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Les salaires du secteur des services à Hong Kong

jeudi 30 mai 2013 à 08:12

Le problème de la disparité des revenus à Hong Kong est notoire. “Hong Wrong” a révélé [en anglais] la moyenne des salaires de ceux qui travaillent dans le secteur des services, pour  comprendre qui sont les exploités dans cette ville riche.

 

Une campagne pour la libération de Oscar López Rivera

jeudi 30 mai 2013 à 07:51

La campagne pour la libération du militant indépendantiste porto-ricain Oscar López Rivera s'est intensifiée. Depuis 32 ans, López Rivera est emprisonné aux Etats-Unis accusé de “complot”, “sédition” et “tentative d'évasion” pour lesquels il a été condamné à une peine de 70 ans. Il a aujourd'hui 70 ans. L'objectif de la campagne est d'obtenir un pardon de Barack Obama et de mettre un terme à une incarcération injuste. Suivez les mots-clic #FreeOscarLopez, #32XOscar et #LibertadOscar, et les pages Facebook 32 x Oscar et Free Oscar López Rivera Now. Pour plus d'informations sur López Rivera et cette campagne, lire ici [es].

Oscar Lopez Rivera

Syria Untold : la leçon de Raqqa, de la liberté à la créativité pour reconstruire l'état

mercredi 29 mai 2013 à 22:58

Cet article est aussi publié par Syria Untold et traduit en anglais par Global Voices Arabic.

Pour les Syriens, demander la liberté se traduit par lutter contre la dictature, affronter l'assassinat, la prison, la détention et la destruction des infrastructures, mais peut aussi se traduire par la mise en place de nouvelles bases pour construire le pays dont ils ont longtemps rêvé. Est-il vraiment possible de reconstruire sur les ruines de tout ce qui a été détruit ?

S'il y a quelqu'un capable de réaliser l'impossible, ce sont les syriens. Ils ont transformé le slogan des étudiants français “Soyez réalistes, demandez l'impossible” en “Soyez réalistes, faîtes l'impossible”.

Après le retrait de l'armée syrienne de Raqqa en mars 2013, la ville a souffert d'un vide administratif considérable, principalement en ce qui concerne les services publics. Les rues étaient couvertes d'ordures et des restes des barricades érigées par le régime.

Une discussion, initiée par un groupe de 35 activistes restés dans la ville, a mené à la création d'un rassemblement dénommé “Les jeunes de Raqqa”. L'un des activistes, le chirurgien Ayman al-Khalaf explique à Syria Untold :

“Une semaine après la libération, nous avons commencé à parler des solutions à apporter à la défaillance des services publics résultant du retrait du régime et du démantèlement de ses institutions. Nous en sommes venus à la création de ce rassemblement, institution civile sans lien avec un quelconque parti politique ou une religion et sans affiliation militaire.”
The poster reads [ar]: To people who love freedom, know that the factory of heroes is in Syria. Source: Syria Untold

Sur l'affiche on peut lire : Les gens qui aiment la liberté savent que c'est en Syrie que l'on fabrique les héros. Source: Syria Untold

Le rassemblement a joué le rôle de la municipalité, en nettoyant les rues, en débarrassant les ordures du centre ville et en démontant les barricades du régime. Selon les paroles d'Ayman :

“Nous avons rêvé pendant si longtemps de vivre sans ce régime. Maintenant le rêve est devenu réalité, et nous devons être responsables et faire de la ville un réel exemple de liberté”.

Forts de leur liberté nouvellement acquise, des campagnes ont été organisées, comme “Nos rues respirent la liberté”. Des activistes ont distribué des drapeaux de la révolution dans toutes les rues et les lieux publics, ont nettoyé la ville, quartier après quartier, et recouvert les murs des rues de dessins et graffiti créatifs.

Raqqa..:Lessons in state building

Raqqa..: Leçons de création d'un état

Les activistes ont aussi lancé une campagne “Nettoyons l'hôpital Public”, qui a duré jusqu'à ce que l'hôpital soit débarrassé des débris des bombardements et des destructions; et une autre campagne “Je ne veux pas quitter mon école” afin de réhabiliter les école pour que les enfants puissent reprendre leurs études le plus rapidement possible.

