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Israël nomme ambassadeur au Brésil l'ancien président du mouvement des colonies israéliennes en Cisjordanie

jeudi 6 août 2015 à 16:01
Daniel Dayan, former chairman of the West Bank settlement council. Photo: Wikimedia Commons

Daniel Dayan, ancien président du Conseil des colonies israéliennes de Cisjordanie il. Photo: Wikimedia Commons

Israël vient de nommer ambassadeur au Brésil le militant des colonies israéliennes Dani Dayan. Dani Dayan s'oppose publiquement à la solution des deux Etats et est connu pour avoir déclaré à la presse que  ‘ceux qui sont en faveur (de cette solution) sont soit naïfs soit des menteurs’.

Le Brésil a officiellement reconnu l'Etat palestinien en décembre  2010. Cependant, le Brésil n'a pas établi de pleines relations diplomatiques avec les Palestiniens.

Pour son “utilisation disproportionnée de la force” durant l'offensive israélienne à Gaza  en juillet 2014, le Brésil avait rappelé son ambassadeur de Tel Aviv pour consultation. Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor avait déploré cette décision et traité le Brésil de  “nain diplomatique” et  de “partenaire diplomatique sans importance”.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé la nomination de  Dayan sur Twitter:

Né en Argentine, Dani Dayan, 59 ans, agit en tant que représentant à l'étranger du Conseil de Yesha, une organisation fondée pour promouvoir les colonies juives en Cisjordanie et, avant  2005, sur la bande de Gaza également. Il a siégé comme président de cette organisation entre  2007 et  2013.

En 2012, il a signé une tribune dans le New York Times intitulée “ Les Israéliens sont là pour rester”. Dans cette tribune, il soutenait qu'Israël avait “légitimement occupé” la Cisjordanie et la bande de Gaza en 1967 et possédait un “droit moral” sur ces territoires :

Abandonner cette terre au nom d'une solution des deux Etats signifierait récompenser ceux qui, historiquement, ont cherché à détruire Israël, un but manifestement immoral.[…] L'insertion d'un Etat palestinien indépendant entre Israël et la Jordanie serait la recette d'un désastre. L'afflux de centaines de milliers de réfugiés palestiniens de Syrie, du Liban, de Jordanie, et d'ailleurs transformerait le nouvel Etat en un nid d'extrémistes. […] Le gouvernement américain et ses alliés européens devraient renoncer à cette formule vouée à l'échec une fois pour toute et accepter que les résidents juifs de Judée et de Samarie ne partiront pas.

Dayan s'est opposé publiquement aux violences commises par des extrémistes israéliens dans les territoires occupés, comme l'attaque de la semaine dernière qui a provoqué la mort d'un bébé palestinien de 18 mois et a blessé les autres membres de la famille. Il a déclaré que ces attaques menacent la crédibilité du mouvement.

Pour le directeur de l'ONG Peace Now, Yariv Oppenheimer, qui est en faveur de la solution des deux Etats, Dayan est devenu le “visage rationnel’ du mouvement des colonisateurs. Il avait dit au site Forward.com l'an dernier:

“Il a le même agenda que les plus fanatiques des colonisateurs d'extrême-droite. Mais il sait le dissimuler et il sait parler au public, avec des arguments plus posés et une image beaucoup plus modérée.

“Les stéréotypes sur la femme nicaraguayenne s'incarnent en une forme de violence devenue incontrôlable”

mercredi 5 août 2015 à 23:05

Dans son article d'opinion publié dans le média alternatif ConexionesKatya Najlis développe les idées qui se cachent derrière le harcèlement de rue des femmes au Nicaragua. Le texte présente de nombreux exemples et réflexions. Ces derniers établissent une corrélation entre la plupart des théories défendant le droit de libre circulation des femmes en Amérique Latine sans se soucier des dangers, et les conventions sociales qui perpétuent les inégalités de genre :

Les stéréotypes sur la femme nicaraguayenne s'incarnent en une forme de violence devenue incontrôlable. Le machisme considère le corps de la femme comme un bien public. L'utilisation d'images sexistes contribue à cette réalité, la violant ainsi de manière implicite et la positionnant en tant qu'objet. […] Malheureusement, certaines d'entre nous, femmes, sommes arrivées à penser que c'est “normal” ou que “par notre faute”, nous sommes victimes de ce type d'abus, et que les agresseurs profitent des voies de transport  –en particulier les routes–, pour nous offenser sexuellement.

