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Le leader tchétchène aimerait-il soudain Novaïa Gazeta ?

jeudi 4 avril 2013 à 19:26

Le 1er avril 2013, date du vingtième anniversaire de la création de Novaïa Gazeta, journal russe critiquant le gouvernement et connu pour son journalisme d’investigation, le chef de la République de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov (anciennement Président), s’est connecté à son Instagram, comme il en a l’habitude ces temps-ci, afin d’exprimer publiquement son respect pour cette publication et ses journalistes, bien qu’il soit « parfois en désaccord avec eux ». Certains blogueurs en sont restés abasourdis ; après tout, la majorité des utilisateurs de RuNet pensent que Kadyrov (premier ministre de Tchétchénie à l’époque) est responsable, au moins partiellement, de l’assassinat en 2006 d’Anna Politkovskaya, reporter à Novaïa Gazeta. [liens en russe et anglais]

Сегодня исполнилось 20 лет "Новой газете", которая по сей день является одним из немногих островков настоящей журналистики. И хотя я часто не согласен с мнением некоторых журналистов, тем не менее я высоко ценю Ваше желание докопаться до истины и дать возможность Вашим читателям узнать ее. Надеюсь, что и я смогу Вам помочь в этом нелегком деле. Всегда готов ответить на Ваши вопросы и донести до Ваших читателей максимально объективную точку зрения о Чечне.

Les hackers dans la cité arabe : En Algérie, très bas débit et girl power

jeudi 4 avril 2013 à 00:28

Sabine est journaliste, Ophelia photographe et vidéaste : toutes deux ont émergé de la pépinière du site OWNI (l'un des partenaires de Global Voices) et font un reportage sur “Les hackers dans la cité arabe” sur la technologie, les applications, les start-ups, les hack labs et les makers spaces, qui s'inventent au Maghreb et au Moyen Orient actuellement. Aujourd'hui, dans le deuxième article de cette mini-série, des extraits de leur post sur les jeunes informaticiens algériens, rencontrés à l'Ecole Supérieure d'Informatique d'Alger (texte Sabine Blanc, photos Ophélia Noor, extraits sélectionnés et édités par Claire Ulrich).

 

 

 Yazid : Une start-up en 54 heures ?

Yazid a 20 ans, une voix timide, et de grosses envies de monter sa start-up. Il a d’ailleurs déjà un projet en cours de développement avec quatre étudiants en dernière année : une plate-forme de mise en relation entre des personnes proposant des services et des clients potentiels. Il explique sa frénésie entrepreneuriale :

Internet est un terrain vierge, j’ai 5 à 10 ans pour monter ma start-up.

Pour illustrer son propos, et les difficultés attendues, il nous indique le prix que payent ses parents chaque mois pour une connexion Internet à 256 kb : 12 euros. En France, une connexion standard triple play monte à 10 mb pour 30 euros/mois. L’Algérie est dans les tréfonds du classement concernant le débit : 176e sur 176 l’année dernière. Du coup, dans son logement d’étudiant à Alger, il utilise en douce la connexion d'un voisin.

  Un mur du local du Club scientifique de l’ESI à Alger. Photo Ophelia Noor, reproduite avec autorisation

 

Au détour de l'exposé de son projet, nous découvrons une autre spécificité de l’Internet algérien : le e-commerce n’existe pas. Pour se rémunérer, ils tablent sur un système de compte utilisateur alimenté par un mandat-poste, avec un système de points : pour avoir un contact, il faut acheter des points. Inutile de dire que cet archaïsme subit des coups de boutoir :

Il y a une grosse pression des chefs d’entreprise pour déréguler.

 

En attendant la dérégulation, il compte entre autres sur l’aide du cyberparc étatique, dont le nom fleure bon les années 80-90. Installé dans la ville nouvelle de Sidi-Abdellah à 30 km d’Alger, il témoigne de l’intérêt que porte le gouvernement aux TIC. Le lieu accueille aussi des événements, comme les Algeria 2.0. La première édition a eu lieu l’année dernière et sera renouvelée en avril prochain. Dans ce cadre, un « start-up week-end » avait été organisé, et le sera encore ce printemps. Parmi les sponsors, les poids lourds habituels : Google et Microsoft.