Activists at the I will not leave my school campaign

Des activistes lors de la campagne “je ne veux pas quitter mon école”

Les activistes n'ont pas non plus oublié les réfugiés syriens qui arrivaient de toute part. Un service de restauration d'urgence a été créé pour fournir environ 500 repas par jour aux réfugiés, malgré le manque de pain dû à la pénurie. Ce fut l'occasion de la “Campagne notre pain”, où des morceaux de pain étaient distribués dans des petits sacs sur lesquels il était écrit “mon morceau de pain est le tien” et la citation du Prophète Mahomet “Personne ne peut être considéré comme croyant s'il ne souhaite pas pour les autres ce qu'il souhaite pour lui-même”.

Le rassemblement des jeunes n'a pas oublié les enfants syriens, qui supportent une situation désespérée depuis le début des combats. Des campagnes telles que “Les enfants ont le droit de vivre” visent à défendre leurs droits et à les encourager à participer à des ateliers de théâtre et à des activités qui favorisent la solidarité, la coopération et l'esprit d'équipe, et forment les enfants à de vraies valeurs qui promeuvent un nouveau sens d'appartenance au pays.

D'autres campagnes attirent l'attention sur les prisonniers politiques syriens, comme la manifestation pacifique du 7 avril “Libres derrières les barreaux”.

The sign reads: Freedom for the prisoner we don't know

Il est écrit: Liberté pour les prisonniers que nous ne connaissons pas

La solidarité avec d'autres villes syriennes est partie de Raqqa, grâce à des campagnes comme “Les bougies de la liberté de l'Euphrate”.

Grâce à leur travail, les jeunes de Raqqa font ce que les institutions de l'état devraient faire. Pour citer Ayman, le jeune médecin activiste:

“Nous resterons forts parce que Raqqa est la capitale de la libération et nous poursuivrons notre travail pour que la ville soit à la hauteur de sa renommée, indépendamment de la militarisation.”

Cet article est aussi publié par Syria Untold et traduit en anglais par Global Voices Arabic.

 

Au Japon, sculpter dans le café devient un art

mercredi 29 mai 2013 à 17:31

Dans ce pays où le thé vert reste la boisson de prédilection, l'art du café en 3D est en train de conquérir les cœurs [liens en anglais sauf mention contraire] le temps d'une tasse bien mousseuse.

De plus en plus d'amateurs de café au Japon, inspirés par des photos devenues populaires sur les réseaux sociaux montrant des créations réalisées dans la mousse de lait d'une boisson caféinée, demandent à ce que leur latte soit recouvert d'une oeuvre similaire de cet art unique.

Le Japon n'est plus indifférent au café ; selon l'association All Japan Coffee, il se situe à la troisième place des pays importateurs de café en terme de consommation totale.

En 2010, la japonaise Haruna Murayama a remporté le championnat international d'art latte.

L'art du “latte plat” connaît un succès fou auprès de la nation nippone. Tapez “latte art“ [japonais] sur Twitter et vous trouverez de nombreuses photos de lattes spéciaux arborant la forme d'un cœur, d'une feuille, d'un ourson, ou encore de célèbres personnages animés et même des logos Internet.

Un distributeur dans l'aéroport international de Tokyo Haneda [fr], sert des cappuccinos [japonais] avec le portrait d'une femme japonaise typique, dessinée et reproduite par la réputée entreprise de cosmétiques de Kyoto Yojiya.

Sur YouTube, Nowtoo Sugi  a publié la vidéo suivante dans laquelle il explique comment il a dessiné un personnage dans un café latte avec du sirop de chocolat :

En quête de nouveaux défis 

Mais les “baristas” ont élevé cette tendance à un autre niveau grâce aux sculptures en 3D dans la mousse.

3D latte art by twitter user @george_10g: a cat is looking at golden fish. Image captured on twitter

L'art du latte 3D par l'utilisateur de Twitter @george_10g: “Un chat regarde un poisson rouge”.

