PROJET AUTOBLOG


Global Voices (fr)

Archivé

source: Global Voices (fr)

⇐ retour index

La télévision officielle chinoise critique le gouvernement de Pékin pour la pollution atmosphérique

jeudi 20 février 2014 à 08:37

Récemment, la ville de Pékin a atteint le niveau d'alerte rouge de pollution atmosphérique. La chaine télévisée d'état CCTV à commenté cette situation sur Sina Weibo ( en chinois) le 15 février 2014 en critiquant l'impuissance du gouvernement de la région.  

连续几天的沉默,说明了一个问题,严重雾霾天气多了,民众自然就会麻木,社会也会熟视无睹,但央视财经提醒的是,政府不能当瞎子,它必须要肩负起自己的责任,守土要有责,莫无知!无畏!无为!所以,央视财经大声的问一句,这里,还有人管雾霾吗?

Plusieurs jours sans réaction devant cette situation révèle un problème sérieux : la population est engluée dans un “smog” permanent, la société refuse de voir le problème mais le gouvernement ne peut pas demeurer aveugle, il doit assumer ses responsabilités. Il n'y a aucune excuse pour l'ignorance, la peur et l'inaction ! L'émission sur la finance de  CCTV se demande aujourd'hui si quelqu'un dans ce pays est en mesure de régler le problème du SMOG !

Les commentaires et différentes réponses à ce post se sont multipliés en quelques heures. 

Selon un rapport officiel du government, la pollution permanente de l'air à Pékin en arrive aujourd'hui à rendre (en anglais) cette ville à peine vivable pour des humains.

Rumeurs et désinformation : appel à plus de responsabilité sur les réseaux sociaux au Venezuela

jeudi 20 février 2014 à 08:11

(Liens en espagnol) L'actuelle crise de l'information au Venezuela, où de grandes manifestations se déroulent sans que les médias traditionnels puissent les couvrir, sous peine d'être sanctionnés d'une amende par le gouvernement, a poussé les internautes vénézueliens à diffuser les nouvelles par les réseaux sociaux. Cependant, certains utilisateurs n'ont pas été suffisamment transparents en rapportant les nouvelles au quotidien, ce qui a généré de fortes critiques quant à l'utilité des médias numériques dans le pays. 

Imagen para la campaña #ElMedioEresTu a cargo de @untalhector (Instagram).

“Les réseaux hurlent ce que les médias taisent” Image pour la campagne #ElMedioEresTu de @untalhector (Instagram).

Le collectif Kaos en la Red, qui se définit comme ‘une association culturelle qui lutte contre le capitalisme', dénonce dans son article “Venezuela: Mentiras de medios de comunicación para generar caos de violencia” l'usage, par les partisans de l'opposition et d'autres, de photos prises dans d'autres lieux et circonstances et diffusées hors contexte sur les réseaux sociaux pour “générer un climat de violence et de déstabilisation contre le gouvernement”. De fait, l'article publie une série de comparaison entre les images utilisées pour dénoncer de supposés abus des forces de sécurité contre les manifestants et la photo et les circonstances d'origine :

Izquierda: Denuncia de "represión" en Venezuela a cargo del usuario @YACUBATWITEA. Derecha: Imagen original publicada por AlJazeera sobre las protestas de Chile en 2012.

A gauche : dénonciation de la “répression” au Venezuela par @YACUBATWITEA. A droite : Image originale publiée par Al Jazeera durant les manifestations au Chili en 2012.

De même, beaucoup de défenseurs du gouvernement ont posté une photographie du regroupement convoqué par le président Nicolás Maduro à Caracas le samedi 15 février où se trouve, sur l'un des immeubles, une publicité d'une marque de boisson gazeuse ; publicité qui fut démontée il y a approximativement 4 ans. Ironiquement, l'image a été publiée par le compte Twitter du maire de la municipalité de Caracas Libertador, Jorge Rodriguez (@JRodriguezPSUV), celui-là même qui donna l’ordre de démonter la publicité à l'époque :

Alors que les fascistes essaient de déstabiliser le pays, nous luttons pour la paix et la vie.

