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Espagne, Cuba : Lettre ouverte à la blogueuse Yoani Sánchez

mardi 30 avril 2013 à 13:41

Leila Nachawati, journaliste et auteur de Global Voices, a écrit une lettre ouverte à la blogueuse cubaine Yoani Sánchez qui a effectué une tournée aux États-Unis, en Amérique Latine et en Europe pour intervenir sur le contexte d'Internet à Cuba. Certains lui ont donné l’accolade, d’autres l’ont critiquée. Leila Nachawati, blogueuse espagnole-syrienne qui vit en Espagne, a réagi à certains commentaires de Yoani Sánchez sur l’État et la société espagnole.

J’ai été frappée par votre admiration pour la politique et les institutions de ce pays, l’Espagne. Je ne nie pas que, probablement, vous appréciiez des aspects qui passent inaperçus à beaucoup d’entre nous qui vivons ici, mais on ne doit pas oublier que nous sommes loin d’être un miroir dans lequel on veut se regarder. Je pense que nous sommes loin d’être un modèle à suivre ou une recette à imiter.

 

Les législateurs ukrainiens veulent interdire l'avortement

lundi 29 avril 2013 à 19:59

Sauf indication contraire les liens dirigent vers des pages en anglais.

Début avril, trois parlementaires du parti d'opposition “Svoboda” ["Liberté"] ont déposé un projet de loi pour interdire l'avortement en Ukraine. Les seules exceptions prévues par le projet sont : en cas de danger pour la vie de la femme enceinte, en cas de pathologies graves du fétus  et quand il est prouvé que la grossesse est le résultat d'un viol. Cette initiative arrive un an après la dernière tentative d'interdiction de l'avortement par les législateurs ukrainiens.

Dans la note explicative du projet de loi, les auteurs argumentent ainsi la nécessité de telles restrictions [uk-ukrainien]:

Malgré des statistiques en baisse, le niveau des avortements en Ukraine reste le plus élevé d'Europe, avec 21,1 avortements pour 1000 femmes en âge d'être enceintes, 45,8 avortements pour 100 grossesses ou 84 avortements pour 100 naissances.

[…]

Il faut remarquer que [quand la précédente législation sur l'avortement a été adoptée] il n'avait pas été pris en compte que selon plusieurs études et recherches scientifiques médicales, un enfant avorté subit le même niveau de souffrance qu'une personne adulte torturée à mort. Par ailleurs, les avortements ont des conséquences négatives sur la santé physique et psychologique de toutes les personnes impliquées.

[…]

Dans la plupart des régions d'Ukraine, le nombre de morts est près de trois fois celui des naissances. Au cours des 20 dernières années, la population de l'Ukraine a diminué de 5 millions (passant de 52 à 47 millions d'habitants). Si la courbe démographique se confirme, dans quelques années les immigrants, pour la plupart en provenance d'Asie, constitueront la majorité des habitants d'Ukraine.

L'une des principales raisons de cette tendance démographique peu satisfaisante vient de la légalisation de l'avortement.

Les législateurs ont également mis l'accent sur le refus de l'avortement, partagé [ru-russe] par tous les chrétiens d'Ukraine.

Le projet de loi est très controversé et fait l'objet de discussions passionnées en ligne et hors ligne.

Rapidement des commentaires ont soulevé le problème de la preuve du viol au tribunal. Les journalistes d'une grande chaîne de télévision ukrainienne, TSN, font remarquer que seulement 10% des plaintes pour viol font l'objet d'un procès et demandent à Olexandr Sych, l'un des auteurs de la loi, ce qu'une femme devrait faire si elle se retrouvait enceinte sans avoir fait la preuve du viol. Voici la réponse [uk-ukrainien] du député :

Je ne m'occupe pas de la mise en application de la loi et je ne sais pas ce qu'une femme peut ou ne peut pas prouver… Mais avant tout, [elle] doit mener une vie qui ne l'expose pas au risque d'être violée. En particulier, [elle ne devrait pas] boire d'acool en mauvaise compagnie.

Cette citation a été largement diffusée en ligne et discutée sur Facebook par des abonnés, des journalistes et des activistes.

Serhiy Masliuchenko, un abonné, écrit [uk-ukrainien]:

Cette loi est une nouvelle tentative de l'état et des bureaucrates pour intervenir dans notre vie privée… quand [ils] manquent d'idées et de compétences pour intervenir sur l'économie, la science, l'éducation, l'écologie, [ils] inventent des lois comme celle-là [...]

Vasyl Martyuk n'est pas d'accord [uk-ukrainien]:

Je ne pense pas que le parti “Svoboda” puisse tout résoudre, mais je soutiens cette loi ! L’Ukraine championne de l'avortement, c'est horrible !

Andrey Anthony écrit [ru-russe] :

Avant de proposer des lois pareilles, [vous] feriez mieux de rétablir l'ordre dans le pays. Comment peut-on proposer de telles initiatives dans un pays où il n'y a pas de routes, pas d'état de droit, et partout la corruption ? [...]

Elena Bondarenko écrit [ru-russe] :

[Ce n'est] qu'une nouvelle façon pour les gynécologues de [gagner de l'argent] sur les avortements clandestins !!! Vous pensez qu'on ne trouve pas assez de nouveaux-nés dans les bennes à ordure ? Qu'il n'y a pas assez d'orphelinats ? CRÉTINS ! Créez les conditions sociales et économiques qui permettent d'élever des enfants, pas des restrictions !!!

Marianna Goncharova commente [ru-russe] :

C'est encore une de ces affaires où l'approche de genre est nécessaire. Pourquoi ce problème est-il soulevé par les hommes ? [...]

