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La Bolivie instaure la plus grande zone humide protégée au monde

mercredi 20 mars 2013 à 19:07

Le gouvernement bolivien [anglais, en] a déclaré zone protégée sous la Convention Ramsar trois nouvelles zones humides dans les ‘Llanos de Moxos’, une vaste région dans la province de Beni qui est désormais la plus grande zone humide protégée au monde.

Positive News [en] explique que la superficie de cette zone protégée représente celle “des Pays-Bas et de la Belgique réunis.”

La Convention Ramsar est officiellement appelée Convention sur les Zones Humides (Ramsar, Iran, 1971). Elle se définit comme :

[...] un traité intergouvernemental qui incarne les engagements de ses États membres à maintenir les caractéristiques écologiques de leurs zones humides d'importance internationale et à planifier « l'utilisation rationnelle », ou utilisation durable, de toutes les zones humides se trouvant sur leur territoire.

La Convention de Ramsar n'est pas affiliée au système d'Accords multilatéraux sur l'environnement des Nations Unies, à la différence des autres conventions mondiales du domaine de l'environnement.

Le blogueur américain David Mixner [en] se réjouit de la désignation et illustre aussi la nouvelle pour les lecteurs nord-américains :

Parmi les bonnes nouvelles pour l'environnement mondial, la plus grande zone humide au monde vient d'être créée en Bolivie. La zone protégée aura la taille du Dakota du Nord ! Elle est proche des frontières avec le Pérou et le Brésil et est essentielle pour la santé de l'Amazone.

L'ONG internationale World Wildlife Fund [en] décrit la zone :

San Ignacio de Moxos. Photo shared on Flickr by Viaje al corazón de Bolivia (CC BY 2.0)

San Ignacio de Moxos. Photo partagée sur Flickr apr Viaje al corazón de Bolivie (CC BY 2.0)

Les Llanos de Moxos, situés près des frontières entre Bolivie, Pérou et Brésil, sont constitués de savanes tropicales connaissant des sécheresses et inondations cycliques. Ces zones humides sont particulièrement réputées pour leur riche diversité naturelle : 131 espèces de mammifères ont été identifiées à ce jour, 568 oiseaux différents, 102 reptiles, 62 amphibiens, 625 poissons et au moins 1 000 espèces de plantes. Plusieurs espèces – dont la loutre géante et le dauphin d'eau douce bolivien – ont été identifiées comme vulnérables, menacées ou en danger critique d'extinction.

Mauricio Pacheco de Diversidad entre Pendientes, un blog [en] bolivien dédié aux questions environnementales, se réjouit [espagnol, es] de l'avancée réalisée par les autorités boliviennes :

Sumados a los otros ocho sitios designados desde 1990, Bolivia se convierte en el país que ha protegido, bajo este esquema, una mayor cantidad de territorios.

Avec huit autres sites désignés depuis 1990, la Bolivie est devenue le pays ayant le plus grand nombre de territoires [en] protégés dans le cadre de ce plan.

Tout en saluant la nouvelle, l'ONG internationale World Land Trust cite Bennett Hennessey, Directeur Exécutif de l'ONG bolivienne Asociación Armonía, qui déclare :

“C'est une étape importante pour la conservation que l'importance de la région des Llanos de Moxos ait obtenu une reconnaissance internationale. C'est une zone peu étudiée qui détient des espèces endémiques importantes et menacées qui ont besoin d'être protégées,” [...]
“Mais,” ajoute-t-il, “il est important de noter que la désignation Ramsar n'est qu'une étape. Nous avons urgemment besoin de poursuivre les efforts de conservation sur place afin de protéger pour toujours les sites les plus menacés.”

Plus loin dans son article, Mauricio Pacheco de Diversidad entre pendientes partage [es] également un point de vue critique :

Quiero ser optimista y pensar que en un futuro, ya no se permitirán los avasallamientos en el TIPNIS, en el Parque Carrasco, en el Amboró, en el Madidi, en el Cotapata. Quiero creer que se realizará una verdadera planificación de la producción en las laderas y los humedales, y que se integrará realmente a todos en esa planificación. Sobre todo, quiero creer que se entenderá la protección, no desde el cálculo político habitual, sino desde los beneficios enormes que aporta. La importancia que tiene para regular los sistemas hídricos del sudoeste de la amazonia, para mitigar los efectos del cambio climático, y garantizar los recursos productivos de las zonas agrícolas y ganaderas más importantes del país, y por tanto nuestra seguridad alimentaria.

