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“Roopbaan”, premier magazine LGBT du Bangladesh

mardi 28 janvier 2014 à 22:53

[Liens en anglais] Un groupe de bénévoles a lancé le premier magazine du Bangladesh pour lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) dans l'espoir de promouvoir une plus grande acceptation de cette communauté, qui fait face à une discrimination généralisée dans ce pays à majorité musulmane.

Le magazine de 56 pages a été baptisé du nom d'une figure folklorique bengalie, Roopbaan, qui symbolise la puissance de l'amour. La revue trimestrielle, dont les éditeurs souhaitent rester anonymes, ne sera pas disponible dans les kiosques, de peur d'aggraver les tensions en suscitant une réaction violente contre la communauté gay.

Page de couverture de Roopbaan, le premier magazine pour les LGBT du Bangladesh

Page de couverture de Roopbaan, le premier magazine pour les LGBT du Bangladesh

De nombreux internautes ont salué le lancement de la revue, même si certains ont reçu des réactions indésirables à leurs commentaires positifs. Nowmee Chéhab a commenté sur la page Facebook du qotidien Daily Star :

wow je me sens fier et partage l'esprit communautaire de cette initiative! Je suis très encouragé par les gens courageux qui ont monté ce magazine. Pour ceux qui font des commentaires religieux – laissez le jugement à Dieu – parce que Dieu est amour et acceptation des gens qui sont différents de vous. J'espère que nous pourrons aller vers un monde laïc où toutes les religions seront acceptées et aucune religion ne sera privilégiée par rapport à une autre.

L'utilisateur de Twitter de la diaspora bangladaise @Traveller_23 était heureux de voir que la parution de la revue a bénéficié d'une couverture médiatique :

Formidable de voir magazine #LGBTQ  #Roopbaan lancé au # Bangladesh + heureux que l'information ait été reprise par les médias

Robert W. Gibson, le haut-commissaire britannique au Bangladesh @HCRobertGibson, était présent lors du lancement du magazine. Il est heureux de soutenir cette initiative:

Heureux d'aider au lancement de #Roopbaan le premier magazine du Bangladesh destiné à la communauté LGBT. Je suis le 3ème à droite.

L'écrivain féministe Taslima Nasrin (@taslimanasreen) a félicité l'initiative :

“@Shriishyam : Le premier magazine de la communauté LGBT #Roopbaan lancé au Bangladesh. Qu”en pensez-vues ? Toutes nos félicitations

Emas Jubaer a ajouté :

Magnifique ! Enfin le Bangladesh s'ouvre. J'ai dû quitter le Bangladesh parce que je suis gay, maintenant j'ai envie d'y retourner et d'y réaliser quelque chose. Les gens qui débattent de ce sujet n'ont aucune idée de ce que c'est d'être un GAY au Bangladesh. Ils ne savent même pas la signification du mot GAY.

Le philosophe et militant Rainer Ebert a publié une vidéo pour célébrer le lancement de Roopbaan :

Le Bangladesh est le pays avec la deuxième plus grande population musulmane, et l'homosexualité est considérée comme un péché. Pendant l'ère coloniale la loi britannique anti-sodomie punissait l'homosexualité avec des amendes et même des peines de prison pouvant aller jusqu'à dix ans voire la peine mort. Abdullah Al Galib a critiqué cette publication :

l'homosexualité est une maladie mentale que l'on se crée soi-même. Au nom de la liberté, ils sont en train de détruire notre société. Je ne vais sûrement pas les reconnaître.

On peut trouver plus d'informations sur le magazine sur sa page Facebook.

Promouvoir le droit à l'éducation des jeunes Maliens

mardi 28 janvier 2014 à 18:06

Tandis que le Mali tente de réunifier son vaste territoire éprouvé par le long conflit interne entre le Nord et le reste du pays, les jeunes y sont impatients d'aller de l'avant pour bâtir l'avenir du Mali. My Rights, My Voice, Mali (‘Mes droits, ma voix au Mali') est un projet mené par les jeunes du Mali avec le soutien d'Oxfam [anglais] pour promouvoir leurs droits à l'éducation et à la santé sexuelle et reproductive.

Image from Facebook page for the My Rights, My Voice project. Used with permission.

Image de la page Facebook du projet My Rights, My Voice. Utilisée avec permission.

Le contexte

Même si 80 % des enfants maliens étaient scolarisés dans le primaire pour l'année 2010/2011, le système peine à leur donner un enseignement de qualité [anglais]. Près de la moitié abandonnent l'école en cours de route [anglais], pendant que beaucoup la terminent sans les savoirs de base en lecture, écriture et mathématiques. Le système éducatif souffre aussi d'un manque d'écoles dans les zones rurales, ainsi que d'une pénurie d'enseignants et de matériel.

High school students in Kati, Mali via wikipedia  Creative Commons Attribution 2.5 Generic license.

Lycéens à Kati, Mali via Wikipedia licence Creative Commons Attribution 2.5 Generic.

Laya Diarra, qui blogue pour Afribone à Bamako explique que terminer l'école primaire souvent ne suffit pas à résoudre l'illetrisme :

Il a été constaté que les enfants qui terminaient le 1er Cycle de l’Enseignement Fondamental retombaient très vite dans l’illettrisme. Cet enseignement ne garantissait pas le minimum éducatif que le système se donnait comme objectif.

