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Campagne pour la libération de tous les détenus politiques au Maroc: #FreeKoulchi

vendredi 9 mai 2014 à 14:31

Le 6 Avril 2014 avait lieu une “marche nationale de protestation et de défensedu pouvoir d'achat, de la dignité, de la liberté et de la justice sociale” à Casablanca, à l'appel des principales centrales syndicales (CDT, UMT, FDT) et à laquelle participèrent plus d'une dizaine de milliers de personnes. Ce jour là, 11 participants fûrent ciblés et battus de l'intérieur de la manifestation, avant d'être emprisonnés par les policiers. Ayoub Boudad, Hakkim Serroukh, Hamza Haddi, Mostafa Aarass, Mohamed Alharaq, Youssef Bouhlal, Amine Lekbabi et Fouad Elbaz, sont tous membres du mouvement du 20 février, de l'UECSE ou de l'UNEM. Ils rejoignent les centaines de détenus politiques et d'opinion marocains depuis le 20 Février 2011. Ils sont poursuivis pour “violence envers un agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions” et “participation et organisation d’une manifestation non déclarée”. Alors que neufs sont en état d'arrestation, deux sont en liberté provisoire. 5 policiers ont déclarés avoir été blessés par les manifestants et ont présenter des certificats médicaux à la justice. La manifestation, elle, était bien autorisée. Les centrales syndicales ont d'ailleurs réagis à l'arrestation des jeunes militants, allant jusqu'à menacer le gouvernement d'interrompre le dialogue social et ont transmis une lettre de protestation au juge en charge de l’affaire.

La mobilisation pour la libération de ces jeunes détenus politiques a connu une importante dynamique. Le mouvement du 20 février a organiser de nombreux sit ins dont 3 devant le parlement à Rabat. L'UECSE à organiser 3 flashmobs à Rabat, Casablanca et Mohammedia. Les hashtags utilisés sont #FreeKoulchi (libérez les tous) et #FreeSimpson, surnom d’un des détenus politiques concernés, Ayoub Boudad, devenu un réel symbole de la détention politique au Maroc et dont les soutiens déferlent lors des manifestations organisés munis de masques et de symboles liés à Bart Simpson.


Vidéo Youtube du flashmob #FreeKoulchi à Casablanca

 

 

La cause des détenus politiques à été relayée avec vigueur par les réseaux sociaux.
Les audiences, ont été des moments forts de mobilisation. Elles ont eut lieu le 15, 22, 29 Avril ainsi que le 6 Mai.  La prochaine est prévue pour le 13 Mai au tribunal de Ain Sbaâ. La détention arbitraire, les chefs d'inculpation pré-fabriqués, la brutalité policière lors de l'arrestation puis les conditions de détention et le refus de leur accorder la liberté provisoire ont poussés les détenus politiques à entrer dans une grève de la faim.

Les soutiens des détenus politiques, dont l'AMDH, affirme que la vraie raison de l'arrestation de ces militants est leur appartenance au mouvement du 20 février, et le fait qu'ils aient scander des slogans contre le régime. Ce procès n'est en réalité qu'une pièce d'une série de procès et détention politiques orchestrés par le régime en place pour mettre à genoux le mouvement du 20 février, le mouvement étudiant ainsi que tout individu ou organisation menaçant les intérêts du pouvoir en place.

Regardez la vidéo réalisée par l'UECSE et rencontrez la famille et les amis de Ayoub Boudad, Alias Simpson, un des détenus politiques de la manifestation du 6 Avril:

Vous pouvez signer ici la pétition pour la libération des détenus politiques au Maroc.  

 

 

Taïwan : Une exposition en hommage aux Tibétains auto-immolés

vendredi 9 mai 2014 à 12:51
insert

Une exposition de peintures en hommage aux Tibétains auto-immolés se tient en ce moment sur la place de la liberté à Taipei. Les portraits des Tibétains sont peints par Liu Yi, un artiste de Pékin, à partir d'aritcles de l'écrivaine tibétaine Woeser. L'exposition se déroulera du 1er au 20 mai.

