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Podcast : Pourquoi les médias d'Etat chinois attaquent-ils Apple ?

dimanche 7 avril 2013 à 08:32

Sinica raconte et analyse dans un podcast les deux semaines d’attaques envers la politique de services clients d'Apple lancées par les médias d'état chinois dans le cadre d'une campagne destinée aux consommateurs chinois.

Sri Lanka : Pourquoi le Bodu Bala Sena est-il populaire ?

dimanche 7 avril 2013 à 08:10

Le blogueur srilankais Indi Samarajiva [en anglais] explique pourquoi la popularité du mouvement Bodu Bala Sena, une organisation bouddhiste d'extrême droite, progresse au Sri Lanka.

VIDÉO : En Guinée-Bissau la radio communautaire est au service du peuple, pas de la politique

dimanche 7 avril 2013 à 00:20

La radio communautaire en Guinée-Bissau fait bien plus qu'occuper les ondes avec de la musique, comme le révèle un récent documentaire.

S'il on en croit “La voix de la population”, documentaire de 26 minutes filmé en 2012 et sorti en février 2013, des vies ont été sauvées lors d'épisodes de choléra, l'exploitation forestière combattue et les discriminations sexistes repoussées grâce à des stations de radio.

Le documentaire néerlandais, réalisé par le cinéaste polonais Andrzej Kowalski et scénarisé par Lucia van den Bergh, vise à présenter “le chemin parcouru par les radios communautaires en Guinée Bissau, les difficultés rencontrées au cours de leur développement, leur appropriation par les communautés et les principes qu'elles prônent”.

Le documentaire est disponible en entier sur YouTube en françaisanglais et portugais.

Un certain nombre de représentants emblématiques des quelques 30 stations de radio réparties à travers tout le pays – même dans les régions les plus isolées – sont interviewés dans le film. D'après le documentaire, ces stations représentent aujourd'hui le média le plus populaire en Guinée-Bissau, et c'est en partie dû au coup de fouet que leur a donné Carlos Schwarz, directeur de l'organisation non-gouvernementale Acção para o Desenvolvimento [portugais] (Action pour le Développement).

Screenshot do documentário

Capture d'écran du documentaire “La voix de la population”

Dans le film, Schwarz déclare que les radios communautaires sont un “fait accompli, ce sont une force populaire” :

Estas rádios têm o apoio, têm as costas, vivem nas costas da população. E isso faz com que o poder tenha muitas dúvidas, muitas reservas em contestar ou querer silenciar estas rádios. E sobretudo porque estas rádios têm-se comportado com uma dignidade, com um profissionalismo, com um rigor político que ninguém pode dizer que estão ao serviço de partidos ou de interesses económicos. Mas de facto representam exclusivamente as preocupações das populações locais.

E isso é a grande força destas rádios e faz com que o governo muitas vezes – não as apoiando – também não as combata. A independência em relação aos interesses políticos e económicos é a pedra de toque das nossas rádios comunitárias. No dia em que elas abdicarem deste princípio, estão a condenar-se a si próprias e estão em vias de desaparecer.

Ces radios ont le soutien, l'approbation de la population. Et cela fait sérieusement hésiter le gouvernement à s'opposer à ces radios ou à les faire taire. De plus, ces radios se comportent avec la plus grande dignité, le plus grand professionalisme et la plus grande rigueur politique afin que personne ne puisse dire qu'elles servent des partis [politiques] ou des intérêts économiques. En réalité les radios sont les seules représentantes des préoccupations de la population locale.

C'est la plus grande force de ces radios et c'est pour cette raison – bien qu'elles n'aient pas le soutien du gouvernement – que ce dernier ne les attaquera pas. L'indépendance vis à vis des intérêts politiques et économiques particuliers est la pierre angulaire de nos radios communautaires. Le jour où elles renonceront à ce principe elles signeront leur arrêt de mort.

