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Népal : La triste aventure d'une migrante

samedi 18 mai 2013 à 19:46

Ujjwal Acharya [en anglais] raconte la triste histoire d'une migrante népalaise qui s'est vu refuser l'accès à bord d'un avion d'Air Arabia à l'aéroport de Delhi parce qu'elle n'avait pas de billet de retour. On ne lui a offert ni nourriture ni hébergement pendant 72 heures, jusqu'à ce qu'elle parvienne à payer son retour chez elle à partir de la zone de transit. Elle est l'un des nombreux migrants régulièrement exploités par différents organismes.

Bulletin de veille Netizen Report : Nouvelle législation en Azerbaïdjan, Brésil, Allemagne et Ghana

samedi 18 mai 2013 à 19:44

 

internet-traffic-map_Joana Breidenbach CC

Carte du trafic Internet. Image de Joana Breidenbach, licence pour réutilisation.

 

Ce bulletin a été préparé, écrit, et édité par Weiping Li, Alex Laverty, Hisham Almiraat et Sarah Myers

Le bulletin de veille de Global Voices Advocacy sur les réseaux sociaux offre un aperçu international des défis, des victoires et des tendances émergentes en matière de droits sur Internet à travers le monde. Cette semaine, nous nous intéressons à une série de mesures législatives et réglementaires qui sont apparues récemment, entre autre, en Azerbaïdjan, au Brésil, en Allemagne et au Ghana.

Politique nationale

Yahoo! a déclaré soutenir un projet de loi sur les droits d'Internet au Congrès brésilien. Le Marco Civil da Internet vise à protéger la vie privée et la liberté d'expression en ligne. Le projet de loi exigerait l'application de la loi brésilienne pour obtenir une ordonnance judiciaire avant de pouvoir demander aux fournisseurs de services Internet (FSI) de se conformer aux demandes officielles, de lui livrer les données privées des utilisateurs, et fournirait une protection à ces services lorsqu'ils sont confrontés à des demandes du gouvernement pour le retrait de contenus. Le projet de loi a subi plusieurs modifications au cours des deux dernières années, dont certaines ont réduit son pouvoir de protection des intérêts des utilisateurs, en particulier face aux droits d'auteur.

L'autorité nationale pour les communications du Ghana (NCA) a sanctionné d'amendes  cinq entreprises de télécommunications pour avoir fourni des services de qualité inférieure aux consommateurs dans le pays. Leurs services auraient posé problème, avec des appels interrompus et une congestion des lignes. La NCA souhaite que les sanctions puissent inciter ces entreprises de télécommunications à améliorer leur service à la clientèle, mais les observateurs considèrent que le montant négligeable des amendes ne fera guère de différence.

Le gouvernement algérien a été critiqué pour avoir continué à renvoyer l'adoption des normes 3G des  télécommunications. Les militants trouvent que le gouvernement “semble décidé à vouloir se cacher derrière le prétexte que c'est le système d'information et de communication le plus archaïque du monde” afin de rendre plus difficile les réclamations.

Censure

La Cour suprême de l'Inde a déclaré qu'elle allait enquêter sur la validité de la loi sur la technologie de l'information de la nation, qui exige des propriétaires de sites Web de contrôler et censurer certains types de contenus.

La magistrature d’Azerbaïdjan pourrait envisager un projet de loi pour “faire du blasphème ou de la diffamation sur le web un crime”, selon Net Prophète. Si la loi est adoptée, les citoyens pourraient être punis d'une peine atteignant trois ans de prison pour déclarations diffamatoires faites en ligne.

Violation du droit international

La cour suprême éthiopienne a confirmé la condamnation d'un journaliste et blogueur Eskinder Nega, qui avait été arrêté en 2011 sous des accusations de terrorisme. Nega, qui écrit fréquemment sur ​​la politique et les droits de l'homme en Éthiopie, fait maintenant face à 18 ans de prison. L'année dernière, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a émis un avis indiquant que sa condamnation constituait une violation du droit international.

Cybersurveillance

La Fondation Mozilla, créatrice du navigateur Firefox, a fait savoir qu'elle avait envoyé une lettre à l'entreprise Gamma International Ltd, exigeant que la société de logiciels espions britannique arrête de tromper les utilisateurs d'Internet en présentant de fausses informations Firefox à son logiciel de surveillance FinFisher. Un rapport publié par Citizen Lab indique que l'entreprise Gamma a soutenu frauduleusement que FinFisher était affiliée à Firefox afin de gagner la confiance des utilisateurs lors de récentes attaques de logiciels espions en Malaisie et à Bahreïn.

Le Département américain du Commerce a infligé une amende de 2,8 millions de dollars à la société de distribution UAE Computerlinks FZCO  pour son rôle dans la vente illégale de logiciels de surveillance de Blue Coat Proxy SG Internet au gouvernement syrien. La vente a enfreint les lois américaines qui interdisent aux sociétés de technologie de surveillance de vendre certains produits à la Syrie. Le gouvernement syrien aurait utilisé Blue Coat pour filtrer des sites Web, bloquer l'accès à Internet et cibler des dissidents. Toutefois, on pense que la maison mère de Blue Coat pouvait ne pas avoir été au courant que le distributeur cherchait à exporter le produit.