 

Un pionnier allemand des libertés numériques accusé de “trahison de secret d'Etat”

mercredi 5 août 2015 à 12:10
Markus Beckedahl in 2014. Photo by Agnieszka Krolik via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

Markus Beckedahl durant le Wikimedia Salon en 2014. Photo Agnieszka Krolik via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

Markus Beckedahl, un militant de premier plan des libertés numériques, et Andre Meister, ainsi qu'une ” personne inconnue” sont sous enquête pour “trahison de secret d'Etat”, soupçonnés d'avoir publié des documents détaillant les projets de surveillance de l'internet national en Allemagne.

Ces deux blogueurs ont reçu une lettre officielle du Procureur général de l'Allemagne, les informant qu'il avait “mandaté une enquête criminelle pour des soupçons de trahison  contre (les accusés) aux termes du code pénal allemand (§§ 94 Abs. 1 Numéro 2, 25 Abs. 2, 53)  après dépôt d'une plainte criminelle par l'Office fédéral pour la protection de la Constitution.”

Netzpolitik.org est un site d'investigation allemand où plus de trente auteurs couvrent principalement les questions de la surveillance d'internet et de la protection de la vie privée depuis 2004. Le site a reçu le prix Grimme Online Award en 2014. Markus Beckedahl est également le co-fondateur et l'un des directeurs de la conférence annuelle allemande Re:Publica à Berlin,  qui a pour thèmes les libertés numériques et la culture.

Sur le site, netzpolitik.org a annoncé:

Aujourd'hui, nous avons reçu une lettre du bureau du Procureur général de l'Allemagne confirmant que des enquêtes sont en cours contre nos reporters   Markus Beckedahl, Andre Meister et une “personne inconnue”. Ils sont soupçonnés de trahison de secret d'Etat aux terme du Code pénal allemand.

Dans son communiqué, netzpolitik.org a condamné les enquêtes en cours comme une attaque contre la liberté de la presse :

Depuis le tout début, les accusations contre notre (nos) source(s) supposée(s) ont des visées politiques et ont pour but d'écraser le débat public nécessaire sur la surveillance de l'internet dans l'ère post Snowden. Les lanceurs d'alertes qui agissent pour l'intérêt public, ont besoin d'être protégés et non d'être poursuivis pour “trahison de secret d'Etat”.  Mettre sous enquête le célèbre site netzpolitik.org comme complice dans des accusations de trahison est une attaque directe contre la liberté de la presse. Nous pensions que ce chef d'accusation n'avait plus cours depuis la décision de la Cour constitutionnelle de 2007 sur l'affaire Cicero.

Ce chef d'accusation a en effet été utilisé pour la dernière fois contre un journaliste allemand en 1962. Le rédacteur en chef de Der Spiegel avait été accusé de trahison de secret d'Etat pour avoir publié des documents secrets sur les forces armées allemandes.

Les auteurs du site netzpolitik.org ont clairement fait savoir qu'ils ne se laisseraient pas intimider par les enquêtes en cours et qu'ils poursuivront leurs activités de journalistes indépendants et critiques :

Le Procureur général allemand doit abandonner l'enquête contre nous et nous sources supposées et enquêter au contraire sur des services secrets hors de contrôle qui généralisent la surveillance de masse sans débat public préalable.

L'enquête contre  netzpolitik.org a provoqué un tollé dans les médias et sur les médias sociaux allemands. #Landesverrat (#trahison) est immédiatement devenu un mot Tendance en Allemagne. De nombreux internautes expriment leur inquiétude.

##Landesverrat sous cadre, à côté du Prix Grimme et du Prix du “Journaliste de l'année 2014″.

La liberté de la presse est en danger en Allemagne (BBC).

Vous pourriez aussi appeler #Landesverrat (Trahison) le fait de mettre sous surveillance les citoyens. Vous pourriez.

Vous pourriez aussi appeler #Landesverrat (Trahison) le fait de mettre sous surveillance les citoyens. Vous pourriez.

