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Erythrée: Exil politique à bord du jet du président

jeudi 4 octobre 2012 à 12:01

Le blog les Erythréens rapporte que:

“Hier matin [3 octobre], deux pilotes de l’Eritrean Air Force ont fait défection avec leur appareil en Arabie saoudite et ont demandé l’asile politique à leur atterissage sur l’aéroport de Jizan.”

Afrique sub-saharienne: La percée des films en langues locales

mercredi 3 octobre 2012 à 23:07

Nicole Gillet, déléguée générale du festival international du film francophone de Namur, arrivé à sa 27e édition, interviewée par Falila Gbadamassi a dit sur afrik.com:

Autrefois, les films sénégalais étaient en français. Puis, les choses ont évolué. Ils souhaitent tourner avec des comédiens locaux, dans leurs langues, dans la langue de la rue, afin que les films soient vus chez eux. Par ailleurs, les télévisions locales se sont développées. C’est normal que les films soient à destination du public local et qu’ils soient disponibles dans la langue usuelle.

Espagne : Prendre l'avion, toute une aventure chez Ryanair

mercredi 3 octobre 2012 à 22:41

[liens en espagnol] Ryanair, la compagnie aérienne irlandaise à bas prix et sans aucun luxe est de nouveau au cœur de la polémique. Cette fois en raison de nombreux incidents ces dernières semaines. Le 23 juillet, trois avions de Ryanair ont dû atterrir d'urgence à Valence, étant en manque de carburant. En septembre deux avions ont effectué des atterrissages d'urgence à Madrid, en raison de problèmes techniques de dépressurisation, et un autre à Barcelone, dans ce cas à cause d'une perte de combustible. Le sujet n'a pas laissé les internautes indifférents et a fait l'objet de nombreuses blagues :

@Joanavas: dans quelques heures je monte à bord de  #ryanair. Ravie de vous avoir connus.

 

@mgarnedo: Aujourd'hui je prends l'avion avec #ryanair, demain j'actualise la rubrique loisirs de ma page @linkedin, j'ajoute sports à risque #wishmeluck

@Lausfdez: Aujourd'hui j'avais deux options, rester tranquillement au lit ou aller à l'aéroport. J'ai choisi de prendre des risques. #Ryanair

@Txemitta: #ryanair les la nova loteria… Saps de quin aeroports despegues pero no on aterreras…

@Txemitta#ryanair c'est la nouvelle loterie… tu sais de quel aéroport tu décolles, mais pas celui où tu atterris…

Avión de Ryanair «decorado» por Navidad. Foto de la página de Ryanair en Facebook.

Avion de Ryanair «décoré» pour Noël. Photo du site de Ryanair sur Facebook.

Mais Ryanair est-elle une compagnie sûre? Oui, d'après le rapport de l'autorité d'aviation irlandaise. Selon le syndicat espagnol de pilotes Sepla, «[Ryanair] va trop loin dans le concept de low cost, se plaçant toujours dans les limites de sécurité de la législation».

(Ryanair a annoncé qu'elle entreprendrait des actions en justice contre le Sepla en raison de ces déclarations, qualifiées de diffamatoires. De son côté, Soledad Becerril, Défenseur du Peuple Espagnol, engagera une action intentée d'office pour s'assurer que la compagnie ne porte pas atteinte aux normes de sécurité aérienne ni aux droits des passagers).

Cependant d'après Doris Casares et son blog «3viajes al día», le personnel de cabine de Ryanair ne se montre pas très inquiet. Lors d'un vol de Gérone à Madrid, elle a entendu cette annonce :

comme nous savons que vous pensez tous que nous sommes des voleurs, gardez bien votre sac avec vous, au cas où on vous le volerait, et si vous ne nous faites pas confiance vous pouvez allumer les lumières de lecture (…)
si vous en achetez un [billet de loterie], vous pourrez quitter vos vies misérables et ruinées. Même le pilote vient de m'appeler à l'interphone pour me demander un ticket parce qu'aujourd'hui on n'en a pas vendu un seul.

 

 

En réalité, voyager avec Ryanair est souvent tout sauf économique. Si vous achetez sur Internet un vol aller-retour entre deux destinations en Europe, en plus du coût des deux trajets, vous devrez payer 4€ de taxes de retard/annulation de vol, 12€ pour effectuer l'enregistrement en ligne, 50€ pour enregistrer un bagage de 15 kg (60€ pour un de 20 kg) et 12€ de frais administratifs. C'est à dire que Ryanair augmentera le prix initial du billet de 78€ (39€ par trajet).

Si à l'aéroport on constate un excès de poids de bagage, Ryanair vous facturera 20€ par kilo, jusqu'à un maximum de 32 kg. Si vous n'avez pas effectué l'enregistrement en ligne, ou si vous avez oublié d'imprimer votre carte d'embarquement, Ryanair vous imposera une pénalisation de 60€.

Il faut ajouter à cela que Ryanair a reçu plus de 793 millones d'euros de subventions publiques en Europe l'année dernière. Cet argent leur a permis de réaliser, avec des prix bas, 503 millions de bénéfices sur cette période.

Michael O'Leary vestido de torero. Foto del blog banbloodsports.com

Michael O'Leary en toréro. Photo du blog banbloodsports.com

Le théâtral patron de Ryanair, Michael O’Leary, ne semble pas connaître de limites au moment de réduire les frais…et les “privilèges” de ses clients. Après avoir prétendu appliquer un supplément aux personnes obèses, exiger 1€ pour l'utilisation des toilettes, supprimer deux des trois WC pour disposer de plus de sièges, installer ce qu'il appelait des sièges verticaux ou suggérer que les passagers portent eux-mêmes leurs valises jusqu'à l'avion, est venue s'ajouter il y a peu la proposition de faire voler les avions sans co-pilote, et qu'en cas de nécessité ce soit un des membres du personnel de cabine qui se charge de faire atterrir l'avion.