Je veux être optimiste et je pense que dans le futur ils n'autoriseront plus l'intrusion illégale dans les zones comme le TIPNIS (Territoire Indigène et Parc National Isiboro-Secure), le Parc Carrasco, les Parcs Nationaux d'Amboró, Madidi, ou Cotapata. Je veux croire qu'il y aura un plan pour le développement des versants et zones humides, et que tout le monde sera vraiment impliqué dans cette planification. Par dessus tout, je veux croire que la protection sera comprise non pas comme le calcul politique habituel, mais pour tous les avantages qu'elle apporte. Combien c'est important pour la gestion des systèmes hydrologiques situés dans la région sud-ouest de l'Amazone, afin d'atténuer les effets du changement climatique et d'assurer les ressources productives des zones agricoles et pastorales dans le pays, et par conséquent notre sécurité alimentaire.

WWF Bolivie a partagé la vidéo [es] suivante (8 minutes) sur les zones humides de Bolivie, qui s'attarde sur les zones humides des ‘Llanos de Moxos’ et sur l'importance de leur conservation :

L'ancien président de Google Chine révèle des statistiques de la censure

mercredi 20 mars 2013 à 10:31

Sauf indication contraire, les liens dirigent vers des sites en anglais.

Kai-Fu Lee, ancien président de Google Chine, a publié sur Twitter un graphique montrant la régularité à laquelle son micro-blog était victime de la censure du gouvernement chinois. Lee blogue régulièrement à propos des problèmes culturels et technologiques de la Chine sur Sina Weibo, l'une des plateformes de micro-blogging les plus influentes du pays.

Le gouvernement censure régulièrement le contenu qu'il juge inadmissible. Si vous voulez en savoir plus sur le mécanisme de censure qui s'abat sur les médias sociaux chinois, vous pouvez lire l'article récent de Global Voices Advocacy sur la censure de Sina Weibo.

Vous trouverez ci-dessous le graphique mis en ligne par Lee ainsi que les explications des termes sensibles qui ont entraîné la suppression des posts en question.

 

Kaifu Lee's statistical chart on Sina Weibo deletion.

Graphique de Kai-Fu Lee sur les suppressions de posts sur Sina Weibo.

 

29 juillet – 5 août 2012 : 6 posts supprimés

Termes sensibles :

 

10 septembre – 16 septembre : 8 posts supprimés

Termes sensibles :

 

5 novembre – 11 novembre : 6 posts supprimés

Termes sensibles :

 

7 janvier – 13 janvier 2013 : 7 posts supprimés

Termes sensibles :

 

4 mars – 10 mars : 10 posts supprimés

Termes sensibles :

 

11 mars – 17 mars : 10 posts supprimés

Termes sensibles :

La jeunesse espagnole en exil : « Nous ne partons pas, ils nous mettent dehors »

mardi 19 mars 2013 à 23:39

Ce billet fait partie de notre dossier sur l’Europe en crise.

[Les liens de ce billet renvoient vers des pages web en espagnol.]

En Espagne, le chômage, qui atteint 55,6 % chez les jeunes, est l’une des conséquences tragiques de la crise. Ce chiffre alarmant a poussé l’Union européenne à demander l’année passée que des mesures urgentes soient prises. Après 15 mois au gouvernement, le Parti Populaire a enfin présenté un plan pour l’emploi des jeunes (@empleo_joven sur Twitter), garantissant que la crise va être surmontée et citant des « pousses vertes », symboles d’une prétendue récupération économique. Cependant, le sentiment populaire est bien différent et la précarité ne cesse d’augmenter depuis la dernière réforme de la loi sur le travail. Les syndicats espagnols avertissent que si ce plan n’est pas accompagné de mesures de croissance, son effet sera limité.

Portada El Diagonal.

Couverture d’El Diagonal.

