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Entretien
 avec 
le
 réalisateur 
du
 clip 
”Calle
 13″, tourné
 en
 Palestine

samedi 8 février 2014 à 03:49

Le 
blog
 Diseñado 
en
 Puerto 
Rico
 a 
interviewé 

[es] le
 réalisateur
 Kacho
 López
 Mari.
 Parmi
 de
 nombreuses
 vidéos
 musicales,
 Kacho López
 Mari
 a
 réalisé
 le
 dernier
 clip
 du
 duo
 hip‐hop
 portoricain
 Calle
 13,
 Multi Viral
,
 tourné
 en
 Palestine.
 Les
 paroles
 sont
 le
 fruit
 d’une
 collaboration avec
 le
 fondateur
 de
 WikiLeaks,
 Julian
 Assange.

 

Ces Ukrainiens dévoués qui font vivre #Euromaïdan

samedi 8 février 2014 à 00:22

Les manifestations d'Euromaïdan sont protégées par des barricades à plusieurs étages construites en sacs emplis de neige. Photo de zyalt.livejournal.com, avec permission

Transformer ce qui aux yeux de centaines de milliers de citoyens est un régime corrompu et autoritaire en pays où une vie simple et confortable est à la portée de chacun, est une tâche qui intimide depuis de nombreuses années les Ukrainiens, mais plus encore sous la férule de l'actuel président Viktor Ianoukovitch. Ceux qui s'opposent au pouvoir encourent la persécution – tout est bon pour condamner à la prison. Un des premiers exemples et les plus connus est l'emprisonnement de sa rivale politique, l'ex-premier ministre Ioulia Timochenko [anglais]. 

Mais le nombre donne la force. Deux mois ont suffi pour que le mouvement Euromaïdan de protestation pour faire reculer Ianoukovitch et d'autres dirigeants corrompus évolue en une organisation à part entière et auto-financée – un gouvernement auto-géré à sa façon. Ilya Varlamov, un blogueur d'Ukraine, décrit comment le mouvement est géré, dans ce qu'il appelle une Visite virtuelle de Maïdan [anglais] :

Il a son armée, ses magasins avec armes (bouteilles en verre, bâtons, pierres) et nourriture, il a sa presse interne, ses commerces, et bien entendu, Maïdan protège très bien ses frontières. Tous les accès sont protégés de façon sûre d'un assaut par de hautes barricades.  

Alors que se dresser contre le régime de façon individuelle a rarement un effet, les Ukrainiens savent maintenant qu'en groupe, c'est possible. kraplya.com, un projet né du mouvement Euromaïdan, s'intéresse précisément à cet aspect-même de la contestation (kraplya signifie “goutte” en ukrainien). Le site web officiel du projet ne laisse pas le doute : “Seuls, nous ne sommes que des gouttes ; ensemble, nous sommes un océan.”

Les gens qui se rassemblent dans les rues pour manifester chaque jour sont les gouttes qui dans toute l'Ukraine ont rendu possible cet océan, maintenant visible au monde. Les uns vivent par choix depuis des mois dans les rues. Les autres viennent les rejoindre après leur travail ou leurs occupations quotidiennes. Le dessinateur Oleksandr Komyakhov en a portraituré quelques-uns.

Soeur de la miséricorde

La femme qui porte des sacs de médicaments à Maïdan. Dessin d'Oleksandr Komyakhov, avec permission.

Dans ses mains, des sacs pleins de médicaments. Cette femme représente les nombreuses personnes qui apportent au mouvement des fournitures médicales indispensables. Les Berkout, la police spéciale anti-émeutes souvent brise des côtes et d'autres os, et inflige des blessures diverses, tandis que les activistes vivent dans les rues gelées, certains depuis déjà des mois, et ont besoin par moments de soins.

La page Facebook Euromaidan SOS publie d'heure en heure des informations sur les besoins des manifestants d'Euromaïdan. Les médicaments apportés sont triés quotidiennement par des centaines de bénévoles. Les gens de Maïdan ont organisé leur propre hôpital [anglais] et l'ont suffisamment équipé pour qu'il fonctionne et serve à un niveau régional, acquérant par crowdfunding jusqu'aux défibrillateurs et autres équipements chirurgicaux. Ils ont un réel besoin d'équipements de ce genre car les activistes se font kidnapper des hôpitaux officiels [anglais] par les forces de police, les protestataires préfèrent donc ne pas s'y montrer.

