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Est-il juste de ne pas rémunérer des milliers de bénévoles de la santé au Sénégal ?

dimanche 29 décembre 2013 à 23:06
Awa Diagne in Senegal

La travailleuse en santé communautaire Awa Diagne fait du volontariat dans son village au Sénégal. Photo par Amy Costello pour PRI (usage authorisé)

Cet article et reportage-radio d'Amy Costello pour “The World” est initialement apparu sur PRI.org le 19 Décembre 2013 et est publié dans le cadre d'un partenariat.

Dans plusieurs parties de l'Amérique Latine, de l'Asie et de l’ Afrique, on manque de médecins et d'infirmiers pour s'occuper des malades. De ce fait, des organisations caritatives et des administrations ont enrôlé des milliers de bénévoles pour travailler comme agents communautaires en santé.

Ces volontaires fournissent les soins les plus urgents, et n'étant pas salariés, ils offrent une solution économique aux localités démunies. Mais qui prend en charge les besoins des volontaires ?

J'ai voyagé au Sénégal, un pays de Afrique de l'ouest qui a lancé un projet national de santé s'appuyant sur les volontaires.

Repos le dimanche uniquement

Je me suis rendue à Ngueringne Bambara, un village situé à environ une heure de Dakar, la capitale. Je suis entrée dans un dispensaire très animé. Ces cliniques sont appelées “cases de santé” au Sénégal, mais celle-ci était en brique et mortier.

A l'intérieur, j'ai rencontré Awa Diagne, une volontaire qui s'occupait des patients du jour.

Elle a pris le pouls d'un enfant malade. Elle a traité un homme qui avait une grosse entaille à la jambe. Elle a examiné une femme avec des blessures au dos victime d'un accident de voiture quelques semaines plus tôt.

En regardant Awa Diagne agir, j'ai été impressionnée. Elle et ses collègues prodiguaient des soins avec attention, délicatesse et efficacité.

Franchement, je ne m'attendais pas à voir ce degré de professionnalisme dans un dispensaire dirigé par des volontaires. J'ai pensé que les choses seraient plus modestes, que les volontaires pourraient ouvrir leur clinique quelques heures par semaine. J'avais tort.

“Nous travaillons du lundi au samedi,” dit Awa Diagne. “Dimanche est notre seul jour de congé.”

Et elle et ses collègues ne sont jamais vraiment en congé.

“Vous pouvez frapper à sa porte à n'importe quelle heure, même en pleine nuit,” dit Mame Ngone Fall, une femme que j'ai rencontrée dans la clinique. “Ils ne se plaignent jamais.”

Plus j'en entendais, moins cela sonnait comme une activité volontaire. Cela ressemblait à un emploi.

En fait, j'ai appris que Awa Diagne faisait ce travail, sans salaire, depuis très longtemps — plus d'une décennie.

Satisfaction personnelle

Le projet des cases de santé ici au Sénégal est administré par ChildFund International, une organisation caritative américaine.

“Nous avons un rôle d'assistance et d'appui au système de santé,” explique Mamadou Diagne le coordinateur national en santé de ChildFund au Sénégal (aucun lien de parenté avec Awa Diagne). “Nous décentralisons le travail du ministère de la Santé au niveau des villages, où il n'existe pas d'établissements de santé.”

Il explique que le programme dispense des soins à quelques 9 millions de personnes. Il emploie 20.000 travailleurs de la santé.

“Ils ne perçoivent pas de salaire— c'est un travail volontaire,” dit-il. “Mais ils bénéficient d'une formation et ils ont le sentiment d'aider leurs communautés.”

Les bénévoles obtiennent une satisfaction personnelle du travail, explique-t-il, ainsi que le respect du voisinage. Des certificats d'appréciation leurs sont délivrés durant des cérémonies.

Awa Diagne, la volontaire avec qui j'ai passé du temps, dit que ces bienfaits non monétaires l'ont aidée à persévérer durant la décennie passée.

“Nous faisons cela car nous aimons la communauté. Pas pour l'argent,” a t-elle dit. “Nous voulons aider les gens.”

Mais un bon nombre de bénévoles sont pauvres eux-mêmes, sans beaucoup d'argent ni de temps libre. Awa Diagne a cinq enfants. Son mari est un maçon qui parfois ne trouve pas de travail.