Mais quand on entend nos jeunes parler des obstacles administratifs à la création d’une entreprise, on se demande si le pitch « créer une start-up en 54 heures » n’est pas une plaisanterie d’un gouvernement schizophrène. On verra si sa promesse de faciliter la vie des entrepreneurs restera à l’état de vœux pieux de début d’année.

 

Yasmine Bouchène : “C'est le girl power !”

Du haut de ses 22 ans, Yasmine Bouchène a déjà lancé deux webzines, Jam Mag, sur « la culture geek et les nouvelles technologies » et Vinyculture, un « webzine culturel ». Et maintenant, elle souhaite monter sa structure dans le marketing et la comm’. Chez elle, l’ironie désabusée est un sport quotidien, une hygiène de vie.

 

Yasmine Bouchène, Alger, décembre 2012, photo Ophelia Noor reproduite avec autorisation

 L’état actuel du numérique algérien la désespère et elle transpire déjà à l’idée d’entamer les démarches pour sa future boîte :

e-Algeria 2013, un programme de numérisation du pays lancé voilà cinq ans, a été un échec. Le dossier de la 3G, c’est 5 ans d’effet d’annonce. Et le web n’existe pas dans la nomenclature administrative !

Quelques jours après, elle fera un court article sur l’arrivée de la 3G en Somalie, taclant le gouvernement algérien à la première ligne :

En proie à une guerre civile depuis dix ans, la Somalie n’a pour autant pas ignoré le développement de son secteur économique, à commencer par les télécommunications, secteur qui compte des millions d’abonnés.

 

Une participante à l'atelier JerryCan à l'ESI d'Alger

Une participante à un atelier JerryCan à l'ESI d'Alger. Photo Ophelia Noor, reproduite avec autorisation

L’État algérien semble reprendre la main sur le développement du secteur via le fournisseur d'accès national Algeria Telecom (AT), en mode bras de fer. Il n’en a pas toujours été ainsi. Le pays a aussi son Free, Eepad. Le premier et seul fournisseur d’accès privé en Algérie s’est lancé sur le marché en 1999, à l’ouverture du secteur à la concurrence. En 2003, il a commencé à proposer de l’ADSL. Puis sa Freebox, l’Assilabox.
En mai 2009, AT déconnecte son rival, laissant sur le carreau 36 000 abonnés. En cause, une dette de 4 milliards de dinars que le FAI privé n’aurait pas payée à temps. Certains y ont vu une façon de rétablir le monopole public, via une entrée dans le capital d’AT. Son PDG a finalement annoncé le retour de l’entreprise voilà un an, après 27 mois d’absence.

Yasmine nous invite à prendre avec précaution les chiffres sur le nombre d’abonnés à Internet avancés par le gouvernement algérien. « Il faut se référer aux chiffres de l’IUT » (l’Union internationale des Télécom). Soit 14% d'Algériens qui utilisaient Internet en 2011.

Le moral remonte un peu quand on évoque la situation des femmes. Devant notre étonnement de voir autant de filles à l’ESI, elle rigole :

C’est le girl power, on s’amuse bien ! Les années 90 nous ont beaucoup aidées : les féministes sont montées au combat et un socle d’idées est resté. La ministre de la Culture Khalida Toumi est une féministe, en poste depuis dix ans.

 

Récemment, note-t-elle, du lest a été lâché : « ils n’ont pas le choix ». Il y a par exemple la démission du ministre de l’Éducation Boubekeur Benbouzid en septembre, après 19 ans au gouvernement, dont dix à l’Éducation. Une opération #BenBouzidDégage avait été lancée sur Twitter et Yasmine veut croire qu’elle a pesé.
L’ouverture de l’audiovisuel est apparemment en route, se réjouit-elle, avec un texte annoncé pour la mi-2013. [...] Yasmine revient  aussi sur les difficultés rencontrées pour organiser des réunions. Après la levée de l’état d’urgence, la loi n° 91-19 de 1991 régissant l’exercice du droit à la liberté de réunion pacifique s’est de nouveau appliquée. Un cadre très strict, comme le déplorait Franck La Rue, rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, dans un rapport de mission publié en juin dernier. Mais elle précise :

La vraie censure, c’est la lenteur de la connexion Internet. Il y a eu des tentatives de censure lors des émeutes : ils n’avaient pas grand chose à censurer. Le gars qui est à 512 ko… Mais ça montrait qu’ils avaient peur.