Le riche terroriste

Il n'y a pas longtemps, le maintenant ex-Premier Ministre Mykola Azarov avait fait une déclaration qualifiant les protestataires d'Euromaïdan de “terroristes”.

Un homme apporte des pneus et de l'essence sur la ligne de front. Dessin d'Oleksandr Komyakhov, avec permission

Dans une histoire racontée par Andriy Priymachenko [anglais], cet homme est sarcastiquement surnommé le “riche terroriste”. Dans sa voiture de luxe, il apporte des pneus aux garçons du “front” entre les protestataires et les Berkout :

22 janvier, vers 23h.

Un tout-terrain blanc Lexus se gare au milieu de la place de l'Europe. Le conducteur, un homme dans la cinquantaine, va à l'arrière de la voiture et recherche parmi les passants des garçons qui vont au front.

- Les gars, un coup de main !

Un groupe de garçons masqués courent aussitôt vers lui. Tous portent un casque sur la tête. Le propriétaire de la Lexus enlève ses coûteux gants de cuir, ouvre le coffre, et décharge des pneus. Les garçons ne posent pas de questions inutiles, prennent les pneus, et commencent à les porter en direction de la ligne de front. Pour finir le conducteur sort du coffre un jerrican vert sombre avec de l'essence.

- C'est aussi pour ça. Vous comprendrez.

Les tireurs des Berkout ont déjà tué plusieurs manifestants [anglais]. Un rideau de fumée émanant de pneus enflammés, érigé par les manifestants d'Euromaïdan, semble y avoir mis fin. Des milliers de pneus, apportés par des milliers de voitures, conduites par des milliers de personnes.

Les autres objets dont Maïdan a constamment besoin arrivent par la même voie : vêtements, nourriture, bois de chauffage, ordinateurs, couvertures, sacs de couchage, casques, masques à gaz, équipements de protection, et même des livres pour la bibliothèque qui a maintenant été montée pour les besoin des manifestants.

firewood

Des femmes apportent du bois de chauffage par le métro. Photo de Lesya Petrunyak, avec permission

La police a récemment coupé les accès aux gros camions qui apportaient du bois de chauffage à Maïdan, mais ces goutelettes que sont les protestataires ont pris le relais, par le métro.

Tante Valya

Une des participantes d'Euromaïdan, Tante Valya. Dessin d'Oleksandr Komyakhov, avec permission

A propos de ces “terroristes”, il y en a apparemment de tous âges – et les policiers ne semblent pas faire de distinction. Sur Twitter, bruce springnote a raconté comment cette manifestante d'un certain âge aurait été malmenée :

Un flic arrête un des terroristes d'Azarov à Dynamo. Cette personne est une vieille dame. Le type aura peut-être une prime

Quand Daryna Chevtchenko a vu le journal télévisé du soir, elle a écrit sur Facebook :

C'est ma voisine tante Valya. Hier soir elle a pris une balle de caoutchouc dans la jambe, mais elle est revenue. Et aujourd'hui, quand les berkouts “tuaient un grand-père de 86 ans”, filmant leur “amusement” et braiements, elle s'est mise à genoux et leur a demandé de cesser ou sinon de la tuer à la place [du vieil homme]. Ce qu'ils ont fait, grâce à Dieu, sans la tuer. Lui ont cogné les côtes avec leurs matraques et se sont remis à braire et très intéressés “Alors ça ne te suffit pas, salope !??” 

L'estropié

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Un des participants d'Euromaïdan, l'estropié. Dessin d'Oleksandr Komyakhov, avec permission

Les gouttes de Maïdan existent dans toutes tailles, variétés et aptitudes physiques.

Des manifestants handicapés ont abandonné leurs béquilles et empoigné des bâtons, et ceux en fauteuils roulants s'occupent à pelleter la neige. Des personnes ayant d'autres handicaps, comme les aveugles qui servent des sandwichs, se rendent aussi utiles au mouvement.

La fourmi

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Un des participants d'Euromaïdan, “La fourmi”. Dessin d'Oleksandr Komyakhov, avec permission

La neige est une matière première de valeur. Mise en sacs, portée par de nombreuses mains jusqu'aux barricades, où les sacs sont empilés comme d'émormes briques, puis arrosés d'eau, pour en faire un mur gelé quasi infranchissable.