8 plats d'Afrique que nous vous mettons au défi d'essayer

vendredi 9 mai 2014 à 11:58
Mopane worm. Photo released to be used freely by  Arne Larsen.

Un ver mopane vivant. Photo publiée sous licence libre de Arne Larsen.

Pour terminer notre dossier Gastronomie sur Global Voices, nous vous proposons huit plats d'Afrique qui pourraient bien vous sortir de votre zone culinaire de confort. Seriez-vous prêt à les essayer ?

1. Madora (vers mopane) :

Delicious Mopane worms ready to serve. Photo used with permission from www.zimbokitchen.com

De délicieux vers mopane prêts à être dégustés. Photo utilisée avec permission de www.zimbokitchen.com

Madora (Gonimbrasia belina) est une espèce de papillon de nuit très présente en Afrique australe, dont la grosse chenille comestible, la mopani ou ver mopane, représente une source importante de protéines pour des millions d'habitants dans le sud de l'Afrique.

Si les vers mopane vous tentent, suivez les conseils de Zimbo Kitchen ici :

Avant que vous ne preniez la fuite, sachez que les madora ont une teneur élevée en protéines ce que recommandent justement les médecins. Voici tout l'intérêt des protéines d'après le WebMD : “les protéines sont un composant important pour chacune des cellules de notre corps. Les cheveux et les ongles en sont principalement constitués. Notre corps utilise les protéines pour construire et réparer les tissus musculaires. Nous en avons aussi besoin pour produire les enzymes, les hormones, et d'autres organismes chimiques naturels. Les protéines sont une composante essentielle des os, des muscles, de la peau et du sang”. Il n'y a donc rien de surprenant que les habitants des régions rurales du Zimbabwe ne connaissent pas les nombreuses maladies dont nous, les urbains, pouvons souffrir.

Au Zimbabwe, ce mets de choix est le plus souvent préparé de la plus simple des façons : en grillade. C'est ainsi que j'ai l'intention de cuisiner aujourd'hui les madora, mais avec une légère variation de ma part en ajoutant du poivre noir. Vous pouvez également les agrémenter avec ces différentes garnitures : sadza, légumes verts, tomate mbuya ou soupe à l'oignon pour accompagner ce plat ; mais il est vous également possible de les déguster nature pour une croustillante collation ou avec d'autres accompagnements. Assez parlé et commençons les grillades !

2. Nsenene (sauterelles) :

A male grasshopper. Photo released under Creative Commons License by Wikipedia user Bruce Marlin.

Une sauterelle mâle vivante. Photo publiée sous licence Creative Commons par l'utilisateur Wikipedia, Bruce Marlin.

Nsenene” est le nom donné en luganda pour la sauterelle à antennes longues (plus communément appelée en anglais bush cricket ou katydid). Considérée comme un mets de choix dans le centre de l'Ouganda, elle est aussi une importante source de revenus. On savoure également cet insecte au Kenya, au Rwanda et en Tanzanie.

Pour préparer votre plat de sauterelles, suivez ces sept étapes.

3. Grenouille taureau africaine :

African bullfrog. Photo released under Creative Commons License by Wikipedia user Stevenj

Une grenouille taureau africaine. Photo publiée sous licence Creative Commons License par l'utilisateur Wikipedia, Stevenj

Le blog Science en Afrique explique comme on mange cette grenouille en Namibie :

Dans la cuisine namibienne traditionnelle, on mange entièrement la grenouille à l'exception du tube digestif, qui peut servir à nourrir les chiens ou les volailles.

Il continue :

En général, il est conseillé d'attendre que les grenouilles taureaux géantes aient commencé à croasser ou jusqu'à la “troisième pluie” pour pouvoir les manger. Malgré cette recommandation, dans certaines régions, les gens choisissent de les consommer avant. Toutefois, ils doivent pour ce faire prendre des mesures préventives très spécifiques contre le poison.