 

Extrait de l'article original publié le 28 janvier 2013 par  sur le blog “Les hackers dans la cité arabe”. Lire aussi le précédent post de cette mini-série.

Les investissements étrangers à Timor-Est tournent le dos à la population locale

mercredi 3 avril 2013 à 22:28

Olavio Quintas, un citoyen de l'extrémité est de Timor, a exprimé sa frustation à l'égard du “développement” dans son pays sur la station de radio Liberdade Díli. Il a déclaré que « les Timorais sont devenus spectateurs des investissements étrangers » et a regretté l’absence d’emplois pour les jeunes, car les entrepreneurs et le gouvernement ne veulent pas confier les tâches les plus élémentaires aux Timorais.

Corée du Nord et Corée du Sud en « état de guerre »

mercredi 3 avril 2013 à 21:44

[Liens en anglais sauf mention contraire] La Corée du Nord a une longue histoire de rhétorique belliqueuse et de menaces envers la Corée du Sud et ses alliés. Cependant, la dernière agression du Nord a été d'une rare intensité et l'escalade des tensions en Asie de l'Est a été aussi rapide que dangereuse au cours des dernières semaines.

Après que le Nord a rompu l'armistice avec la Corée du Sud au début du mois de mars 2013, cette dernière a mené des exercices militaires conjoints avec les États-Unis en guise de démonstration de force. Le 28 mars, des bombardiers furtifs B-2 américains ont survolé la péninsule coréenne et le dirigeant du Nord Kim Jong-un, pour qui c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, a ordonné la mise en état d'alerte des missiles le 29 mars. Le lendemain, Kim a aussi annoncé  que le Nord était en « état de guerre » avec la Corée du Sud et a juré de fermer le complexe industriel de Kaesong, une entreprise commune intercoréenne. Le 31 mars, les États-Unis ont envoyé des avions de chasse furtifs F-22 en Corée du Sud pour un nouvel exercice militaire.

Image of the U.S.-South Korea Annual Military Drill, Uploaded by Flickr user

Image de l'exercice militaire annuel conjoint entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, mise en ligne par U.S Army Korea sur Flickr (Image d'archive historique)

Même pour les Coréens du Sud, habitués à toutes sortes de signaux hostiles provenant du Nord, les développements récents étaient effrayants. Certains utilisateurs d'internet ont essayé de se rassurer en citant l'ancien adage « Chien qui aboie ne mord pas » devenu une des métaphores les plus utilisées sur Twitter et sur la blogosphère. Cependant, celle-ci a été utilisée de façons différentes.

@idk209: 누군가 그러든데, 예전엔 한미가 대규모 훈련을 하면 북한도 맞대응 훈련을 했는데, 이젠 그것도 힘에 부치니 입으로 짖어대는 거라고.. 대게 맹렬하게 짖는 개들은 겁에 질려서 짖는 것이고, 그렇게 짖는 개가 무는 경우는 별로 없다…

@idk209 : Certaines personnes ont affirmé que le Nord, qui en général répond aux exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud en organisant ensuite ses propres exercices militaires, se trouve maintenant dans une situation dans laquelle le pays n'a pas l'énergie requise et essaye donc d'aboyer fort. Les chiens, lorsqu'ils sont effrayés, aboient horriblement fort, mais mordent rarement.

@tobeto01: 북한의 전쟁 운운에 대하여..”짖는개는 물지 않는단”다. 하지만 그개가 미친개라면? 물리면 광견병 걸린다.

@tobeto01 : Concernant la rhétorique guerrière de la Corée du Nord, on dit « Chien qui aboie ne mord pas ». Et si le chien est un chien fou ? Les victimes attraperont la rage (en référence aux conséquences) quand ils seront mordus par un chien fou.

