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Ces Egyptiens qui disent non au service militaire obligatoire

samedi 24 mai 2014 à 12:07
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“Non au service militaire obligatoire. Non à l'esclavage.” De la page Facebook “Non au service militaire obligatoire”.

Les Egyptiens affichent leur solidarité avec les militants de la campagne pour l'abolition de la conscription en Egypte.

La plupart des hommes égyptiens dont l'âge est compris entre 18 et 30 ans doivent effectuer jusqu'à trois ans de service militaire obligatoire, dont la durée varie avec leur qualification et niveau de diplôme. Des exemptions existent pour certaines maladies ou circonstances familiales.

Au coeur de la campagne, une page Facebook intitulée ‘Non au service militaire obligatoire,’ créée par des militants égyptien. Elle compte des milliers de “j'aime” et a demandé la semaine dernière aux Egyptiens de bloguer, tweeter et partager leurs photos avec des pancartes exprimant leur solidarité.

Les militants ont été inspirés par la Journée internationale de l'objection de conscience, qui a lieu chaque année le 15 mai. L'objection de conscience est le refus de participer à des activités et au service militaires. Les motivations peuvent être la foi religieuse, comme chez les Témoins de Jéhovah, ou les convictions pacifistes d'opposition à la militarisation et aux guerres. Selon l’Internationale des Résistant(e)s à la guerre, un mouvement pacifiste mondial, le 15 mai est une occasion pour les militants de promouvoir l'objection de conscience comme forme de résistance non-violente, et un outil pour récuser le militarisme :

Des centaines de personnes sont en prison à travers le monde parce qu'elles rejettent la conscription, ou ont quitté l'armée en ayant développé une objection de conscience contre la guerre.

"I am against forced conscription because everyone has the right to refuse carrying weapons", photo shared by No for Compulsory Military Service Facebook page.

“Je suis contre la conscription obligatoire parce que chacun a le droit de refuser de porter des armes”, photo partagée par la page Facebook Non au service militaire obligatoire.

Le militant Ahmed Hassan, récemment interviewé par Global Voices pour son opposition à la formation militaire au lycée, a partagé sa photo.

"I will not carry a weapon. I will not serve an institution that kills", photo shared by No for Compulsory Military Service Facebook page

“Je ne porterai pas d'arme. Je ne servirai pas une institution qui tue”, photo partagée par la page Facebook Non au service militaire obligatoire.

"I'm against forced conscription because humans are free , not obliged to your violence", photo shared by No for Compulsory Military Service Facebook page

“Je suis contre la conscription obligatoire parce que les êtres humains sont libres, et pas contraints à votre violence”, photo partagée par la page Facebook Non au service militaire obligatoire.

"Against forced conscription, because carrying guns is the defeat of humanity", photo shared by No for Compulsory Military Service Facebook page

“Contre la conscription forcée, parce que tenir un fusil est l'échec de l'humanité”, photo partagée par la page Facebook Non au service militaire obligatoire.

Le militant Mark Nabil a témoigné sur son blog de son interrogatoire par le renseignement militaire au Caire. Nabil était allé passer un bilan médical au centre de recrutement de l'armée à Assiout. On lui a remis un questionnaire sur ses opinions à propos de la position de l'armée et de la place de celle-ci dans la politique en Egypte. Quand il a exprimé son désaccord avec les décisions des militaires, on l'a menacé et transféré pour interrogatoire.

Activist Mark Nabil in front of Military Intelligence HQ in Cairo following his interrogation, declaring his conscientious objection to military service, photo from his blog

Le militant Mark Nabil devant le siège du renseignement militaire au Caire après son interrogatoire, déclare son objection de conscience au service militaire, photo de son blog

Sur Twitter, Semary ironise sur les zélateurs de la conscription forcée qui s'efforcent néanmoins d'y échapper eux-mêmes.

Si l'armée c'est bien, pourquoi vous félicitez-vous les uns les autres quand vous êtes exemptés ou réformés [par certificat médical]. Si la conscription obligatoire c'est sympa, et que l'armée est patriotique, pour quoi n'allez-vous pas vous engager ?