De plus, l'inégalité entre filles et garçons dans l'accès à l'enseignement reste une préoccupation majeure. En 2008, plus de 80.000 élèves réussissaient l'examen d'entrée dans l'enseignement secondaire, mais quelque 17.000, dont 40 % de filles, n'ont pas trouvé de place [anglais] dans les écoles secondaires. Marianne Opheim, une chercheuse en éducation, expliquait que l'écart entre les sexes n'est pas aussi profond qu'il y paraît :

Tout en reconnaissant l'importance des facteurs particuliers au statut de la femme, je pense que la sous-scolarisation des filles est étroitement liée aux grands défis généraux de l'école malienne, tels que l'écart linguistique et culturel entre l'école et le foyer

Des solutions

Le Mali est confronté à une pénurie d'enseignants (un pour 100 élèves à certains endroits), une médiocre formation des maîtres, du matériel de classe insuffisant et des programmes dépassés. Il y a pourtant des écoles qui relèvent le défi, comme l'école primaire Mohamed Diallo Primary School. Sur cette vidéo, son directeur fait valoir que malgré de nombreuses difficultés, l'école a été capable de réaliser ses objectifs grâce au dévouement des instituteurs :

Les déficiences de l'éducation nationale en matière de responsabilité et de transparence pour la gestion budgétaire signifient que les normes de la loi ne sont pas respectées et que des politiques nationales comme celle de l'enseignement des filles ne sont pas appliquées.

Travaillant avec des partenaires au Mali tels le collectif Education pour Tous, My Rights, My Voice plaide pour l'amélioration des programmes nationaux, incluant les connaissances de la vie pratique et les droits à santé sexuelle et reproductive. L'organisation forme également des mouvements de jeunesse au suivi de la mise en oeuvre des dispositions, pour qu'ils puissent tenir l'administration responsable de ses engagements à fournir un enseignement de qualité à tous les enfants du Mali et en particulier, à promouvoir la scolarisation des filles. 

“Identifier et Appuyer tous les Mandelas en Centrafrique pour la réconciliation”

mardi 28 janvier 2014 à 16:45

Les habitants de Bangui ont été interrogés à propos de la récente escalade de violence en République Centrafricaine. Voici quelques uns de leurs points de vue recueillis par ATD Quart Monde :

Des autorités musulmanes et chrétiennes tentent de mener la réconciliation en RCA par @faitreligieux

Des autorités musulmanes et chrétiennes s'attèlent à mener la réconciliation dans la crise centrafricaine @faitreligieux1

C'est une question de dialogue, car il y a deux parties, les Séléka et les Anti-balaka. Sans dialogue, ce sera pire. C'est devenu un conflit entre musulmans et chrétiens, et cela nécessite un travail des coeurs, du pardon, de la patience, pour qu'il n'y ait plus de haine.

Une grande réconciliation n'y fera rien. Ce qu'il faut c'est identifier et encourager tous les Mandelas dans les villages

Respecter les biens, les gens, sans enfreindre les droits d'autrui.

Nous avons besoin de pardon. La radio le dit aussi, c'est leur slogan. Nous devons amener les gens à s'apprécier à nouveau.

Costa Rica : Une plateforme en ligne pour motiver les jeunes à voter

mardi 28 janvier 2014 à 16:44
"Politics in your language!" Image from the Ojo al voto Facebook page.

« La politique dans ta langue ! » Image de la page Facebook Ojo al voto.

 La plateforme interactive Ojo al voto vise à offrir aux jeunes électeurs des informations utiles et directes à propos des élections présidentielles et législatives qui se tiendront le 2 février 2014 au Costa Rica.

Le site Hivos Central America explique :

« Ojo al voto » est une plateforme interactive indépendante des médias traditionnels, qui combine informations détaillées concernant les partis politiques, les profils et les plateformes des candidats à la présidentielle et aux législatives, des récits en ligne et des outils de visualisation de données.

[…]

Cette nouvelle initiative cible particulièrement les jeunes électeurs, de 18 à 37 ans, qui représentent 48 % de l’électorat selon le tribunal suprême des élections (TSE) du Costa Rica. Un sondage publié par le quotidien La Nación indique que 5 jeunes sur 10 disent que la politique les laisse indifférents. Dans ce climat d’apathie, Ojo al Voto souhaite rapprocher les jeunes de la politique.

Vous pouvez suivre Ojo al Voto sur Facebook [espagnol] et sur Twitter [espagnol].

Bon résultat pour le Japon dans le rapport sur l’état des libertés numériques

mardi 28 janvier 2014 à 16:42

L’organisation Freedom House, basée aux États-Unis, qui étudie l’état de la démocratie dans le monde, a réalisé un rapport relatif à la liberté sur Internet en 2013. Ce document inclut pour la première fois le Japon.

Le Japon y a été classé comme « Libre ». Cela signifie que le rapport conclut que la Constitution protège toutes les formes d’expression et interdit la censure et que les libertés numériques et des médias en ligne sont, de manière générales, bien établies. Concernant les développements clés entre mai 2012 et avril 2013, Freedom House indique que :

  • Les discours politiques ont été limités en ligne durant 12 jours avant les élections de décembre 2012 conformément à une loi interdisant aux partis de faire campagne sur Internet.
  • En avril 2013, la législature a cassé cette loi, conservant des restrictions relatives aux messages électroniques liés à la campagne.
  • En 2012, les amendements à la loi relative au copyright criminalisent le téléchargement intentionnel de contenu piraté, bien que les avocats aient réclamé des sanctions civiles.
  • Les discours incitant à la haine contre les Coréens et les Chinois ont proliféré en ligne au milieu des différends territoriaux entre ces pays.
  • Une révision de la Constitution promue par le parti LDP, nouvellement élu, menace de restreindre les libertés et les droits qui « perturbent l’ordre public ».

Le rapport complet est disponible ici.