“La voix de la population” montre également le rôle important des radios communautaires dans la promotion de la culture et le renforcement de la démocratie et de la citoyenneté. Mais les animateurs radio vont plus loin, rendant compte de ou travaillant sur les problèmes sociaux, environnementaux ou de santé publique.

Ce fut le cas de la pionnière Rádio Voz Quelelé [portugais] (Radio Voix de Quelelé) qui durant l'année de ses débuts en 1994 initia la population “dans les langues des ethnies résidant dans le quartier [de Quelelé]” aux mesures préventives lors d'un épisode de choléra. “Le quartier fut celui le moins affecté par la maladie à Bissau, avec seulement six cas confirmés”, explique le blog de la radio :

O maior sucesso da rádio Voz de Quelele foi sem dúvida o combate à cólera, uma actividade que se baseou em duas vertentes: a) Organização da população para limpeza do bairro, remoção do lixo desinfecção do poços, evacuação dos doentes para o hospital (a AD teve um veículo sempre à disposição), desinfecção em casa dos doentes, visitas diárias dos membros do comité dos moradores a cada residência a fim de detectar casos de cólera; b) Sensibilização da população para uma maior higiene doméstica, para um maior e reforçado acompanhamento das crianças, para a explicação da origem e formas de propagação da doença.

Le plus grand succès de La voix de Quelelé fut indubitablement la lutte contre le choléra, une activité tournant autour de deux composantes : a) l'organisation de la population pour nettoyer le quartier, le retrait des déchets, la désinfection des puits, l'évacuation des patients vers l'hôpital (Action pour le Développement avait un véhicule disponible en permanence), la désinfection des malades à domicile, les visites quotidiennes aux résidents par des membres du comité pour détecter les cas de choléra et b) attirer l'attention du public sur la nécessité d'une meilleure hygiène domestique, d'une supervision accrue et améliorée des enfants et expliquer les origines de la maladie et les manières dont elle se propage.

“C'est plus dur pour les filles”, dit Elisa Gomes de La voix de Quelelé dans le documentaire, se référant au travail domestique et familial qui empêche les femmes bissau-guinéennes de s'impliquer davantage dans la radio communautaire. Néanmoins les radios communautaires font des efforts pour encourager la participation féminine, à l'image de la création d'un groupe de femmes animatrices de radio au sein du Réseau National des Radios Communautaires (Rede Nacional das Rádios Comunitárias, RENARC).

Dans l'article “Radios communautaires : un outil pour la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale en Guinée-Bissau” [portugais] (pdf, 2010), Adão Nhaga, ancien animateur de radio et coordinateur de plusieurs émissions à travers le pays, appelle les femmes à “s'impliquer activement dans le fonctionnement interne des radios communautaires” :

As mulheres têm que utilizar as Rádios Comunitárias enquanto processos populares, educativos, livres, participativos, interactivos, mostrando a diversidade e a riqueza dos diferentes movimentos associativos de mulheres, das diversas opções e práticas de desenvolvimento, das culturas próprias das mulheres de cada etnia enquanto elementos fundamentais da cidadania guineense e não da superioridade ou inferioridade de alguma delas em relação às outras. Daí que o desafio seja o de promover o acesso das mulheres à palavra para democratizar a sociedade.

Les femmes doivent user des radios communautaires comme de méthodes populaires, éducatives, gratuites, participatives et interactives, montrant la diversité et la richesse des différents mouvements associatifs de femmes, la diversité des options et des pratiques de développement, les cultures spécifiques aux femmes de différentes ethnies comme éléments fondamentaux de la citoyenneté bissau-guinéenne, et non la supériorité ou l'infériorité de certaines par rapport aux autres. C'est pourquoi le défi est de promouvoir l'accès des femmes à la parole afin de démocratiser la société.

