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Inde : Une épidémie de dengue à Delhi sème la peur

mardi 30 octobre 2012 à 23:39

[Les liens de ce billet renvoient à des pages web en anglais.]

La semaine dernière, lorsque Yash Copra [fr], réalisateur, scénariste et producteur indien, est mort après avoir contracté la dengue, la population a commencé à être prise de panique dans certaines zones de Delhi. Les médecins ont reçu des appels de patients pensant avoir été infectés et cherchant à obtenir un avis médical.

La capitale indienne a connu une augmentation du nombre de cas de dengue [fr] au cours du derniers mois, dont plusieurs ont entraîné la mort. Les zones sud de la ville sont les plus touchées. Les internautes n’ont pas tardé à fait état de l’épidémie sur Twitter :

DelhiSMENews : Delhi connaît une augmentation des cas de dengue, 75 rapportés durant le week-end http://t.co/aQbVuL2i #News #Delhi

MitKat_Advisory : Déjà 901 personnes seraient atteintes de la dengue. Les personnes se rendant à Delhi doivent prendre les précautions médicales nécessaires pour se protéger de la dengue.

Un moustique suçant du sang. Photo de mrfiza, copyright Shutterstock.

YearOfRat : Delhi rapporte 920 cas de dengue. J’ai vu au moins 30 personnes dans un seul hôpital aujourd’hui.

 

D’un côté la Corporation municipale de Delhi indique qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter. De l’autre, le gouvernement de Delhi accuse la municipalité et d’autres organismes du manque d’activités de sensibilisation relatives aux dangers que représentent les moustiques. Des cas de dengue ont également été rapportés dans d’autres parties du pays.

Les internautes ont mis à profit Twitter et Facebook pour trouver de manière collaborative du sang de groupes sanguins peu communs pour les patients :

an_tyagi : RT @crazyabtsrk : SVP, aidez-nous. Sang O négatif requis en urgence à #Delhi. Cas grave de #dengue. Contacter +919811916830. Please RT @FRAZASAD

 

Un médecin kenyan résidant à Delhi a fait part sur son blog de sa peur croissante en voyant les rougeurs qui se développent sur le corps des malades :

Je n’arrête pas de m’observer dans le miroir et je vois de dangereux moustiques partout. Je les entends voler dans les rues (la dengue est transmise par un moustique qui pique en journée). Je les sens se délecter de mon derrière quand je marche dehors. Je passe mon temps à les chasser de mon dos (même si je porte une chemise). Je crois que je souffre de stress post-traumatique provoqué par les moustiques.

 

Robin écrit :

Je sais que chaque moustique n’est pas porteur de la dengue, mais je ne peux pas savoir quel moustique me pique. Chaque fois que j’en vois un, j’ai l’impression qu’il s’agit d’un serpent et j’ai l’impression qu’après qu’il m’ait piqué personne ne viendra voir si je suis mort ou vivant seul dans ce nouvel appartement.

Je passe mon temps à nettoyer ma chambre à fond, à faire attention qu’il n’y ait pas d’eau qui s’accumule quelque part. J’utilise un spray anti-moustique, mais rien à faire, ils continuent à me piquer.

Voilà pourquoi la dengue me menace, encore et encore, chaque jour.

 

Le blogueur publie également quelques conseils pour se protéger de la dengue.

Le Dr. B. P. Tyagi explique :

Le changement de climat soudain à Delhi, accompagné d’orages, va provoquer une augmentation des crises d’asthme ainsi que des cas de dengue et de malaria. La pluie va également favoriser le développement des moustiques.

La boxeuse prodige du Tadjikistan raccroche les gants

mardi 30 octobre 2012 à 23:31

Mavzuna Chorieva, la “Million Dollar Baby” du Tadjikistan qui a offert à son pays une médaille de bronze en boxe féminine poids légers aux Jeux Olympiques d'été 2012 de Londres, a raccroché les gants, pour un an au moins. Le 27 octobre, la jeune boxeuse de 19 ans s'est mariée et a annoncé [en russe] qu'elle ne remonterait pas sur le ring avant d'avoir un enfant. ”J'aime le sport,” a-t-elle déclaré aux journalistes. “Mais la famille est plus importante pour moi.”