“Parfois nous n'arrivons même pas à avoir trois repas par jour,” dit-elle.

Un sujet ‘de controverse’

Des personnes pauvres comme Awa Diagne font du volontariat pour un nombre indéterminé d'organisations internationales caritatives en santé à travers le monde. Est-il éthique de demander à des gens désespérément pauvres de dispenser gratuitement une si importante partie de leur temps ?

L'Organisation Mondiale de la Santé qualifie cette question de “controversée.” Une étude de 2007 commandée par l'OMS a fait valoir que, “en règle générale, les agents de santé communautaire sont pauvres, espérant et exigeant un revenu.” Dans un autre document une année plus tard, l'OMS a fortement recommandé que les agents de santé communautaire reçoivent “des incitations adéquates et appropriées, y compris des salaires.”

Pourquoi donc Awa Diagne n'est-elle pas payée ? ai-je demandé au représentant de ChildFund.

“Je pense que tout le monde mérite d'être payé,” a déclaré Mamadou Diagne. “Mais avec notre état de développement actuel, nous ne pouvons pas nous le permettre. Prenons les 20.000 volontaires. Si vous donnez à chacun d'un, pas beaucoup — disons l”équivalent de 100 dollars — cela va constituer une importante somme d'argent.”

Mais les activités de ChildFund ici sont financées par un riche bienfaiteur — le gouvernement américain — qui a mis 40 millions de dollars à la disposition du programme des cases de santé.

Je me suis rendue à l'ambassade des Etats-Unis à Dakar pour rencontrer Ramatoulaye Dioume. Elle travaille ici pour le gouvernement américain dans les activités de santé communautaires depuis 15 ans. Je lui ai parlé d'Awa Diagne et des autres volontaires qui travaillent six jours par semaine depuis une décennie.

Je lui demande :  ”Est-il éthique de leur demander de faire cela gratuitement ?”

“Je peux retourner la question,” répondit-elle. “Est-il éthique de les abandonner sans services de santé ? Pouvons-nous [laisser] la communauté sans rien?”

C'est là le problème. Le gouvernement américain pourrait sans doute payer les volontaires au Sénégal avec une partie du financement de l'aide, mais cela serait une solution à court terme car le programme des cases de santé sera bientôt confié au gouvernement sénégalais. Si le Sénégal ne peut se permettre d'inclure ces travailleurs dans le service public, que va t-il arriver au système de santé du pays ?

“Si yous payez les volontaires durant quelques années et qu'ensuite vous cessez de le faire, les travailleurs ne vont pas l'accepter,” déclara Mamadou Diagne de ChildFund. “Ils vont s'organiser en groupes de pression — une sorte de syndicat — et alors le gouvernement devra trouver de l'argent pour les payer.Tout le monde risque alors de s'arrêter tout simplement de travailler.”

C'est un argument que j'ai beaucoup entendu au Sénégal : le gouvernement ne peut tout simplement pas se permettre de payer ses agents de santé.

Remettre les hypothèses en question

Lorsque je suis retournée aux Etats-Unis, j'ai appelé Kenneth Maes. C'est un anthropologiste de l'Université de l'Etat d'Oregon qui étudie les agents volontaires de santé communautaire en Éthiopie.

” C'est facile de dire nous ne pouvons avoir [des agents de santé communautaire],” déclara t-il, “mais il faut vraiment un changement d'idéologie, un changement de valeurs, un engagement à lever des fonds et à convaincre les différents intervenants en santé internationale que c'est une cause qui mérite d'être investie.”

Il ajoute : “Lever les fonds et se battre contre cette idée incontestable selon laquelle il est tout simplement impossible et insupportable [de payer des milliers de travailleurs] — Je pense que c'est la première étape.”

Quelques gouvernements ont déjà franchi cette étape. L'Éthiopie a recruté environ 40.000 agents en santé communautaire, en faisant d'eux des employés salariés à temps plein. Le Brésil a embauché encore plus — environ 250.000 à travers le pays.

Maes déclare que ces gouvernements ont mis en place les projets non seulement pour améliorer la santé de la population, mais aussi comme des mesures de création d'emploi.