D'après un article publié par AngolaPress, la scénariste du documentaire Lucia van den Bergh a affirmé que depuis qu'un coup d'Etat militaire en avril 2012 a conduit à l'arrestation du Président du pays et des candidats à la présidentielle, “l'auto-censure” dans les programmes des radios communautaires s'est accrue :

“Mas não os fez desistir e eles continuam a divulgar o que está a acontecer”, realça, contando que “a população local, que quase não tem nada, apoia com algumas pilhas”.

“Mais cela ne les a pas fait abandonner et elles continuent de faire passer le message sur ce qu'il se passe”, insiste-t-elle, ajoutant que “la population, qui ne possède presque rien, apporte son aide avec des batteries”.

Néanmoins, le documentaire met en lumière que “la Guinée-Bissau ne se résume pas à des coups d'Etat”, affirme le réalisateur Andrzej Kowalski, “c'est aussi un peuple et des bonnes idées”.

Bangladesh : Manifestations contre l'arrestation de blogueurs accusés de ‘blasphème’

dimanche 7 avril 2013 à 00:13

Ce billet fait partie de notre dossier spécial Bangladesh, manifestations place #Shahbag

Sauf indication contraire, les liens dirigent vers des sites en anglais.

La “Detective Branch” (le service des enquêtes, une unité spéciale de la police du Bangladesh) maintient actuellement en détention quatre blogueurs accusés d'avoir publié des écrits injurieux pour l'Islam et le prophète Mahomet et susceptibles de “blesser les croyances religieuses”. Dans la soirée du lundi 1er avril 2013, Rasel Parvez, Mashiur Rahman Biplob et Subrata Adhikari Shuvo ont été arrêtés et mis le lendemain en détention préventive pour sept jours. Le 3 avril 2013,  Asif Mohiuddin, un blogueur récompensé par un prix, a été arrêté par l'unité spéciale (Detective Branch) et mis en détention préventive pour trois jours. Leurs ordinateurs portables, leurs téléphones mobiles et divers appareils leur ont été confisqués. MK Alamgir, le Ministre de l'Intérieur, a fait savoir que la chasse était ouverte pour arrêter sept autres blogueurs. Les blogueurs arrêtés étaient associés aux mouvements en cours place Shahbag [fr], qui demandent la peine maximum pour les crimes de guerre commis lors de la guerre de libération du Bangladesh et condamnent les politiques religieuses.

AmarBlog.com, une plateforme de blogs très fréquentée, a également été bloquée au Bangladesh. La plateforme a refusé de donner des informations à la Commission de Régulation des Télécommunications du Bangladesh sur certains blogueurs accusés d'insulter l'islam.

Coupure de plateformes de blogs et de blogs individuels en signe de soutien aux blogueurs arrêtés.

De nombreuses plateformes de blogs très populaires au Bangladesh ainsi que des blogs individuels ont fermé leurs sites web pour protester contre les arrestations de blogueurs.

Les 84 blogueurs accusés 

Différents partis religieux et des islamistes ont accusé les blogueurs et les activistes en ligne de publier sur leurs blogs et sur leurs pages Facebook des mots insultants pour l'Islam et le prophète Mahomet. Au plus fort des manifestations de la place #Shahbag ils se sont mis à qualifier les blogueurs d'athées [fr]. Ils prétendent que des blogueurs athées islamophobes sont à l'origine du soulèvement de la place #Shahbag (car la plupart des criminels de guerre actuellement jugés font partie d'un parti Islamique). Ils ont rapidement lancé une campagne contre les blogueurs pour demander leur arrestation. Cédant sous leur pression le gouvernement a mis en place une commission le 13 mars pour identifier les blogueurs athées et prendre des mesures contre eux. Le 31 mars la commission a rencontré des intellectuels du parti Islamiste et des religieux qui lui ont remis une liste de '84 blogueurs’ accusés d'athéisme et de prosélytisme et demandent que des mesures soient prises contre eux. Les blogueurs arrêtés sont sur cette liste. Par ailleurs, un parti radical Islamiste, le ‘Hefazot-e-Islam Bangladesh', mène campagne pour entreprendre une marche sur Dacca, la capitale du Bangladesh, le 6 avril 2013.

