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Mijoter des plats japonais avec des ingrédients de la Crète

dimanche 19 janvier 2014 à 11:47

Cinq grands chefs japonais et cinq de leurs homologues grecs se sont réunis dans un hôtel en Crète le 14 Janvier 2014, pour inventer dix plats représentatifs de leurs différentes origines, en utilisant des produits locaux. Lors de l'événement culinaire en question “CRETE delicious” [grec], les chefs japonais ont montré comment les produits crétois pouvaient être incorporés aux plats populaires japonais, et fait des échanges de recettes plus saines. Vous pouvez avoir plus de détails sur la manifestation y compris sur le menu ici [japonais/anglais/grec].

Chania, Greece. 15th January 2014 -- Photo de groupe des cuisiniers japonais et crétois après l'évènement. -- "Le Japon rencontre la Crète" est une initiative d'entrepreneurs japonais et grecs, des étoiles en cuisine et hôtellerie. Les plus célèbres chefs japonais ont rencontré les chefs grecs et ont préparé des mets à base de poissons et de produits agricoles locaux. ©Demotix

Chania, Grèce. 15 Janvier 2014 – Photo de groupe de cuisiniers japonais et crétois après l'événement “Le Japon rencontre la Crète”, une initiative d'entrepreneurs japonais et crétois, étoiles de la cuisine et de l'hôtellerie. Les plus célèbres chefs japonais ont rencontré les chefs crétois et ont préparé des plats à base de poissons et de produits agricoles locaux. Photo prise par Wassilis Aswestopoulos, ©Demotix

En Ukraine, une loi pour étouffer la liberté de parole et la contestation

dimanche 19 janvier 2014 à 00:05

An anonymous image circulated online. The inscription reads [ru]: "Now EVERYTHING is prohibited"

Une image anonyme qui circule en ligne : “Maintenant TOUT est interdit” [en russe]

Ce billet fait partie du dossier spécial de Global Voices sur les manifestations #Euromaidan d'Ukraine.

Au 57ème jour des manifestations de masse pro-Europe et anti-gouvernement en Ukraine, le parlement vient d'adopter une loi qui limite la liberté de réunion, restreint celle de la presse et sévit contre la libre expression.

La loi No. 3879 [ukrainien] instaure un arsenal de dispositions “pour la protection de la sécurité des citoyens.” Les députés ont adopté la législation pendant la première session parlementaire de 2014, le 16 janvier. 

La loi survient alors que des milliers de contestataires continuent à remplir une place centrale de Kiev. Les manifestations d'Euromaidan, comme on les a surnommées, ont débuté comme des rassemblements pro-UE pacifiques, avant de se transformer un un mouvement anti-gouvernemental à grande échelle quand la police a déchaîné une répression [anglais] brutale contre les manifestants ; quelques violents passages à tabac par la police ont été filmés.

L'ONG Kharkiv Human Rights Protection Group juge la loi répressive, et en cite les dispositions centrales [anglais] :

Une loi “adoptée” dans son intégralité par la majorité parlementaire le 16 janvier criminalise la diffamation, classe et restreint les associations civiques recevant des fonds de l'étranger comme “agents étrangers”, impose et augmente substantiellement le risque juridique pour toutes formes de contestation. Si le projet de loi est signé par le président du parlement Volodymyr Rybak et le président Viktor Ianoukovytch, il renverra la démocratie d'Ukraine des années en arrière.

Maxym Savanevsky de Watcher.com.ua a noté que ces mesures avec d'autres, comme l'obligation pour les citoyens de montrer une pièce d'identité pour acheter ne serait-ce qu'une carte SIM prépayée, équivalent à une montée de la censure [ukrainien] de l'expression des journalistes et des internautes, tout comme le contrôle et surveillance accrus des systèmes de télécommunications et des sites de médias sociaux, sous couvert de lutte contre l'extrémisme et les émeutes :

Сьогодні більшість у Верховній Раді прийняла закон, яким фактично вводиться цензура в інтернеті.

Aujourd'hui la majorité à la Verkhovna Rada [le parlement] a adopté une loi qui essentiellement instaure la censure sur l'Internet.