Awa Diagne, la bénévole sénégalaise en santé, est fière du travail qu'elle a effectué gratuitement pour la communauté, pendant 10 ans. “Le gouvernement devrait être conscient que quels que soient les programmes qu'il met en oeuvre — pour les vaccinations, le sida, le paludisme — ces projets ne peuvent réussir sans le soutien des agents communautaires,” déclare-t-elle.

“Regardez notre travail et nos activités” ajoute-t-elle, “Nous méritons d'être payés. Il est nécessaire que le gouvernement trouve des solutions pour nous soutenir.”

Avez-vous fait du volontariat pour un organisme sans but lucratif ? Partagez vos propres expériences et suivez le mot-dièse #TrackingCharity sur Twitter pour discuter.

Amy Costello est une ancienne correspondante en Afrique pour PRI. Elle écrit maintenant pour Tiny Spark, une chronique qui fait des enquêtes sur les entreprises de bienfaisance .

Un Syrien de 18 ans, photographe de guerre indépendant pour Reuters, tué lors d'un combat à Alep

dimanche 29 décembre 2013 à 22:53

[Liens en anglais] Molhem Barakat, un photographe indépendant travaillant pour Reuters aurait été tué alors qu'il couvrait un combat opposant les forces de Bashar Al-Assad et celles des rebelles près de l'hôpital Al-Kindi à Alep le 20 décembre 2013.

Hassoun Abu Faisal du Centre des médias d'Alep a déclaré à l'agence Associated Press que Barakat était mort  dans une fabrique de tapis près de l'hôpital, avec son frère, un combattant de l'Armée syrienne libre. Sa caméra ensanglantée a été découverte près de la scène :

Mulhem Barakat, un jeune photographe qui travaillait pour Reuters et @aleppomediacent a été tué alors qu'il couvrait une bataille à Alep

Abu Faisal a également signalé que Barakat n'avait commencé à couvrir la guerre qu'il y a quelques mois avec ses débuts de pigiste pour Reuters au mois de mai dernier.

L'adolescent syrien, qui est né le 8 mars 1995 selon son profil Facebook, a déclaré lors d'une rencontre avec le photojournaliste Stanislav Krupar, basé à Prague, que Reuters le payait 100 dollars US pour 10 photos par jour et un extra de 50 à 100 dollars si le blog Lens du New York Times en choisissait une ou plusieurs pour la section ‘Photo du jour'.

Alors que Krupar a déclaré qu'il pensait que Reuters fournissait à Barakat l'équipement photographique nécessaire, il indiquait que Barakat n'avait pas de “protection balistique – ni de veste, ni de casque.”

Rapportant sa mort, la journaliste Randa Habib d'Amman a dit :

Le jeune photographe Molhem Barakat a été tué en #Syrie. Les médias devraient arrêter d'utiliser de jeunes correspondants qui mettent leur vie en danger.

Faisant écho à cette opinion, le responsable affaires internationales de la BBC, Stuart Hughes a écrit sur Twitter que Reuters avait répondu de manière nonchalante à ses questions qui concernaient l'âge et l'inexpérience de Barakat. Il a posé à Reuters les questions suivantes :

- Il y a des déclarations contradictoires concernant l'âge de Molhem qui aurait entre 17 et 19 ans. Êtes-vous capable de clarifier ?

- Si non, quelle est la réponse de Reuters face à ceux qui prétendent que Molhem avait 17 ans, et donc qu'il était mineur en vertu de la loi au Royaume-Uni et aux États-Unis ?

- Quelles sont les vérifications qui sont faites par Reuters pour contrôler l'âge des jeunes pigistes qui travaillent dans des environnements hostiles ?

- Est-ce que Reuters sait si Molhem Barakat avait effectué un entraînement pour travailler dans un environnement hostile ou s'il avait suivi une formation de premiers soins ? Possédait-il un équipement de protection personnel ou une trousse de premiers soins ?

- Quelle est la politique actuelle de Reuters concernant l'achat de matériel pour les pigistes en Syrie ?

Ce à quoi Reuters a répondu :

Nous sommes profondément attristés par l'annonce de la mort de Molhem Barakat, qui a vendu des photos à Reuters en tant que travailleur indépendant. Afin de protéger les nombreux journalistes qui sont sur le terrain en zones de guerre dangereuses et volatiles, nous pensons qu'il est inapproprié de commenter davantage sur la situation à ce moment-ci.