Il y a peu, Asif Mohiuddin a été victime d'une agression mortelle par les forces fondamentalistes. Ahmed Rajib Haider, un blogueur lié aux manifestations de la place Shahbag, a été sauvagement assassiné [fr]. Suite à ce coup porté par le pouvoir aux blogueurs, les internautes expriment leur indignation. D'innombrables chaînes humaines se sont formées et des conférences de presse se sont tenues dans différentes régions du Bangladesh pour s'élever contre la détention des blogueurs.

Dans Somewherein Monu Awal écrit :

ব্লগারদের তথা মুক্তচিন্তার কর্মীদের উপর চলছিল হামলা, মামলা, সর্বশেষ যুক্ত হলো গ্রেফতার। মৌলবাদীদের শারীরিক আক্রমণের পাশাপাশি এখন শুরু হয়েছে রাষ্ট্র এবং সরকারের আক্রমণ। [...] ব্লগার এবং অনলাইন লেখকদের বাকরুদ্ধ করে ফেলার চক্রান্ত শুরু হয়েছে।

Jusqu'à présent, les blogueurs et les libre-penseurs étaient agressés et poursuivis, la dernière charge contre eux est l'arrestation. Les agressions des fondamentalistes reçoivent le renfort des mesures répressives gouvernementales. [...] C'est une conspiration pour museler les écrivains en ligne.

La manière de présenter les blogueurs arrêtés aux médias est aussi contestée. Ali Mahmed (lauréat des BOBS – meilleur blog bengali, 2010) écrit sur Facebook :

আমি যখন খবরটা শুনি, বিশ্বাস করতে পারিনি। কিন্তু যখন ছবিটা দেখলাম তখন আমার সমস্ত ভুবন এলোমেলো হয়ে গেল। তিনজন ব্লগারকে যেভাবে দাঁড় করিয়ে ছবি তোলা হয়েছে, মনে হচ্ছে এরা একেকজন খুনি, ধর্ষক।

Quand j'en ai entendu parler je ne pouvais d'abord pas y croire. Mais quand j'ai vu la photo, le monde s'est écroulé sous mes yeux. La manière dont ces trois blogueurs sont alignés face à la police et photographiés, on dirait des criminels, des violeurs.

The three alleged anti-Islamic bloggers stand with computers and police in the capital. Image by Rehman Asad. Copyright Demotix (2/4/2013)

Les trois blogueurs accusés d'anti-islamisme et leurs ordinateurs, encadrés par la police dans la capitale. Image de Rehman Asad. Copyright Demotix (2/4/2013)

L'un des nominés des BOBS 2013, Nijhoom Majumder commente la manière dont sont pris en photo les blogueurs avec leurs ordinateurs portables et leurs PC :

[...] একজন ব্লগার হিসেবে আমি সিম্পলী লজ্জায় মাথা নিচু করে ফেলেছি এই ছবি দেখে।

En tant que blogueur, je suis mort de honte après avoir vu cette photo.

Himu, un blogueur de la diaspora s'inquiète pour la sécurité des blogueurs qui ont été montrés par les médias:

যে তিনজন ব্লগারকে আটক করেছেন, তাদের মুক্তি চাই না। তাদের আপনারা আটকে রাখুন। কারণ আপনারা তাদের নামধামছবি সব প্রকাশ করে দিয়েছেন। মুক্ত বাংলাদেশে এখন তাদের পিছু নেবে আততায়ীরা, যারা আপনাদের কল্যাণই এদের চিনে নিয়েছে।

Je ne souhaite pas que ces blogueurs détenus soient relâchés. Gardez-les en prison s'il vous plaît. Vous avez révélé leurs identités et leurs photos et ils vont être poursuivis par les assassins fondamentalistes qui les ont trouvés grâce à vous.