L'avocat Dmytro Nazarets a publié plusieurs billets d'analyse rapide [russe] mentionnant la nouvelle exigence d'enregistrement de tous les sites et agences d'information Internet auprès des autorités :

Теперь уже новости на сайте не попишешь без надзора и регистрации

Dorénavant vous n'écrirez plus d'informations sur votre site sans enregistrement et surveillance

Le journaliste Mustafa Nayyem a souligné [russe] sur Facebook la virulence avec laquelle les auteurs de la loi s'en sont pris aux médias sociaux :

Les médias sociaux [sont] vilipendés dans la note explicative du projet de loi controversé adopté par le parlement ukrainien. Les auteurs insistent que les médias sociaux sont utilisés comme outil pour propager ces idées et alimenter l'hostilité, et que les appels à changer le pouvoir et la constitution par la violence y deviennent de plus en plus fréquents.

Rachel Denber, directrice adjointe de la division Europe et Asie Centrale de Human Rights Watch, a résumé [anglais] en quelques mots les nombreux points communs avec la Russie :

Ce que la Russie a fait en 60 jours après l'investiture de Poutine, l'Ukraine l'a fait en 20 minutes : loi sur les “agents étrangers”, limites aux manifestation, criminalisation de la diffamation, etc

Pugilat budgétaire

Le même jour, le parlement votait aussi le budget annuel de l'Etat. Un texte hautement controversé dont l'opposition critique [ukrainien] les multiples points noirs, comme l'augmentation draconienne des crédits pour les services de maintien de l'ordre aux dépens de domaines comme la santé. Les députés d'opposition avaient promis de bloquer la Rada et d'empêcher le vote par tous les moyens. Les choses ont d'abord semblé se passer conformément à leur plan [anglais].

Mais l'opposition n'a pas tardé à perdre le contrôle, et la majorité gouvernementale a voté en faveur du budget en contournant la procédure normale de vote.

Rédacteur en chef d'une publication en anglais basée à Kiev, le Kyiv Post, Christopher Miller tweetait :

Et… le Parlement de l'Ukraine adopte le budget 2014. Ni discussion, ni débat. Un vote à la va-vite, et c'était plié. Le Parti des Régions a le pouvoir.

Un pugilat s'en est suivi en pleine séance, quand l'opposition a tenté d'empêcher physiquement ses adversaires d'utiliser le système de vote électronique. Mais la majorité présidentielle y a rapidement renoncé et a continué à voter, à main levée.

A screenshot of the live broadcast from the Ukrainian Parliament. Pro-Presidential majority adopts the laws by raising hands. January 16, 2014.

Capture d'écran de la retransmission en direct de la séance de la Rada ukrainienne. La majorité présidentielle adopte les lois à main levée. 16 janvier 2014.

Le député d'opposition Andriy Shevtchenko a commenté [ukrainien] les violations de la procédure de vote :

Sous les yeux du pays entier, la septième Verkhovna Rada [le parlement] cesse d'exister. P… de honte… #Рада7

Roman Shrayk, journaliste indépendant et auteur du satirique Durdom Portal, a qualifié le vote parlementaire de ces lois de mascarade, et mis en ligne une vidéo [russe] du scrutin sur son blog de l'Ukrainska Pravda :

20 минут, которые уничтожили остатки украинской демократии

20 minutes qui ont anéanti les restes de la démocratie ukrainienne

“L'acte de décès de la démocratie”

Le même jour, le président Viktor Ianoukovytch signait les cinq lois, dont la loi ouvertement anti-contestation N° 3879, déclenchant l'indignation de la communauté des internautes ukrainiens.

Le blogueur anglophone de Kiev Taras Revunets a tweeté :

IANOUKOVYTCH DONNE FORCE DE LOI AU TEXTE DE DICTATURE. Bienvenue dans l'Union Douanière [avec la Russie] !

L'utilisateur de Twitter Igor Shevchenko est allé encore plus loin dans sa comparaison [ukrainien] :

Maintenant nous sommes la Corée du Nord. Et nous avons notre Vik Fed Yan [Viktor Fedorovytch Ianoukovytch]

Néanmoins, de nombreux autres utilisateurs de médias sociaux se sont moqués des nouvelles mesures, dont ils ont pointé l'absurdité.

Le mouvement civique “Tchesno” ['honnêteté"] a publié cette photo, en précisant [russe] que ce qu'elle montre est déjà “interdit” par la nouvelle loi :

Civic movement "Chesno"  depicting an activity technically illegal under new legislation. Photo by Hanna Hrabarska. Used with permission.