Corey Pein, un écrivain américain qui vit au Royaume-Uni, ajoute que si Reuters a peut-être aidé Barakat a se mettre à l'abri, ils ne peuvent pas éviter les questions concernant sa mort :

Je sais aussi que les guerres sont dangereuses, et si Molhem n'avait pas pris de photos, il aurait peut-être pris les armes. L'équipe de Reuters en Syrie a peut-être pensé qu'elle lui faisait une faveur et d'une certaine façon, je suis convaincu qu'il en était ainsi.

Cela ne veut pas dire que l'entreprise puisse balayer du revers de la main les questions entourant les circonstances qui ont mené à la mort du jeune homme.

La journaliste et photographe britannique Hannah Lucinda Smith, qui a interviewé Barakat en mai pour le quotidien pan-arabe Asharq al-Awsat, a publié une entrée sur son blog qui affirmait que Barakat était confus puisqu'il était auparavant “un heureux adolescent qui était devenu un jeune homme dérangé qui, a un certain moment, était convaincu qu'il voulait joindre al-Qaida [en tant que kamikaze mais] qu'il avait commencé à travailler en tant que photographe dans l'espoir d'émuler certains des journalistes qu'il côtoyait.”

Molhem Barakat, self portrait, taken February 14, 2013 [photo source: Barakat's Facebook profile]

Molhem Barakat, auto-portrait pris le 14 février 2013 [Source: Profil Facebook de Barakat]

Lucinda Smith a aussi affirmé que cette confusion provenait peut-être de son incapacité à quitter Alep :

Dans de longues conversations sur Facebook j'ai essayé de le persuader de quitter Alep et de venir en Turquie. Il a refusé. Il n'avait pas de passeport et pas d'argent. Sa famille et ses amis étaient en Syrie et il ne voulait pas les abandonner.

Par contre, elle concluait qu'elle espérait que Reuters honorerait la mort de Barakat en prenait ses responsabilité pour celle-ci :

J'espère qu'ils ont assumé leur responsabilité envers lui d'une manière dont je ne pouvais pas, et j'espère que s'il est mort en train de prendre des photos qu'il espérait vendre à l'agence, qu'ils assumeront aussi leur responsabilité face à la mort de Barakat à présent.

Islande : ‘Les elfes interrompent la construction d'une autoroute’

dimanche 29 décembre 2013 à 21:21

Selon Levif.be, la Cour suprême d'Islande a ordonné l'arrêt des travaux d'une nouvelle autoroute afin d'examiner les arguments des défenseurs des elfes. Ils s'opposent (alliés aux écologistes) à un ouvrage qui risque de déranger et faire fuir les elfes, créatures imaginaires (ou non? :) très importantes du folklore scandinave. Le Vif précise que dans un pays où 62% des habitants pensent que les elfes existent peut-être, ‘Ce n’est pas la première fois que la construction de nouvelles routes est retardée par de telles protestations. Habituellement, le problème est résolu par la formulation suivante : “La question a été réglée en reportant la construction afin que les elfes vivant là aient le temps de déménager”.”

PHOTOS : Humains du Portugal

dimanche 29 décembre 2013 à 21:06

Dans la tendance mondiale du partage de portraits et d'histoires d'êtres humains des quatre coins de la planète, inspirée par le travail commencé par Brandon Stanton en 2010 avec Humans of New York (HONY), le Portugal a sa part de représentants de diverses villes figurant sur les collections de pages Facebook.

Depuis trois ans maintenant, ce pays d'approximativement 10,5 millions d'habitants (selon les chiffres de 2012) voit sa population décroître. En 2012, non seulement les décès ont dépassé les naissances, mais le nombre des émigrants a atteint un pic [portugais] inégalé depuis les années 1960. Les estimations pour 2010 évaluent à près de 5 millions les Portugais qui vivent hors du pays.

Découvrez les visages de quelques-uns de ces humains qui sont restés au Portugal ou passaient par là.