Les habitants de la région de Oshakati/Ongwediva [dans le nord de la Namibie] évitent l’empoisonnement en revêtant l'intérieur de leurs matériels de cuisson avec des morceaux de bois séchés provenant d'un arbre connu localement sous le nom de Omuhongo (à ne pas confondre avec le mot Omuoongo, l'arbre Marula). Il semblerait que ce bois neutralise le poison de la grenouille et empêche aussi la peau de l'animal d'adhérer au fond du récipient. “Personne ne tombe malade si cette méthode de cuisine est suivie. Dans les régions de Okambebe/Oshikango, où les propriétés de l'arbre Omuhongo sont inconnues, les habitants utilisent à la place les arbres Omuva et Oshipeke.” Il suffit de deux petits morceaux de Omuva ou d’Oshipeke, placés au fond du récipient lors de la cuisson des grenouilles, pour prévenir l'empoisonnement.

4. Mazondo (pieds de bœuf) :

Mazondo (beef trotters) ready to be eaten. Photo used with permission from www.zimbokitchen.com.

Mazondo (pieds de bœuf) prêts à être dégustés. Photo utilisée avec la permission du site www.zimbokitchen.com.

Le Mazondo (pieds de bœuf) fait parti des plats les plus appréciés de la plupart des hommes du Zimbabwe, mais également de certaines femmes. Il est préférable de les cuire à feu doux à la poêle si vous ne les faites pas pamoto (au feu de bois). La manière de les préparer est assez simple et très similaire à celle des pieds de porcs, du maguru (tripes) ou même d'un ragoût de bœuf que l'on cuisine plus ou moins de la même façon ici au Zimbabwe.

5. Termites:

Termits (white ants) in Sudan. Public domain photo from the Agricultural Research Service, the research agency of the United States Department of Agriculture.

Des termites (fourmis blanches) au Soudan.Photo du domaine public du Service de recherche agricole (ARS), l'agence de recherche du département de l’Agriculture des États-Unis.

Les termites également connues sous le nom de “fourmis blanches”, même si elles n'ont aucun lien de parenté avec les fourmis, représentent un mets de choix dans de nombreuses cultures africaines.

Ici, vous pourrez apprendre à faire frire des termites volantes en suivant la recette illustrée par des photos.

6. Du sang et du lait :

Le blog de Thomson Safaris note :

[...] mais ce qu'il y a encore de plus fascinant [à propos du régime alimentaire des Maasaï] (et sans doute un peu rebutant pour le palais des Occidentaux) est la tradition de boire du sang frais, du sang cuit et des mélanges à base de sang et de lait.

Voici la méthode traditionnelle pour récupérer le sang d'une vache :

Ils [Maasaï] boivent le lait et le sang ; ce dernier est recueilli par une ponction à l'aide d'une flèche dans la partie tendre de la chair du cou de la vache. La plaie est refermée une fois qu'ils ont obtenu une gourde remplie de sang. Cette opération peut être répétée tous les mois ou plus sans aucun danger pour l'animal. Pour les Maasaï, il est de coutume de boire le sang mélangé à du lait.

Assez courageux pour essayer ? Pour préparer une concoction à base de sang et de lait, suivez ces indications :

Le sang de vache peut être utilisé frais ou avec du lait caillé comme suit : passez le sang frais dans une passoire pour le séparer des caillots. Mélangez trois mesures de sang pour une mesure de lait (ou des parts égales de sang et de lait caillé). Faites cuire à feu doux, en remuant souvent,  entre vingt et trente minutes. Le mélange devrait s'épaissir comme pour des œufs brouillés. Si vous le souhaitez, vous pouvez ajouter du beurre, des oignons émincés frits ou du sel durant la cuisson. Servez avec de l'ougali, du foufou, des plantains [bananes] bouillis ou du riz.

7. Mbewa (souris) :

Les souris sont un mets de choix bien connu dans le nord du Malawi, où on les appelle “mbewa”, tout comme dans l'est de la Zambie.