Le responsable adjoint du bureau de Moscou du Wall Street Journal et correspondant à Maïdan James Marson a tweeté son observation :

Je viens de voir une dame en bottes à talons hauts et manteau de fourrure pelleter de la neige pour les défenses d'euromaïdan. De tout pour faire un monde ici

L'eau cimente les empilements et constitue un mur de quatre à cinq mètres de haut. Maïdan est ainsi entouré d'une muraille défensive, à l'instar d'une cité médiévale, et bien protégé. Le mur empêche les attaques des Berkout qui peuvent survenir à tout moment armés de canons à eau, gaz lacrymogènes, matraques et boucliers.

L'artiste Oleksandr Komyakhov enrichit régulièrement sa collection de portraits de ces gouttes qui forment Euromaïdan. Sa galerie complète de participants d'Euromaïdan peut se voir sur sa page Facebook.

Le 29, on mange des gnocchi !

vendredi 7 février 2014 à 21:20
Ñoquis. Foto de simenon en Flickr, bajo licencia Creative Commons (CC BY-SA 2.0)

Gnocchis. Photo de Simenon sur Flickr, licence Creative Commons (CC BY-SA 2.0)

[Les liens renvoient vers des pages en espagnol] En Argentine, au Paraguay et en Uruguay, il existe une tradition populaire qui consiste à manger des gnocchi à base de pommes de terre le 29 de chaque mois. L'origine de cette coutume est incertaine, mais de nombreux blogueurs ont consacré des articles à cette coutume et partagent leurs recettes.

Le blog Sección del por qué date son origine au VIIIe siècle :

La tradition de servir des gnocchi le 29 de chaque mois provient d'une légende qui remonte au VIIIe siècle. En Nicosie (Asie Mineure) vivait le jeune médecin Pantaléon qui, après s'être converti au christianisme, a fait un pèlerinage à travers le nord de l'Italie. Là, il a pratiqué des guérisons miraculeuses pour lesquelles il fut canonisé. Lorsqu'il demanda une fois du pain à des paysans, ceux-ci l'invitèrent à manger à leur modeste table. Reconnaissant, il leur promit un an de pêche et de récoltes excellentes. Cette prophétie se réalisa et de nombreux autres miracles suivirent. Saint Pantaléon a été nommé patron de Venise au même niveau que saint Marc. Cet épisode se déroula le 29e jour d'un mois, et donc, pour le commémorer, on mange des gnocchi qui constituent un repas simple le 29 de chaque mois. Le rituel qui accompagne ce repas et qui consiste à mettre de l'argent sous l'assiette symbolise le désir de nouveaux dons. 

Carambola a son histoire favorite : 

Pendant la “Guerre d'Europe”, l'Italie souffrait d'une pénurie alimentaire. Le gouvernement distribuait alors des bons échangeables contre de la nourriture dans les points de distribution. Les familles les plus nombreuses éprouvaient de sérieuses difficultés pour se nourrir jusqu'à la fin du mois. Naquit alors la solidarité entre personnes : les voisins invitaient ces familles à venir manger des gnocchis (qui ont toujours été considérés comme étant un repas pour les pauvres). Sous chaque assiette, ils plaçaient un bon. Ce cadeau pouvait à son tour être échangé contre de la nourriture et leur permettait de manger jusqu'à la fin du mois.

Alejandra Moglia, auteure du blog Chocolate y Frambuesa ajoute encore ceci concernant l'origine des gnocchi :

Une autre histoire raconte que vers l'an 1690, dans un village de la région du Piémont, on avait perdu toute la récolte de blé. Normalement, on utilisait la pomme de terre uniquement comme nourriture pour les animaux, mais la misère était si grande qu'ils la cuisinaient, la mélangeaient à de la farine et inventèrent ainsi les gnocchi.

Nuria Eme de Cuaderno de recetas a publié une recette de gnocchi et ajoute :

[...] on les mange le 29 de chaque mois et apparemment l'origine (dans cette version, car il y en a plusieurs) est que, comme c'est un des derniers jours du mois, les personnes ayant peu de ressources et recevant leur salaire le premier du mois suivant devaient s'arranger pour manger des repas à base d'ingrédients peu onéreusx. Et il est bien connu que la pomme de terre et la farine ne sont pas excessivement chères. Et même si la tradition est cependant vieille, je crois que malheureusement elle est transposable et qu'elle garde toute son actualité. Lorsqu'on voit comment nous vivons aujourd'hui.