Lucia Calderón, dans Clases de Periodismo, fait aussi référence à une photo partagée par un supposé journaliste expérimenté qui signale un cas d'abus et de violence des partisans du gouvernement. La photo était en fait celle d'un jeune Basque torturé en 2002. Lucia recommande :

Souviens toi de ces conseils pour vérifier une information avant de la partager.

De même, des pages Facebook sont apparues, comme celle de Venezuela sans mensonge, créée en avril 2013 après les élections présidentielles, pour éviter ce type de montages et encourager les utilisateurs à abandonner ces pratiques préjudiciables pour tous :

Réflexion: “Ne te fais pas avoir par les fausses rumeurs ! Qualité et véracité de l'information pour ne pas être désinformés.”

Le site humoristique El Chigüire Bipolar, avec son habituel esprit satirique, raconte dans son billet “L’imbécile partage une fausse photo et confirme qu'il y a beaucoup de gens brutaux” comment Domingo Ugarte (un personnage fictif) en vient à partager une fausse photo des protestations étudiantes, en espérant être retwitté :

La photo m'est arrivé hier vers les 8 heures du soir. C'était une photo terrible, un policier avec un uniforme noir, que je n'avais jamais vu au Venezuela, maltraitant un étudiant dans une rue, qui clairement n'étais pas une rue d'ici. Mais je n'ai pas pu résister, je devais retwitter et la partager avec le monde. Tout le monde doit voir l'horreur que nous sommes en train de vivre et par la même recevoir beaucoup de retwitts. Parce que c'est comme ça que ça marche, peu importe si la photo est celle d'un crabe géant tuant des étudiants, les gens vont être horrifiés et vont la partager. 

Actuellement, des initiatives indépendentes existent pour enseigner l'usage responsable des médias numériques, comme l'explique Aglaia Berlutti, blogueuse et collaboratrice de Global Voices, dans un article pour Noticias Venezuela. Aglaia fait une série de recommandations et donne des astuces pour aider les utilisateurs de réseaux sociaux à se convertir en vecteurs d'information efficaces :

N'exagère et ne modifie pas les faits que tu veux transmettre. Rédige des informations simples sans ajouter ton opinion ou tes hypothèses non vérifiées. [...] L'objectif de ton billet ou de ton article est qu'il puisse être partagé autant de fois que nécessaire et que tous les lecteurs puissent te comprendre sans problème.

Et Karelia Espinoza (@Kareta), politologue et activiste digitale, partage une infographie sur la bonne manière de contribuer à l'information sur les réseaux sociaux  :

Infographie de Barquisimeto Móvil  : conseils pour éviter la censure dans les médias.

Adaptation aux changements climatiques extrêmes au Mali et à Madagascar

mercredi 19 février 2014 à 23:26
Forest in the Kayes Region in Mali CC-NC-2.0

Forêt dans la région de Kayes au Mali CC-NC-2.0

Le  Mali et Madagascar ont fait face à de nombreuses difficultés similaires au cours des cinq dernières années. Des bouleversements politiques ponctués par des coups d’États qui ont vu le renversement de leurs présidents élus avant la fin de leur mandat. En conséquence, les économies des deux pays ont fortement plongées en termes de PIB. Aujourd'hui, Madagascar et Mali s'efforcent tous deux de reconstruire leurs systèmes politiques démembrés avec des branches exécutives nouvellement élues.

Un défi moins connu auquel les deux pays sont confrontés est leur lutte contre le changement climatique extrême. Les pays fragiles sont souvent plus vulnérables aux conditions climatiques extrêmes, mais cet adage ne pouvait pas être plus évident que dans l'évolution récente de l'écosystème à Madagascar et au Mali.

Un impact indéniable

Au Mali, la forêt cède lentement la place au désert du Sahara dans le nord. La région de Kayes est symptomatique de l'avancée apparemment inévitable du désert dans une région qui accueillait autrefois une forêt flottante et abrite à présent des vastes étendues de sable et de roches.

Adrien de Chaisemartin et ses collègues du bureau de Johannesburg de McKinsey parlaient de l’impact du changement climatique dans la région malienne [anglais]:

Le Mali est un pays presque entièrement sec, sujet à des sècheresses fréquentes. La hausse des températures et la baisse des précipitations sont révélateurs d'une modification des zones climatiques puisque le désert se déplace vers le sud et des terres productives. Dans ces régions, les paysans dépendants de l'agriculture et de l'élevage sont déjà confrontés à des périodes difficiles de sècheresse et ont peu d'options pour les surmonter. Beaucoup partent pour les villes, d'autres pour le sud moins aride du pays.