“Punissez-en un pour faire obéir des centaines d'autres”.

‘Punissez-en un pour faire obéir des centaines d'autres”.

L’Association de la presse allemande a également vivement critiqué cette enquête judiciaire. Michael Konken, président de l'Association des journalistes allemands, a déclaré : “Les enquêtes contre ces deux journalistes montrent que le Bureau de la protection de la Constitution n'a rien appris sur la liberté d'expression”. Il assure qu'à ses yeux les deux auteurs ont simplement livré des informations d'intérêt public que la population est en droit de connaitre. Il demande au Procureur général de clore immédiatement cette enquête.

Rios de Encontro, à Cabelo Seco, Marabá, Brésil : un projet soutenu par Rising Voices depuis 2014

lundi 3 août 2015 à 23:22

Cabelo Seco, Marabá, Brazil fait partie de Rising Voices depuis 2014

6M5A1615-copy-800x533Depuis 2011, les jeunes artistes du projet “Fleuves et rencontres” situé dans la communauté afro-indigène de Cabelo Seco située entre les fleuves Tocantins et Itaciúnas ont produit une riche variété de contenus créatifs sur les réalités de leur environnement. Malgré un haut degré de marginalisation sociale, la pauvreté, et la violence liée à la drogue, la communauté de Cabelo Seco reflète la solidarité, la coopération et une culture populaire colorée, qui a été transmise par les générations. Le projet est en train de créer une station de radio en ligne / hors ligne pour donner à entendre la richesse de cette culture populaire à travers la production de théâtre radiophonique, des entretiens avec des habitants, des débats, des remèdes maison, et le journalisme citoyen, tous produits par une équipe de jeunes participants utilisant des outils logiciels gratuits et partagées à travers les réseaux sociaux.

Voici un exemple de clip radio :

Les retrouver sur le Web :

Derniers articles sur Rios de Encontro :

Global Voices devient partenaire de The Irrawaddy au Myanmar

lundi 3 août 2015 à 15:34

irrawaddy newsLe Myanmar vit une période intéressante, et poursuit des réformes pour tendre vers un Etat démocratique moderne. C'est aussi une transition difficile pour un pays gouverné par une junte militaire pendant cinquante ans, mais la communauté internationale devrait poursuivre ses demandes de démocratisation.

Les élections de novembre prochain seront-elle équitables et transparentes ? La junte militaire continuera-t-elle à accueillir les investissements étrangers ? Quel est le plan de route pour parvenir à l'unité et à la paix au milieu de conflits inter religieux et ethniques ?

Pour améliorer notre couverture de l'actualité au Myanmar, nous avons conclu un partenariat avec The Irrawaddy, un site important sur ce pays, et qui publie des articles indépendants.

irrawaddy magazineThe Irrawaddy a été fondé en 1993 par des journalistes birmans exilés en Thaïlande.  Parmi eux, beaucoup ont été témoins ou ont participé aux soulèvements pro-démocratie historiques de 1988.

Le magazine The Irrawaddy a été la première publication non affiliée aux mouvements dissidents birmans. Ses articles critiques l'ont fait interdire au Myanmar. Toute personne surprise avec un exemplaire risquait l'arrestation et la prison.

En 2000,  le site The Irrawaddy a été lancé, et aussitôt bloqué au Myanmar, et ce pendant onze ans. Quand les restrictions sur les médias ont été assouplies en 2011, The Irrawaddy a enfin pu être lu depuis le pays sur Internet. La version papier a commencé à être légalement distribuée dans tout le pays en 2013.

Depuis sa création, The Irrawaddy s'efforce de donner aux lecteurs des informations différentes. Il a une ligne éditoriale pro-démocratie, qui considère qu'une presse libre est essentielle pour une démocratie.

Nous avons une foi profonde dans la démocratie, et nous pensons que sans des médias libres une société démocratique n'est pas complète. Il est de notre devoir de protéger et préserver la liberté de la presse et de développer des médias indépendants, dénués de parti-pris et qui ne soient pas sous influence.

De notre côté, nous sommes heureux de ce partenariat qui permettra à Global Voices de proposer à nos lecteurs de meilleurs articles sur le Myanmar, depuis le Myanmar.