Pour conclure, le blogueur Che Mottos écrit dans un billet :

ماذا لو كان هذا الشاب من الكارهين لأسلوب و طريقة إدرارة المؤسسة التى سوف يكون أحد رجالها حال إلتحاقه بـ الجيش و هى المؤسسة العسكرية ؟! ماذا لو كان هذا الشاب من الرافضين لـ تدخل هذه المؤسسة فى الحياة المدنية و السياسة المصرية ؟!

Et si ce jeune homme déteste la façon dont l'institution [militaire] est gérée quand il en est devenu membre après avoir rejoint les institutions de l'armée ? Et si ce jeune homme est contre l'ingérence de son institution dans la vie civile et la politique égyptiennes ?

Six jeunes en prison à Téhéran pour avoir joué dans une vidéo “Happy”

vendredi 23 mai 2014 à 12:04
Capture d’écran de la vidéo Happy de Téhéran.

Capture d’écran de la vidéo Happy We are from Tehran.

Tous les liens renvoient vers des pages en anglais, sauf mention contraire.

Ils ont voulu se joindre à la tendance mondiale en dansant sur la chanson de Pharell Williams [en français], Happy. Après la mise en ligne de leur vidéo tournée à Téhéran, six Iraniens ont payé le prix fort.

Aujourd’hui, cinq de ces six jeunes Iraniens ont été libérés de prison. Les autorités iraniennes ont annoncé qu’ils avaient été arrêtés le 20 mai.

Avec la campagne #FreeHappyIranians sur Twitter, les cybercitoyens iraniens ont exprimé leur colère et leur déception en inondant internet de tweets.

Le buzz n’a laissé personne indifférent, si bien que le président iranien lui-même, pourtant modéré, a pris part au débat sur Twitter (alors que l’accès à Twitter est encore bloqué en Iran).

« Notre peuple est en droit d’être heureux. Ne nous montrons pas trop durs envers des démonstrations de joie. » 29/06/2013

Voici la vidéo qui a conduit à l’arrestation des Iraniens « happy ».

The show must go on

Filmés de force pour le journal de la télévision d’État, les membres du groupe se tiennent côte à côte, face au chef de la police Hossein Sajedinia. Ils avouent avoir accepté de jouer dans le clip après qu’un homme et une femme non identifiés les en ont persuadés.

Dans le reportage, les Iraniens appréhendés disent avoir été « manipulés ». Ils auraient réalisé la vidéo pour usage personnel uniquement et n’auraient jamais eu l’intention de la rendre publique.

Le bonheur est-il un crime ?

Mehriran tweete :

Vous ne pouvez pas nous empêcher d’être heureux

Sheema Kalbasi tweete :

Culture de l’humilité, de la tristesse, de l’exécution, de la flagellation, de l’oppression ! Le bonheur est un crime !

Potkin Azarmehr tweete :

Après la Révolution islamique survenue il y a 35 ans, le bonheur est devenu un crime sur une terre de joie peuplée de gens joyeux

Burundi: Le blogueur Bukeyeneza confronté aux réseaux sociaux

jeudi 22 mai 2014 à 23:09

Armel-Gilbert Bukeyeneza a écrit sur son blog My Voice partager ses plaintes contre les réseaux sociaux: 

Facebook, Twitter, You tube, Google +,…je n’en savais que ceux-là. Il faudra des bombardements incessants de « tel veut que vous rejoigniez son réseau » dans ma boîte mail pour apprendre que les quatre ne sont qu’une une goutte dans l’océan.
Comme si Watsapp ne suffisait pas pour concurrencer Facebook. Et Instagram s’invita. Le tout pour partager la belle vie en images. Mais les pros, plus sérieux, n’y trouvent rien qui leur convient. Il faudra que les génies du web et de l’informatique s’ensablent de nouveau dans leurs labos pour revenir à la surface avec Linkedln : un réseau des hommes d’affaires, des chefs d’entreprise, des intellos,…Il faut parler « affaires » hein ?! Quoi encore ? La liste est longue : tumblr, pinterest, Digg, Stumble Upon,…