Le mouvement civique “Tchesno” dépeint une activité techniquement illégale sous la nouvelle législation. Photo Hanna Hrabarska. Utilisée avec permission.

Тем временем, вот мы – иностранные агенты, офис движения ЧЕСТНО, группа больше пяти лиц, В МАСКАХ!

En attendant, nous voilà – agents étrangers, bureau du mouvement TCHESNO, un groupe de plus de cinq, MASQUÉS !

Ce billet fait partie du dossier spécial de Global Voices sur les manifestations #Euromaidan d'Ukraine.

Tetyana Bohdanova a écrit ce billet avec Tetyana Lokot.

En Inde, des vidéos de formation pour les agriculteurs, par des agriculteurs

samedi 18 janvier 2014 à 10:37

Certains jours, les vulgarisateurs agricoles auprès des collectivités rurales en Inde doivent parcourir beaucoup de kilomètres pour rejoindre plusieurs villages en une seule journée. Serait-il possible de rendre ce travail plus facile avec l'aide de la technologie, en puisant dans les structures organisationnelles existantes ?

Ce qui a commencé comme un projet de recherche au sein de l'équipe Technology for Emerging Markets (Technologie pour les marchés émergents) au centre de recherche Microsoft en Inde en 2006, a évolué, seulement deux ans plus tard, en une association indépendante à but non lucratif. En rendant disponible les nouvelles technologies pour les travailleurs sur le terrain (aussi appelés vulgarisateurs agricoles), Digital Green peut transformer la vie des pauvres dans le monde entier. Comment ? Avec des vidéos faites par et pour les membres de la collectivité et projetées localement avec un facilitateur. Digital Green travaille avec des partenaires pour “faire connaitre les bonnes pratiques collectives en utilisant des vidéos produites localement et diffusées avec un médiateur.” Voici une de leurs vidéos :

Depuis 2010, Digital Green a atteint plus de 3.100 villages et reçu 234.360 visiteurs uniques. En août 2012, ils ont redoublé leurs efforts dans l'espoir d'atteindre les 10.000 villages et un million d'agriculteurs en Inde dans les trois prochaines années. Ils ont déjà produit plus de 2.600 vidéos dans 20 langues différentes.

Lakshmi Iyer est la directrice adjointe de la stratégie et de l'innovation à Digital Green. Contactée par Skype, Iyer décrit Digital Green comme une «organisation qui apprend», ce qui signifie que l'organisation elle-même apprend et s'adapte selon les besoins. Elle trouve que le potentiel se trouve dans la communauté. Le programme est …

… 80 % sur la communauté et 20 % sur la technologie. C'est beaucoup plus axé sur l'ajout de nouvelles techniques agricoles pour améliorer l'efficacité de ce qui est déjà en place.

Iyer décrit les nouvelles technologies comme un outil supplémentaire pour les communautés, ce sont les facilitateurs et les équipes de production vidéo qui rendent Digital Green efficace sur le terrain. La formation à la production de vidéo pour les membres des communautés comprend l'écriture d'un script, le travail avec la caméra, et l'édition. De trois à quatre personnes sont formées dans chaque district – généralement de celles qui sont déjà alphabétisées.

Le fondateur Rikin Gandhi a expliqué dans le journal The Hindu :

En apprenant la production vidéo, ils [les participants] développent également une plus grande confiance en soi. Ils sont considérés comme des professionnels dans leurs communautés.

Alors que d'autres organisations, telles que Farm Radio International et AgroInsight, font peut-être des choses similaires, Iyer ne pense pas qu'il y ait d'autres organisations qui utilisent la vidéo à une échelle aussi grande – un fait étayé par les résultats d'une vaste étude publiée dans la revue Information Technologies for International Development.

Digital Green porte une attention constante au suivi et à l'analyse, collectant des données sur la façon dont les vidéos sont partagées et les technologies adoptées – pour ensuite s'adapter aux besoinx. S'il y a des questions récurrentes et pertinentes, une nouvelle vidéo peut être faite ou révisée pour assurer que le message livré soit clair.

Graph - Distribution

Voici un exemple de leurs analyses approfondies. Dans cet exemple, 81 % des spectateurs de l'année dernière en Inde étaient des femmes, et 19 % d'hommes, en partie en raison d'un projet de travail pour tirer parti des groupes communautaires de femmes pré-existants.