Copyright

L’Accord de partenariat commercial transpacifique (TPP) entre les États-Unis et neuf pays côtiers du Pacifique, principalement en Amérique latine et en Asie, peut constituer une menace sérieuse pour les lois nationales sur les droits d'auteur. L'APCT permettrait effectivement aux États-Unis d'imposer certaines de leurs lois les plus rigoureuses en matière de droit d'auteur aux autres pays membres, y compris une interdiction de briser les verrous numériques sur les appareils et les œuvres de création, l'augmentation de la durée minimale du droit d'auteur, la privatisation de l'application des sanctions, et la saisie du matériel qui aurait été utilisé pour commettre une infraction, pour n'en nommer que quelques-uns.

Les souverains du cyberespace

L’Electronic Frontier Foundation (EFF) a publié ‘Who Has Your Back? 2013,’” (Qui vous tient à l’œil 2013 ? ), “son évaluation annuelle des entreprises de technologie de communication Internet qui permet de mesurer leur engagement à protéger la vie privée  des utilisateurs face à la police et d'autres organismes gouvernementaux d'application de la loi. Sonic.net et Twitter sont les deux seules entreprises à obtenir six étoiles sur six, tandis que LinkedIn, Google, Dropbox, et SpiderOak, en seconde place, ont approché les cinq étoiles. Les multinationales Apple, AT & T et Yahoo ont reçu juste une étoile chacune, et Verizon est la seule entreprise qui n'en a reçu aucune.

Gouvernance d’Internet

La Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet [fr] a annoncé l'ouverture d'un nouveau hub à Istanbul, en Turquie, pour couvrir les opérations en Afrique. L'ICANN prévoit d'étendre ses activités au-delà de son siège actuel de Los Angeles à Istanbul et à Singapour pour devenir de plus en plus international.

Cybersécurité

On a rapporté cette semaine que l'entreprise de défense QinetiQ basée en Grande-Bretagne, a subi aux USA des attaques répétées par l'unité de piratage du gouvernement chinois, connue sous le nom de Comment Crew. De 2007 à 2010, les pirates auraient obtenu 13 000 mots de passe et eu accès à des serveurs d'entreprises dans au moins huit villes américaines. L'entreprise QinetiQ a été critiquée pour n'avoir pas pris de mesures suffisantes pour remédier aux atteintes à la sécurité.

LivingSocial, un site américain d'ecommerce, a été victime d'une cyber-attaque qui pourrait avoir affecté plus de 50 millions de clients à travers le monde. Les pirates ont eu accès aux données des clients, y compris les noms, les adresses de courriel, la date de naissance et les mots de passe, mais la société a assuré qu'aucune information bancaire ou financière n'avait été compromise.

Anecdote sympa

En commémoration du 20ème anniversaire du lancement de la World Wide Web, le CERN, l'organisation derrière le World Wide Web, a restauré le premier site existant au monde.

 

Publications et études

(Liberté collatérale: Un instantané des utilisateurs chinois pour contourner la censure) – OpenITP

OpenITP

(Guide juridique de la société Digital Security [arabe] – Association pour la liberté de pensée et d'expression)

Pour s'abonner au bulletin de veille Netizen Report par email

Pour les événements liés à l'avenir des droits des citoyens à l'ère numérique, consultez le calendrier des évènements de Global Voices.

 

L'Accord de Partenariat Transpacifique (APT), un revers pour l'accès en ligne à la culture ?

samedi 18 mai 2013 à 18:45

[tous les liens de cet article conduisent vers des pages en anglais sauf indication contraire)

Cet article a été coécrit par Maira Sutton et Katitza Rodriguez de la Electronic Frontier Foundation. On peut retrouver la version originale de leur article ici.

Les États-Unis et dix gouvernements de la région Pacifique vont se réunir une fois de plus pour finaliser l'Accord de partenariat transpacifique (APT, TTP en anglais) du 15 au 24 mai à Lima, au Pérou. L'ATP est une des nouvelles menaces sérieuse contre Internet au niveau mondial depuis l'ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement : traité international signé en octobre 2011). Étant donné que les négociations sont restés secrètes depuis le début des discussions, les militants qui cherchent à obtenir plus d'informations sur le sujet se basent sur un projet divulgué clandestinement [PDF] du traité de février 2011.

A la lecture de ce texte et d'autres notes, et connaissant le fonctionnement  non démocratique de ce système, on peut s'alarmer des dispositions sur les droits d'auteurs contenues dans cet accord commercial international.

Il est probable que l'APT va propager quelques-uns des pires aspects de la loi sur les droits d'auteurs aux Etats-Unis vers les pays du Pacifique : interdiction totale de déverrouillage des verrous numériques sur les dispositifs et œuvres,  y compris à des fins légales, une durée minimum de protection des droits d'auteur de 70 ans après le décès de l'auteur (la norme internationale actuelle est  50 ans après le décès), une privatisation de l'application des sanctions pour infraction aux droits d'auteur, des demandes de dommages et intérêts pour préjudices financiers sans preuves d'un dommage réel, la saisie par l'Etat des ordinateurs et des équipements utilisés dans l'infraction présumée.