Il ne faut pas oublier que les groupes fondamentalistes ont assassiné [fr] un blogueur ‘non-croyant', Ahmed Rajib Haider, en face de chez lui. Ils ont agressé d'autres blogueurs, dont Asif Mohiuddin.

Le gouvernement a soutenu dès le début les manifestations de la place #Shahbag qui demandaient la peine maximale pour les criminels de guerre. Le blogueur Sajal ne comprend donc pas pourquoi le gouvernement arrête les blogueurs qui s'associent aux mouvement de la place #Shahbag :

যেটা বুঝা দুস্কর, মুক্তিযুদ্ধের নেতৃত্ব দেয়া দল আওয়ামী লীগ কেন এই মুক্তিযুদ্ধের চেতনাবিরোধী ধর্মীয় মৌলবাদীদের সাথে তাল মিলিয়ে নাস্তিক/মুক্তমনা ব্লগারদের উপর এই দমন নিপীড়ন শুরু করেছে!

On comprend difficilement pourquoi la Ligue Awami, le parti qui a conduit la guerre de libération, a initié l'oppression contre les blogueurs athées/libre-penseurs dans la ligne des forces anti-libération – les groupes fondamentalistes.

Le bloguer Tutul croit qu'ils ont été arrêtés à cause de leurs activités au sein du mouvement de la place #Shahbag.

সবসময় তাদের উপস্থিতি ছিল শাহবাগে… সেটাই কি কাল হলো তাদের জন্য? এইসব মিথ্যাচার করে কি ব্লগারদের থামানো যাবে? আমরা কি থেমে যাবো? লেজ ঘুটিয়ে ঘরে বসে থাকবো?

Ils étaient tout le temps place #Shahbag.. est-ce cela leur crime ? Est-ce que les blogueurs doivent s'arrêter devant tous ces mensonges? Doit-on arrêter nos activités? Rester chez nous à ne rien faire?

Politique électorale

En janvier 2014 auront lieu les élections parlementaires au Bangladesh. Beaucoup pensent que l'attitude de la Ligue Awami actuellement au pouvoir est une stratégie pour s'allier les partis islamistes. Ainsi l'arrestation des blogueurs pour avoir ‘blessé les sentiments religieux’ a pour objet d'apaiser les islamistes et d'obtenir leurs voix. Mais Himu ne pense pas qu'ils vont obtenir les voix des islamistes.

ভোটের জন্য? মোল্লাদের ভোট আপনারা পাবেন না। তাদের জুতা জিহ্বা দিয়ে চেটে সাফ করলেও পাবেন না। বরং যারা জামাতশিবিরের রাজনীতির মোকাবেলা করার জন্য আপনাদের ভোট দিয়ে ক্ষমতায় এনেছে, তাদের ভোট হারানো শুরু করবেন।

Pour des voix ? Vous n'aurez pas les voix des islamistes. Vous ne les aurez pas même si vous leur léchez les bottes. Au contraire vous perdrez les voix de vos sympathisants qui ont voté pour vous la dernière fois pour s'attaquer à la politique religieuse.

Beaucoup pensent que si la demande en 13 points d'Hefazot Bangladesh aboutit d'une manière ou d'une autre, le Bangladesh deviendra un pays fondamentaliste. Sur le blog Unmochon, Abidul Islam écrit que l'arrestation des blogueurs a eu lieu après que le gouvernement et les islamistes sont parvenus à un accord :

[...] আরেকটি হলো হেফাজতে ইসলামের সাথে এক প্রকার সমঝোতায় উপনীত হয়ে নিজেদের পরম ‘ইসলামবন্ধু’ রাজনৈতিক দল হিসেবে প্রমাণ করে আগামী নির্বাচনী বৈতরণী পার হওয়া।

Une autre manière de surmonter l'obstacle des prochaines élections est de se poser en parti politique ami de l'Islam, grâce à un accord entre Hefazot et le gouvernement.