Kazuki Yamamoto (@george_10g), passé maître dans cet art du latte publie ses œuvres sur Twitter et raconte dans son blog qu'il travaille à la Maison de la bière belge à Osaka. Il nomme son art “le cappucino sabbatique” [暇カプチーノ], des créations pour contrer l'ennui ou le temps libre, mais bien sûr réalisées avec de grands efforts et l'amour du travail. Il a présenté sur Twitter un rappel de ses nombreuses œuvres dans l'art du latte :

@george_10g:最近気づいた怖いこと。去年から始めて1000杯くらい描いているけど作品も描いた時期も飲んだ人も覚えてる。

@george_10g: J'ai commencé à dessiner sur des lattes en 2011 et j'ai servi environ 1 000 tasses en 2012 et pourtant je me souviens de quand et quel motif j'ai dessiné et à qui je l'ai servi. C'est assez flippant.

L'internaute @petakopetako répond [japonais] à son commentaire en faisant l'éloge de sa spécialité :

@petakopetako: じょーじさんこんにちは。私は人物写真を撮るのが好きですが人の顔を覚えるのは超苦手です。が、写真を撮らせてもらうと場所や会話がすぐに思い出せます。思い入れがあるからでしょうかね。

@petakopetako: J'aime prendre des photos. D'habitude je suis mauvais pour me rappeler des visages, mais dès que je les ai photographiés, je peux me souvenir de l'endroit et des conversations des gens. Peut-être qu'on retient mieux certains détails lorsqu'on fait quelque chose qui nous passionne.

L'effet des médias sociaux

Au Japon, les propriétaires de café et baristas ont téléchargé sur différents réseaux sociaux des photos de leurs œuvres secrètes, en dehors du menu, en latte 3D. Ces images se sont répandues et ont par la suite attiré l'attention des diffuseurs locaux ainsi que des magazines.

Grâce à cette publicité, certains cafés ont remporté un tel succès que désormais ils luttent pour garder le rythme. Le propriétaire du Café Bar Jihan dans la préfecture de Shizuoka commente l’ “effet Facebook” dans son blog [japonais]:

お客様のリクエストがきっかけで始めた3Dラテアート。 お遊びのつもりでfecebookにアップしたその日、物凄い数の『いいね!』とシェアにビックリしました。
その拡散がきっかけで取材の問い合わせが幾つかありました。 中でも東京のTVメディアからの出演依頼には戸惑いました。(*^_^*)

J'ai commencé à servir des lattes en 3D sur la demande d'un fidèle client. J'ai téléchargé la photo sur Facebook pour m'amuser, et j'ai été impressionné par le nombre important de personnes qui l'on aimée. Suite à la grande diffusion de cette photo, plusieurs médias locaux m'ont demandé s'ils pouvaient parler de notre café. J'ai été un peu confus lorsqu'ils m'ont proposé de passer à la télévision à Tokyo !

facebook photo by caffe.bar.jihan. A cat is taking a bath in espresso coffee

Photo sur Facebook du café.bar.jihan. Un chat prend son bain dans un espresso.

Il ajoute [japonais]:

このニャン子は、作るのにとっても時間が掛かりますので混雑時はお受け出来ないのが目下の悩みです。
平日の18時からでしたら比較的にお時間が取れると思いますので、どうしても3Dラテアートを…というお客様はこの時間帯のリクエストをお願いいたします。

Ce chaton latte exige tellement de temps que je ne peux le prendre en commande quand le café est à son heure de pointe. Longtemps je me suis débattu pour savoir que faire dans ce genre de situation. Le café est relativement calme après 18h le week-end, donc si vous venez pour un latte en 3D, je vous serai reconnaissant de venir à cet horaire.

Ce post a été écrit par Ayako Yokota. Keiko Tanaka l'a édité et L. Finch l'a publié sur le site en anglais.