En 2012, le nombre de jeunes Espagnols (entre 15 et 29 ans) résidant à l’étranger était de 302 623, sachant que seuls sont recensées les personnes déclarées auprès des ambassades. La plupart ont émigré pour des raisons économiques, à cause du chômage ou des mauvaises conditions de travail. Le mouvement Juventudes sin Futuro [« Jeunesses sans futur »] a lancé la campagne No nos vamos, nos echan [« Nous ne partons pas, ils nous mettent dehors »], présent sur Twitter via ce même mot-clic. Le nom de l’initiative fait référence aux paroles de Marina del Corral, secrétaire de l’immigration et de l’émigration, qui attribue cette vague de départs à « l’esprit aventureux des jeunes ». Le blog de la campagne présente différentes rubriques. L’une d’elles propose de localiser les jeunes partis à la recherche d’un avenir plus rose dans d’autres parties du monde, qui ne trouvent pas toujours ce qu’ils espéraient. Voici l’explication que nous pouvons lire sur ce blog :

S’il est vrai que la moyenne européenne du chômage chez les jeunes (22,5 %) est largement inférieure à celle de l’Espagne, trouver un travail ailleurs n’est pas garanti. Les jeunes Espagnols commencent à se tourner vers d’autres destinations comme l’Amérique latine et l’Asie. Généralement, les emplois qu’ils trouvent à l’étranger sont également précaires : longues journées de travail et bas salaires. Pas de quoi garantir une vie digne, encore moins un avenir.

Jóvenes en condiciones precarias. Foto tomada con permiso de la web gritopolítico.es

Jeunes en situation précaire. Photo publiée avec l’accord du site  gritopolítico.es

En cliquant sur la carte, nous pouvons lire les histoires et les expériences des jeunes partis tenter leur chance ailleurs.

Marcos, 26 ans, a décroché un contrat à durée indéterminée comme ingénieur des routes, des canaux et des ports en Autriche. Il explique pourquoi il est parti d’Espagne :

Au bout de presqu'un an à la recherche d’un emploi, à essuyer les refus (quand je recevais des réponses) et perdre mon temps, j’ai décidé de faire du désespoir un nouveau défi.

Tous n’ont pas eu autant de chance. Au chômage, Alex a émigré en Roumanie. Sa situation ne s’améliore pas et il souhaiterait rentrer :

J’ai vécu en Espagne depuis mes 14 ans et cette année, fatigué de mendier pour manger, j’ai émigré en Roumanie où j’avais de la famille. Ça me détruit mentalement parce que j’ai construit ma vie en Espagne. C’est là que sont mes amis et toute ma vie. Aujourd’hui il ne me reste plus que des souvenirs.

Raquel, 25 ans, qui était enseignante en Espagne, doit se contenter d’un travail de fille au pair sans contrat en Irlande :

À la fin de mes études, avec un master en poche, j’ai commencé à travailler comme enseignante en Espagne. Avec le temps sont arrivées les coupes budgétaires dans l’éducation et le travail s’est terminé pour les plus jeunes. J’ai tiré une année avec des emplois temporaires, quand il y en avait, puis j’ai décidé que l’heure était venue de faire mes valises et de poursuivre de nouveaux objectifs. Me voilà ici maintenant, en contact avec « l’éducation » et améliorant mon anglais… Plus que je ne pouvais en demander dans mon pays !

Beaucoup souhaiteraient retourner dans leur pays d’origine, toutefois ils sont conscients que, pour le moment, l’Espagne ne leur offre ni stabilité ni perspective d’avenir décent, mais une plus grande dépendance à la famille et des conditions précaires de travail, quand il y a du travail.

@CatalanVoices donnent des voix à la Catalogne

mardi 19 mars 2013 à 23:11

Chaque semaine, un citoyen catalan ou toute personne qui vit ou a vécu en Catalogne (sans distinction de nationalité) tweete depuis le compte @CatalanVoices pour partager son amour pour cette région ou donner son point de vue concernant la Catalogne. Toutes les publications sont également partagées sur le blog du projet, lancé par Diplocat, le conseil catalan de diplomatie publique, inspiré par d’autres initiatives similaires, telles que @ScotVoices. Le projet vise à « faire connaître la Catalogne » et à favoriser le débat sur « le processus démocratique relatif au statut politique de la Catalogne en Europe et en Espagne ». [liens en anglais]

Chroniques d'amour et de sexe en Angola

mardi 19 mars 2013 à 22:33

Rosie Alves est une jeune blogueuse et “chroniqueuse” angolaise qui vit à Luanda. La crónica est une forme d'écriture portugaise particulièrement bien adaptée aux blogs, à l'origine publiée dans les journaux. Ce sont des contes, parfois réels, parfois fictifs, qui véhiculent un point de vue ou une idée dans un petit format.

