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Le Chili mobilisé par une révolte des étudiants

samedi 20 juillet 2013 à 15:30

Ce billet écrit par  est le premier d'une série sur la révolte des étudiants chiliens. Le billet original a été publié sur le blog Periodismo Ciudadano (Journalisme citoyen) (Les liens renvoient vers des pages en espagnol) 

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Une caméra et la résistance (vidéo). Les étudiants chiliens paralysent le fonctionnement scolaire dans le pays pour réclamer la transformation de la loi générale de l'éducation (LGE), la modification de la loi organique et surtout la gratuité de l'enseignement supérieur. Le Chili, pays pionnier en matière de journalisme citoyen en Amérique latine avec Atina Chile, se mobilise pour diffuser sur Internet tous les mouvements sociaux qui surgissent sur le problème de l'éducation. Periodismo Ciudadano a pu rencontrer un des créateurs de ces pages : Pablo Loyola de Chile Movilizado.

22 collèges électoraux ont fonctionné pendant les élections primaires du 30 juin. Les ateliers mis en place par Michelle Bachelet n'ont pas porté de fruits, les étudiants ne veulent plus y  être présents car ceux-ci  ne ferait que laminer le mouvement ”, affirme Pablo Loyola. Twitter et Facebook sont inondés de commentaires d'étudiants en colère dénonçant l'impossibilité de se payer une éducation publique. Le président Piñera a promis le paiement d'une prime pour la réussite scolaire. Pablo Loyola, qui a été également président du centre des étudiants en géographie de l'université catholique pontificale de Valparaíso en 2007 et 2008, assure que “Piñera discute sur un tas de ressources et bonifications diverses qui restent marginales”, ce qui fait que la réforme annoncée par le président ne risque pas d'apaiser les esprits dans le monde étudiant .

Internet s'est transformé ces derniers jours en un essaim de commentaires et notes des protagonistes de cette révolte. Des étudiants, et des membres de la communauté professorale et des centres culturels n'hésitent pas à partager leurs sentiments sur le Web. Mais cet outil s'est converti une nouvelle fois en chambre des requêtes. Les dernières images publiées sur YouTube illustrent l'attitude agressive des carabiniers et des forces de sécurité.

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Chile Movilizado informe sur ces excès et sur l'actualité des centres scolaires occupés ou en grève, ainsi que les futures actions du mouvement. “Chile Movilizado” est un outil de géolocalisation qui permet de diffuser l'information de manière simple et instantanée. Il est constitué de “tous les groupes et mouvements sociaux qui se mobilisent actuellement”.

Ses administrateurs se chargent de filtrer l'information au travers de mots-clés come #movimientoestudiantil, #toma ou #movilización, et de la vérifier en partant des annonces publiées sur Internet  et des listes de la CONFECH (confédération des étudiants du Chili) pour informer sur le lycées et universités impliquées dans le mouvement. Pablo Loyola souligne l'importance de compléter les informations avec “un autre type de format” en se référant à  des supports audiovisuels comme la photographie, mais rappelle aussi qu'avant tout, l'information doit être exacte.

Colère des internautes contre Irancell

samedi 20 juillet 2013 à 15:11

De nombreux blogeurs et des sites d'infos signalent [farsi] qu'Irancell, l'opérateur de téléphonie mobile numéro 2 d'Iran aurait, dans le cadre d'un concours de sms, insulté le calife Omar. En réaction, les internautes ont donc lancé une campagne contre Irancell exhortant l'opérateur à s'excuser auprès des Sunnites.

Une journaliste égyptienne attaquée par des manifestants Pro-Morsi

samedi 20 juillet 2013 à 15:08

Le vendredi 19 juillet 2013, Menna Alaa, blogeuse égyptienne et vidéojournaliste au quotidien Al Masry Al Youm [arabe] a été attaquée par des partisans du président évincé Mohammed Morsi. Elle fait raconte sa mésaventure sur le blog Egyptian Chronicles (Chroniques Egyptiennes) [anglais] :

Une gifle au visage, des bleus sur le corps, et une caméra volée ne m'empêcheront pas de faire mon travail. Je rends compte de ce que je vois et je continuerai à le faire même si cela va me coûter la vie. C'est la vérité qui me fera persévérer à faire ce que j'aime.

Des repas scolaires contaminés coûtent la vie à des écoliers en Inde

samedi 20 juillet 2013 à 14:54

Vingt-deux enfants âgés de quatre à douze ans à l'école primaire publique de l'état indien du Bihar sont morts après avoir mangé des repas de la mi-journée contaminés le 16 juillet 2013.

Beaucoup d'autres dans un village rural pauvre, Chapra, ont été hospitalisés dans un état grave. On croit que les aliments ont été empoisonnés aux pesticides.

La tragédie est la plus grave intoxication mortelle survenue à ce jour dans les écoles.Le Dans une autre survenue dans le district de Madhubani de l'état de Bihar, 15 élèves sont tombés malades après avoir mangé le repas de midi. A Gaya-Bihar, un élève est mort après avoir mangé le repas de la cantine. Et dans un autre cas encore à Dhule dans le district de Maharashtra, 31 enfants ont été hospitalisés après avoir pris leurs repas de midi.

A student a government funded Hindi school in Mumbai, India (Photo: Chirag Sutar)

Élève d'une école publique Hindi, près de Mumbai en Inde, 2011. Photo de l'auteur.