Le tweet incompris de l'ex-premier ministre croate en pleine discussion parlementaire sur le mariage

mercredi 29 mai 2013 à 12:30

Jadranka Kosor, ex-Premier Ministre de Croatie et actuellement députée, a décidé d'exprimer au moyen de son compte Twitter son mécontentement d'un des débats qui se déroulent en ce moment au Parlement. Le Parlement croate examine actuellement, entre autres sujets, la définition du mariage à inclure dans la constitution. Comme dans beaucoup d'autres pays d'Europe, les mariages entre personnes de même sexe sont depuis peu un sujet brûlant qui n'épargne pas la société croate essentiellement catholique. Les utilisateurs de Twitter et Facebook ont été nombreux à lier le tweet de hier soir de Jadranka Kosor au thème du mariage pour tous, alors que Mme Kosor avait peut-être autre chose en tête.

Vers 18h le 28 mai, Jadranka Kosor tweetait [croate] :

Kako bi bilo da u Ustav ugradimo zabranu političarima (osobito demokršćanima) da imaju ljubavnice? Onima koji su u braku, jasno.

Et si on instaurait dans la constitution une interdiction pour les hommes politiques (surtout pour les démocrates-chrétiens) d'avoir des maîtresses ? Pour ceux qui sont mariés, bien sûr.

Jadranka Kosor. Photo by Roberta F., Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0

Jadranka Kosor. Photo Roberta F., Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0

Mme Kosor a ensuite envoyé un communiqué [croate] au site d'information croate Dnevnik, pour confirmer que le tweet venait bien d'elle et expliquer qu'elle exprimait seulement ses “réflexions au moment où certaines modifications de la constitution étaient en discussion, alors que le pays a des problèmes bien plus vastes et plus importants.”

Son tweet n'en a pas moins causé approbation et remous sur Twitter.

@Nena_Nic a dit [croate] :

@_jadranka_kosor opa jadranka,pravo u centar

@_jadranka_kosor bravo jadranka, en plein dans le mille

Avec plus de 50 retweets en six heures, le soutien sur Twitter à la déclaration de Mme Kosor ne fait pas de doute, même parmi ceux qui jusque là ne partageaient pas sa vision politique, tel @hajdarovicm [croate] :

@_Jadranka_Kosor Ne vjerujem sam sebi da cu ovo napisati, ali bravo zastupnice Kosor!

@_Jadranka_Kosor Je n'arrive pas à croire que je suis en train d'écrire : bravo députée Kosor !

@Implantologia_ écrit [croate] :

@_Jadranka_Kosor pa kad već predlažu blesave izmjene ustava idemo do kraja, stvarno svaka čast na izjavi…………:)

@_Jadranka_Kosor puisqu'ils proposent déjà des amendements ineptes à la constitution autant aller jusqu'au bout, vraiment tout le respect pour cette déclaration………….:)

Mais d'autres n'étaient pas aussi approbateurs et se sont interrogés sur les motifs et intentions de Mme Kosor. L'utilisateur @anikahahn se fait l'écho d'un sentiment courant [croate] :

@_Jadranka_Kosor Vaša ogorcenost sto nemozete biti vise nikome ljubavnica nije dovoljan razlog da mijenjate zakon ili ? Zar se ne sijecate

@_Jadranka_Kosor Votre amertume de ne plus pouvoir être la maîtresse de personne n'est pas une raison suffisante de changer la loi, ou bien ? Vous ne vous rappelez pas

@Jela911 pose une question [croate] :

@_Jadranka_Kosor Gospođo Kosor, zašto Vama smeta to što će u Ustavu brak biti određen kao zajednica jednog muškarca i jedne žene?

@_Jadranka_Kosor Madame Kosor, pourquoi cela vous inquiète-t-il que le mariage soit défini dans la constitution comme l'union d'un homme et d'une femme ?

Au final, il y a aussi ceux qui semblent avoir parfaitement compris ce que Mme Kosor a voulu dire en émettant ce tweet, et se demandent quand d'autres sujets, comme la situation économique du pays, seront discutés au Parlement. @CountessBezuhov demande [croate] :

@_Jadranka_Kosor Kako bi bilo da se gradjani i političari u Hrvatskoj počnu baviti ekonmskim pitanjima, umjesto što se bave brakovima?

@_Jadranka_Kosor Et si les citoyens et les politiciens en Croatie commençaient à travailler sur les questions économiques, au lieu de travailler sur les mariages ?