est du Timor, Le garçon et le crocodile, pour créer une série de peintures murales à travers le territoire. La présentation du projet l'explique :

Dans des lieux publics des 13 districts du Timor Oriental, 13 murs seront peints. Les fresques laisseront un patrimoine culturel unique pour le tourisme culturel et seront un symbole de l'esprit de collaboration et de l'identité commune du Timor Oriental. En utilisant Le garçon et le crocodile dans un environnement de travail, les artistes de Arte Moris, école d'art du Timor Oriental, amènent les étudiants à visualiser les mythes de leur région. Les étudiants et les professeurs collaborent, alors, tout en peignant ces histoires. 

Hong Kong et Taïwan n'ont pas la même conception du service

mercredi 13 novembre 2013 à 22:31

Kevin Tang sur le blog Hong Wrong a traduit en anglais une série de sketches illustrant les différences de comportements sociaux entre Hong Kong et Taïwan. Ils sont l'œuvre d'un artiste taiwanais installé à Hong Kong, JIEJIEHK. Vous trouverez ci-dessous une des comparaisons qui montre clairement une différence d'attitude dans l'accueil d'un client au restaurant.

Restaurant service in Taiwan and Hong Kong by JieJieHK via Hong Wrong.

Au restaurant. Image de Taiwan: la femme dit : “ je veux manger cela aujourd'hui, je ne veux rien d'autre”, et le propriétaire, le directeur et la serveuse répondent : “ Pardon, on ne devrait même pas être nés”. Image de Hong Kong : la femme dit : “nous n'en avons plus, commandez autre chose, et dépêchez-vous”, et le client répond: “ Hum, bon alors je prendrai plutôt…”. Image de JieJieHK sur Hong Wrong.

Un morceau de rap tunisien devient un hymne de la jeunesse

mercredi 13 novembre 2013 à 16:11

Le 14 septembre dernier, les artistes tunisiens Hamzaoui Med Amine et Kafon publiaient leur nouvelle chanson, ‘Houmani'. Avec plus de 3,4 millions de vues sur YouTube à ce jour, c'est devenu l'hymne de la jeunesse tunisienne.

Le clip vidéo, dont la production n'a coûté que 250 dinars (environ 112 euros), dépeint la vie quotidienne des habitants d'un quartier défavorisé.

En dialecte tunisien, l'adjectif Houmani est dérivé du nom Houma, qui peut se traduire par ‘quartier populaire'.

Ahd Kadhem, un Irakien, explicite le terme Houmani [arabe] :

حوماني: يعني يسكن بمنطقة شعبية والمنطقة الشعبية في تونس يسموها حومة . . . والرآب يتكلم على المناطق الشعبية إلي تجمع الطبقة الفقيرة من الشعب إلي نادر ما يذكرهم مسؤول أو شخصية مشهورة

Houmani s'applique à quelqu'un qui vit dans un quartier populaire. Un quartier populaire en Tunisie se dit Houma… Et le rap parle de ces zones habitées par la classe pauvre, dont les dirigeants et les personnalités parlent rarement

An Alien listening to Houmani. Carticature by

Un extra-terrestre écoutant Houmani. Caricature de ZOOart

Dans la chanson, Hamzaoui et Kafon décrivent la vie des jeunes qui habitent les quartiers populaire de Tunisie. Extrait des paroles :

Nous vivons comme des ordures dans une poubelle…[la vie] est étouffante ici

Le blogueur Mehdi Lamloum explique les raisons du succès :

7oumani, une chanson simple, avec un titre étrange et un clip produit a peu de frais a créé des débats énormes ces dernières semaines…Et c’est ce qui est intéressant dans cette oeuvre. Elle est entrée rapidement dans la culture populaire en générant des conversations et débats sur plusieurs sujets…La question des quartiers populaires vs quartiers riches, même si elle n’est pas directement abordées dans la chanson, y est très présente. Une question a émergé a ce propos sur … qui a le droit d'écouter 7oumani?
Est-ce que les habitants des “quartiers riches”… ont le droit de s’identifier au quotidien que relate 7oumani?

Et d'ajouter :

Ceux qui critique la chanson sur un point de vue musical ont parfaitement raison…
Mais ils devraient voir ce qu’il y a au-delà du morceau lui-même : une oeuvre qui a réussi a transcrire une partie de ce que ressentent les tunisiens, qu’ils viennent des quartiers populaires ou pas, qu’ils vivent le quotidien décrit ou pas…