Kayes region  in Mali at the border with Senegal via wikipedia CC-BY-2.0

La région de Kayes au Mali à la frontière avec le Sénégal via wikipédia CC-BY-2.0

Voici comment ils évaluent la situation actuelle et la perte économique potentielle pour le pays [anglais] :

Le déplacement des zones climatiques – l'effet combiné de la hausse des températures moyennes et de la baisse des précipitations moyennes – a déjà poussé les zones agroécologiques du pays vers le sud au cours des 50 dernières années, avec une pluviométrie moyenne en baisse d'environ 200 millimètres et des températures moyennes en hausse de 0,5°C au cours de la même période. [..] Le scénario pessimiste de changement élevé pourrait entraîner des pertes d'environ 300 millions de dollars par an (environ 15 pour cent de la valeur de l'agriculture et de l'élevage) ; le scénario optimiste, des pertes de 120 millions de dollars par an (6 pour cent)

A Madagascar, l'impact du changement climatique a été encore plus dramatique. Après deux cyclones consécutifs (Giovanna en 2012 et Haruna en 2013) qui ont touché l'île et ont déplacé au moins 100 000 personnes, la région du sud a été assaillie par une invasion de criquets. La façon dont ces événements sont liés est expliquée par Emmanuel Perrin sur maxisciences :

Le cyclone Haruna a touché l’île de Madagascar. Or, son passage a créé les conditions d'humidité favorables à la prolifération de criquets migrateurs. Les autorités n’ont pas réagi à temps et, aujourd’hui, leur population atteint 500 milliards d’individus, estime une récente mission de comptage.

 

Locust invasion in down town Fianaratsoa, Madagascar

Invasion de criquets dans le centre-ville de Fianaratsoa, Madagascar

Le Programme alimentaire mondial indique que 60 pour cent de la production de riz seront affectés par l'invasion de criquets. L'impact direct du cyclone Haruna a également été considérablement ressenti par les agriculteurs du sud puisque 6 351 hectares de leurs champs ont été inondés. Des images brutes des inondations peuvent être vues dans cette vidéo d'un utilisateur YouTube, ongbelavenir:

Comment s'adapter

Alors, que peut faire la population locale pour résister à l'assaut du climat sur leur mode de vie ? Voici quelques idées de Michael Kleine et de ses collègues scientifiques ou chercheurs à partir des solutions de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO): 

De nouveaux modes de gouvernance devraient favoriser les intervenants efficaces et la participation communautaire, les prises de décisions transparentes et responsables, et le partage équitable des avantages. Et des stratégies d'adaptation des forêts au changement climatique doivent être coordonnées avec celles des autres secteurs et intégrées dans les programmes et stratégies de développement national et régional.

Sur le terrain, les nouvelles stratégies sont dépendantes du contexte local et du type d'activités dans la région. Par exemple, on peut contrer la baisse du rendement des récoltes avec les mesures suivantes : augmenter la diversification des cultures et planter des variétés à maturation précoce telles que la variété de riz NERICA. 

Le Dr. Balgis Osman Elasha a souligné l'importance de comprendre le contexte local et d'obtenir l'appui des dirigeants communautaires [anglais] pour mettre en œuvre les nouvelles mesures :

La même politique pourrait donner des résultats contrastés, pour des secteurs différents ou des activités différentes dans le même secteur, par exemple, supprimer les subventions sur les intrants de l'agriculture a eu un effet positif sur le secteur pluvial traditionnel (en utilisant un minimum de moyens), et des effets négatifs sur l'agriculture irriguée mécanisée (en utilisant des intrants intensifs) [..] Les dirigeants communautaires sont des acteurs clés dans le processus politique, ils possèdent énormément de connaissances autochtones concernant l'utilisation rationnelle et la conservation des ressources naturelles. Par ailleurs, les règles coutumières et les ordres qu'ils donnent sont considérés comme sacrés par leur communauté locale. 