Alors que l'objectif initial était sur l'agriculture, l'organisation se développe aujourd'hui dans la nutrition et la santé. Iyer explique que :

Nous avons réalisé que pour améliorer les moyens de subsistance et la vie des personnes avec lesquelles nous travaillons, il est nécessaire d'inclure la nutrition et la santé en addition aux sujets sur l'agriculture.

Digital Green a reçu une subvention de DFID India pour tester l'efficacité de l'approche dans de nouvelles zones géographiques (Éthiopie et Ghana) et élargir l'approche à d'autres domaines de la santé et de la nutrition. En mettant l'accent sur le renforcement des capacités des professionnels de la santé, l'idée est de “tirer parti de la force des services locaux”. Actuellement, le programme de santé se focalise sur la santé maternelle et infantile.

En novembre, Digital Green a été sélectionné dans le 2013 Nominet Trust 100 comme un exemple d'organisation “qui utilise la technologie pour accélérer le changement social”. Iyer dit que l'un de leurs principaux points forts est l'analyse des données et l'adaptation : “Nous sommes restés une organisation ouverte et qui sait s'adapter. Ce n'est pas du tout une solution unique et rigide. “

Avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates, du gouvernement de l'Inde, ainsi que des partenaires locaux sur le terrain, Digital Green est prête à s'agrandir sans perdre son accent local.

Media Factory : Un accélérateur de média pour l'Amérique Latine

vendredi 17 janvier 2014 à 22:39

Media Factory

[Tous les liens de cet article renvoient vers des pages en anglais, sauf indication contraire]

Dans le contexte actuel d'innovation, il y a de nombreuses initiatives pour le lancement de nouveaux média. A cet égard, on trouve des approches comme celle de Media Factory , un ”usine à médias”, comme ils se définissent eux-mêmes — en d'autres termes, un accélérateur pour les entreprises numériques, axé exclusivement sur la création de média de communication en Amérique Latine. 

Comme expliqué sur leur site internet [espagnol], leur “réseau de tuteurs et d'investisseurs” leur permet de sponsoriser une petite équipe de journalistes, pour laquelle ils investissent 75 000 USD par projet et prennent 17 % en échange. Initialement ces média numériques ont un thème spécifique :

Vamos a crear medios de comunicación digitales inicialmente enfocados en política y economía para luego crecer hacia otras temáticas, con ambición de convertirlos en plataformas digitales dominantes.

Nous allons créer des média numériques ciblés uniquement sur la politique et l'économie pour le moment et élargir à d'autres sujets dans un second temps, avec l'objectif de les transformer en plateformes numériques dominantes. 

Mariano Blejman, Manager partner à Media Factory et Knight Fellow à ICF explique les étapes suivies avec chacun des projets choisis : 

Vamos a elegir equipos de diversos países para que vengan a Buenos Aires por un periodo de cuatro meses y puedan crear los medios desde cero. La apuesta es a que en un período corto de tiempo los medios puedan crecer y generar audiencias reales y de tráfico y, con el conocimiento de los “lectores”, pasar a la monetización y las segundas rondas de inversión.

Nous allons sélectionner des équipes provenant de différents pays afin de les faire venir à Buenos Aires pour une période de quatre mois et nous allons créer des organes de presse à partir de zéro. Nous parions sur le fait qu'en peu de temps ces médias peuvent se développer et générer de vraies audiences et du trafic, et qu'ensuite avec la connaissance de leurs “lecteurs”, ils pourront aller vers la monétisation et la seconde étape d'investissement.

Pour commencer ce projet qui va être lancé à Buenos Aires en Janvier 2014, et pour concrétiser de nouveaux moyens de financement des organes de presse, ils se sont entourés d'une équipe d'experts incluant, parmi d'autres: Sasa Vucinic de la plateforme de financement collaborative IndieVoic.es, axée sur la découverte de nouveaux moyens de financement du journalisme ; James Breiner, étudiant les business models et rattaché au ICFJ (Centre International pour les Journalistes) ; Christopher Altcheck, PDG de PolicyMic, un organe de presse dédié à la génération post Internet ; ou Jim Frederick, éditeur de TIME Magazine chez Time Inc.

Article de Paula Gonzalo initialement publié sur Periodismo Ciudadano [espagnol].

Les doubles voeux de Poutine à la Russie

vendredi 17 janvier 2014 à 22:16
Putin's New Year address cat-bombed. Anonymous image distributed online.