Global Voices Online a raconté le 9 août comment le succès de Chorieva aux Olympiades de 2012 a fait d'elle un “exemple” pour des milliers de filles dans le pays. Un blogueur proposa même que la lutteuse devienne le nouveau “symbole national” du Tadjikistan. Chorieva elle-même promit [en russe] qu'elle obtiendrait l'or aux prochaines Olympiades d'été en 2016.

Après avoir gagné le bronze olympique aux Jeux de 2012, Mavzuna Chorieva a reçu un accueil triomphal dans sa ville natale de Kulob. Photo de l'agence d'information ASIA-Plus, 18 août 2012, utilisée avec autorisation.

Félicitations

L'annonce de la boxeuse a divisé la communauté des internautes au Tadjikistan. Dans un pays où la famille est communément considérée comme la composante essentielle de la vie de l'individu, beaucoup se réjouissent pour Chorieva.

Sous un article de presse relatif au mariage de la boxeuse, sur Ozodi.org, ‘Salim de Douchanbe' a écrit [en tadjik] :

Муборак шавад! Офарин! Канд зан! Кушапир шавед!

Félicitations ! Bravo ! Excellent ! Sois heureuse jusqu'à la fin de tes jours !

Au milieu de nombreuses réactions similaires, un lecteur anonyme a ajouté [en tadjik] :

Дуъо мекунем, ки Мавзунабону бо чавони дустдоштааш хушбахт шаванду точикписару точикдухтарони далеру ватандорро ба дуне оранд.

Nous prions pour que Mavzuna et son [époux] bien-aimé soient heureux et aient beaucoup de courageux et patriotes fils tadjiks et filles tadjiques.

Mavzuna Chorieva et son époux dansent à leur mariage à Kulob. Photo de l'agence d'information ASIA-Plus, 27 octobre 2012, utilisée avec autorisation.

“Comme tout le monde”

Mais des internautes voient dans le mariage de Chorieva et son intention d'avoir un enfant la fin de sa carrière sportive. Certains vont plus loin et sont déçus que Chorieva, devenue un modèle pour les filles du pays, ait préféré redevenir “comme tout le monde”.

La blogueuse Shukufa a écrit [en russe] sur Blogiston.tj :

С одной стороны, я её конечно понимаю. Она девушка, ей хочется обыкновенного женского счастья: муж, ребёнок и т.д.

Но с другой стороны, очень жаль, что мы теряем такой образец для подражания. Вернуться в спорт и продолжать одерживать победы после рождения ребенка будет уже, скорее всего, невозможно. Нашим девочкам будет не на кого равняться. Девочка из Куляба, которая всем своим поведением показывала: “я не такая как все”, теперь стремится доказать, что именно такая. Что она не хочет выделяться. Что хочет быть “как все”. Грустно.

D'un côté, évidemment je la comprends. Elle est une jeune fille, elle souhaite un bonheur normal de femme : un mari, un bébé, etc.

Mais de l'autre, c'est vraiment dommage que nous perdions un pareil modèle à suivre. Il lui sera pratiquement impossible de reprendre le sport et continuer à remporter des victoires après la naissance d'un bébé. Nos petites filles n'ont plus personne à qui se comparer. La fillette de Kulob [ville natale de Chorieva, dont toute la conduite exprimait, “je ne suis pas comme tout le monde,” cherche maintenant à prouver le contraire. Qu'elle ne veut pas se distinguer. Qu'elle veut être “comme tout le monde”. C'est triste.

Chorieva a dit avoir l'intention de retourner sur le ring après avoir eu un enfant et s'efforcer de gagner une médaille aux prochains Jeux Olympiques. Mais beaucoup doutent de la possibilité d'un tel retour.

Jasur Ashurov a tweeté [en russe] :

Таджикистан потерял олимпийскую медалистку. Что бы она ни говорила, медалей ей теперь не видать.

Le Tadjikistan a perdu une médaillée olympique. Quoi qu'elle dise, elle ne gagnera plus de médailles.

Mavzuna Chorieva, saluée dans sa ville natale de Kulob à son retour, médaillée, des Jeux Olympiques d'été 2012. Photo de l'agence d'information ASIA-Plus, 18 août 2012, utilisée avec autorisation.

Pour d'autres, Chorieva a quitté le sport, ne serait-ce que temporairement, sous la pression sociale. Au Tadjikistan, la boxe et autres sports de combat sont traditionnellement fermés aux femmes.