La vidéo Youtube de Peter Larson (ci-dessous) montre des souris rôties pour la vente :

A propos des “mbewa”, Peter Larson commente :

Les Malawiens sont très divisés sur la question des mérites culinaires des Mbewa. Bon nombre d'entre eux les apprécient et les considèrent comme un savoureux en-cas. D'autres les considèrent comme impropres à la consommation. Les mbewa sont attrapées et grillées sur un feu, mais manifestement pas assez longtemps pour brûler la masse de poils. Les Malawiens les garnissent ensuite de sel et de piment de Cayenne, et les mangent jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien, les os comme le reste. 

Si vous voulez en savoir plus sur les dynamiques culturelles et sociales pour consommer des souris et, le plus important, comment les attraper pour le dîner, lisez le billet de ce blog.

8. Les larves de palmier :

Next time you are hungry, try this one! Photo released under Creative Commons by Luigi Barraco.

La prochaine fois que vous aurez une faim de loup, attrapez une de ces larves ! Photo publiée sous licence Creative Commons par Luigi Barraco.

La larve de palmier est une délicieuse douceur des tropiques et une grande source de protéines.

Suivez les conseils culinaires [fr] de Cuisine Au Kamer pour concocter votre succulente assiette de larves de palmier :

Nettoyer les larves : les laver soigneusement à grande eau, les ouvrir avec les doigts et enlever le liquide marron qui se trouve à l'intérieur des larves.

Disposer directement chaque larve nettoyée dans la marmite qui sera utilisée pour les cuire. L'enlèvement du liquide marron à l'intérieur des larves colore les doigts en marron, mais cette couleur s'enlève au lavage.

Préparer les condiments nécessaires : ail, basilic africain, oignon, pèbè [épice local du Cameroun] , feuilles de gingembre (odzom). Mélanger avec les larves et mettre au feu doux. Ne pas ajouter d'eau. laisser cuire 25 à 30 minutes à feu doux, le temps que les larves commencent à fondre, puis servir.

Enseigner aux enfants l’alphabet Ourdou

jeudi 8 mai 2014 à 22:27

Le blog Chowrangi rapporte l’existence d’une application pour smartphone gratuite et interactive qui initie les enfants à l’alphabet et aux mots ourdous. L’application nommée « Urdu Ustad » était au départ destinée à la diaspora des familles parlant l'ourdou, mais récemment la majorité des demandes de téléchargement s’est trouvé émaner du Pakistan. Preuve de son utilité. 

Guatemala : ¡PODER!, l’histoire de deux adolescentes

jeudi 8 mai 2014 à 22:24

Tout récit porte en lui un grand pouvoir. Il définit ce que nous sommes et ce à quoi nous tenons. Quand ce qu’il dit de nous est positif, nous en sortons valorisés. Quand le ton est affligeant, l’histoire véhiculée entame notre confiance en soi et nous pousse à l’introspection. 

¡PODER! (de l'espagnol : « pouvoir »), est un docufiction réalisé, écrit et produit par Lisa Russel, réalisatrice déjà primée aux Emmy Awards. Le film raconte l’histoire vraie [anglais] d’Elba Velasquez et de Emelin Cabrera, deux jeunes filles indiennes du Guatemala qui militent auprès du maire de leur petite ville de Concepción Chiquirichapa pour que soit mise en place une politique publique favorable aux jeunes filles et adolescentes. Il s’agit pour elles que soient assurés les besoins spécifiques de celles-ci en matière de santé et d’éducation, de prévention du VIH  et de manière adaptée aux particularités culturelles, de prévention des violences familiales. D’après l’ONG « Let Girls Lead », seulement 10 % des filles mayas terminent l’école primaire et presque la moitié devient mère avant 18 ans.

Le 12 mars dernier, à New York, ¡PODER! a été diffusé en avant-première lors de la 58e séance de la Commission des Nations Unies pour la Condition de la Femme.