Les voeux télévisés de Poutine avec lancer de chat, image anonyme diffusée sur Internet.

Tandis que la Russie finit de fêter l’Ancien Nouvel An (celui du calendrier julien), on évoquera les réactions de certains internautes russes le 31 décembre 2013, quand le Président Poutine a ajouté un rebondissement à son traditionnel message de voeux. Le président russe a enregistré deux allocutions, une première, difffusée dans l'Extrême-Orient russe [russe], qui fête le Nouvel An avec onze heures d'avance sur l'ouest de la Russie, où c'est la seconde [russe] qui a été diffusée.

Le premier discours taisait les attentats qui s'étaient produits à peine quelques jours avant, tuant 31 personnes à Volgograd [Global Voices]. Mais Poutine a tout autant négligé les inondations catastrophiques de l'an dernier en Extrême-Orient. Ces omissions ont provoqué les internautes, qui y ont trouvé un manque de tact. Ce tweet, par exemple, a été retweeté 157 fois :

Dans les voeux de Nouvel An de Poutine, pas un mot de Volgograd, où il a eu 63,41 % des voix le 4 mars.

Un commentateur de l'article d'Echo Moskvy sur le premier discours a écrit [russe] :

Вот подонок, как будто не было череды терактов. Только и говорит, как в этом году Россия(ОН САМ) стала богаче.

Le salaud, comme s'il n'y avait pas eu une série d'attentats. Tout ce qu'il dit, c'est comment la Russie (LUI) s'est enrichie cette année.

Certains ont été plus indulgents. L'utilisateur de LiveJournal old_den a justifié [russe] que l'allocution avait probablement été enregistrée longtemps à l'avance :

Все плюются и негодуют, потому что он не вспомнил о терактах. …Обращение было записано около месяца назад.

Tout le monde crache et s'indigne parce qu'il a omis les attentats. …L'allocution a été enregistrée il y a un mois.

Même si certains doutaient que les voeux du Nouvel an seraient remaniés, on a bientôt eu conaissance d'un second discours, enregistré à Khabarovsk, en Sibérie, qui mentionnait les explosions de Volgograd et les inondations de l'Extrême-Orient. On a su plus tard que Poutine s'était rendu en avion à Khabarovsk [russe] avec la famille de Bair Banzaraksaev, le seul mort des inondations, pour passer le Nouvel An en compagnie des victimes de la catastrophe.

Stanislav Belkovsky commente le doublon des voeux [russe] sur Dojd-TV :

Если раньше был тандем Путин-Медведев, то сегодня есть тандем Путин-Путин. Один Путин озвучивает одно обращение, другой Путин – другое. Это свидетельствует о мощном переходе власти в … систему двойников.

Si avant il y avait le tandem Poutine-Medvedev, maintenant il y a le tandem Poutine-Poutine. Un Poutine sonorise une allocution, et l'autre Poutine, une autre. Ceci atteste d'un puissant mouvement du pouvoir vers… un système de doublons.

Pour sa part, Edouard Limonov d'Autre Russie s'est demandé [russe] pourquoi Poutine a choisi Khabarovsk et non Volgograd :

Зачем было ехать в Хабаровск, ВВП, где тяжёлое время уже миновало? Ошибка. Нужно было высадиться в Волгограде. И обнимать родственников погибших.

Pourquoi aller à Khabarovsk, V(ladimir)V(ladimirovitch)P(outine), où les temps difficiles sont déjà du passé ? Une faute. Il aurait fallu descendre à Volgograd. Et embrasser les proches des victimes.

D'autres blogueurs ont critiqué Poutine pour le coût de ses voyages à travers le pays, à fins supposées d'améliorer son image dans l'opinion :

Интересно, во сколько обошлось налогоплательщикам России это однодневное путешествие Президента из Москвы в Хабаровск? Одного керосина сожгли тонн 30….

Je voudrais bien savoir combien a coûté aux contribuables de Russie cette excursion d'une journée du Président de Moscou à Khabarovsk ? Déjà qu'on a brûlé 30 tonnes de kérosène…

Alors que 2013 tirait à sa fin, des blogueurs ont attendu en vain [russe] une troisième allocution de Poutine, avec l'espoir qu'il reprendrait les mots de Boris Eltsine :

Ждем третьего обращения с заветным: “Я устал, я ухожу…”

Nous attendons le troisième discours avec la confidence “Je suis fatigué, je m'en vais…”