Dans son blog ”Sweet Cliché” [en portugais], Rosie Alves écrit de petites histoires, souvent sur l'amour et les rencontres intimes (Blogspot avertit les lecteurs que le contenu du blog est pour adultes). Voici un extrait de son article récent le plus populaire: Matei o meu amor” – “J'ai tué mon amour”:

Foi naquela noite fria e chuvosa, na entrada de casa. Com apenas um golpe no coração, cruel e sem dó, matei o meu amor. Matei aquele que me causava prazer e dor. Senti ele a morrer. Ele sangrava, aquele pedaço vermelho perdia a cor na medida que o sangue escorria…

Foi frio, cauteloso, vi ele decair-se lentamente e, um mar de sangue se formava. Tudo parecia girar. Pensei nos bons momentos que passamos juntos, nos grandes prazeres que ele me proporcionou, e não tardou, veio a imagem do dia em que ele me traiu, a rodar na minha cabeça. A senhora que passava às pressas com um saco plástico na cabeça para se abrigar da chuva, não pareceu se importar com o que vira.

Ça s'est passé cette nuit-là, froide et pluvieuse, à l'entrée de la maison. Avec juste un coup dans le coeur, cruel et sans pitié, j'ai tué mon amour. J'ai tué celui qui me causait plaisir et douleur. Je l'ai senti mourir. Il saignait, cette boule rouge perdait de sa couleur pendant que le sang coulait…

C'était froid, prudent, je l'ai vu se laisser tomber lentement et une mer de sang se formait. Tout semblait tourner. Je pensais aux bons moments que nous avions passés ensemble, aux grands plaisirs qu'il m'apportait, et bientôt, je revis l'image du jour où il m'a trahie tourner dans ma tête. La femme qui passait en courant avec un sac en plastique sur le tête pour se protéger de la pluie ne semblait pas touchée par ce qu'elle voyait.

A tout juste 21 ans, Alves occupe une place unique dans ce qu'elle appelle la blogosphère angolaise grandissante- même si elle est plus populaire à l'étranger que dans son propre pays. Nous l'avons récemment interrogée, grâce à une connexion RG très instable- pour en savoir plus.

She has been blogging for three years, and has built up quite an online following in spite of her Twitter biography (@rosie_alves), which reads "Don't follow me, I'm lost".

Rosie blogue depuis trois ans et a réussi à capter un nombre impressionannant d'abonnés, malgré sa biographie Twitter (@rosie_alves), qui dit “Ne me suivez pas, je suis perdue”.

GV: Comment décrirais-tu  son genre d'écriture?

J'aime écrire des chroniques [crónicas] narratives -qui parfois ne sont faites que de dialogues. Elles se rapprochent beaucoup du conte. Elles sont plus engagées sur les événements du quotidien, c'est-à-dire des événements banals, communs. Je n'oublie pas non plus une bonne chronique humoristique ou philosophique, qui donne à réfléchir. J'aime mélanger les choses et explorer de nouveaux champs.

GV: Quand as-tu commencé à bloguer? pourquoi écris-tu?

J'ai décidé de commencer à bloguer en 2010. Ecrire m'apaise. A chaque fois que j'écris, je sens que je m'enlève un poids des épaules. Et de ma langue (rire). Pour moi, c'est la meilleure thérapie.

GV: Tu écris pas mal sur l'amour, l'intimité et le sexe. Comment la société angolaise traite-t-elle de ces sujets? Est-ce qu'ils sont tabous? Y a-t-il de la littérature érotique en Angola?

La société angolaise est assez conservatrice pour tout ce qui touche à ces thèmes. (Ceci explique pourquoi, après l'Espagne, l'Angola est le pays qui visite le moins mon blog). Il y a beaucoup de tabous en Angola. Avant, on pouvait dire que c'était une question de conservatisme. Maintenant avec toutes les transformations en cours dans notre société, je ne vois pas ce qui justifie les tabous. De ce que je sais, il n'y a pas de littérature érotique en Angola (du moins publiée et distribuée). Ce que j'ai lu et qui s'en rapproche le plus est l'oeuvre de la poétesse Paula Tavares ‘Ritos de Passagem’ (Rites de Passage). J'ai l'habitude d'entendre que la société angolaise n'est pas prête pour ce genre de sujet. C'est vrai, elle ne l'est pas. Et au train où vous les choses, elle ne le sera jamais…

GV: Peux-tu nous dire à quoi ça ressemble d'être une jeune femme à Luanda?