O’Learyne ne tient pas sa langue. Sur le site Internet références, sont publiées quelques-unes des déclarations polémiques de cet individu si controversé :

We don't want to hear your sob stories. What part of ‘no refund' don't you understand?
(…)
We would welcome a good, deep, bloody recession in this country for 12 to 18 months … It would help see off the environmental nonsense.
(…)
We need a recession. We have had 10 years of growth. A recession gets rid of crappy loss-making airlines and it means we can buy aircraft more cheaply.

«Nous ne voulons pas vous entendre vos pleurnicheries. Quel partie du ‘no refund' ('non remboursé) vous ne comprenez pas ?»
(…)
«Nous aimerions qu'il y ait une bonne récession, profonde, sanglante dans ce pays pendant 12 ou 18 mois… Ca aiderait à faire disparaître ces absurdités sur l'environnement.»
(…)
«Nous avons besoin d'une récession. Nous avons eu 10 ans de croissance. Une récession élimine les lignes aériennes merdiques déficitaires, et veut dire que nous pouvons acheter des avions moins chers.»

En 2006 déjà, deux journalistes du programme Dispatches de la chaîne britannique Channel 4 s'étaient infiltrées chez Ryanair, se faisant passer pour des hôtesses de l'air, et avaient filmé toutes sortes d'irrégularités. La vidéo évoque un manque d'entraînement, peu de rigueur quant à l'accréditation du personnel, des arrêts de 25 minutes durant lesquels une correcte révision de l'appareil n'est pas possible, ou même le nettoyage des avions, des horaires exténuants, des salaires dérisoires et des conditions de travail à la limite de la légalité. Sans parler du mépris total pour les clients, ceux qu'on semble considérer stupides du fait de voyager avec cette compagnie. Jugez par vous-mêmes, et espérons que les choses aient changé de manière significative depuis :

Pour preuve, la page Facebook de Ryanair, où la plupart des commentaires sont des plaintes de passagers indignés auxquels la compagnie ne prend même pas la peine de répondre. Sans commentaire.

Pérou : “Dehors, roi de Jordanie !”

mercredi 3 octobre 2012 à 20:42

Durant son séjour au Pérou à l'occasion du 3e sommet Amérique Latine - Pays arabes (ASPA), les 1er et 2 octobre 2012, le roi de Jordanie Abdallah Ben Al-Hussein a fait un voyage touristique entre Lima et Cuzco en moto. Pendant le voyage, deux véhicules du convoi royal ont forcé une équipe de reporters à s'arrêter et ont essayé de leur confisquer leurs appareils photo. Un représentant du monarque a ensuite tenté de présenter des excuses. Le blog Andares relate l'épisode et conclut par ces mots: « Dehors, Roi de Jordanie !».

Danemark : “Bon divorce” d'avec les grandes banques

mercredi 3 octobre 2012 à 11:32

Ce billet fait partie du dossier de Global Voices sur l'Europe en crise.

Etes-vous sûr de vouloir retirer de l'argent ici ?”

Telle était la question affichée sur les distributeurs de billets des grandes banques au Danemark pendant le mois de septembre, en guise de tour de chauffe pour la ‘Journée du Changement de Banque’ dont le coup d'envoi a été donné le 1er octobre.

La ‘campagne de la Journée du Changement de Banque’ [en danois] est une initiative citoyenne qui veut faire reconsidérer aux Danois où ils gardent leur argent : autrement dit, s'ils répondent pour leur banque. Le but de cette campagne est d'amener les Danois à laisser tomber les grandes banques pour se tourner vers les établissements plus modeste, caisses d'épargne et banques coopératives locales.

“Rompez avec votre banque,” crient-ils sur FacebookPhoto by 401(K) 2012 on Flickr (CC BY-NC-ND)

La hausse des frais sur les crédits et les découverts ont probablement favorisé le lancement de l'initiative ; de toute façon, de plus de Danois se disent mécontents de leur banque, et à ce jour un nombre non connu d'entre eux en a déjà changé.

La page Facebook [en danois] de ‘la Journée du Changement de Banque’ compte plus de 6.000 ‘j'aime', et les les messages répètent les “bon divorce !” d'avec les anciennes banques et les recommandations pour de nouvelles.

Klaus Nørregaard [en danois] écrit :

Je viens de signer les papiers pour transférer les activités du ménage à Arbejdernes Landsbank” [une banque d'actionnaires non cotée]

Hatice Ucar [en danois] demande :

Quelle est votre banque ? Est-ce que vous la recommandez et pourquoi ?

La journée ne fera cependant des heureux que parmi ceux dont la situation financière est saine. D'autres ont écrit sur le mur qu'ils ne sont pas autorisés à changer de banque, comme Ahu Perle Öztürk [en danois] qui commente :

Hummm, c'est ma banque qui ne veut pas se séparer de moi ?”

La ‘Journée du Changement de Banque’ se veut une riposte au lâchage de leurs clients par les banques avant comme après la récession, explique la page Facebook et le site web de l'initiative [en danois].

L'initiative danoise se place dans le sillage d'autres actions internationales similaires.

Ce billet fait partie du dossier de Global Voices sur l'Europe en crise.