PHOTOS : Vue vertigineuse depuis le sommet de la Tour Shanghai

mercredi 19 février 2014 à 21:53

Vadim Makhorov et Vitaly Raskalov ont créé une onde de choc sur Internet le 12 février 2014 en postant une vidéo d'eux-mêmes escaladant la Tour Shanghai. La Tour Shanghai, haute de 632 mètres, une fois terminée, sera le second plus haut bâtiment du monde après la tour Burj Khalifa à Dubai.

That's Shanghai a interviewé les deux russe à propos de leur expérience d'escalade. 

Regardez ces incroyables photos que les deux ont prises depuis le sommet de la Tour Shanghai, et quelques autres instantanés de Shanghai. Toutes les photos sont extraites de On the Roofs, site de Vadim Makhorov et Vitaly Raskalov, et republiées avec leur aimable permission.

sh-tower-rs-1

sh-tower-rs-4

 sh-tower-rs-5

 

otr-sh-01

otr-sh-02

otr-sh-06

otr-sh-12

5 blogs consacrés à la musique indépendante en Chine

mercredi 19 février 2014 à 21:44

(Sauf mention contraire, les liens pointent vers des contenus en anglais.)

Malgré la sévère censure qui sévit en Chine, des musiciens chinois émergents travaillent en dehors des médias sous contrôle du gouvernement et s'emploient à faire entendre une voix indépendante sur la scène musicale chinoise.

Voici les cinq principaux blogs musicaux pour vous permettre de comprendre un peu mieux cette scène musicale indépendante.

China Music Radar

Conduit par la société de promotion Split Works [en chinois], située à Pékin et à Shangai, le blog China Music Radar est consacré à la scène musicale chinoise et à ses tendances, des musiciens indépendants aux artistes bien connus. Il s'agit aussi d'une ressource fournissant les dernières informations sur l'industrie musicale chinoise. Fin 2013, Radar écrivait : 

En 2013, les concerts (par leur nombre s'entend, et non dans les salles) étaient pleins à craquer, que ce soit dans les stades des grandes villes ou dans le plus petit bar de quartier (petit mais spacieux). D'anciens et de nouveaux festivals se sont tenus dans tout le pays, tandis que de nouveaux services de diffusion en direct (“streaming”) de [grands groupes de médias présents sur internet] Baidu, Tencent et Xiami [en chinois] (racheté par le groupe Alibaba) sont apparus comme des alternatives viables pour les auditeurs.

Pangbianr

Signifiant littéralement “à l'écart”, Pangbianr est une plateforme bilingue [en chinois et en anglais] explorant les procédés pour faire de la musique en Chine, et se donnant pour mission de promouvoir la musique indépendante chinoise et de créer des liens entre musiciens et artistes, qu'ils soient chinois ou d'ailleurs. Le blog présente la musique émergente à Pékin et dans d'autres régions de Chine via la diffusion de titres, de vidéos, de chroniques musicales et d'entretiens avec des musiciens chinois indépendants.

Logo du blog musical Pangbianr, significant "à l'écart", "à part"

Logo du blog musical Pangbianr, significant “à l'écart”, “à part”

A la différence des autres blogs, Pangbianr organise aussi des événements musicaux, des scénarios et des discussions dans plusieurs salles de concert et des galeries d'art autour de Pékin. Ils travaillent aussi avec les musiciens pour diffuser leurs CD, DVD et livres.

Beijingdaze

Beijingdaze représente une autre source importante sur la musique indépendante en Chine, comprenant des chroniques régulières de CD et de concerts. Le blogueur a pris soin de traduire certaines paroles du chinois en anglais,  l'un des services les plus appréciés de ce blog.

MOGO [en chinois]

MOGO est une plateforme de vidéos en ligne consacrée aux jeunes musiciens et artistes chinois émergents. Elle propose des entretiens avec des musiciens indépendants et des artistes.

Wu Jie [en chinois]

Créé en mars 2009, Wu Jie est un réseau musical complet consacré à la musique de Chine et d'ailleurs.

Ayant pour mission de promouvoir aussi bien “les voix souvent méconnues et moins connues que celles des artistes célèbres“, le site partage des informations musicales, des critiques de CD, des vidéos, des podcasts et des entretiens avec des musiciens indépendants. Il se révèle aussi une source précieuse d'informations pour la jeunesse chinoise désireuse d'en savoir davantage sur les musiciens et la musique occidentale.