Sous un article de news.tj sur le mariage de l'athlète, Faridun Bobokalon a écrit [en russe] :

Это её выбор. Мы ведь все знаем, что девушка-боксер в Таджикистане это нонсенс. Чориева, видимо, не хотела, чтобы на нее всю жизнь показывали пальцем. Вот и выбрала быть такой же как все.

C'est son choix. Nous savons bien tous qu'être un boxeur féminin au Tadjikistan est un non-sens. Apparemment, Chorieva n'a pas voulu être toute sa vie pointée du doigt. Voilà pourquoi elle a choisi d'être comme tout le monde.

Lueur d'optimisme

Au milieu de cette tonalité, il y a aussi quelques voix clairsemées supposant que la “Million Dollar Baby” du Tadjikistan pourrait gagner sur tous les tableaux.

Mulex a tweeté [en russe] :

А может она еще вернется и всем докажет, что можно завоевывать медали и после замужества и рождения ребенка? Надеемся на это.

Et si elle revenait et prouvait à tous qu'on peut remporter des médailles aussi après le mariage et la naissance ? C'est notre espoir.

L'Afghanistan après 2014 : les jours sombres reviendront-ils ?

samedi 27 octobre 2012 à 19:10

Cet article fait partie de notre dossier central Relations internationales et sécurité

Armée Nationale Afghane (ANA). Photo du Lt Sally Armstrong, RN / MOD via Helmand Blog sur Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

[Liens en anglais sauf mention contraire] Le 7 octobre 2012 a marqué le 11ème anniversaire de la guerre menée par les États-Unis en Afghanistan. Les forces militaires internationales sont censées quitter le pays fin 2014, même si la guerre reste une “mission non accomplie“. Après des années de conflit, les forces de l’OTAN doivent laisser la responsabilité de sécuriser le pays aux forces armées afghanes. Néanmoins, il reste à voir si les Afghans seront capables de maintenir l’ordre et la stabilité après le retrait des troupes étrangères.

Au lendemain du 11 septembre, les États-Unis et ses alliés de l’OTAN ont envahir l’Afghanistan afin de démanteler le régime taliban et le commandement central d’Al-Qaïda. Après plusieurs semaines de combats, les troupes de l’OTAN réussirent à chasser les Talibans de plusieurs villes et aidèrent à établir un nouveau pays démocratique : la République Islamique d’Afghanistan.

Ainsi, le régime taliban reste un souvenir amer pour la plupart des Afghans, qui ne veulent plus jamais les voir revenir au pouvoir.

Naseer, un habitant de Kaboul écrit [farsi] :

زمان طالبان،یک زمان تاریک در تاریخ کشور ماست. در زمان طالبان مردم ما هیچ امیدی برای زندگی کردن نداشتند. چون هرچه که داشتند توسط طالبان یا سوزانده شد یا هم خراب شد[…] دوره طالبان دوره سیاهی است که هیچ شهروند افغان خاطرات آن را از یاد نمیبرند.

Le régime taliban est une période sombre de l’histoire de notre pays. Sous le régime taliban, notre peuple n’avait pas d’espoir de vie. Si, par chance, ils possédaient quelque chose, ceci était soit brûlé soit détruit […] Le régime taliban fut une période sombre qu’aucun citoyen afghan n’oubliera jamais.

Et si de nombreux Afghans ont souffert durant le régime taliban de différentes manières, ce sont les femmes qui ont le plus souffert.

Tahmina Barakzay, institutrice à Kaboul, écrit [farsi] :

«در زمان طالبان ما مجبور بودیم که در خانه باشیم. در بیرون از خانه کارکرده نمیتوانستیم. اگر بیرون میبرآمدیم حتما چادری میپوشیدیم. اگر چه من منحیث زن مسلمان پیش از زمان طالبان هم چادر به سرداشتم و حجاب اسلامی را مراعات میکردم اما در زمان طالبان اگر چادری نمیداشتیم، توسط طالبان کیبل میخوردیم […] ما از طالبان خاطره خوش نداریم. طالبان بدبختیهای مردم ما را زیاد کردند و نمیخواهیم که اینها بار دیگر سر قدرت بیایند.