The poster reads: "Humans in Power". Photo from a demonstration in Lisbon by © Jsl Photography

Sur le carton : “Humains au Pouvoir”. Photo d'une manifestation contre l'austérité (mars 2013) publiée sur Humans in Lisbon par © Jsl Photography

“La révolution n'arrive pas quand la société adopte une nouvelle technologie, elle arrive quand la société adopte de nouveaux comportements”. Cette citation de Clay Shirky est mentionnée par le magazine Bastart dans un entretien avec João Sá Leão, créateur de la page Facebook Humains de Lisbone en mai 2012. João décrit le scénario qui l'a incité à lancer cette cartographie des histoires de Lisbonne : 

Imaginez seulement. Un jour, on pourrait avoir une carte du monde toute neuve. En cliquant sur n'importe quelle ville, on pourrait y voir les gens : ceux qui y habitent et ceux qui ne font qu'y passer. Une façon totalement différente de ‘surfer’ sur une ville…

"Today I introduce you Maria Isabel. I often see her in the morning in the cafe 'Floresta de Madrid "in Av. de Madrid reading the newspaper or smoking a cigarette ... before another journey start." © Jsl Photography

“Je vois souvent [Maria Isabel] le matin au café ‘Floresta de Madrid’ sur l'Av. de Madrid, lire le journal ou fumer une cigarette … avant qu'un nouveau voyage commence.” © Jsl Photography

Une des histoires les plus humaines partagée sur la page Humains de Lisbonne (qui a déjà 3.187 ‘j'aime') est celle de Maria Isabel, une femme que le photographe rencontre chaque jour matin et soir sur le chemin de son travail. Ils bavardent parfois pendant que la voiture João est arrêtée au feu rouge :

… après de nombreuses rencontres aux feux rouges, ce n'est plus de charité ou d'église qu'elle parle, mais du gouvernement, du temps qu'il fait, elle pose des questions sur mes enfants, se plaint d'une dent qui lui fait mal… etc … jusqu'à ce que le feu passe au vert et que quelqu'un klaxonne, il faut que j'y aille … mais on se reverra demain.

Aujourd'hui j'ai finalement garé la voiture et lui ai offert un petit-déjeuner et une petite conversation, sans se presser.
Elle se rappelle le nom de mes enfants qu'elle salue souvent par la fenêtre de ma voiture … même si elle les intervertit parfois … à la fin j'apprends son nom et elle, le mien.

Quand même eu le temps de parler de la crise et de la politique … “même le New York Times dit du mal du Portugal …”, “…Cette crise n'aide pas… les gens donnent moins ou rien, mais certains jours sont meilleurs que d'autres…”, dit-elle.

Il y a des jours où le soleil est très chaud mais elle reste toujours là à attendre l'aumône…. mais de ma voiture je vois les autres remonter leur vitre à son approche, comme si elle allait leur faire du mal… triste d'arriver à cet âge et de se faire encore fermer “la porte” au nez” !

Si vous la voyez…. ne remontez pas votre vitre….. plutôt, soyez gentil !

“The grinder which, formerly, was also an umbrellas repairman , is a traveling trader, who carries on a bicycle or motorcycle to offer their services sharpening knives, scissors and other cutting instruments.”   In Inatel / Alvalade  © Jsl - Photography

“Le rémouleur qui, autrefois, était aussi réparateur de parapluies , est un commerçant ambulant, qui se déplace à vélo ou moto pour proposer ses services : aiguisage de couteaux, ciseaux et autres instruments coupants.” In Inatel / Alvalade. Photo: © Jsl – Photography

"My name is José Reis and I'm from Cape Verde. I always carry this crucifix to protect me."

“Je m'appelle José Reis et je suis du Cap Vert. Je porte toujours ce crucifix qui me protège.” Photo publiée sur une autre page Facebook Humans of Lisbon, créée en décembre 2013 et qui avait 643 ‘j'aime’ à la publication de cet article.

Créée le 1er novembre 2013, la page Facebook Humains de Porto compte déjà 1.916 ‘j'aime'. La première photo, prise dans une rue de la deuxième plus grande ville du Portugal, est le portrait “d'une dame très spéciale de Ribeira” qui “vend des châtaignes, du popcorn, des graines de lupin et des olives… tout ce qu'il faut, quand il faut”.

There is a very special lady at Ribeira every time we go there. She sells chestnuts, popcorn, lupin beans and olives... whatever is needed, when it's needed. "If I knew I was going to be photographed today, I would have brought my earrings. But that's alright because the true beauty lies within", she said. Either way, she made sure to show off her hat to us. "This hat was given to me by Princess Beatrix of the Netherlands!", she said proudly and continued working with a smile on her face.