Vitaliy Diachenko ironise sur la proposition [uk-ukrainien] :

Le parti Svoboda devrait adopter une autre loi qui interdise tout acte sexuel à ses membres, à moins d'un document écrit certifiant que l'unique intention de l'acte sexuel est la [procréation].

Yevgeniy Ikhelzon se demande [ru-russe] pourquoi l'introduction de cette loi a suscité si peu de réactions de la part du public :

[Quel] paradoxe, des gens qui rejettent les musulmans qui forcent les femmes à porter le voile, acceptent sans broncher que les députés tentent d'interdire l'avortement [...]

La journaliste Iryna Slavinska critique la proposition [uk-ukrainien]:

[...] pour combattre le nombre de grossesses non désirées, il faudrait introduire l'éducation sexuelle dans les écoles et il devrait y avoir des lieux où l'on puisse se procurer gratuitement des préservatifs et des contraceptifs oraux, au lieu d'interdire l'avortement.

De nombreux internautes abordent les aspects moraux et éthiques de l'avortement. On trouve par exemple une discussion de ce type sur la page Facebook d'Evgeny Komarovsky, un médecin activiste.

Yulia Zheleznova écrit [ru-russe]:

Les commentaires que je trouve ici ne m'ont malheureusement pas convaincue et ne font que renforcer ma position. Il est regrettable que dans notre société moderne il y ait tant de femmes pour non seulement ne pas considérer les aspects moraux de l'avortement mais pour ne pas non plus se préoccuper des problèmes de leur santé. [...] Il n'y a rien qui justifie un meurtre. Point final.

Dans la même discussion, Olga Shandra ajoute [ru-russe] :

Je pense que l'avortement est un choix personnel pour chaque femme, [basé sur] ses principes moraux et éthiques, et qui n'appartient en aucun cas aux députés, aux psychologues, aux moralisateurs publics et autres.

Enela Adonieva écrit [ru-russe]:

Je suis contre l'avortement. Mais une femme devrait avoir le choix. Et la décision ne doit pas être prise par des politiciens.

Actuellement, l'avortement est légal en Ukraine jusqu'à la 12ème semaine de grossesse (jusqu'à la 22ème semaine en cas d'urgence). L'Ukraine est l'un des premiers pays d'Europe en terme de nombre d'avortements annuels, bien que la tendance actuelle soit à la baisse. “Le tourisme de l'avortement” en provenance de pays voisins qui ont des lois plus restrictives, comme la Pologne par exemple, a aussi fait l'objet d'études.

Les candidats à l'élection présidentielle de Madagascar

lundi 29 avril 2013 à 17:58

La date limite de dépôt des candidatures pour l'élection présidentielle de Madagascar était fixée au 28 avril. Les premiers candidats déclarés étaient relativement inconnus de la population, mais on attendait les candidatures de quelques acteurs politiques connus du passé  : l'ancien président Didier Ratsiraka, l'actuel président de transition Andry Rajoelina et l'épouse de l'ancien président Ravalomanana, Lalao Ravalomanana. Dans la liste finale des 49 candidats à la présidence ne figure pas l'actuel président de la transition.

L'avenir d'une bibliothèque communautaire de Porto Rico est menacé

lundi 29 avril 2013 à 09:56

La Bibliothèque communautaire de San Juan est une particularité à Porto Rico. L'île manque d'une culture des bibliothèques publiques et communautaires, puisque la plupart sont réservées aux membres d'institutions telles que les universités.

De toutes les bibliothèques existantes ouvertes au public, peu permettent aux usagers d'emprunter des livres. L'importance de la Bibliothèque communautaire de San Juan est soulignée par la quasi absolue absence de politique culturelle du gouvernement, alors que les bibliothèques de prêt pourraient constituer la pierre angulaire d'une stratégie de développement culturel à travers le pays.

San Juan Community Library. Foto tomada de su página en <a href="https://www.facebook.com/photo.php?

La bibliothèque communautaire de San Juan. Photo de la page Facebook de la bibliothèque.

La bibliothèque communautaire de San Juan est une institution locale qui a débuté avec deux tables pliantes et deux ou trois chaises. Elle s'est peu à peu agrandie pour devenir une véritable bibliothèque avec plus de 26 000 livres recouvrant une variété de sujets, offrant des services tels l'accès gratuit à l'Internet, du Wi-Fi,  des animations pour enfants, adolescents et adultes, et des possibilités d'emprunt à la fois pour les documents imprimés et les livres numériques. La bibliothèque conserve des liens étroits avec ses usagers à travers sa page Facebook, et beaucoup de  ses activités dépendent de dons privés et du travail de bénévoles. Au moment où Porto Rico connait des difficultés économiques, un lieu procurant de tels services est sans aucun doute de première nécessité.

C'est pourquoi beaucoup ont été attristés de découvrir, de façon ironique durant la Semaine de la bibliothèque [es], que cette bibliothèque communautaire pourrait être fermée jusqu'à nouvel ordre parce qu'elle manque de fonds suffisants pour réparer son toit. La situation est sérieuse, puisque l'ensemble du toit doit être refait et que chaque chute de pluie pourrait endommager à la fois la collection de livres et l'équipement électronique.

La bibliothèque étudie des solutions financière afin de faire face aux besoins immédiats et de protéger sa collection. Les dons sont collectés par le biais de son site internet ici.

Un mystérieux appel aux dons pour les victimes du séisme en Chine

lundi 29 avril 2013 à 09:53

go to hellUne page Facebook de inmediahk.net a partagé une image qui fait le tour des médias sociaux. Elle montre des billets de banque sur lesquels on peut lire l'avertissement suivant écrit manuellement : ‘ceci est un don pour les victimes du tremblement de terre de Ya'an, et toute personne qui utilisera cet argent à d'autres fins sera maudite'.