Durant le régime taliban, nous étions obligées de rester chez nous. [Nous] ne pouvions pas travailler à l’extérieur. Si nous sortions, nous devions revêtir une burka. En tant que musulmane, je portais déjà un voile avant le régime taliban et suivais les règles islamiques concernant le hijab ; néanmoins, durant le régime taliban, si nous ne portions pas la burka nous étions flagellées […] Nous avons un souvenir déplorable des Talibans. [Ils] ont augmenté les souffrances de notre peuple et nous ne voulons pas les voir revenir au pouvoir.

Doivent-ils rester ou doivent-ils partir ?

Zmaray Zalmay, un travailleur humanitaire de 30 ans basé à Kaboul dit :

Les Américains ne devraient pas quitter l’Afghanistan avant 2020. Nous avons l’expérience de 1992 [l’année où le gouvernement communiste pro soviétique tomba en Afghanistan, déclenchant une guerre civile]. Nous avons la Russie, la Chine et le Pakistan qui nous préoccupent. Nous avons besoin de l'Amérique.

 

Tous les Afghans ne partagent pas les mêmes vues. Beaucoup ne sont pas convaincus par la présence des forces de l'OTAN dans le pays. Par exemple, Ghulam Habib, un membre du conseil de district local dans la Province de Takhar affirme :

Ces 10 dernières années, avec les Américains ici, la situation est passée de mauvaise à pire. La présence des Talibans et d'Al-Qaïda s'est accrue de jour en jour, ce qui démontre que la stratégie des États-Unis ne peut pas apporter plus de sécurité. Donc ils peuvent partir.

 

Un récent rapport de l'International Crisis Groupe (ICG) avertit que le gouvernement afghan pourrait s'effondrer après le retrait des troupes. Et certains prédisent aussi des affrontements inter ethniques dans le pays.

En réponse à ce rapport, une déclaration du gouvernement afghan dit :

Notre nation n'est pas née en 2002. Nous avons une histoire de 5 000 ans. Nous avons combattu des super puissances dans le passé. Notre police et notre armée nationales sont prêtes à défendre l'âme du pays et sa souveraineté.

L'envoyé des Nations Unies, Jan Kubis, a également écarté des prédictions selon lesquelles l'Afghanistan se dirigerait vers un effondrement après 2014. Jan Kubis dit :

La communauté internationale est prête à faire tout son possible pour soutenir l'Afghanistan et pour sincèrement éviter que l'Afghanistan ne sombre dans ce genre de scénarios pessimistes qui viennent d'un peu partout.

Frogh Wazhma, un spécialiste afghan de la condition des femmes et du développement et activiste des droits humains, commente sur Twitter :

@FroghWazhma: Rapport après rapport prédisent la descente de l'Afghanistan dans le chaos. Pourquoi les experts promeuvent-ils & prédisent-ils l'échec avec tant d'enthousiasme ??

ISN logoL'article et ses traductions en espagnol, arabe et français ont été commandés par International Security Network (ISN) dans le cadre d'un partenariat destiné à faire entendre les points de vue des citoyens dans les relations internationales et les questions de sécurité à travers le monde. Cet article a d'abord été publié sur le blog de l'ISN. Voir d'autres articles ici.

Pérou : affrontements entre policiers et manifestants sur le marché #LaParada de Lima

samedi 27 octobre 2012 à 19:05

Une patrouille de police a bloqué les routes d'accès à une zone de marché de gros de Lima. L'opération s'est terminée par des affrontements entre la police et les commerçants. Les informations télévisées ont rapporté des scènes violentes et montré un policier à terre, lapidé à la tête par des émeutiers. Juan Arellano en fait le résumé [es] sur son blog. Plus d'information avec le mot-clé #LaParada, qui est devenu un sujet chaud au Pérou.

Japon : après le séisme, un nouveau journal local fait par les habitants

samedi 27 octobre 2012 à 12:48

Les effets dévastateurs du séisme au Japon en 2011 sur Otsuchi, une petite ville de la préfecture de Iwate, sont peu connus. C'est en partie du au fait que le journal local a fermé en 2011, en raison des dégâts infligés par le séisme, le tsunami et un incendie.  Aujourd'hui, une campagne en ligne de collecte de dons [japonais] a permis de réunir 2 496 000 Yen (31 000 dollars US) pour lancer un nouveau style de journal local.