La tradition des repas du midi à l'école, qui a commencé dans les années 1960, est l'une des plus anciennes de l'Inde et visait à encourager les parents marginalisés à envoyer leurs enfants à l'école. Outre l'éducation, un repas est offert à tous les élèves comme incitation pour l'inscription. Cependant, depuis le début de ce système, des détournements des aliments destinés aux enfants sont  régulièrement dénoncés. Un reportage de 2006 avait constaté que les élèves de l'école primaire de Darjeeling avaient été privés de leurs repas pendant 18 mois.

La question a, comme on pouvait le prévoir, pris une tournure politique. Le parti au pouvoir a affirmé que l'opposition s'est livrée à une conspiration visant à le discréditer. Le mari de la directrice de l'école est présenté comme une personnalité politique responsable de la fourniture de denrées alimentaires à l'école.

La négligence de la part du gouvernement a provoqué la colère de nombreux internautes sur les réseaux sociaux.

En Inde Vikram Singh (@cynicalvs) a écrit :

@cynicalvs : Comment des enfants peuvent mourir d'un repas de midi ? C'est de la nourriture. Quelqu'un doit être jugé pour meurtre. #chappra

Dès que les journalistes ont commencé à arriver dans les hôpitaux pour faire des reportages sur la situation, d'autres mauvaises pratiques dans la gestion ont été constatées. Les images vidéo retransmises ont montré des enfants survivants, entassés les uns à côté des autres sur un bureau pendant qu'ils recevaient une perfusion. 

Milind Khandekar, le rédacteur en chef de ABP News (@milindkhandekar), a observé :

@milindkhandekar : Photos de Chappra ont montré des parents ventilant les enfants  admis à l'hôpital avec du papier. Est-ce le modèle de développement de Bihar ?

Cet incident, a immédiatement incité les utilisateurs des médias sociaux à discuter de la négligence et de l'arrogance des politiciens indiens.

Abhijit Majumder, un journaliste de Delhi (@abhijitmajumder), a tweeté :

@abhijitmajumder : Nos politiciens ne discriminent pas. Scandale 2G et NREGA  pour les plus aisés, repas du midi pour les plus pauvres, tout est volé avec une égale délectation. #Chhapra

Students of a Hindi school in Mumbai eat on ground with seating arrangement or provision of plates.

Des élèves d'une école publique Hindi près de Mumbai mangent asis sur le sol, sans chaises ou assiettes. Un autre élève tend sa boite d'aluminium et se plaint de la qualité de la nourriture, 2011. Photo de l'auteur

Majumder, faisait référence à de récentes escroqueries, connues sous le nom de  2 G et NREGA, s'élevant à des milliards de dollars qui ont créé une profonde méfiance envers le fonctionnement de l'administration indienne.

Un autre journaliste basé à Delhi, Raghavendra Verma (@r_verma), a fait un commentaire sur la manière dont les enseignants gèrent les écoles publiques :

@r_verma : Les professeurs servent les repas scolaires de la mi-journée aux enfants comme s'ils leur rendaient un grand service personnel. #Chhapra

Fazal Abbas (@fazlabas), un utilisateur de Twitter basé à Mumbai, a rappelé :

@fazlabas : Chapra est telle que notre premier président, Rajendra Prasad l'a laissée il y a un demi siècle. Des enfants meurent pour leur éducation.

Kiran Bedi (@thekiranbedi), un ancien officier de police de Delhi célèbre pour ses activités philanthropiques et la croisade anticorruption en Inde, a tweeté :

@thekiranbedi : Les repas de la mi-journée, sur place sont scandaleux et anti-hygiéniques. Les enseignants aussi gaspillent leur temps à cuisiner! Pourquoi ne pas servir des fruits et des noix ?

Le récit de Kiran Bedi corrobore les photos ci-dessus. Ce n'est pas seulement dans l'état du Bihar, mais dans toutes les écoles publiques, à travers toute l'Inde, qu'on pourrait découvrir de pires histoires de négligence et de mauvaise gestion à raconter. Dans ce cas-ci le gouvernement indien a annoncé rapidement le versement d'une compensation de 2 lakhs (environ 3.367 dollars US) à chaque famille de victime.

La cause exacte de la contamination des aliments est à l'étude, en bref, elle va suivre une longue procédure bureaucratique. Les coupables rendront-ils compte un jour ?

Les slogans anti-américains unissent pro et anti-Morsi

samedi 20 juillet 2013 à 14:38

Le journaliste égyptien Hani Shukrallah note sur Twitter:

C'est intéressant, l'unique slogan commun entre Tahrir et Rabaa où les Frères Musulmans sont rassemblés est celui contre les Etats-Unis – Un triomphe de la politique américaine !

La place Tahrir, au centre du Caire, est l'épicentre de la Révolution égyptienne. Le 30 juin dernier, les Égyptiens s'y sont rassemblés de nouveau, demandant la démission du Président Mohammed Morsi, affilié aux Frères Musulmans. Le 3 juillet, le règne de Morsi a été écourté (il n'est resté qu'un an au pouvoir). L'Egypte est à présent gouvernée par un gouvernement intérimaire. Depuis lors, les partisans de Morsi ont entamé un sit-in à Rabaa, mais également au Caire, pour protester contre sa destitution.