 

Cameroun : Controverse autour de la fête nationale du 20 mai

jeudi 22 mai 2014 à 23:04

Le Pr Jean Takougang condamne la commémoration de la fête nationale du Cameroun le 20 mai qu'il décrit comme étant “une véritable escroquerie historico-politique”:

Le 1er janvier renvoie à l’Indépendance politique [du Cameroun Oriental francophone], une Indépendance obtenue dans le sang de centaines de milliers de martyrs, connus ou anonymes, qui ont accepté de se sacrifier pour leur pays…

Le 1er octobre renvoie à la Réunification des deux Cameroun, le Cameroun Oriental francophone et le Southern Cameroon anglophone, un point névralgique et non négociable du programme politique des premiers nationalistes assassinés pour l’amour débordant qu’ils avaient pour leur pays.

Pourtant, aussi curieux que cela puisse paraître, ces deux dates, aux significations aussi profondes qu’évidentes qui correspondent à ces événements qui partout dans le monde fondent les fêtes nationales, ont définitivement été déclassifiées, et sont progressivement effacées de la mémoire collective pour être remplacées par une véritable escroquerie…

Le 20 mai ne commémore pas l’avènement de l’Unité Nationale, mais celui de l’Etat Unitaire, retour à la forme unitaire de l’Etat, simple notion de droit constitutionnel qui signifie tout simplement le rejet du fédéralisme pratiqué jusque-là…

Au Cameroun où on nous enseigne que la Réunification du 1er octobre 1961 ne consacrait pas l’unité politique du pays et qu’il a fallu attendre la forme unitaire du 20 mai 1972 pour parler d’Unité Nationale. Parler de la réunification en 1961 et revenir à l’unification en 1972, onze ans plus tard, à moins d’être une reculade absurde, nous amène à penser que la réunification du 1er octobre n’avait été qu’une escroquerie et que c’est l’adoption de la forme unitaire de l’Etat qui consacrerait véritablement l’unité politique de la nation.

Pourtant la réunification du 1er octobre 1961 recelait des enjeux autrement plus importants, car le Southern Cameroon avait la possibilité d’obtenir son indépendance en se joignant au Nigeria pour la grande consternation des vrais patriotes, comme le fit la partie Nord, en causant ce « deuil national », autrefois commémoré le 2 juin…

Le 1er Janvier et/ou le 1er octobre méritent d’être institués comme fête(s) nationale(s). Ils sont éternels, inoubliables et incontestables pour ce qu’ils représentent pour les Camerounais véritablement patriotes. D’ailleurs ils l’avaient jadis été et cela n’aurait jamais dû changer. Une fête nationale doit résister aux humeurs, au temps, et aux caprices des dirigeants.

GV Face : les Serbes laissés à eux-même face aux inondations en Serbie

jeudi 22 mai 2014 à 20:39

 

Participez à ce débat sur Google Hangout, le vendredi 22 mai (15h30 GMT / UTC)

Les maisons de dizaines de milliers de personnes sont sous l'eau après des inondations dramatiques en Serbie. L'incurie du gouvernement a laissé les sinistrés à eux-mêmes dans bien des cas, mais heureusement, des initiatives citoyennes pour fournir une aide et informer la population se multiplient. Cependant, les réseaux sociaux, les médias, et même des personnalités se trouvent menacés par les autorités pour “incitation à la panique” à un moment où l'accès à plus d'informations de qualité est grandement nécessaire. Que se passe-t-il ?

Dans GV Face cette semaine, nous parlerons à des amis en Serbie, dont notre éditrice pour l'Europe centrale et orientale Danica Radisic, pour obtenir un point de vue local sur les inondations, le gouvernement, et les initiatives d'aide aux sinistrés.

Voir aussi: 

Inondations : les Serbes abandonnés à leur sort s'auto-organisent