@nezerac: 안 짖는 개가 더 무섭다. 북한이 떠들면 떠들수록 개털이라는 말 하지만 우린 최악의 상황을 가정해서 대비를 해야 한다. 일일히 대꾸할 필요없다[...]

@nezerac : Les chiens qui aboient très peu sont bien sûr plus effrayants. Et pour la Corée du Nord, plus elle aboie, plus elle se rend ridicule. Mais nous devons quand même nous préparer au scénario du pire. Mais pas besoin de répondre à chacun de ses aboiements.

Mais il y a eu, bien sûr, les habituels indifférents qui ont tellement entendu de nouvelles inquiétantes sur la Corée du Nord qu'ils y sont devenus insensibles. Le tweet suivant montre la façon dont les Coréens du Sud prennent ces nouvelles, la comparant à celle dont les citoyens japonais, qui vivent dans un pays où les séismes sont habituels, réagissent aux informations sur ces séismes.

@kor_heinrich: 일본 : 강도 5도의 지진 발생 외신: 헐!! 야단났네! 일본국민 : 별거아님 자주있는 일임 한국: 북한, 서울 불바다 만들겠다! 외신 : 헐 야단났네! 한국국민: 별거아님 자주있는일임

@kor_heinrich : [Japon] Quand un séisme de magnitude 5 frappe le Japon, les médias internationaux disent : Oh ! Quelle horreur !! Le citoyen japonais dit : C'est pas grand-chose. Ça arrive bien plus que vous ne le pensez. [Corée du Sud] Quand la Corée du Nord prétend qu'elle va transformer Séoul en une « mer de feu », les médias internationaux disent : Oh ! Quelle horreur !! Le citoyen coréen dit : C'est pas grand-chose. Ça arrive bien plus que vous ne le pensez.

Si le complexe industriel de Kaesong, qui apporte 2 milliards de dollars par an au Nord par le biais du commerce, est fermé, des articles locaux prédisent que cela affectera les moyens de subsistance de 300.000 Coréens du Nord [coréen]. Certains discutent des conséquences différentes qu'aurait la crise pour l'élite au pouvoir et les citoyens ordinaires de Corée du Nord.

hssi84: 북한 지도층은 너무 권력의 물을 많이 먹어서 절대 권력을 놓치려 안할거란 사실이죠. 그런 사실로 봤을때는 망할 수도 있는 전쟁따위는 버릴겁니다. 권력은 쉽게 버릴수도 게임처럼 질러보기식으로 던질 수 없는거자나요

hssi84 : Les dirigeants nord-coréens, qui ont trop pris goût au pouvoir, ne le céderont jamais. Il est peu probable qu'ils se risquent à faire une guerre qu'ils perdront. Le pouvoir n'est pas juste un jeu de hasard avec lequel ils peuvent s'amuser ou une chose qu'ils peuvent se permettre de perdre.

@ourholykorea: [...] 평화 시가 전쟁 시보다 나을 바가 없기 때문이다. 6.25때 죽은 사람보다 90년대 배급중단으로 굶어죽은 사람 숫자가 더 많았던 게 현실이다.

@ourholykorea : (pour les Nord-Coréens) Une situation de paix n'est pas préférable à la guerre. Le fait qu'il ait eu plus de Nord-Coréens morts dans les années 90 quand la distribution de nourriture s'est arrêtée que de morts pendant la guerre de Corée est une triste réalité.

Pour l'instant, les tensions et les conflits ont augmenté sans aucun signe d'affaiblissement. De plus, certaines prévisions prétendent que Kim Jong-un puisse en fait appuyer sur la détente afin de ne pas perdre la face [coréen]. Un certain nombre d'internautes ont fait entendre leurs inquiétudes, indiquant que la réponse à l'hostilité par une hostilité plus grande pourrait ne pas être un choix judicieux, sachant ce que la Corée du Sud pourrait perdre en cas de guerre réelle.

@toplkw: ”북한 도발시 1차 세계대전 수준 사상자 발생” http://www.viewsnnews.com/article/view.jsp?seq=98067 적대관계와 냉전적사고로가면 우리안보가 튼튼해지나 이 수구들아.