L'APT va au delà de la norme en matière de droits d'auteur aux USA : il ne garde pas les multiples jurisprudences et exceptions qui, aux Etats Unis, favorisent l’intérêt public et agissent comme des soupapes de sécurité en limitant la protection des titulaires de ces droits.

Pire encore, la clause de copies temporaires de l'APT aura probablement des effets paralysants sur le comportement en ligne des individus et personnes morales, sur leur capacité à créer sur le Net.

L'objectif déclaré de l'APT est de réunir les pays riverains du Pacifique, en harmonisant leurs règlements et normes commerciales, mais en réalité, c'est beaucoup plus que cela.

En particulier, avec le chapitre sur la “propriété intellectuelle”, ce massif accord commercial obligera chacun des pays signataires à changer ses normes en matière de droits d'auteur. Accepter ces normes nouvelles, ce ne sera pas seulement réécrire les lois nationales pour les pays signataires, mais aussi restreindre à l'avenir leur possibilité d'introduire des lois plus équitables concernant le droit d'auteur.

Cette stratégie peut en arriver à être préjudiciable pour des pays comme le Chili où les lois sont plus souples. Dans ce pays, il faut un mandat d'un juge pour que les FAI puissent être considérés comme responsables en cas d'infraction aux droits d'auteur ou pour éliminer un contenu ; de tels systèmes protègent mieux les utilisateurs et les intermédiaires d'une élimination disproportionnée ou provoquée par une censure. Si le texte final du TPP oblige les pays à adopter un régime privatisé d'avertissements et de suppression des contenus,  ce pourrait être la fin du système chilien. Cela perturberait également le système en vigueur au Canada.

Le cinéma, la musique ou d'autres producteurs de contenus en ligne peuvent et continueront à utiliser leur pouvoir économique et politique pour obtenir des lois qui protègent leurs intérêts. Ils l'ont fait avec SOPA et ACTA et c'est ce qui se passe avec l'APT [espagnol].

Mettre en échec cette politique va être un grand défi, mais les utilisateurs peuvent y arriver. Il est prévu que l'APT entre en vigueur en octobr : notre objectif est d'éviter le pire de ces nouvelles dispositions. Le meilleur moyen de contre-attaquer est de montrer que nous ne tolérerons pas tout. Il faut exiger un fonctionnement ouvert et transparent qui permette à tous, y compris des experts de la société civile, d'analyser, de questionner et de faire des recherches sur toute initiative visant à réguler Internet. Il faut en finir une fois pour toute avec la politique du secret.

Des groupes de défense des droits numériques travaillent dans le monde entier pour modifier la méthodologie de l'APT et mettre sur la table les préoccupations des usagers. Les utilisateurs de n'importe quel pays peuvent se joindre à une campagne dirigée par l'ONG canadienne OpenMedia en cliquant ici. Les utilisateurs des États-Unis d'Amérique peuvent se joindre à la campagne de l'EFF, qui s'adresse aux membres du Congrès des États-Unis et demande la publication immédiate du texte de l'APT en exigeant plus de démocratie et de transparence.

Ci dessous une infographie de EFF mettant en lumière les aspects les plus critiquables de la TPP. Faites connaître en quoi le TTP vous affecterait, vous et votre pays. Faites un clic droit, gardez l'image en format PNG et téléchargez-la en version PDF ensuite. Vous pouvez la modifier, traduire le texte, et faire circuler l'info. Nous devons protéger et défendre Internet contre un accord secret.

Kenya : Le Parlement occupé

samedi 18 mai 2013 à 18:26

Des militants kenyans ont occupé le parlement de leur pays cette semaine pour protester contre les tentatives des députés d'obtenir plus de fonds. Les militants ont utilisé le hashtag #occupyparliament sur ​​Twitter.

Premier congrès latino-américain sur les cultures vivantes

samedi 18 mai 2013 à 12:13

Des rituels, des réflexions, des “assauts” poétiques… Entre le 17 et le 23 mai 2013, Le premier congrès latino-américain sur les cultures vivantes[espagnol] envahira les rues de La Paz, en Bolivie. La ville accueillera les représentants des gouvernements du Brésil et de la Colombie, ainsi que plus d'un millier d'activistes.

Parallèlement aux débats, séminaires, projections de films, ateliers et “interventions” poétiques qui se dérouleront à travers la ville, les autorités et les délégués des organisations culturelles d'Amérique latine discuteront et échangeront leurs expériences. Ils demanderont également aux gouvernements régionaux de consacrer au moins 0,1 % de leurs budgets nationaux au financement d'initiatives en faveur des cultures vivantes communautaires.

Le programme complet est disponible sur le site Web du congrès www.congresoculturavivacomunitaria.org [en espagnol et portugais].