“Si j'avais su que je serais photographiée aujourd'hui, j'aurais apporté mes boucles d'oreilles. Mais c'est bien comme ça parce que la vraie beauté est intérieure”, dit-elle. Quoi qu'il en soit, elle a voulu arborer son chapeau pour nous. “Ce chapeau m'a été donné par la princesse Beatrix des Pays-bas !”, a-t-elle dit fièrement et de continuer à travailler le sourire aux lèvres. Photo: Erge Sonn

La page Humains de Porto est administrée par une équipe 100 % féminine - une vidéaste, une journaliste et une photographe qui définissent ainsi leur mission :

saisir l'essence même de Porto et les âmes qui composent le kaléidoscope de cet endroit extraordinaire. 

“Art is an honest way to make a living”. This is Sérgio’s motto, the artist we met in Santa Catarina that decided to make an exception to his “no interviews” policy and talk with us. He confessed that he exposes his art works in galleries at times, but is on the streets because he prefers to get involved with the whole process and sell his own work.

“L'art est une façon honnête de gagner sa vie”. Telle est la devise de Sérgio, l'artiste rencontré à Santa Catarina, qui a bien voulu faire une exception à son principe de “pas d'interviews” et nous parler. Il avoue qu'il expose de temps en temps ses oeuvres dans des galeries, mais il est dans les rues parce qu'il préfère réaliser tout le processus et vendre lui-même son travail. Photo: Erge Sonn

Elles essaient toujours de connaître les histoires de vie derrière les portraits, comme celle de Sérgio, qui se présente :

Je suis un autodidacte. Mon père voulait que je fasse des études d'art mais je n'ai jamais voulu. J'ai décidé d'apprendre tout seul et dans la rue parce que là vous pouvez apprendre quelque chose chaque jour et avec chaque personne qu'on rencontre.

“Film me and put it on the Internet. I want to be a Youtube star”. The Ukrainian guy was once a well-known boxer in the Soviet Union, but now he plays music for a living, entertaining the tourists near Sé. Photo: Erge Sonn

“Filme-moi et mettez-moi sur Internet. Je veux être une star de Youtube”. Cet Ukrainien était autrefois un boxeur célèbre en Union Soviétique, et maintenant il joue de la musique pour vivre et distrait les touristes près de Sé à Porto, au Portugal. Photo: Erge Sonn

Il existe aussi les photos de Humains des Açores, une des deux régions autonomes du Portugal, un archipel de neuf îles volcaniques situé dans le Nord de l'océan Atlantique.

A human from the archipelago of Azores driving a peculiar motorcycle. Photo: Cristian Rodríguez

Un humain de l'archipel des Açores conduit une drôle de moto. Photo: Cristian Rodríguez

An Azorian tour. Photo taken in Roncha de Relva. by Paula Rodilla.

Promenade aux Açores. Photo prise à Roncha de Relva par Paula Rodilla.

Humains de Coïmbra présente de nombreuses photos montrant la vie étudiante et les traditions universitaires de la ville, et Humains de Setúbal collectionne aussi les images de gens, mais sans autres indications pour ces deux pages. De même pour Humains d'Almada qui présente essentiellement des photos de paysages. Humains de Cascais a été créé en octobre dernier mais n'a encore publié qu'une photo. 

Connaissez-vous d'autres projets “Humains de…” au Portugal ? Faites-nous les connaître en commentaire !

Célébrations de Noël (Bara Din) au Bangladesh

dimanche 29 décembre 2013 à 15:16
Hundreds of Christians in different parts of Bangladesh celebrated ‘Holy Christmas’ with festivities and high religious fervor. Image by Bayazid Akter, copyright Demotix (25/12/2013)

Des centaines de chrétiens de différentes régions du Bangladesh ont célébré Noël par des fêtes et une grande ferveur religieuse. Photo Bayazid Akter, copyright Demotix (25/12/2013)

Karim a écrit sur Amader Kotha sur les célébrations de Noël au Bangladesh, un pays à majorité musulmane : 

Bien que la communauté chrétienne au Bangladesh soit une minorité comparée au nombre de fidèles suivant d'autres voies religieuses dans le pays, le jour de Noël au Bangladesh est un jour férié, célébré en grandes pompes. Le jour de Noël est appelé “Bara Din” (le Grand Jour) au Bangladesh et fêté de différentes manières dans les différentes régions du pays.