Ce n'est pas facile, il y a beaucoup de discrimination ici et de manque de respect pour les femmes. Principalement vis-à-vis des femmes émancipées. On nous enferme dans des stéréotypes sous beaucoup d'aspects.

GV: Raconte nous un souvenir d'enfance !

A quatre ans, je voulais vraiment lire un livre d'histoires que mon père m'avait donné, si bien que celui-ci m'a emmenée chez un tuteur qui m'a aidée à lire et à écrire avant mon entrée à l'école primaire. J'allais là bas tous les jours, avec mon sac à dos sur les épaules. Même jusqu'à présent, ce sont les plus beaux moments que j'ai déjà vécus.

GV: Comment décrirais-tu ta génération en Angola?

Ma génération a survécu à de grands changements. C'est une génération capable, pleine de rêveurs et de gens avec un grand potentiel. Et c'est dommage que peu d'entre eux en soient conscients. D'un côté, nous sommes très en concurrence, nous n'arrivons pas à voir ceux qui nous entourent et à nous rassembler pour lutter pour la même cause. Peu connaissent le sens des mots “union” et “solidarité”. Nous avons un plus grand accès à l'information, et malgré ça on agit comme si on vivait à l'âge de pierre.

En Angola, une phrase dit “un jeune qui ne fait pas la fête n'est pas un jeune”. La jeunesse d'aujourd'hui ne pense qu'à s'amuser. [Sans généraliser, parce que bien sûr, il y a des exceptions].

GV: Est-ce que tu penses faire partie d'une blogosphère plus large en Angola?

Je crois que oui. J'ai des confrères en ligne, la blogosphère angolaise grandit chaque jour. Le groupe Facebook ”Blogueiros Angolanos” (“Blogueurs angolais”) a été créé, et on l'utilise pour s'encourager les uns les autres, et diffuser notre travail. C'est là qu'on discute, qu'on échange des idées et des expériences. Et pas seulement là, j'ai des confrères dans d'autres pays à travers le monde.

Image from sweetclichee's Instagram: "- Waiter, a beer please.  - We don't have any. - Do you have Disappointment? I'll take a double. - We do, he's seated there with a cigarette in his hand. - That man there? What should I call him? - Call him love."

Image de sweetclichee sur Instagram:
“- Garçon, une bière s'il vous plait!.
- On n'en a pas!
- Vous avez de la déception? J'en voudrais double dose.
- Oui, on en a. Il est assis là bas, avec la cigarette à la main.
- L'homme là-bas? Comment devrais-je l'appeler?
- Appelle-le Amour.”

 

GV: Parle-nous de la façon dont tu procèdes pour écrire. Quels sont tes plus grands défis?

[Ça dépend, c'est relatif]. Généralement, [j'ai une idée], je prends mon portable, je commence à écrire et en moins de deux heures, j'ai terminé. Parfois je reste deux semaines à développer un texte, et ça me frustre vraiment. Un des mes grands défis, si ce n'est le seul, c'est que le lecteur s'y retrouve dans ce que j'écris, et je peux dire que j'y arrive grâce aux retours que je reçois.

GV: Qui sont tes lecteurs, tu le sais? Comment les gens réagissent-ils à ce que tu écris?

Je peux dire que beaucoup de gens lisent le blog. Avec ça, je veux dire: toutes les classes d'âge, dans les pays les plus variés. C'est étrange, mais d'après les statistiques, c'est aux Etats-Unis qu'on visite le plus mon blog. Il y a ceux qui me lisent grâce à Google Traducteur. La majorité me félicite, me fait des suggestions et m'encourage à continuer. C'est sûr il y en a toujours qui n'aiment pas ou le prennent mal, j'ai déjà été interpellée par quelqu'un qui m'a dit de faire attention à ce que j'écris.

GV: Quelles sont tes aspirations pour le futur?

J'ai plein de rêves et si je commence à faire la liste de toutes mes aspirations ici, je n'aurai pas fini aujourd'hui. Mais l'un d'eux, et c'est vraiment spécial, c'est de devenir chroniqueuse dans un journal ou un magazine. Ça serait fantastique.