Baptisé Otsuchi Mirai Shimbun (Le futur journal de Otsuchi), ce projet est tourné vers les habitants de Otsuchi, pour les doter de compétences de journalistes. Des étudiants en journalisme de tout le Japon peuvent s’inscrire pour un stage et les aider ainsi à faire le journal. Ce modèle unique de journal hyper local et hybride est publié tout à la fois sur papier en en ligne.

Le projet a vu le jour en août, grâce au Japan Center of Education for Journalist et l'ONG Volunteer Info, en partenariat avec des associations locales.

Location of Ōtsuchi. Image from Wikipedia by Maximilian Dörrbecker (CC BY-SA 3.0).

Ōtsuchi. Image Wikipedia de Maximilian Dörrbecker (CC BY-SA 3.0).

Le premier numéro du Otsuchi Future Newspaper a été imprimé en 250 exemplaires et distribué par les habitants, à bicyclette. Les articles sont également disponible en ligne.

Le journal propose des sessions de formation sur place pour les journalistes citoyens, animés par des étudiants. La pratique et  la théorie se rencontrent - ou parfois non. Un journaliste stagiaire a fait part de ses doutes après un de ses ateliers de formation [ja], et écrit :

私たちも「ニュースとは何か?」というものを勉強している身であるのですが、それを町民の方に理解して頂けるように説明するということは、とても難しいことです。

Pour ce qui est des étudiants comme nous, qui étudient “ce qu'est l'information”, j'ai trouvé que c'était difficile à expliquer ce que c'est aux gens de la ville.

Un autre journaliste stagiaire remarque que les réactions sur Facebook aux articles [ja] sont un levier de motivation pour les journalistes citoyens.

町民レポーターになってくださった方が書かれた大槌中学校吹奏楽部・定期演奏会の記事は、フェイスブックページに投稿した日だけで663人もの方が見てくださいました!シェアした方々も何人かおられました。この結果を町民レポーターの方にiPhoneで見せると「もっと書く気になるね!」と積極的なお言葉をいただきました。紙の記事とは異なり、リアルタイムで読者の数や反応がわかるインターネット記事は、書き手にとってやる気の源泉ともなるようです。

663 personnes ont vu le post sur Facebook écrit par un journaliste citoyen. Beaucoup ont partagé l'article sur un concert de l'orchestre de cuivres du lycée de Otsuchi. “J'ai envie d'écrire d'autres articles !” a dit un journaliste citoyen quand je lui ai montré les réactions sur Facebook, sur mon iPhone. Contrairement aux journaux papier, l'interactivité rendue possible par les articles publiés en ligne semblent être motivants pour les contributeurs, ils peuvent constater en temps réel les statistiques et les réactions.

Internship student teaches photography to citizens in Otsuchi. Image used with permission.

Une étudiante en journalisme enseigne la photographie aux habitants de Otsuchi. Photo reproduite avec autorisation.

D'autres étudiants ont organisé un atelier [ja] sur l'utilisation des appareils-photo et des téléphones portables pour illustrer des informations :

このワークショップを行ったのは、お茶っこに参加した時に「言いたい事、伝えたいことはたくさんあるし、いつもお茶っこしてる皆でだったら町民レポーターをいくらでもやるけどね。カメラも撮れないし、パソコンも使えねえから無理だ」と言われたのがきっかけでした。ワークショップが終わった後、この小鎚第20仮設のお茶っこグループの方々が町民レポーターを引き受けてくださる事になりました!!ありがとうございます。

Quand j'ai organisé (l'atelier) dans le salon de thé, une habitante m'a dit : “J'ai toujours quelque chose à dire. Je deviendrais bien une journaliste citoyenne avec tous les autres participants qui sont ici au salon de thé. Mais je ne sais pas prendre des photos, je n'utilise pas les ordinateurs. Alors je ne peux pas le faire.” C'est la raison pour laquelle j'ai organisé l'atelier, les membres du salon de thé du secteur de relogement temporaire numéro 20 [pour les citoyens relogés] sont devenus des journalistes citoyens ! Je suis tellement contente pour eux.

Vous pouvez voir les récents articles sur Otsuchi sur leur page Facebook ainsi que sur leur site, otsuchinews.net.