@toplkw: Si la Corée du Nord en venait vraiment à des provocations (militaires), le nombre de victimes pourrait atteindre celui de la Première Guerre mondiale : lien vers un article local [coréen]. Écoutez, vous les conservateurs : Il est peu probable que la réponse à leur hostilité par l'hostilité (pourra un jour résoudre le problème) et une mentalité de guerre froide ne renforcera pas comme par magie notre sécurité nationale.

@welovehani:미 스텔스 전투기가 한반도에 떠서 안전해지면 좋았겠지만. 북한의 반응은 정전협정 파기 선언. 도발은 북이 먼저 했기에 비난받아 마땅하지만. 도발에 똑같이 도발하는 대응 방식에 미국에서마저도 우려의 목소리가 나오고 있다.

@welovehani : Cela aurait été une bonne chose si les avions furtifs américains qui ont survolé la péninsule coréenne travaillaient à la protection de notre sécurité. Cependant (après leurs manœuvres), la Corée du Nord a décidé d'annoncer la fin de la trêve. Je ne défends pas le Nord, en fait je l'accuse d'avoir été le premier à avoir eu recours aux provocations. Mais même aux États-Unis, certaines personnes ont commencé à faire savoir leurs inquiétudes quant à la façon dont leur pays gère cette situation. C'est à dire : la réponse à la provocation par une provocation similaire.

VIDEO : Une centrale thermique ukrainienne en feu hypothèque l'avenir de la ville voisine

mercredi 3 avril 2013 à 15:56

[Billet d'origine publié le 30 mars 2013]

[Les liens renvoient à des pages en russe sauf mention contraire] Une personne au moins a été tuée et cinq autres blessées le 29 mars dans le grave incendie [en anglais] de la centrale thermique Vuhlehirska à Svitlodarsk, une petite ville de l’Oblast de Donetsk en Ukraine.

Douze heures après, l'incendie faisait toujours rage, les quatre unités de production électrique de l'usine détruites, les 12.000 habitants de la ville privés de chauffage, d'eau chaude et d'électricité. Les patients alités de l'hôpital local ont été évacués dans la ville voisine de Debaltsevo, selon l'utilisateur de LJ basé à Donetsk pauluskp (Pavel Kolesnik, en russe), qui a re-publié à ce sujet vidéos et photos et transmis des informations sur son blog.

Kolesnik/pauluskp a publié cette vidéo des cinq premières minutes de l'incendie, filmée par le personnel de l'usine au moment “où les flammes ne paraissaient pas encore trop dangereuses” :

Un peu plus tard, le tableau avait bien changé :

Image 1

[NdT : la vidéo a été rendue privée ; ceci est une capture d'écran]

Et voici à quoi ressemblait l'incendie depuis une zone habitée à 40 km de l'usine (vidéo de l'utilisateur de YouTube Anton Zabolotny, re-publiée par Kolesnik/pauluskp) :

D'après les informations officielles, le feu s'est déclaré vers 15 heures. Commentant le billet de pauluskp, en revanche, l'utilisateur de LJ hannaukr écrit que l'incendie a éclaté en réalité vers midi, mais que le personnel de la centrale a essayé ensuite pendant trois heures d'éteindre le feu par ses propres moyens avant de finalement appeler les pompiers.

L'utilisateur de LJ user kotya1975 précise :

[...] Comme ancien pompier, je conviens que les chances auraient été beaucoup meilleures si les professionnels avaient été impliqués immédiatement. Hélas, la centrale est définitivement condamnée, et l'important est de ne pas laisser le feu se propager aux bâtiments avoisinants. [...]

Kolesnik/pauluskp écrit que l'avenir de la ville de Svitlodarsk, où se trouve la centrale thermique endommagée, est ce qui inquiète le plus aujourd'hui :

Il est peu probable que la centrale puisse être reconstruite. [La région du Donbass] pourrait compter une ville fantôme à l'agonie de plus [...].

La ville d'Ukrainsk a connu un sort similaire. Ni la [mine de charbon dont dépendait l'économie de la ville], ni la ville elle-même ne se sont remises de [l'accident catastrophique de 2002] à la mine de charbon. [...]

Kolesnik/pauluskp donne un lien vers son propre photo-reportage sur Ukrainsk, par la suite repris et traduit en anglais par le blog English Russia.