Claudia Calizaya explique dans cette vidéo comment elle les prépare :

Mais la tradition ne s'arrête pas à la nourriture. En Argentine, on appelle “ñoquis” (le terme espagnol pour gnocchi) les employés publics qui ne travaillent pas et qui se rendent à leur lieu de travail uniquement le 29 de chaque moi pour recevoir leur salaire ainsi que tous les autres employés qui font de même.

Légende ou tradition, en Amérique latine elle perdure. Pour ceux ou celles qui ne savent toujours pas les faire, voici une recette de gnocchi maison [fr].

L'orchestre de jeunes Jafraa, une lumière dans la Syrie en guerre

jeudi 6 février 2014 à 22:40
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L'orchestre Jafraa. Source: page Facebook Jafraa. Licence CC BY 2.0

Shakespeare a écrit : “La musique est l'aliment de l'amour, continue à jouer.” Et si cet “aliment de l'amour” met en danger la vie de celui qui joue ? C'est le cas pour les jeunes musiciens qui forment l'orchestre Jafraa au camp de réfugiés palestiniens de Homs, en Syrie.

Dirigé par le professeur de musique et éducateur Amer Shanati, l'orchestre compte 45 à 55 enfants âgés de sept à 17 ans. La musique a beau être dite un langage universel, elle paie au prix fort sa survie dans la Syrie ravagée par la guerre. La plupart de leurs instruments “relativement chers” sont soit empruntés soit donnés, à cause de la pauvreté des habitants du camp. Leur musique est une diversion bienvenue du bruit des bombardements et combats qui se déroulent devant Homs assiégée.

Jafraa dépend totalement des médias sociaux pour diffuser ses concerts puisque la Syrie est privée de toute activité musicale depuis que le gouvernement a banni les productions musicales au niveaux provincial et national. Shanati utilise principalement Jafraa.Music sur YouTube et Jafraa.homs sur Facebook pour mettre en ligne le travail de l'orchestre et montrer au monde qu'au-delà de l'horreur en Syrie, il reste des gens talentueux qui méritent de ne pas être oubliés dans le chaos. 

Dans un échange de courriels avec Shanati, celui-ci a dit son enthousiasme et sa fierté pour Jafraa, qui joue de “l'art engagé”, une expression qui désigne en Syrie la musique des chanteurs et musiciens classiques qui enrichissent depuis des générations la culture musicale du monde arabe, comme Mohamed Abdel WahabFairuzOum Kalthoum, et Ouadia Al Safi, parmi beaucoup d'autres. Ces jeunes instrumentistes réalisent une superbe performance mettant en évidence leur talent quand ils jouent la chanson classique de 1969 d'Oum Kalthoum “Alf Leila wa Leila” (Mille et une Nuits) :

Shanati présente ainsi l'orchestre sur sa page Facebook [arabe] :

فرقة_جفرا_للفن_الملتزم فرقة موسيقية غير تابعة أو مموّلة من أي جهة حكومية أو مؤسسة من مؤسسات المجتمع المدني أو جمعية
أو مشروع على اختلاف انتماءاتهم..
فرقة جفرا أُسّستْ منذ عام 2007 بجهودٍ ذاتية متواضعة لتغني اللحن والفن الأصيل
تتألف من مجموعة كبيرة من الأطفال و الشباب يقوم الأستاذ “عـــــامر شناتي” بتدريبهم في غرفة صغيرة في مخيم العائدين/حمص/سوريا.

ولكل من هؤلاء الأطفال حلمه في الحياة العملية سيجتهد ويدرس لتحقيقه , ولكن ستبقى جفرا هي ركنهم الدافئ والخاص يحلقّون مـن خلاله في فضاء اللحن الأصيل والكلمة الملتزمة لينثروا عبرهما معاني الحب والسلام والجمال لكل من حولهم ..

وعليه تقبل فرقة جفرا للفن الملتزم فقط تبرعات و إحياء حفلات برعاية أشخاص أو مؤسسات لغايات إنسانية و ثقافية أخلاقية بحته
دون أي شــــــــروط تُفرض على الفرقة …

L'orchestre Jafraa d’ “art engagé” est une formation qui n'est affiliée ni financée par aucun parti, institution de la société civile, association ou aucune autre initiative.

L'orchestre Jafraa a été créé en 2007 avec les modestes intentions de jouer des mélodies ainsi que des compositions originales. Il consiste en un large groupe d'enfants et d'adolescents dirigés par Amer Shanati, un professeur de musique qui les fait travailler dans une petite salle du camp de réfugiés de Homs, en Syrie.