Le 3 avril, le ministre d'Etat responsable des affaires juridiques a annoncé qu'un amendement à la loi en vigueur a pris effet et prévoit que quiconque insulte la religion sera passible de la peine maximale – la peine capitale, ce qui a irrité de nombreux progressistes. Actuellement la peine est de deux ans maximum et/ou 10 millions de Takas d'amende.

Photo de la vignette avec l'autorisation de la page Facebook communautaire Muzzle Me Not.
Ce billet fait partie de notre dossier spécial Bangladesh, manifestations place #Shahbag

Bangladesh : Global Voices condamne la détention de blogueurs

samedi 6 avril 2013 à 23:41

La communauté Global Voices, composée de blogueurs, écrivains et activistes de plus de 100 pays, souhaite exprimer ses préoccupations au sujet de l'état actuel de la liberté d'expression en ligne au Bangladesh.

Lundi 1er avril, la Division des Enquêtes de la Police Nationale a maintenu en détention trois blogueurs à Dacca : Rasel Parvez, Mashiur Rahman Biplob et Subrata Adhikari Shuvo. Mercredi, la police a retenu Asif Mohiuddin, un autre blogueur et le Ministre de l'intérieur a révélé que sept autres blogueurs seraient arrêtés dans les jours à venir. Ces hommes ont été accusés de déshonorer l'islam et le prophète Mahomet sur leurs blogs. Quelques jours avant ces détentions, divers groupes fondamentalistes avaient lancé des menaces contre les blogueurs et des utilisateurs de Facebook ayant fait des remarques désobligeantes sur l'islam et le prophète Mahomet ; plusieurs blogs ont été fermés par les autorités pour des raisons similaires. Le 31 mars, des représentants des dignitaires musulmans conservateurs ont soumis [anglais, en] une liste de 84 blogueurs à une commission formée par le Ministre de l'intérieur, accusant les blogueurs d'athéisme et d'écriture contre l'islam.

The three three anti-Islamic bloggers stand with computers and police in the capital. Image by Rehman Asad. Copyright Demotix (2/4/2013)

Les trois blogueurs avec leurs ordinateurs et la police à Dacca. Image de Rehman Asad. Copyright Demotix (02/04/2013)

Global Voices souhaite condamner ces actes et rappelle au gouvernement du Bangladesh ses engagements en faveur de l'expression libre en ligne :
L'Article 39 (1, 2) du Chapitre-3 de la constitution [PDF, en] du Bangladesh garantit la “liberté d'opinion et de conscience, et d'expression”, à l'exception de “restrictions raisonnables imposées par la loi”. Le Bangladesh est une démocratie parlementaire non-religieuse ; si une personne déclare être athée, elle a les mêmes droits que tout autre citoyen.

En 2000, le Bangladesh a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, réaffirmant ainsi son engagement en faveur de l'expression libre selon l'Article 19 du Pacte, qui garantit à tous les peuples le droit de “ne pas être inquiété pour ses opinions” et le droit à la liberté d'expression. Il souligne que ce droit devrait inclure “la liberté de rechercher, de recevoir et de diffuser des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières…”.

Nous pensons que l'équilibre est fragile entre satire, critique, et insulte à la religion. Les blogueurs détenus devraient se voir garantir une assistance juridique pour défendre leur position.
Notre communauté considère que les droits à la liberté d'expression des blogueurs détenus sont injustement violés. De plus, comme il est reconnu que la liberté d'expression ne peut pas être assurée si des individus ne se sentent pas libres de s'exprimer sans peur de représailles, nous nous inquiétons du fait que les droits de ceux qui ont été inscrits sur la liste noire soient aussi menacés, alors qu'ils ont certainement peur de représailles pour leurs idées en ce moment.

Global Voices est vivement préoccupé par ces menaces croissantes au Bangladesh. Nous appelons à la libération immédiate des blogueurs détenus et exhortons les acteurs gouvernementaux à tenir leurs engagements envers la loi nationale et la doctrine internationale sur les droits humains.