Chacun de ces enfants a un rêve pour son avenir ; mais Jafraa restera leur lieu chaleureux et personnel d'où ils s'envolent dans l'espace, avec la mélodie et l'art engagé pour diffuser le sens de l'amour, de la paix et de la beauté autour d'eux.

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L'orchestre Jafraa. Source : Page Facebook de Jafraa. Image utilisée sous licence CC BY 2.0

L'orchestre Jafraa accepte seulement les dons et les concerts sponsorisés par des individus ou institutions à fins humanitaires et culturelles, absolument sans aucune condition imposée à l'orchestre.

L'orchestre emprunte son nom à un poème célèbre sur une jolie jeune Palestinienne prénommée Jafraa (ou Jafra) qui a conquis le coeur d'un poète. Même si l'histoire n'est pas attestée, Jafraa est considérée depuis des générations comme un symbole de beauté et d'amour dans la culture palestinienne dont descendent Shanati et nombre de ses petits héros. 

Répondant à quelques questions sur le mode de fonctionnement de Jafraa, Shanati est modeste :

J'utilise les médias sociaux pour faciliter la diffusion de la voix des enfants vers le monde alors qu'il n'existe pas de couverture médiatique autour de nous. Les réactions de ceux qui nous suivent sont significatives, nous donnent espoir et cela nous rend heureux de savoir qu'ils attendent chaque nouvelle vidéo que nous téléchargeons.

Néanmoins l'aide financière est très minime, mais elle compte, même si je connais la raison du manque de moyens et de l'extrême pauvreté. Nous sommes toujours à la recherche de plus de fonds pour pouvoir posséder notre propre équipement musical et audio et devenir plus indépendants avec une salle spacieuse pour accueillir un plus grand nombre d'enfants. Nous pâtissons de la lenteur des connexions Internet et de coupures de courant qui compliquent nos communications et freinent nos projets futurs ; nous n'en visons pas moins à continuer malgré les difficultés.

Notre travail est un message montrant que nous tenons à vivre nos vies, même si cela paraît impossible, et malgré le potentiel restreint de croissance, nous devons montrer au monde nos talents pour nous aider à grandir au lieu d'êtres vaincus.

Mon rêve est de développer cet orchestre à un niveau supérieur de bons musiciens et de trouver plus de talent pour aider les enfants à surmonter la crise actuelle qui les a affectés psychologiquement.

Retour à la citation de Shakespeare : “Si la musique est l'aliment de l'amour, continue à jouer / Donne-m'en trop, pour que, par l'excès / L'appétit s'écoeure, et en meure.”

Ce n'est sûrement pas la mort physique qu'il évoquait. Je souhaite à tous les talents du monde plus de chance qu'à ceux des petits Syriens dans l'orchestre Jafraa, qui donnent espoir, une minuscule lumière au bout du sanglant tunnel syrien.

Made in Togo : Une imprimante 3D construite en déchets électroniques recyclés

jeudi 6 février 2014 à 21:36

Afaté GNIKOU est un ingénieur informaticien au Togo qui s'est donné deux objectifs d'égale importance :

  1. fabriquer la première imprimante 3D du Togo, 
  2. réduire l'alarmante quantité de déchets d'équipements électroniques déversés dans son pays. 

Voici une présentation du projet d'imprimante 3D, appelé W.AFATE :

The W.Afate 3D Printer made in Togo via ulule.com

L'imprimante 3D W.Afate 3D fabriquée au Togo via ulule.com

A. Gnikou fait partie du Woe Lab, un espace collaboratif de fabricants installé à Lomé, la capitale du Togo. Sénamé Koffi Agbodjinou, le créateur du Woe Lab, explicite le cheminement de la réflexion d'Afate pour ce projet :

L’imprimante W.AFATE est inspirée de la Prusa Mendel [..] Afate ayant cerné le problème que posait la disponibilité d’un kit dans la concrétisation de ce projet, a initié la démarche de fabrication d’une machine autonomisante, facile à reproduire, 100% à base de recyclage et autres matériaux disponibles.

Les déchets d'équipements électroniques sont un problème grandissant pour le Togo et les pays voisins. Cette infographie illustre l’invasion de ces déchets dans la région :

E waste in africa -infography by Woe Lab with their permission

E waste in africa – Infography by Woe Lab with their permission